Lettre ouverte à Mme Najat VALLAUD-BELKACEM

 

Lettre ouverte à Madame Najat VALLAUD-BELKACEM

Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

 

Copies adressées à :

Monsieur Manuel VALLS, Premier Ministre,

Madame Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes,

Madame Geneviève FIORASO, Secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche,

Mesdames et Messieurs les Présidents d’Universités,

Mesdames et Messieurs les Doyens des Facultés de Médecine.

 

Objet : Demande de modification des décrets frappant les « privés de thèse »

 

 

Madame la Ministre,

 

                Votre nomination à la tête du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche est de nature à susciter un espoir pour des dizaines de personnes qui souffrent depuis plus d’un an du mépris de l’administration et de l’impuissance apparente des politiques.

 

             Je veux parler de jeunes médecins, qui ayant suivi tout le cursus théorique et pratique requis, sont empêchés par de nouveaux textes oublieux de leur cas et par une interprétation administrative trop rigoureuse de soutenir leur thèse, et donc d’exercer leur métier au service de la population.            

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a été choqué par l’absurdité de ce gâchis humain, particulièrement incompréhensible en ces temps où l'on déplore le manque de médecins, et a proposé son assistance aux personnes concernées.

Plus d’une vingtaine de dossiers circonstanciés, de témoignages souvent dramatiques, nous ont été adressés. Etant donné le caractère informel de ce recueil, il est probable que de nombreuses personnes concernées ne se sont pas signalées à nous. Les informations issues de certaines facultés semblent indiquer une prévalence bien plus élevée.    

Ces jeunes médecins sont victimes de la rigueur des nouveaux articles du Code de l’Education :

- l’article R632-18 qui stipule que « nul ne peut poursuivre le troisième cycle des études médicales dès lors qu'il n'a pas validé ses semestres de formation dans un délai correspondant à deux fois la durée réglementaire de la maquette de formation suivie [soit six ans pour la Médecine Générale],

- l’article R632-22 qui précise que  « la soutenance de cette thèse peut intervenir […], au plus tard, trois années après l'obtention du diplôme d'études spécialisées en France […]. »

Ces deux articles laissent entendre la possibilité de « dérogations dûment justifiées peuvent être accordées par le président de l'université sur proposition du directeur de l'UFR.»

 

Malheureusement dans la plupart des cas, ces demandes de dérogation ont été rejetées sans même un examen de la situation particulière de l’intéressé(e) suite à des instructions de la Direction générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle (DGESIP) dont nous avons copie et qui excluent définitivement et sans appel les anciens Résidents de toute possibilité dérogatoire.

 

    Certes, lors de la réforme du 3ième cycle de Médecine Générale en 2004, des dispositions transitoires avaient été prévues pour les Résidents (ancien régime) qui fixaient 2012 comme date butoir pour soutenir leur thèse.

Le fait est que beaucoup des personnes concernées (ayant commencé leur cursus sous l’ancien régime) sont restées dans l’ignorance de ces dispositions qui constituaient une réelle nouveauté : auparavant prévalait une beaucoup plus grande tolérance quant au moment de la soutenance de la thèse.  

L’examen des témoignages recueillis montre que ces personnes ont été soit éloignées de la finalisation de leur thèse par une activité professionnelle soutenue (remplaçants, FFI, souvent dans l’attente d’un poste d’assistant), soit confrontées à d’importantes difficultés personnelles ou familiales.  

Le décret du 19 août 2013 a fait fi de l’existence de ces personnes et a supprimé toute référence aux Résidents sans prévoir une quelconque disposition réglementaire à leur sujet, les enfermant dans une impasse.

A moins que l’on ne lise l’article R632-22 de façon suffisamment souple pour inclure les Résidents dans les possibilités de dérogation ? Mais ce n’est pas l’interprétation de la DGESIP, qui s’en tient à la lettre des dispositions transitoires de l’article 57 du décret n°2004-67 du 16 janvier 2004, pourtant abrogé…

Cette attitude intransigeante est cruelle et inhumaine. En effet sans la finalisation de leur formation, perdant toutes les équivalences professionnelles soumises à leur condition d'étudiants en 3ème cycle des études médicales, sans indemnisation chômage malgré tout le travail passé à temps plein à l'hôpital en tant que résidents ou internes, ces personnes se retrouvent après une dizaine d’années d'études supérieures longues et difficiles sans aucun diplôme !

