Appel à la mobilisation

Bonjour à toutes et tous,

 

Nous nous permettons de vous envoyer une invitation pour la soirée antiracisme en santé organisée par l'assemblée pour des soins antiracistes et populaires jeudi 27 juin à partir de 19h sur Paris. 

 

Soirée antiracisme en santé 

Nous, usager·ère·s et professionnel·le·s du soin, constatons que notre système de santé n'est pas épargné par le racisme. Celui-ci affecte à la fois les usager·ère·s et les personnels de santé, avec des conséquences graves, voire mortelles. Face à cette réalité, il est impératif d'agir.

 

Pour combattre cette problématique, nous croyons en une organisation par la base, constamment connectée au terrain et aux réalités des personnes concernées. Notre boussole dans cette lutte est l'autonomie, un principe qui guide chacune de nos actions. La période actuelle rend ce besoin d'auto-organisation d'autant plus urgent. 

 

Fort·e·s de ces constats, nous avons décidé de créer l'Assemblée pour des Soins Antiracistes et Populaires fin 2023, dans le cadre de la lutte contre la loi raciste asile et immigration. Nous nous réunissons régulièrement pour échanger et construire notre lutte. Cette assemblée est un espace où nous pouvons partager nos expériences, développer des stratégies et renforcer notre solidarité.

 

Nous vous invitons donc à notre première soirée publique qui se déroulera en deux temps :

1. Un temps de discussion autour de la question du racisme en santé et de l'organisation nécessaire dans cette période. Ce sera une occasion d'échanger nos idées et d'élaborer des actions concrètes.

2. Un temps de présentation de deux outils, dont le "racistomètre", visant à repérer les actes racistes subis par les patient·e·s et les soignant·e·s. Ces outils ont pour but de nous aider à mieux comprendre et combattre le racisme au quotidien.

 

Rejoignez-nous le 27 juin 2024, au 26 rue du Docteur Potain, Paris 19e à partir de 19h. Votre présence est essentielle pour renforcer notre mouvement et faire entendre nos voix.

 

Pour des raisons sanitaires, si vous êtes malade, il est fortement recommandé de rester chez vous pour éviter les contaminations. N'hésitez pas à vous tester et à prévoir un masque (FFP2 de préférence). Il est important de nous protéger ainsi que les personnes immunodéprimées ou susceptibles de faire des infections graves. 

 

Le lieu est accessible aux personnes à mobilité réduite, il est néanmoins nécessaire de nous prévenir au préalable.

Pouvez vous nous dire si vous serez présent en répondant à ce message?

 

Des Assemblées ouvertes à tou·te·s, sans affiliation à des syndicats ou des partis, ont lieu toutes les deux semaines. Vous êtes les bienvenu·e·s pour participer, échanger et contribuer à notre lutte commune.

Ensemble, nous pouvons créer un système de santé plus juste et équitable pour tou·te·s.

 

Pour plus d'informations, contactez-nous :

- Mail : Ag_antiracisme_soins@proton.me

- Instagram : @ag_soins_antiracistes

 

Bonne journée 

 

Le SNJMG

Les arrêts maladies dans le viseur du gouvernement et de la Cour des comptes, la Santé en danger !

Les arrêts maladies dans le viseur du gouvernement et de la Cour des comptes, la Santé en danger !

 

La Cour des comptes vient de jeter un pavé dans la mare qui ne peut que satisfaire le gouvernement. Elle préconise de ne pas indemniser les arrêts maladie de moins de 8 jours en allongeant le délai de carence dans le public et le privé. Rappelons que les arrêts maladie sont dans le viseur de Bruno Le Maire depuis plusieurs mois. Il faut bien trouver les 20 milliards d’économies en 2024, autant voire plus en 2025, chiffres colossaux.

