Rentrée des étudiants et internes en Médecine : Non à la violence, au sexisme et aux humiliations !

 

Entre septembre et octobre, c’est la période de rentrée des étudiants et internes en médecine. C’est donc le moment des journées d’accueil et des Week End d’Intégration (WEI).

Si désormais la majorité de ces événements sont des moments de convivialité et de rencontres, il existe encore trop de situations de bizutage (1).

Ainsi le mois dernier, lors de la soirée d’intégration des « deuxieme année » par les « troisieme année » de la faculté de médecine de Rennes, deux des étudiants attachés ont reçu du vinaigre blanc dans les yeux, obligeant l’un des deux à un passage aux urgences ophtalmo du CHU.

La même semaine, des étudiantes de médecine auraient été victimes, à Nimes, de «simulacres d’actes sexuels», «d’insultes à caractère sexiste» ou encore de «propos humiliants» (2).

Au-delà du bizutage que le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a toujours condamné, avant même qu’il ne soit considéré comme un délit par la loi du 17 juin 1998, il n’est pas acceptable pour le SNJMG qu’il puisse exister en 2019 des chants et des comportements sexistes dans les amphis et les internats de médecine.

Aussi, le SNJMG, impliqué depuis toujours dans la lutte contre le sexisme et le machisme en médecine, soutient et relaie la campagne lancée le 01 octobre 2019 par le Collectif féministe Contre le Viol CFCV (3).

Dans cet esprit, le SNJMG propose à la conférence des doyens de médecine de co rédiger un protocole éthique sur les réunions étudiantes, visant à proscrire toute violence et toute atteinte à la dignité des personnes dans les facultés de médecine.

 

  1. : Le bizutage est passible selon le code pénal d'une peine de 6 mois d'emprisonnement  et 7 500 euros d'amende. Une peine qui peut aller jusqu'à 1 an de prison et 15 000 euros d'amende en cas de vulnérabilité de la victime
  2.  : Ouverture d’une enquête après un bizutage à caractère sexuel à Nîmes
  3.  : Campagne contre le bizutage du CFCV

Hopsyweb : le syndicat des jeunes médecins généralistes ne se satisfait pas de l’arrêt du Conseil d’Etat

 

Le 04 octobre 2019, dans une relative discrétion, le Conseil d’Etat a statué (1) sur les recours déposés par le Cercle de réflexion et de proposition d’actions sur la psychiatrie (CRPA), le syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) et le l’Ordre des médecins (CNOM) contre le décret du 23 mai 2018 portant fichier « Hopsyweb » (permettant le traitement de données à caractère personnel de personnes faisant l'objet de soins psychiatriques sans consentement).

Alors que le rapporteur public du Conseil d’État (dont les avis sont habituellement suivis par le Conseil d’Etat) avait préconisé le 16 septembre l’annulation des articles 4, 5 et 6, le Conseil d’État a finalement décidé de maintenir l'essentiel du décret :
- il considère en effet que la durée de conservation de trois ans de ce fichage n’est pas « excessive au regard de la finalité de suivi administratif des personnes faisant l’objet de soins psychiatres sans consentement » (article 6),

- il valide également la désignation par le ministère de la Santé des « personnels habilités à accéder aux données » à des fins statistiques (article 5) et la liste des destinataires des données (article 4).

Au final, le Conseil d’Etat annule seulement dans l'article 1er ainsi que dans l'article 5, la consultation des données par le ministère de la Santé dans le but d'établir des statistiques, en raison d’un défaut d'anonymisation ou de pseudonymisation de ces données.

Pour le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) qui fait du respect des patients l’une de ses missions syndicales, ce résultat est particulièrement décevant, notamment au vu des avis circonstanciés du rapporteur public.

Le SNJMG espère que ceci ne sera pas de mauvaise augure pour les recours en cours d’instruction contre le décret du 6 mai 2019 (modifiant le décret du 23 mai 2018) qui autorise le croisement de données relatives aux personnes en soins psychiatriques sans consentement (« Hopsyweb ») et celui des personnes fichées S, au titre de la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (« FSPRT »). Comme le CRPA (2) et les autres organisations de médecins ou de patients qui se sont manifestés contre ce second décret, le SNJMG espère qu’il sera censuré plus avant (3).