Madame la Ministre, si je m’adresse à vous, c’est que le SNJMG a déjà fait beaucoup de démarches, sans succès, pour tenter d’aider ces personnes.

Le SNJMG a en effet déjà contacté à plusieurs reprises le Secrétariat d’Etat en charge de l’Enseignement Supérieur et à la Recherche. Nous avions rencontré le 24 mars 2014 le Professeur LEVY, alors Conseiller Santé, qui avait été visiblement interpelé par le caractère tragique des situations humaines présentées. Il nous avait assuré qu’il allait saisir la DGESIP de ce problème et que nous recevrions une réponse écrite ; nous n’avons rien reçu. Au cours du mois d’avril, nous avons eu des contacts avec le Professeur MATILLON, lequel a sollicité la DGESIP à nouveau et obtenu par oral une fin de non-recevoir. Pour finir, le SNJMG a demandé par lettre recommandée avec accusé de réception à Mme PROFIT, Cheffe de la Mission des Formations de Santé à la DGESIP, de bien vouloir nous faire parvenir la doctrine argumentée de la DGESIP sur cette question ; malgré plusieurs relances téléphoniques, jamais nous n’avons reçu la moindre réponse.

Je vous avoue avoir été surpris dans cette affaire par la toute-puissance aveugle et sourde de  l’Administration et par l’apparente démission du Politique.

J’ai eu l’honneur de demander au Premier Ministre l’annulation et l’abrogation des textes en cause le 18 juin dernier.

N’ayant reçu aucune réponse de sa part, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) s’apprête à déposer un recours auprès du Conseil d’Etat.

Au nom de personnes actuellement en grande souffrance morale et souvent tombés dans la précarité matérielle, je vous prie, Madame la Ministre, de bien vouloir modifier les décrets responsables de cette impasse aussi tragique qu’absurde.

 

Avec mes respectueux hommages, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma très haute considération.

 

Docteur Théo COMBES

Président du SNJMG

L'erreur de Monsieur Juncker : la Santé n'est pas une industrie !

Rattacher à nouveau l’Agence Européenne du Médicament (EMA) et la politique des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux) à la direction générale "Entreprises" a été l'une des premières décisions de Monsieur Jean-Claude Juncker, le nouveau président de la commission européenne.

 

On se souvient qu'en 2009, le Président Barroso avait décidé de les attacher à la direction générale "Santé et consommateurs" plutôt qu’à la direction générale "Entreprises". Il avait alors répondu à la demande d'associations de patients et d'ONG afin de démontrer que la commission européenne donnait la priorité à la santé publique et aux patients, plutôt qu’aux intérêts industriels et économiques.

 

Comme viennent de le rappeler la revue Prescrire et le British Medical Journal (1), "les intérêts industriels sont en permanence puissamment défendus" au sein de l'EMA. Les différentes agences européennes sont en effet régulièrement épinglées pour leur mauvaise gestion des conflits d’intérêts (2). Il semble bien que le poids des lobbies industriels pharmaceutiques ait fini de balayer l'éthique européenne.  

 

Cette décision est une dangereuse régression : que va-t-il se passer si la commission européenne entérine le fait que les règles du marché priment en matière de médicament ?

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) milite avec constance pour l'indépendance des soignants, des patients et des décideurs du monde de la Santé vis-à-vis de l'industrie pharmaceutique, refusant de sa part tout financement et tout lien d'intérêt. 

 

Les jeunes médecins que nous représentons ne peuvent rester sans réaction devant la dégradation du contexte politico-économique de notre mission de soin.

 

Le SNJMG appelle donc les parlementaires européens à enjoindre Monsieur Juncker de renoncer à son projet.

 

(1) : http://www.prescrire.org/Fr/1/194/48278/3753/3305/SubReportDetails.aspx 

et http://www.bmj.com/content/349/bmj.g5700

(2) :  http://blogs.rue89.nouvelobs.com/de-interet-conflit/2012/10/12/quatre-agences-europeennes-epinglees-pour-conflits-dinterets-228646

 

Auteurs

 Conseil National du SNJMG  /  Bureau National du SNJMG

 

Contact Presse

Théo COMBES  -  Président  -  05 63 58 34 71  -  president@snjmg.org

Le SNJMG accueille les nouveaux Internes de Médecine Générale 2014

 

Le SNJMG souhaite la bienvenue aux nouveaux Internes de Médecine Générale Promotion 2014 !