Une fois de plus on culpabilise ces malades qui profiteraient du système. Et on s’appuie pour cela sur le fameux « trou de la Sécu » et l’augmentation du coût des arrêts de travail. Cette augmentation, la Cour des comptes elle-même indique qu’elle est difficile à analyser, la période incluant la crise sanitaire COVID, et que d’autres facteurs interviennent comme la hausse du SMIC et des salaires, l’augmentation de la population active et l’extension du champ aux indépendants et professions libérales.

Ce sont l’expansion des pathologies chroniques, l’accroissement de l’âge des travailleur.euse.s, qui s’accentuera encore avec le report de l’âge de la retraite à 64 ans, la dégradation des conditions de travail, la souffrance au travail et le burn out, qui conduisent à l’augmentation des arrêts de travail notée depuis 10 ans. Il y a 700 000 accidents du travail chaque année, plus de 2 morts par jour.

 

La non-indemnisation des arrêts maladie de moins de 8 jours est une aberration sur le plan de la santé publique.

Beaucoup, ne pouvant se permettre une perte de salaire iront travailler, malades, avec tous les risques inhérents, aggravation des pathologies, allongement de leur durée, moins bonne récupération, risque accru d’accidents du travail, diffusion de pathologies infectieuses. De quoi creuser un peu plus encore les inégalités sociales en santé.

Quant au trou de la Sécurité sociale brandi depuis des années pour justifier les régressions, il tient à des choix politiques assumés : exonérations et exemptions de 88 milliards de cotisations sociales en 2024, tolérance vis-à-vis des fraudes aux URSSAF, des dettes patronales, dispositifs comme la prime Macron qui se substituent aux augmentations de salaire et privent la Sécurité sociale de cotisations sociales…

 

LA SECURITE SOCIALE EST MALADE DE SON MANQUE DE RECETTES ET NON DE SES DEPENSES.

Elle est malade de la volonté du gouvernement et du MEDEF de privatiser tout ce qui est rentabilisable, de baisser le « coût du travail ». Un autre financement est possible : suppression des exonérations et exemptions des cotisations patronales, hausse des salaires, égalité salariale homme-femme... 

Les indemnités journalières en cas d'arrêt maladie sont indispensables à la santé de ceux et celles qui travaillent, les remettre en cause équivaut à attaquer le principe même de la sécurité sociale. 

 

Les organisations parties prenantes du Tour de France pour la santé et les organisations signataires appellent à une mobilisation citoyenne contre ces mesures, et pour la Sécurité sociale et sa réappropriation par les usager.ère.s et assuré.e.s sociaux.

Les signataires : 

Syndicats : Fédération Sud Collectivités Territoriales, Fédération Sud Santé Sociaux, Fédération Syndicale Unitaire, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Jeunes Médecins Généralistes, Syndicat National des Infirmier(e)s Conseiller(e)s de Santé-FSU, Syndicat National Unitaire des Assistants Sociaux de la Fonction Publique-FSU, Union Fédérale Médecins Ingénieurs Cadres et Techniciens-CGT, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale des Médecins de Centres de Santé, Union Syndicale Solidaires

Mutuelles : Alternative Mutualiste, Fédération des Mutuelles de France, Mutuelle Mutami

Associations, collectifs : Act Up Sud-Ouest, Appel des Appels, Association des Médecins Urgentistes de France, Cerises la coopérative, Collectif Européen des Patients des Hôpitaux Publics et des Résidents des EHPAD, Collectif Changer de Cap, Collectif Inter-Hôpitaux, Collectif Inter-Urgences, Collectif des Médecins Généralistes pour l'Accès aux soins, Collectif des Ouvriers Agricoles de la Martinique,Conseil National de la Nouvelle Résistance, Convergence Nationale des Collectifs de Défense et de Développement des Services Publics, Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception, Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité, Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique, Femmes égalité, Femmes Solidaires, Fondation Copernic, Le Point de Capiton, Ligue des Droits de l’Homme, Médecins du Monde, Médicament Bien Commun, Notre Santé en Danger, Printemps de la Psychiatrie, Réseau des Centres de Santé Communautaires, Réseau Eco Syndicaliste, Résistance Sociale, Stop Précarité