Alors que la France s’apprête à devenir le premier pays européen à autoriser les procédures de reconnaissance faciale (4), le SNJMG s’inquiète de l’évolution du cadre législatif du traitement des données informatiques, notamment dans le domaine de la santé.

 

Contact presse : Dr Sayaka Oguchi presidente@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

  1.  : Avis du Conseil d’Etat (04 octobre 2019)
  2.  :  Blog d’André Bitton (07 octobre 2019)
  3.  : Communiqué du SNJMG (Printemps 2019)
  4.  : France to become first EU country to use nationwide facial recognition ID app  (The telegraph – 06 octobre 2019)

Internes aux urgences de l’hôpital de Mulhouse : Non au coup de force de l’ARS !

 

Les choix de stages hiver 2019-2020 des internes de médecine de la subdivision de Strasbourg n'auront pas lieu cette semaine.

 

Les syndicats locaux d’internes en accord avec le département universitaire de Médecine Générale et avec la compréhension de la Faculté de médecine, avaient demandé à ce que aucun poste d’internes ne soient ouvert à Mulhouse du fait du manque d’encadrement : le 1er octobre, les 17 internes intervenant actuellement dans ce service étaient tou-te-s en arrêt de travail pour épuisement professionnel (1).

 

Hélas, l’Agence Régionale de Santé (ARS) - Grand Est, passant outre les conclusions de la commission de répartition de stages du 24 septembre 2019, a ouvert dans ce service 19 postes d’ internes dont 17 réservés à des internes de premier semestre : non seulement , l’ARS persiste à placer des internes dans des conditions inacceptables de travail/formation, mais elle y envoie essentiellement les moins formés/expérimentés d’entre eux/elles !

 

Bien évidemment, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) est aux cotés des syndicats locaux d’internes pour condamner ce mépris administratif et soutient leur revendication de redistribuer ces postes sur des services de médecine d’urgence capables de former des internes tout en respectant la législation les concernant.

 

Le SNJMG appuie donc leur interpellation des ministères concernés (Santé, Enseignement Supérieur) et attend des ministères qu’ils adressent un rappel à la loi à l’ARS Grand Est. En l’absence de réponse, le SNJMG envisagera tous les recours possibles pour éviter que le 4 novembre  2019, une vingtaine d’internes ne soient utilisés, hors de tout cadre réglementaire, comme « chair à canon » pour pallier les difficultés de fonctionnement d’un service hospitalier.

 

Contact presse : Dr Sayaka Oguchi presidente@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

(1) : Hôpital de Mulhouse : la crise aux urgences met les internes et les patients en danger

 

Choix de stages hospitaliers des IMG de Paris Ile de France

Mis à jour le 07 octobre 2019

 

Les listes des postes et les ordres de passages pour les choix hospitaliers des IMG de Paris Ile de France ont été publiés ce jour sur le site de l’ARS Ile De France.

Comme le site de l’ARS doit être en maintenance lundi 7 octobre, nous vous conseillons de télécharger les listes en format "brut" ci-dessous :

  • Les postes ouverts aux choix :

Postes MG pour Ancien régime et Approfondissement

Postes MG pour Socle

Rappel :

- Le SNJMG va mettre en forme ces tableaux et les envoyer ce week end directement aux IMG membres du syndicat

Lien pour suivre l'évolution des postes disponibles en temps réel 

  • Les ordres de passages par promotion : 

Le 8 octobre 2019 : Médecine générale (Ancien Régime)
Du 8 au 9 octobre 2019 : Médecine générale (Approfondissement)
Du mercredi 9 au jeudi 10 octobre : Médecine générale (Socle)

La coordination du DES de MG nous a informé que le site du DES devait afficher les denières évaluations de stages le 04 octobre 2019 (en septembre, c'était encore celles du semestre précédent) : c'est fait avec un petit temps de retard...