Le SNJMG leur propose une aide Internet pour les accompagner de leur choix de spécialité à leurs premiers jours de stage hospitalier d'Interne de Médecine Générale.

Le SNJMG organise également deux réunions d'informations sur Paris :

- le 23.09.14

- le 14.10.14

D'actuels Internes de Médecine Générale (IMG), membres du SNJMG, informeront les nouveaux internes puis discuterons avec eux/elles lors d'un pot de bienvenue. Pour y participer, les nouveaux internes sont invités à s'inscrire sur cette page dédiée.

NB : Lors de la réunion du 14 octobre 2014, le Pr Jaury, coordonateur du DES de MG sur Paris / Ile de France, sera présent pour présenter le cursus régional du Troisième Cycle de Médecine Générale.

Le SNJMG accueille les nouveaux Internes de Médecine Générale 2014

ROSP : ce que les jeunes médecins veulent vraiment

Le feuilleton du calcul et du versement de la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique (ROSP) continue pendant l'été.

A cause de la complexité kafkaïenne des calculs, notamment dans le cas des jeunes installés, l'enveloppe de la ROSP est censée être versée à ceux-ci au cours du mois d'août, au lieu du mois d'avril pour les autres praticiens conventionnés. Du côté de la CNAM, on se félicite d'un retard qui serait un peu moins catastrophique que précédemment !!!

Reste à voir s'il y aura moins d'approximations, d'erreurs et d'injustices que lors des deux dernières années ? D'après nos retours du terrain, des paiements concernant l'année 2012 n'ont toujours pas été honorés...

Du côté des syndicats signataires de la Convention, certains semblent découvrir le problème des jeunes installés et haussent le ton pour réclamer des "dédommagements" (sans précision). Quant à "la confiance des médecins dans les dispositifs conventionnels" qui serait aujourd'hui mise en péril, il y aurait beaucoup à dire ! Peut-être que si on avait eu une pensée pour les jeunes médecins lors de l'élaboration de ces dispositifs, on n'en serait pas là ?

Au-delà de ses réserves sur la qualité actuelle des objectifs de la ROSP, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a fait dès l'année dernière une proposition visant tout à la fois à résoudre ces difficultés pratiques et à valoriser l'installation : Le SNJMG propose que le calcul de la ROSP se fasse pour les jeunes installés sur la base minimale forfaitaire d'une patientèle de 500 personnes pendant les 5 premières années.

Nous attendons le soutien des syndicats seniors pour la mise en œuvre de cette mesure dès l'année prochaine afin de mettre fin à ce mauvais feuilleton...

 

Auteurs : Conseil National du SNJMG / Bureau National du SNJMG

 

Contacts Presse : Théo COMBES, Président - 05 63 58 34 71

Enquete sur la ROSP 2013 (versée en 2014)

565 participants

(résultats ci dessous exprimés en %)

 

OMR (Option Médecin Référent de la convention des médecins généralistes de 1997)
Non concerné : 65
OMR : 21
Non OMR : 14
 
 
CAPI (Contrat d’Amélioration des Pratiques Individuelles de la convention médicale de 2005)
Non concerné : 61
Non CAPI : 32
CAPI : 7
 
Quel choix pour la ROSP ?
Oui : 81
Non : 19
 
En cas de refus de la ROSP : pour quelles raisons ?
Criteres pas toujours pertinents : 79
Refus obligation de résultats (vs obligation de moyens) : 71
Refus lien d'interet avec Sécu : 56
Refus d'un systeme de controle médico eco : 38
Refus du principe de la ROSP : 35
 
En cas de refus de la ROSP : quelles conséquences vis à vis de la CPAM ?
No problemo : 69
Autres : 17
Tentative de dissuasion : 14
 
En cas d'acceptation de la ROSP : quelle motivation principale ?
Moyen de valoriser ma pratique : 33
Opportunité que je ne refuse pas : 28
Compensation blocage lettre clé : 27
Je souscris à la démarche : 14
 
En cas d'acceptation de la ROSP : quid de la patientele retenue par la CPAM en 2012 ?
0 à 100 : 28
non concerné : 25
601 à 800 : 9
201 à 300 : 8
101 à 200 : 7
801 à 1000 : 7
501 à 600 : 5
401 à 500 : 5
> 1000 : 4
301 à 400 : 3
 