Organisations locales et régionales : Collectif de Défense de la Santé du Doubs, Collectif 37 Notre Santé en Danger, Collectif Santé Pays-Haut (54), Collectif Tenon pour l'IVG, Comité de défense de l'hôpital de Concarneau, Comité de défense de l’hôpital de Landerneau, Comité de défense des hôpitaux du Nord Essonne, Comité des usagers de l’hôpital de Douarnenez, Comité Ivryen pour la Santé et l’Hôpital public, Comité de Vigilance des Services publics de Haute-Saône, Génération.s Ivry, La Case de Santé Centre de santé Toulouse, Le Manifeste Comité St Affrique-Millau, L’Esprit Vitry, Planning familial du Val de Marne, Sud Santé Sociaux Finistère

Organisations politiques : ENSEMBLE !, Gauche Démocratique et Sociale, Gauche écosocialiste, Génération.s, La France Insoumise, Mouvement des progressistes, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti de Gauche, Pour une Ecologie Populaire et Social

 

Contact : tour-france-sante-plfss@mailo.com

Texte d’appel au rassemblement du mercredi 29 mai 18h devant le ministère de la santé

Texte d’appel au rassemblement du mercredi 29 mai 18h devant le ministère de la santé

 

Étudiant·es, soignant·es, patient·es : ensemble contre les violences sexistes et sexuelles en santé !

Le monde de la santé, loin d’être épargné par les violences sexistes et sexuelles, en est au contraire un terreau particulièrement fertile. La culture du viol et l’omerta sont nourries par les fortes hiérarchies professionnelles, le management pathogène, l’esprit de corps et la “culture carabine”.

Les femmes, qu’elles soient étudiantes, professionnelles des établissements de santé ou patientes, sont les premières victimes de ces violences patriarcales, qui touchent toutefois également des hommes et des enfants.

Aujourd'hui, les langues se délient et les témoignages se font de plus en plus nombreux. Nous, organisations féministes et représentatives d’étudiant·es, de professionnel·les des établissements de santé et de patient·es, nous mobilisons ensemble pour dénoncer ces pratiques.

La peur doit changer de camp.

Etudiant·es en santé, nous sommes quatre sur dix à subir du harcèlement sexuel à l’hôpital, majoritairement de la part de nos supérieurs hiérarchiques. Nous sommes une étudiante sur cinq à être agressée sexuellement à l’université, par nos propres camarades. Dans 90% des cas, nous ne signalons pas ces agressions par peur des représailles.

Dans nos études de médecine, des agresseurs sont protégés, dont certains peuvent continuer leurs études sans être inquiétés malgré des condamnations en justice.

Souvent, les violences sexuelles ont lieu lors de weekends d’intégration et soirées étudiantes, qui sont aussi le théâtre de bizutages et d’humiliations sexistes. Dans les salles de garde des internes, des fresques pornographiques ramènent les femmes à l'état d'objets sexuels soumis à la domination des hommes. Sous couvert de « culture carabine », il s’agit de normaliser la culture du viol dans nos études.

Nous l’affirmons, aucune “tradition” ne justifie de reproduire des violences.

Professionnel·les des établissements de santé, nous exerçons dans un milieu où règnent l’omerta et l’impunité, à tous les échelons de la hiérarchie. Quand une infirmière est violée par un médecin, c’est elle qui change de service. Quand une aide-soignante fait remonter des faits d’agressions sexuelles, c’est son emploi qui est menacé. Quand un médecin dénonce à l’Ordre le comportement d’un collègue, c’est lui qui écope d’un blâme. Le principe de confraternité ne doit pas protéger des agresseurs au détriment du personnel et des patientes. « D’abord ne pas nuire », c’est le serment d’Hippocrate sur lequel les médecins et sages-femmes ont juré. Cet engagement doit être respecté et l’intégrité des soignant·s ne doit pas être mise en doute.