Rappel : En sus de l'évaluation de stage sur le site du DES, nous rappelons l'intérêt pour tou-te-s les IMG de faire leur évaluation de stage hospitalier sur le site du SNJMG (site garantissant votre anonymat et vous permettant de ne pas vous censurer dans votre évaluation).

 

Lieu des choix :

La procédure de choix se déroulera, pour toutes les spécialités, dans la salle Equinoxe (rez-de chaussée, accès à droite de l'entrée principale face au canal de l'Ourcq) au siège de l'ARS, Millénaire 2, 35 rue de la gare, 75019 Paris (Plan à télécharger). Métro/RER Rosa Parks, Porte de la Villette

Attention pour les choix de se munir de son numéro INE (disponible sur la carte d'étudiant ou sur le certificat de scolarité) !

Procuration :

Les internes qui ne peuvent pas se présenter le jour des choix ont la possibilité de procéder au choix de leur stage par procuration (modèle de procuration pour les choix Hiver 2019-2020). La personne représentante l'interne devra fournir sa pièce d'identité, ainsi que la copie de la carte d'étudiant ou de la pièce d'identité de l'interne.

Présence syndicale sur place :

Comme chaque choix de stages hospitaliers depuis 1991, le SNJMG tiendra une permanence lors des choix de stage : welcome pack, informations et conseils seront à la disposition des internes de Médecine Générale.

N'hésitez pas à venir nous voir pour quelque question que se soit !

 

Rappel : La date de prise de fonction des internes pour le semestre de novembre 2019 est fixée au 4 novembre 2019.

 

Hôpital de Mulhouse : la crise aux urgences met les internes et les patients en danger

 

Depuis lundi 30 septembre 2019, les 17 internes en médecine officiant au service des urgences de l’hôpital de Mulhouse sont tou-te-s en arrêt de travail (de une semaine à un mois) pour épuisement professionnel (1).

Cette situation exceptionnelle n’est pas étonnante, ce services souffre depuis de long mois de conditions de travail difficiles. Au point que, suite à des démissions en série, il ne reste plus que 7 médecins titulaires sur un effectif théorique de 34 praticiens (En une année, le service est passé de 26 postes de médecin équivalent temps plein, à 9).

Cette raréfaction de la présence de médecins titulaires entraine automatiquement une carence dans la réponse médicale aux patients se présentant aux urgences et laisse les internes trop souvent seuls, en première ligne.

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) pionnier de la revendication du repos de sécurité et de la diminution du temps de travail des internes (2) tient à exprimer son soutien à ses collègues en souffrance à Mulhouse.

Le SNJMG rappelle que selon la loi, les services hospitaliers qui accueillent des internes, praticiens en formation, doivent pouvoir fonctionner indépendamment de la présence des internes.

Le SNJMG qui a déjà obtenu par voie judiciaire le retrait d’agrément d’un service d’urgences hospitalières qui ne respectait pas le statut de l’interne (3) se tient à la disposition des internes de Mulhouse pour les aider à faire respecter la législation en vigueur.

Le SNJMG rappelle aux hôpitaux, aux facultés de médecine, aux Agences Régionales de Santé (ARS) et à l’Etat que les internes ne doivent pas constituer une variable d’ajustement, corvéable à merci, vis-à-vis des difficultés démographiques du système de santé.

 

  1. : Mulhouse : épuisés, tous les internes en médecine affectés aux urgences sont en arrêt de travail (FranceInfo)
  2.  : Dernier communiqué du SNJMG sur le temps de travail des internes
  3.  : Hôpital Libourne (fin des années 1990)

Conflit à la Maison Médicale de Garde de Béthune

Bien évidemment :

- nous maintenons notre position de Juin 2019 à propos des remplacements en MMG en général et à Béthune en particulier !

- nous sommes prêts à intervenir auprès des médecins de la MMG de Béthune pour résoudre ce conflit si les remplaçants habituels nous le demandent... (NB : ils/elles peuvent nous contacter auprès de notre secrétariat)

 

Nouvelles modalités pour le suivi de l’enfant et de l’adolescent

Suite à la publication d'un arrêté en date du 26 février 2019, un nouveau calendrier des examens de suivi de l’enfant et de l’adolescent et de leur prise en charge est entré en vigueur à compter du 1er mars 2019.