En cas d'acceptation de la ROSP : quid de la patientele retenue par la CPAM en 2013 ?
0 à 100 : 22
non concerné : 15
601 à 800 : 12
101 à 200 : 11
801 à 1000 : 10
201 à 300 : 8
301 à 400 : 7
401 à 500 : 6
801 à 1000 : 6
501 à 600 : 4
 
En cas d'acceptation de la ROSP : votre avis sur la patientele retenue par la CPAM en 2012 ?
2.06/4
 
En cas d'acceptation de la ROSP : votre avis sur la patientele retenue par la CPAM en 2013 ?
1.97/4
 
 
En cas d'acceptation de la ROSP : quid du versement 2013 pour l'année 2012 ?
Rien : 26
Tout au 2e T 2013 : 24
Partiellement et en attente du reste : 17
Tout en pls fois entre 2013 et 2014 : 13
Tout au 3e T 2013 : 9
Tout au 4e T 2013 : 6
Tout au 1er T 2014 : 3
Tout au 2e T 2014 : 2
 
En cas d'acceptation de la ROSP : quid du versement 2014 pour l'année 2013 ?
Rien : 65
Tout au 2e T 2014 : 18
Partiellement et en attente du reste : 13
Tout au 1er T 2014 : 4
 
Qualité de la gestion de la ROSP par la Sécurité Sociale
1.37/4
 
Qualité de l'action des syndicats médicaux signataires de la convention sur la ROSP
1.54/4
 
Qualité des objectifs de santé publique actuellement retenus
1.65/4
 
Pertinence de l'inclusion dans la ROSP des éléments de télétransmission des FSE et de l'organisation du cabinet médical
2.34/4
 
Propositions d'évolution pour la ROSP: 
OSP définis par experts indépendants : 68
Suppression des OSP sujets de polémique : 47
Patientele forfaitaire de 500 pour jeunes installés : 46
Suppression de tout item déclaratif : 28
Création d'un veritable contrat optionnel : 26
Suppression pure et simple : 21
Suppression partie santé pub : 4
Autre : 2
 
Avis sur la forme de l'enquete :
3.19/4
Avis sur le fond de l'enquete :
3.14/4

Lettre d'information du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) # 146

Bonjour à tou(te)s !

 

Voici le sommaire de la lettre d’information du SNJMG de JUIN 2014:

1. Loi santé de Mme Marisol Touraine

2. Site Internet sur les liens médecins/labos

2. Les ratés de la ROSP

3. Temps de travail des internes

4. Info "Regles d'établissement d'une ordonnance"

5. Petites annonces du SNJMG

6. Agenda du SNJMG

Bonne lecture !

 

1. Loi santé de Mme Marisol Touraine

Lors de la confirmation de Mme Marisol Touraine à son poste ministériel dans le gouvernement de Mr Manuel Valls, le SNJMG s'était interrogé sur l'éventualité d'un rattrapage après deux années perdues.

Manifestement, son discours du 19 juin 2014 à propos de la future loi de Santé n'accrédite pas une telle hypothèse.

Le SNJMG s'était mobilisé avec d'autres organisations de Médecine Générale à l'occasion d'une première présentation de la loi en septembre 2013. La ministre avait alors laissé entrevoir quelques espoirs en annonçant une "révolution du premier recours" mais la semaine dernière, elle n'est même pas revenue sur le sujet...

(cf : http://blog-snjmg.over-blog.com/2014/06/loi-de-sante-quelques-nouveautes-mais-beaucoup-d-interrogations-et-trop-peu-d-ambition.html)

 

2. Site Internet sur les liens médecins/labos

Mme Marisol Touraine a inauguré ce jeudi 26 juin 2014 le site Internet "Transparence-Santé" qui « rend accessible l’ensemble des informations déclarées par les entreprises sur les liens d’intérêts qu’elles entretiennent avec les acteurs du secteur de la santé ».

Si cette nouvelle est en soi une bonne chose, vu le manque de zèle du ministère sur le dossier (cf : http://www.formindep.org/Le-ministere-de-la-sante-organise.html), elle n'en reste pas moins décévante : les textes réglementaires régissant le site en limitent sérieusement la portée, au point d'avoir provoqué des recours en Conseil d'Etat de la part du Conseil de l'Ordre des médecins et du Formindep... (cf : http://blog-snjmg.over-blog.com/conflits-d-int%C3%A9r%C3%AAts-ce-gouvernement-veut-il-vraiment-sortir-de-l-opacit%C3%A9)

 

3. Les ratés de la ROSP

Le SNJMG intervient depuis la création de la ROSP pour en critiquer certains aspects (tant sur la forme que sur le fond) ainsi que pour faire entendre la voix des médecins pénalisés, et en premier lieu, les jeunes installés.