Patient·es, nous subissons des abus de pouvoir et des violences sexistes et sexuelles de la part de certains professionnels de santé. Nous sommes nombreuses à avoir été confrontées à des violences obstétricales et gynécologiques (VOG) quand des examens ou des actes médicaux nous sont imposés. Notre consentement est trop souvent bafoué, nos corps et nos choix jugés, notre parole, notre douleur, nos symptômes niés. Nos plaintes auprès de l’Ordre sont trop peu relayées, voire étouffées. Des médecins visés par des dizaines de plaintes pénales et mis en examen peuvent continuer à exercer sans être suspendus. L’impunité empêche la reconnaissance des préjudices et la réparation, elle augmente notre défiance envers le médical. Le respect de notre consentement, la considération de notre intégrité physique et morale, la déontologie et l’éthique devraient être au cœur de la relation soignant·es-soigné·es. Il est temps de mettre fin à une médecine patriarcale, paternaliste et archaïque au profit d’un partenariat entre les patient·es et les soignant·es, une réelle démocratie sanitaire.

Ensemble,

pour combattre les violences sexistes et sexuelles en santé, nous exigeons des mesures concrètes et immédiates :

• La mise en place en urgence d’un plan ambitieux de prévention et de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles, dont les VOG, dans les universités et les établissements de santé publics comme privés, avec notamment des formations obligatoires pour l’ensemble des étudiant·es en santé, des médecins et de tous les autres professionnel·les

• Le retrait effectif de toutes les fresques pornographiques encore présentes dans certains hôpitaux malgré leur interdiction

• La création d’une plateforme de signalement anonyme pour patient·es et la mise en place effective dans tous les établissements de santé du dispositif de signalement obligatoire dans la fonction publique contre les violences, les discriminations et le harcèlement

• La protection effective, notamment par la mise en place de la protection fonctionnelle dans la fonction publique, pour les étudiant·es et professionnel·les signalant des violences sexistes et sexuelles

• L’obligation d’informer les instances du personnel des établissements de santé et les conseils des universités sur les actes de violences sexistes et sexuelles • Un véritable accompagnement psychologique, médical et juridique des étudiant·es, professionnel·les et patient·es victimes

• L’interdiction de déplacer un·e professionnel·le de santé victime en l’absence de volonté explicite et écrite de la part de cette dernière

• Par principe de précaution, la mise à l'écart immédiate et systématique (notamment par l’application de la mesure conservatoire) de tout médecin ou autre professionnel concerné par un signalement ou une plainte le temps de l'enquête disciplinaire et l’interdiction d’exercer pour les étudiant·es en médecine et médecins condamnés par la justice

• Une formation obligatoire du personnel de l'administration, des directions d’établissement de santé et des universités pour mettre en place des plans de prévention contre les violences sexistes et sexuelles, accompagner les victimes et si nécessaire dispenser des sanctions à la hauteur des faits

• Dans l’enseignement supérieur, le déclenchement systématique d’une procédure disciplinaire avec mise à l'écart conservatoire en cas de signalement contre un étudiant pour violence sexuelle

 

Pour faire entendre ces revendications, nous appelons à l’initiative du collectif Emma Auclert à un rassemblement devant le ministère de la Santé à Paris, qui se tiendra mercredi 29 mai à 18h, et demandons à être reçu·es par Madame Vautrin et Monsieur Valletoux.

Muni·es de témoignages anonymes de victimes, nous mettrons en scène l’alliance de professionnel· vêtu·es de blouses blanches, d’étudiant·es et de patient·es dans le combat contre les violences sexistes et sexuelles, et nous lèverons un poing violet pour symboliser notre colère et notre détermination.

Le silence ne profite qu’aux agresseurs.