Jusqu'à présent, les examens systématiques de l'enfant (au nombre de 20) étaient tous planifiés avant l’âge de 6 ans. Depuis le 1er mars 2019, ils s’échelonnent jusqu’à 16 ans mais restent au nombre de 20 :

Première semaine, Deuxième semaine, Troisième ou Quatrième semaine, 1 mois, 2 mois, 3 mois, 4 mois, 5 mois, Entre 8 et 9 mois, 11 mois, 12 mois, 18 mois, Entre 23 et 24 mois, 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans, entre 8 et 9 ans, entre 11 et 13 ans et entre 15 et 16 ans (Seuls 3 examens conduisent à la délivrance d'un certificat CERFA :  Première semaine, Entre 8 et 9 mois et Entre 23 et 24 mois).

Mais, l'histoire ne s'arrête pas là...

En application de la loi de financement de Sécurité Sociale pour 2019 (LFSS2019) et afin d'organiser la prise en charge Sécu à 100% de ces examens, l'Assurance Maladie a mis en place le 1er septembre 2019, deux modifications concernant la cotation et les modalités de prise en charge de ces examens (Références : fiche d'évolution réglementaire n°171 et Circulaire CNAMTS 32/2019) :

- la prise en charge financière se fait sur le risque « maladie », et non plus sur le risque « maternité » sauf pour les deux premiers examens (qui relevent toujours du risque  « maternité »)... Enfin, pas tout à fait, si le deuxième examen se fait avant le 13e jour, il reste sur le risque « maternité » et il doit être coté comme une consultation majorée (G+MEG, 30 euros) par le médecin généraliste. Mais s'il est effectué le 13e ou le 14e jour, il bascule sur le risque "maladie" et hérite d'une nouvelle cotation (COD) sans changer de tarification (30 euros)...

- 2 nouvelles lettres clés sont créées pour le médecin généraliste : COD à 30 euros pour les examens jusqu'à 5 ans inclus et COB à 25 euros pour les trois nouveaux examens des 8/9 ans, 11/13 ans et 15/16 ans (NB : il y en a 3 pour les pédiatres : COD, COB et COG).

NB : les 3 examens aboutissant à la délivrance d'un certificat cerfa gardent la cotation COE et la tarification de 46 euros mais passent du risque risque « maternité » au risque  « maladie »... sauf le premier qui reste sur le risque « maternité ».

Vous suivez ? Car ce n'est pas fini...

Ces modifications, l'Assurance Maladie les a mis en place sans prévenir ses partenaires conventionnels et pire, en n'informant les médecins que dans sa newsletter en date du 20 septembre 2019 (merci au passage à la FMF d'avoir repéré ce problème). Ce qui explique pourquoi, depuis le 1er septembre 2019, les prises en charge de ces examens, cotés en toute bonne foi par les médecins généralistes selon les règles en vigueur jusqu'au 31 aout 2019, sont automatiquement rejetées par l'Assurance Maladie !

Et ce n'est pas tout, comme personne n'était au courant avant le 20 septembre 2019, aucun éditeur de logiciel métier n’a prévu la mise en place de ces nouvelles lettres-clés et le fait que les consultations COE soient prises en charge à 100% par le risque maladie : la cotation FSE de tous ces examens est donc actuellement impossible et va nécessiter une mise à jour (très possiblement payante) des logiciels métier !

Aussi, en attendant ces mises à jours, le SNJMG recommande  aux médecins généralistes (installés ou remplaçants) d'abandonner les FSE au profit de FSP pour ces examens de suivi de l'enfant et de l'adolescent.

Si l'Assurance Maladie vous pose des problèmes dans la prise en charge des examens effectués depuis le 1er septembre 2019, vous pouvez faire appel à notre secrétariat.