Officiellement, l'Assurance Maladie s'était engagée à régler les jeunes installés de 2012 durant ce mois de Juin (ou pendant l'été pour les jeunes installés de 2013).

Comme le SNJMG ne se contente pas des annonces de la Sécu, il maintient en ligne son enquête auprès des médecins généralistes.

Merci aux médecins généralistes qui n'ont pas refusé la ROSP de nous dire s'ils ont été réglé en totalité et en quel temps et merci à tous (ceux qui n'ont pas refusé la ROSP et ceux qui l'ont refusé) de nous donner leur avis (en bien ou en mal) sur ce système.

Lien internet : https://snjmg.typeform.com/to/k78s7T

 

4. Temps de travail des internes

Le SNJMG est également mobilisé sur la question du respect du temps de travail des internes. Depuis les grèves de l'Automne 2012, le syndicat soutient une réduction de la durée hebdomadaire à 10 demi-journées (le samedi matin deviendrait un temps de garde) et une sanctuarisation des demi-journées consacrées à la formation universitaire. Actuellement, le SNJMG participe à une mobilisation intersyndicale des internes (médecine, pharmacie et odontologie) et invite spécifiquement les Internes de Médecine Générale à signer la pétition concernant le respect par la France de la directive européenne sur le temps de travail.

Lien Internet : http://blog-snjmg.over-blog.com/2014/06/petition-sur-le-temps-de-travail-des-internes.html

 

5. Info "Regles d'établissement d'une ordonnance"

A l'attention particulière des remplaçants et des candidats à l'installation en Médecine Générale, le SNJMG propose un récapitulatif sur les règles d'établissement d'une ordonnance. Ce récapitulatif est disponible sur le réseau des médecins généralistes :http://jeunesmg.ning.com/group/pratiquemedicale/forum/topics/regles-d-etablissement-d-une-ordonnance?xg_source=activity

 

6. Petites annonces du SNJMG

A l'approche du mois de Juillet, il est encore possible de trouver un(e) remplaçant(e) ou un remplacement pour cet été avec le service gratuit de petites annonces du SNJMG où sont inscrits environ 40% des remplaçant(e)s de Metropole et d'OutreMer.

Lien Internet : http://www.snjmg.org/rempla/

 

7. Agenda du SNJMG

Le Comité Directeur du SNJMG va rassembler les membres du Bureau National et les Délégués Régionaux ce weekend, les 27, 28 et 29 juin, à Saint-Malo : un moment de convivialité et de travail pour toute l’équipe (Infos pratiques sur : president@snjmg.org).

Ce comité directeur décidera notamment de la date de la deuxième session des Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes prévues en fin d'année 2014... A suivre !


Merci de votre fidélité.

Loi de santé : quelques nouveautés mais beaucoup d'interrogations et trop peu d'ambition

 

Le jeudi 19 juin 2014, Mme Marisol Touraine a présenté les orientations de la future loi de Santé.

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) constate que le discours de la ministre n'apporte pas beaucoup de précisions par rapport à sa précédente intervention du 23 septembre 2013.

Ainsi, le création d'actions de groupe est simplement rappelée par la ministre alors que son entourage précise qu'il n'y a "rien d'écrit" à ce jour sur un tel dispositif.

Quant à la généralisation du tiers payant pour les consultations médicales, la ministre n'évoque aucune piste pour résoudre les problèmes pratiques inhérents à sa mise en place. En effet, si le projet ambitionne d'obtenir l'adhésion des patients et des médecins, le SNJMG estime que le système devra impérativement être aussi simple et pratique (si ce n'est mieux) que celui actuellement en place pour les bénéficiaires de la CMU-C (qui n'est pas exempt de tout reproche).