Organisations signataires :

Collectif Emma Auclert, Stop VOG, CNDF, Nous Toutes, Union étudiante, Sud Santé Sociaux, Union syndicale Solidaires, Osez le Féminisme, SNJMG, MIOP, AneF, CLASCHES, Pour une santé engagée et solidaire, Observatoire des violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur, Association Mémoire Traumatique et Victimologie, Stop Harcèlement de rue, Les Effronté-es, CADAC, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Héroï·nes 95, Les Fallopes, CQFD, CLIT, Les Affolées de la Frange, Action Féministe Tours, Réseau féministe Ruptures

En soutien :

Emmanuelle Piet, médecin de santé publique ; Sezin Topçu, sociologue au CNRS ; Philippe Faucher, gynécologue obstétricien ; Lucie Lézennec, avocate ; Olympe de Gê, autrice

Atelier relation patients - soignants

Deuxième atelier relation patients-soignants

 

Bonjour à tous-tes, nous avons le plaisir de vous convier gratuitement à notre deuxième atelier, animé par la Compagnie Vert Bitume et destiné aux soignants ou futurs soignants.

Il portera sur la thématique de l'annonce médicale, ses causes et ses conséquences, comment elle se prépare et se vit avant, pendant et après, son impact sur le s soignants, les patients, les proches.

Il aura lieu le 06 juin 2024 de 20h à 22h à Paris à la résidence St Antoine - 275 rue du Faubourg Saint-Antoine 75011 Paris

Après une entrée en matière et quelques jeux théâtraux pour se présenter, mettre les corps en jeu et constituer le groupe, les participants, par groupe de 3 ou 4 et accompagnés par un comédien, joueront des saynètes improvisées à partir de situations et difficultés issues d’un brainstorming collectif préalable.

 
Ces saynètes pourront être rejouées pour améliorer la situation selon les remarques et observations du public.

Cet atelier de théâtre participatif permettra de partager ses expériences, d'être source d'échange de pratiques et de progresser vers la résolution de situations difficiles.

L'atelier est gratuit cependant le nombre de participants est limité, nous vous demandons de vous inscrire dès maintenant.

Renseignements auprès du secrétariat (07.71.05.13.81et info@snjmg.org)

N'hésitez pas à en parler autour de vous!

La santé, un droit menacé

La santé, un droit menacé

 

 Les mesures augmentant le reste à charge des patient-es se multiplient, avec l'augmentation des franchises passant à 1 euro pour chaque boîte de médicaments et à 2e pour les consultations/actes médicaux, examens etc..., ce qui risque d'augmenter le renoncement aux soins, au traitement, notamment pour les personnes les plus précaires, augmentant les inégalités en santé, et majorant ainsi le risque de complications de maladies non ou insuffisamment traitées entraînant ainsi un surcoût plus important.

De même, avec la volonté de mettre en place une "taxe lapin" pour les consultations non honorées. Ces rendez-vous pris des semaines, parfois des mois à l'avance, peuvent être non honorés pour des raisons diverses et variées.

 

Le gouvernement réfléchit à diminuer le remboursement des maladies chroniques avec ALD, ainsi que le budget alloué aux personnes âgées.

 

Après l'augmentation des franchises, ce sont les personnes les plus touchées par la maladie qui sont attaquées.

En effet, le ministre délégué de la santé, F Valletoux, a affirmé que les ALD concernant "20%" de la population française (13 millions), "Cela représente les deux tiers des remboursements par l'Assurance maladie. Il n'est donc pas illégitime, illogique, comme cela a été fait régulièrement, d'interroger (...) la pertinence de ces dispositifs".

Cela coûterait donc trop cher et il serait donc légitime selon lui de diminuer ces dépenses et remboursements comme si la santé n'était pas un droit pour toutes et tous, que l'on pourrait s'en passer, que c'était facultatif.

 

C'est encore une attaque contre le droit de se soigner quels que soit ses revenus et ses besoins de santé. Jusqu'où ira le gouvernement ?