 

Documentation :

Vous pouvez téléchargez le nouveau calendrier des 20 examens de suivi médical de l'enfant et de l'adolescent (Source : Assurance Maladie).

Pour la cotation et la prise en charge de ces examens, nous vous renvoyons à l'actualisation de notre aide pratique sur la nomenclature NGAP du Médecin Généraliste.

 

Addendum du 08 octobre 2019 :

Plusieurs retours nous confirment que les nouvelles cotations COD et COB "passent" !

Choix d’internat de médecine 2019 : les spécialités et les villes préférées des nouveaux internes (et celles qu’ils/elles boudent)

 

Depuis 2004 (mise en place des Epreuves Classantes Nationales - ECN - comme mode d'entrée unique en troisième cycle), les étudiants ayant validé leurs 6 premières années de médecine choisissent en septembre leur spécialité et leur lieu d'internat.


Les choix 2019 se sont achevés le 24 septembre 2019 (cf : bilan des choix 2019) ; ils donnent un aperçu des aspirations professionnelles des internes de la promotion 2019.


Il faut d’abord constater la grande stabilité, d’année en année, des spécialités les plus prisées et de celles les plus boudées. Si, pour la première fois, c’est la chirurgie plastique qui occupe la tête du classement, il ne faut pas oublier qu’elle truste avec 5 autres spécialités (ophtalmologie, maladies infectieuses et tropicales, dermatologie, néphrologie, cardiovasculaire) les 6 premières place depuis la réforme de 2017. De même, mis à part l’incursion ponctuelle de la génétique médicale l’année dernière, le « grupetto » de fin de classement comporte toujours les même spécialités : celles habituées à la queue de classement depuis plusieurs années (Médecine Générale, Psy, Biologie médicale, Sante au travail et Santé publique) et deux des nouvelles spécialités de 2017 qui peinent à recruter : Médecine d’Urgence et Gériatrie (NB : la pertinence de la création de ces 2 internats sera inéluctablement discutée en cas de confirmation de ces résultats dans les années à venir).

 

NB : Urgences, Psychiatrie et Biologie sont des spécialités au centre de conflits sociaux depuis plusieurs mois.

 

La stabilité globale est également de mise pour la répartition homme/femme et les régions d’internat.

 

Si la part des femmes continue de croitre (58.8% des étudiants affectés), celles-ci sont très sur représentées en gyneco médicale (97,6%), en gyneco obstétrique et, à un degré moindre, en endocrino, dermato, pédiatrie et chirurgie pédiatrique. A l’inverse, elles sont largement sous représentées dans la majorité des spécialités chirurgicales.

 

Pour les régions, les choix 2019 confirment d’une part, l’attractivité de Paris et, surtout, des « duos » Nantes/Rennes et Lyon/Grenoble et, d’autre part, les mauvais résultats des « duos » Limoges/Poitiers, Dijon/Besançon, Saint Etienne/Clermont, Caen/Rouen et Reims/Amiens (des pires aux moins pires). A noter toutefois 3 particularités cette année :

  • Le chassé croisé entre Bordeaux (habituellement sur le podium) et Montpellier (qui accède au podium),
  • L’apparition surprise de la région Antilles/Guyane parmi les régions mal classées (est ce en lien avec l’incendie du CHU de Guadeloupe ou la polémique sur l’internat de Martinique ?),
  • Pour les futurs généralistes (si nous tenons compte des postes CESP) : l’amélioration de l’attractivité de Caen et de Paris mais la confirmation de difficultés à Dijon.

 

Mais le fait notable de ces choix concerne la spécialité de Médecine Générale : 3213 internes seront affectés-e-s en Médecine Générale, ce qui correspond exactement au nombre de postes (hors CESP) proposés, une première depuis la création des ECN en 2004 ! De plus, la première à choisir Médecine Générale était Aurélie Mégnien, 28; ils étaient 384 à avoir fait ce choix dans les 3000 premiers (contre 353 en 2018 et 331 en 2017) et le dernier poste proposé est parti bien avant les derniers étudiants à choisir !