Au sujet des difficultés financières d'accès aux soins, le SNJMG constate que la ministre fait à nouveau l'impasse sur la question des franchises médicales qui pénalisent les malades les plus démunis (hors AME et CMU). De même, si la mise en place du médecin traitant pour les moins de 16 ans constitue en terme de santé publique, une nouveauté positive, la ministre semble ignorer l'impérative remise à plat de ce système pour éviter de dupliquer avec les enfants le "maquis tarifaire" dénoncé par la cour des comptes dans son rapport sur le médecin traitant de l'adulte (2).

Cette instauration du médecin traitant pour les moins de 16 ans tout comme l'annonce, certes utile, d'un numéro unique pour la permanence des soins ne doit pas masquer la grande absence par rapport au discours de septembre 2013 : la ministre de la Santé ne parle plus de "Révolution du premier recours"... Ceci confirme les craintes éprouvées par le SNJMG : le gouvernement n’a toujours pas pris la mesure de la crise actuellement traversée par la Médecine Générale et ne propose aucun acte décisif pour y remédier.

Pouvons nous, malgré tout, nous consoler avec la prise en compte de la prévention dans le système de santé ? Hélas, le caractère "bric à brac" de quelques annonces non explicitées ("parcours éducatif de santé", "logo" pour la qualité nutritionnelle des produits alimentaires industriels, création d'un comité interministériel pour la santé et d'un Institut pour la prévention, la veille et l’intervention en santé publique) tout comme l'absence de mesure concrète contre l'alcoolisme et le renvoi à des arbitrages ultérieurs pour l'action anti tabac font douter de la concrétisation rapide d'une telle ambition.

Par ailleurs, l'urgente nécessité de simplification du système se heurte apparemment à l'absence totale de remise en cause des structures étatiques et administratives. La énième relance du Dossier Médical électronique, qui sera désormais non plus "personnel" mais "partagé" (retour à la dénomination de la réforme de 2004, ndlr) et dont la mise en place sera confiée à l'Assurance Maladie, en est un exemple criant. Le SNJMG se désole de voir le gouvernement prendre une telle décision alors qu'il n'a pris en compte aucun enseignement des échecs précédents (3). L'organisation de la communication et de la coopération entre professionnels nécessiterait bien sûr une autre démarche, partant de préférence des réalités du terrain !

Enfin, le SNJMG constate que Mme Marisol Touraine n'intègre toujours pas les questions de liens d'intérêts dans sa pratique ministérielle ni dans ses projets de politique de santé (4).

Tout ceci n'empêchera pas le SNJMG de continuer à porter haut et fort les aspirations des jeunes médecins généralistes et notamment leurs propositions pour des réformes réellement structurantes et efficientes du système de Santé.

Auteurs : Bureau et Conseil National du SNJMG

Contacts Presse :

Théo COMBES, Président - 05 63 58 34 71 - president@snjmg.org

Béatrice LAUDET, Vice-Présidente – 01 47 98 55 94 – beatricelaudet@yahoo.fr

Emilie FRELAT, Secrétaire Générale - 01 47 98 55 94 - emilie.frelat@wanadoo.fr

Annexes :

(1) : http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140619trib000835963/que-retenir-de-la-loi-de-sante-presentee-par-marisol-touraine-.html

(2) : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/02/12/20002-20130212ARTFIG00436-respecte-ou-non-le-parcours-de-soins-coute-cher-au-patient.php

(3) : http://www.ccomptes.fr/Actualites/Archives/Le-cout-du-dossier-medical-personnel-depuis-sa-mise-en-place

(4) : http://www.formindep.org/Le-ministere-de-la-sante-organise.html

Pétition sur le temps de travail des internes

Afin de respecter le droit européen, la France doit réformer le temps de travail des internes. Après des grèves en automne 2012 et de longs mois de discussions avec le ministère de la Santé, les négociations stagnent (cf : fil d'infos sur le réseau des jeunes médecins).

Les représentants des internes (ISNI, FNSIP-BM, SNIO, SNJMG) ont fait leurs propositions (cf. vidéo ci dessous).

Cette réforme nous concerne et nous engage tous. Pour peser et faire entendre raison au Ministère de la Santé, signez la pétition !

Il faut un plan Marshall pour la Médecine Générale

 

La publication il y a quelques jours de l’atlas de démographie médicale de l’Ordre des Médecins a jeté une lumière crue sur la réalité de la situation : au sein d’effectifs médicaux globaux en stagnation, la proportion de médecins généralistes décroit nettement (-6.5%), ce qui signifie concrètement le début d’une raréfaction de l’offre médicale de premier recours en France.