 

Faire payer plus les patient-es n'est pas la solution.

Cela ne ferait qu'augmenter les inégalités de soins, les renoncements aux soins, et donc les complications des maladies sous-jacentes.

 

✅ En revanche, développer la santé communautaire, améliorer la prévention, de santé publique pour prévenir les maladies et donc leurs complications, donner les clés aux patient-es les considérant comme des acteur-rices de leur propre santé, investir comme il se doit dans le système de santé, améliorer le salaire notamment des paramédicaux et les conditions de travail et rouvrir des lits à l'hôpital, mettre fin à la tarification à l'acte pour investissements adaptés aux besoins, pour la limitation de la médecine à deux vitesses au sein de l'hôpital public qui doit fournir des services en fonction des besoins et non du porte-monnaie.

 

Nous devons lutter ensemble contre ces mesures  syndicats, soignant-es, collectifs, assos, usager-es, unissons-nous pour lutter contre ces mesures de plus en plus discriminatoires et validistes. 

 

La santé est un droit qui doit être accessible à toutes et tous.

 

Fiches de lecture

Fiches de lecture

 

Fiche de lecture : La maladie de Sachs de Martin Winckler

 

Ca parle de …

C'est l'histoire d'un médecin généraliste de campagne. On voit des vignettes de son quotidien, de sa vie professionnelle, des brèves de consultation. Mais aussi des aspects de sa vie privée, personnelle. Une réflexion également sur la place du soin envers ses proches qui est très intéressante (peut on vraiment bien soigner ses proches ?) .

Un point remarquable de ce livre, c'est qu'il est écrit à la 2e personne du singulier. C'est très original bien qu'un peu déconcertant au départ.

Ce livre raconte les rouages du métier de généraliste et de l'articulation entre vie privée et vie publique et de ses divers débordements.

Auteur-rice, qui es tu?

Martin Winckler est un médecin (n'exerçant plus actuellement) militant féministe français connu comme romancier et essayiste. Évoquant souvent la situation du système médical français, il est également critique de séries télévisées et traducteur. Il est aujourd'hui citoyen canadien où il vit.

 

L’heure du bilan

Ce livre offre un regard sur les petits et grands bonheurs que représente le métier de généraliste, et les métiers du soin en général. On observe aussi que c'est un métier qui peut vous dévorer, et atteindre des aspects de votre vie privée. Au fond,  par maladie de Sachs n'entendrait-on pas burn out ?

Il a donc une vision globale et non idéalisée du métier tout en restant un récit entraînant

A qui recommande-t-on ce livre?

A des médecins généralistes qui veulent prendre du recul sur leur pratique (non ça n'est pas ramené du boulot à la maison loin de là)

A des proches de soignant.e.s pour comprendre la bête sauvage qui partage leur vie

A des patient.e.s pour avoir une idée de ce qui peut se jouer côté soignant.e.s et désarçonner (un peu) du déséquilibre de la relation

 

Fiche de lecture : Les patientes d'Hippocrate de Maud Le Rest et Eva Tapiero

 

Ca parle de …

Des discriminations et violences envers les femmes dans les soins.

Le milieu médical n'est pas exempte du sexisme systémique présent dans la société.

Minimisation des symptômes, méconnaissance de certaines maladies, remarques sexistes, jugement.

Témoignages, études, illustrant ce sexisme.

Auteur-rice, qui es tu?

Maud Le Rest, journaliste spécialisée dans les violences sexistes et sexuelles, la santé des femmes, et le cinema.

Et Eva Tapiero, journaliste, ancienne avocate, spécialisée dans le droit des femmes, de l'enfant, l'exil et l'identité.

L’heure du bilan

 

Récit de femmes, témoignages de violences sexistes et sexuelles dans le monde de la santé, dont les violences obstétricales et gynécologiques, pendant les consultations, accouchement etc…

 

A qui recommande t -on ce livre ?