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) qui depuis 2 ans fait une promotion active de la Médecine Générale auprès des futurs internes ne peut que se réjouir de ce résultat. Toutefois, le SNJMG tient à faire la mise en garde suivante : il est pour le moins précipité si ce n’est exagéré d'interpréter ce résultat comme la preuve d'une amélioration de l’attractivité de la Médecine Générale.

 

En effet, ce résultat s’explique d’abord par une réduction du nombre de postes (hors CESP) proposés : 3213 en 2019 contre 3268 en 2018 (malgré l’augmentation du nombre d’étudiants passant les ECN). Ainsi, il y aura moins d’internes affectés en Médecine Générale en 2019 qu’en 2018 (3213 contre 3254) ! De plus, la Médecine Générale fait toujours partie du « grupetto » des spécialités délaissées et les seuls postes CESP non pourvus sont tous des postes de Médecine Générale...

 

C’est pourquoi, le SNJMG maintien sa mobilisation pour l’amélioration  du statut et de l’encadrement universitaire des internes de Médecine Générale et pour l’amélioration des conditions d’installation et d’exercice des médecins généralistes.

 

Contact presse : Dr Sayaka Oguchi presidente@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

ECN 2019 : Bilan des choix

Le SNJMG publie ce jour un fil twitter sur le bilan des choix suite aux ECN 2019 :

 

8308 étudiants (dont 271 étudiants européens) ont finalisé leur procédure de choix 2019 le 24 septembre. Ils ont été affectés dans les 44 spécialités médicales ouvertes et les 28 subdivisions universitaires. Les 209 étudiants ayant souscrit un contrat d’engagement de service public (CESP) ont également été affectés (NB : Sur les 224 postes de CESP proposés, seuls 15 n'ont pas été pourvus ; ce sont tous des postes de médecine générale).

 

En retenant le rang de classement aux ECN pour lequel 50% des postes proposés sont pourvus (hors postes réservés aux étudiants ayant signé un CESP), il est possible de faire les palmarès d'attractivité suivants  :

Pour les spécialités :

1 : chirurgie plastique, 2 : ophtalmologie, 3 : maladies infectieuses, 4 : dermato, 5 : néphrologie, 6 : cardiovasculaire

Pour les régions : 

1 : Nantes, 2 : Lyon, 3 : Montpellier, 4 : Rennes, 5 : Grenoble, 6 : Paris

 

NB 1 : nous préférons raisonner sur les postes hors CESP car ceux-ci constituent une réserve accessibles aux seuls étudiants ayant signé un CESP.

NB 2 : nous préférons parler de la région d'affectation plutôt que du CHU de rattachement car tout l'internat ne se fait pas dans le CHU, et notamment pour les internes de médecine générale qui ont, depuis 2017, la possibilité de faire tout leur internat sans passer une seule fois par le CHU.

 

En fin de classement, se trouvent :

Pour les spécialités :

38 : Médecine d’urgence, 39 : Médecine Générale, 40 : Psy, 41 : Gériatrie, 42 : Biologie Médicale, 43 : Sante au travail, 44 : Santé publique

Pour les régions :

24 : Antilles/Guyane, 25 : Dijon, 26 : Limoges, 27 : Poitiers, 28 : Saint Etienne

 

NB pour les spécialités "délaissées" : Mis à part la Médecine Générale, aucune de ces spécialités n'a rempli le quota de postes qui lui été attribué avant les choix. Ce qui donne : médecine d’urgence 7/469 (1,5%), biologie médicale 8/105 (7,6%), gériatrie 22/192 (11,5%), médecine du travail 20/122 (16,4%), psychiatrie 93/529 (17,6%), et santé publique 31/87 (35,6%).

NB pour les régions "délaissées" : Si nous choisissons de classer les régions en fonction des postes restés vacants, nous avons "en tête" de ce classement,  Limoges > Clermont-Ferrand > Caen > Poitiers > Rouen > Dijon

 

NB : Nous remercions @MrFDA69 @medshake @ObvieApps @Lea_Des pour la qualité de leurs publications qui nous ont été bien utiles pour ce billet.