Cette situation dramatique pour notre pays est la conséquence d’une accumulation d’erreurs de la part des pouvoirs politiques : négligence de la Médecine Générale dans les ordonnances de 1958, conventionnement inégalitaire des médecins, gestion à courte vue du numérus clausus, incitation à une cessation d’activité anticipée par le MICA de 1988 à 2003, occasion sabotée de revaloriser le médecin traitant dans la réforme de 2005 qui l’instaure, mauvaise répartition des ressources au sein du système de Santé, nombreux gaspillages qui pourraient être évités en s’appuyant sur l’expertise des médecins de terrain...

Dix ans après l’officialisation d’une spécialité Médecine Générale et la promesse non véritablement tenue à ce jour d’une reconnaissance au même niveau que les autres spécialités, il est urgent de donner des perspectives aux jeunes généralistes afin d’inverser cette tendance à la fuite, bien compréhensible aujourd’hui .

 

En conséquence, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes lance un appel au Gouvernement et demande la mise en œuvre immédiate des 10 mesures suivantes :

1. Application de la majoration provisoire clinique (MPC) à la Médecine Générale au même titre que les autres spécialités cliniques, permettant ainsi la revalorisation immédiate de la consultation de base à 25 €,

2. Application de la majoration de coordination généraliste (MCG) dès lors que le médecin généraliste réalise un courrier à destination d’un correspondant au décours d’une consultation, laquelle sera donc valorisée à 28 €,

3. Forfait annuel de coordination pour tous les patients suivis, d’une valeur de 40 € hors ALD, ceci quel que soit leur âge et donc également pour les enfants, et de 60 € pour les patients en ALD,

4. Aides pérennes à l’emploi d’auxiliaires salariés par les médecins généralistes (secrétaires, assistants, infirmières…),

5. Couverture gracieuse par l’Assurance Maladie, identique à celle des salariés, des risques « maladie », « maternité », mais aussi « accidents du travail », pour tous les praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés et assimilés (remplaçants),

6. Indemnisation rapide, simple et correcte de 10 jours annuels de formation médicale continue,

7. Rémunération incitative par les pouvoirs publics des activités de recherche clinique et/ou d’enseignement,

8. Calcul de la ROSP sur une base forfaitaire de 500 patients pendant 5 ans pour les nouveaux généralistes installés,

9. Modification des décrets ministériels qui empêchent des dizaines de jeunes généralistes formés en France de soutenir leur thèse à cause d’un délai administratif trop court et aveugle à leur situation humaine et professionnelle,

10. Fléchage de 60 % des postes d’internes vers la Médecine Générale.

 

Avec l’annonce du budget rectificatif de la Sécurité Sociale et le dévoilement de la future Loi de Santé, cette semaine va donner l’occasion au Gouvernement de montrer s’il a compris l’importance des enjeux. Le cas échéant, le SNJMG ne manquera pas de lui en faire le rappel.

 

Auteurs : Conseil National du SNJMG / Bureau National du SNJMG

 

Contacts Presse :

Théo COMBES, Président - 05 63 58 34 71 - president@snjmg.org

Béatrice LAUDET, Vice-Présidente – 01 47 98 55 94 – beatricelaudet@yahoo.fr

Emilie FRELAT, Secrétaire Générale - 01 47 98 55 94 - emilie.frelat@wanadoo.fr

Privés de thèse : le SNJMG organise un recensement national

 

Au cours de ces derniers mois, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a constaté la multiplication de cas dramatiques de médecins qui ont validé la totalité de leur cursus de formation mais qui ne peuvent soutenir leur thèse en raison de la rigidité de la nouvelle réglementation.

 

En août 2013, le Gouvernement a pris un décret (1) qui, volontairement ou non, aboutit à la privation définitive de soutenance de thèse pour un certain nombre de médecins formés.

Pour bien comprendre cette affaire complexe, il faut distinguer deux statuts différents : celui des Internes en Médecine Générale (nouveau régime) et celui des Résidents (ancien régime).