Soignant-es, futur-es soignant-es pour se sensibiliser au sujet des violences et discriminations envers les femmes dans les soins.

Aux usager-es, patient-es pour mettre fin au silence, libérer la parole.

 

Fiche de lecture : La norme gynécologique de Aurore Koechlin

 

Ca parle de …

 

Le suivi gynécologique des femmes est présent généralement de l'adolescence à la fin de la vie. Le corps des femmes est exploré régulièrement durant différentes périodes de la vie. L'autrice partage des bouts de consultations, des observations, des témoignages.

 

Auteur-rice, qui es tu?

 

Aurore Koechlin est sociologue, militante féministe et travaille notamment sur la gynécologie en France.

L’heure du bilan

En France, les femmes consultent dès l'adolescence à la mort, en passant par les dépistages, grossesses, ménopause etc... Il y a l'injonction à la "pilule" contraceptive, l'injonction de la maternité, et une certaine normalisation pour toutes.

Les consultations d'accompagnement d'un examen clinique gynécologique de façon quasi systématique. Or, ce n'est pas toujours nécessaire.

La place du consentement éclairé est fondamentale et obligatoire.

L'accouchement est également une étape importante avec certaines normes instaurées.

A qui recommande - t - on ce livre ?

Soignant-es, pour déconstruire certaines normes, rester vigilant-es aux examens systématiques.

Patient-es, parent-es qui ont consulté de près ou de loin un-e gynécologue.

 

Fiche de lecture : Silence sous la blouse de Cécile Andrzejewski

Ça parle de …

Les violences sexistes et sexuelles (VSS) sont présentes dans l'ensemble de la société, la médecine est loin d'être épargnée par le sujet.

Harcèlement sexuel et moral, agressions, viols, de nombreux témoignages de soignantes ont été recueillis par Cécile Andrzejewski.

 

Autrice qui est tu ?

Cécile Andrzejewski

Journaliste indépendante. Membre du collectif Youpress, elle a participé à l'ouvrage impunité Zero (impunité 2017), sur les VSS en temps de guerre.

 

L'heure du bilan

Ce livre explique que ces violences qu'elles soient physiques ou morales, sont systémiques.

Qu'est ce qui contribue à la poursuite de ces violences ? L'omerta, la loi du silence, contribuant à l'impunité des auteur-rices de ces violences. Lorsqu'une victime signale un comportement répréhensible, tout est fait pour étouffer l'affaire, pour défendre l'agresseur, notamment si c'est un supérieur hiérarchique, pour mettre au silence la victime, la pousser à retirer son signalement ou bien à changer de service. A chaque étape du signalement, tout est fait pour empêcher les sanctions de l'agresseur : encadrement, direction, centre national de gestion, ordre des médecins.

A qui recommande t on ce livre ?

Soignant-es, futur-es soignant-es, usager-e-s et en réalité toute personne qui souhaite en savoir plus sur le sexisme à l'hôpital et les causes de l'impunité des agresseurs.

Sensibilisons, libérons la parole et luttons ensemble contre l'omerta

 

 

Non à la loi immigration.

Non à la loi immigration.

 

 

Hier, le Sénat et l’Assemblée Nationale ont voté pour la loi immigration virant encore plus à l’extrême droite par rapport au texte initial, après les modifications par la CMP commission mixte paritaire.

Cette loi portée par le gouvernement, a été fortement inspirée des idées d’extrême droite du RN.

Cette loi raciste, prône l’exclusion, l’individualisme, et bafoue les droits humains.

La France n’est plus le « pays des droits de l’Homme ». Cette loi méprise les plus précaires, les plus vulnérables, renie les principes fondamentaux de la République française.

Le Défenseur des droits affirme également que cette loi « remet en cause des droits fondamentaux, et porte une atteinte grave aux principes d’égalité et de non discrimination, socle de notre République »

 

Que contient cette loi ?