 

En ce qui concerne les Internes en Médecine Générale (IMG), le Code de l'Education (2) établit qu'ils doivent soutenir au plus tard leur thèse dans les 3 ans suivant l'obtention du diplôme d'études spécialisées(DES). Quant à ce diplôme lui-même, il est normalement délivré lors du dernier semestre d'internat (fin de 3ièmeannée), ou éventuellement plus tard en fonction de l'appréciation de la commission interrégionale, laquelle seprononce tous les 6 mois (3). La limite au report de la validation du DES est que nul ne peut poursuivre le 3ième cycle des études médicales dès lors qu'il n'a pas validé ses semestres de formation dans un délai correspondant à deux fois la durée réglementaire de la maquette de formation suivie (4). Mais parle-t-on ici des semestres de stage ou de ceux passés à préparer son mémoire ou sa thèse ? Quoi qu'il en soit, les textes prévoient pour les IMG un système dérogatoire, que ce soit pour la validation du 3ième cycle (4) ou pour la soutenance de la thèse (2). Encore faut-il arriver à convaincre le directeur de l'UFR et président de l'université... D'après les témoignages que nous recueillons, ce système a une application variable selon les régions et amène quand même à des impasses personnelles et professionnelles.

 

Du côté des anciens Résidents, l'article 57 du décret de 2004 (5) leur accordait jusqu'au terme de l’année universitaire 2011-2012 pour valider l’intégralité de la formation théorique et pratique et soutenir leur thèse. Manifestement certains l'ignoraient ou n'ont pas été en mesure, pour diverses raisons, de tenir ce délai. Ledécret du 19 août 2013 (1), en abrogeant cet article 57, supprime définitivement pour eux toute dispositiontransitoire et toute possibilité légale de finir leur cursus. Aucun système dérogatoire n'a été prévu ! Les échanges de correspondance qu'il nous a été donné de consulter révèlent le caractère impitoyable de la logique administrative, mais aussi les regrets exprimés par certains Doyens de ne pas disposer des outils réglementaires nécessaires pour prendre en compte correctement ces situations humaines dramatiques.

Pour ces médecins formés dans nos Universités et Hôpitaux français, une seule issue semble rester possible : s'exiler ! En effet, dans la plupart des pays d'Europe, on est reconnu comme médecin à partir de 6 années d'études, ce qui leur permettra éventuellement de valider là-bas un troisième cycle, mais surtout de travailler ! Car c'est bien sûr la précarité qui guette ces personnes privées de leur métier. Rappelons qu'après une dizaine d’années sacrifiées à un cursus particulièrement exigeant, elles ne peuvent prétendre bénéficier d'aucuneéquivalence professionnelle (les remplacements en tant qu'aide-soignant ou infirmier sont subordonnés à unstatut d'étudiant).

 

Afin de pouvoir fournir aux autorités responsables de ce dossier des données précises, à la fois quantitatives et qualitatives, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) lance un grand recensement de tous ces "Privés-de-thèse".

Nous invitons toutes les personnes concernées à remplir au plus vite notre questionnaire en ligne  à partir denotre site  ou de notre blog.

 

A l'issue, conformément aux délibérations de son Assemblée Générale du 14 décembre 2013, le SNJMG proposera une modification rapide des textes responsables de ce véritable gâchis humain, lequel estparticulièrement incompréhensible en ces temps où l'on déplore régulièrement le manque de médecins.

 

Auteurs :

Conseil National du SNJMG / Bureau National du SNJMG

Contacts Presse :

Théo COMBES, Président - 05 63 58 34 71 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT, Secrétaire Générale - 01 47 98 55 94 - emilie.frelat@wanadoo.fr

 

(1) : Décret n° 2013-756 du 19 août 2013 :http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.docidTexte=JORFTEXT000027854364&categorieLien=id

(2) : Article R632-22 du Code de l'Education créé par Décret n° 2013-756 du 19 août 2013 :http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.docidTexte=LEGITEXT000006071191&idArticle=LEGIARTI000027864907&dateTexte=&categorieLien=cid

(3) : Articles 12 et 13 de l'Arrêté du 22 septembre 2004 modifié par l'Arrêté du 3 mai 2011 :http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=326B4070159247C412671BF89B979A12.tpdjo13v_3?cidTexte=JORFTEXT000000807238&dateTexte=20140112

(4) : Article R632-18 du Code de l'Education créé par Décret n° 2013-756 du 19 août 2013 :http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.docidTexte=LEGITEXT000006071191&idArticle=LEGIARTI000027864897&dateTexte=&categorieLien=cid

(5) : Article 57 du Décret n°2004-67 du 16 janvier 2004 :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=9F8BF7A128E705482CA749E5AE708707.tpdjo15v_2?idArticle=