 

- La fin du droit du sol : pas de naturalisation systématique mais demande nécessaire de la nationalité française par les mineurs entre 16 et 18 ans

- Rétablissement du délit de séjour irrégulier (les personnes en situation irrégulière pourront donc être condamnées pour ce délit par leur seule présence sur le territoire)

- Multiplications des obstacles au regroupement familial avec des conditions financières, assurance maladie, connaissance de la langue française etc….

- Durcissement des conditions d’accès aux allocations sociales et APL : 5 ans de présence sur le territoire (présence donc prouvée par des papiers officiels), 2 ans et demi pour les travailleur-ses, avec un délai de carence de 3 mois pour l’APL

- Caution nécessaire avant l’obtention d’un titre de séjour étudiant étranger

- Instauration de quotas migratoires

- Limitation de l’accès au droit de séjour pour les étranger-es malades : « sous réserve de l’absence d’un traitement approprié dans le pays dont il est originaire et que cette prise en charge ne soit pas supportée par l’assurance maladie ». Ce qui signifie que ce titre de séjour ne serait délivré qu’en cas d’absence total de traitement, or on sait que dans de nombreux pays, des traitements fondamentaux existent mais sont loin d’être accessibles à toustes (traitement anti VIH, insuline etc …). De plus, ces traitements seront  totalement à la charge des malades. Ainsi, cette mesure limite d’autant plus l’accès aux soins des étranger-es malades, les exposant ainsi à un retard de prise en charge de leur maladie, à un risque élevé de complications potentiellement graves voire fatales et donc à un risque élevé de passage aux urgences, en réanimation, et donc des coûts sociaux, sanitaires et économiques plus importants. Cette mesure est donc un non sens.

- Régularisation des travailleur-ses dans les métiers en tension, uniquement à titre « exceptionnel ». Une fois encore, en plus de bafouer leurs droits, c’est un mépris envers les travailleur-ses étranger-ses qui ont contribué au pays dans de nombreux secteurs. Il n’y aurait par exemple pas de JO sans ces travailleur-ses.

- Suppression des réductions tarifaires pour les transports en commun empêchant ainsi la mobilité des personnes en situation irrégulière, limitant ainsi leur accès au travail, aux démarches administratives,  à la santé etc….

- Suppression du droit à une protection après 18 ans, pour les enfants étrangers placés à l’aide sociale à l’enfance, et suppression de leur droit inconditionnel à l’hébergement d’urgence. Un risque donc élevé de mise à la rue de ces personnes dès l’obtention de leur majorité. 

 

Reste à voir ce qu’il adviendra de l'AME, pour laquelle nous avons combattu avec de nombreuses associations, collectifs, syndicats, durant ces derniers mois. Le gouvernement souhaite la réformer en janvier 2024. Nous réaffirmons notre opposition absolue contre la restriction ou suppression de l’AME, aide fondamentale pour l’accès à la santé, droit fondamental.

Pour rappel, l'AME est un outil fondamental de prévention (du développement des pathologies, à la prise en charge de stades plus évolués et de formes plus graves, notamment les maladies contagieuses, attendre c’est aussi prendre des risques pour toute la population).

Le gouvernement de la honte, mettant en avant ouvertement le racisme. Il estime ces mesures nécessaires en accusant les étranger-es d'être responsables de la crise actuelle. Or, ce sont les différents gouvernements successifs qui sont responsables de la précarisation des classes moyennes, des plus précaires, des personnes handicapées et des malades. Les  politiques de restrictions budgétaires, les différentes mesures promouvant le privé par rapport au détriment du public, entrainant ainsi une destruction des services publics.

 

Nous nous opposons fermement à toutes ces mesures, continuons à nous battre avec d’autres syndicats, associations pour le respect des droits fondamentaux, pour l’accès aux soins pour toutes et tous. Nous demandons le retrait immédiat de cette loi. Nous ne bafouerons pas notre éthique médicale.