Parti socialiste et jeunes médecins : encore de la démagogie !

Le Parti socialiste a dévoilé ce week end ses principales propositions en vue des élections de 2012.

Concernant le système de soins, le Parti socialiste propose l'obligation pour les jeunes médecins de s'installer quelques années dans les déserts médicaux.

Le Syndicat National des jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) est atterré devant cette proposition démagogique qui ne résoudra pas le problème qu'elle est censée combattre et qui, de fait, va encore accroitre les contraintes pour les médecins généralistes.
 
Il est manifestement plus facile pour la première secrétaire du parti socialiste de justifier les mesures coercitives sur les jeunes médecins (au fallacieux prétexte qu'ils sont payés de
128 € à 278 € brut par mois pendant leurs dernieres années de deuxième cycle d'études médicales), que de présenter un plan ambitieux pour la médecine ambulatoire.  

 
Il faut souhaiter pour notre pays que le Parti socialiste, comme d'autres partis, adoptent des pistes sérieuses et courageuses afin de résoudre les problèmes de notre système de soins et abandonne les "yaka/faucon". La stigmatisation «gratuite» des jeunes médecins ne restaurera pas la crédibilité des politiques auprès de la population...  

Lettre d'information du SNJMG #128

Bonjour 
 

Jeudi 17 mars 2011, les syndicats médicaux étaient auditionnés par la mission parlementaire sur le Mediator (NB : la video est disponible sur le site de l'Assemblée Nationale). Quatre organisations médicales étaient invitées : le syndicat des cardiologues, la CSMF, MG-France et le SNJMG. 


Le SNJMG a bénéficié de cette tribune pour faire entendre la voix des jeunes générations (internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés) attachées à l'indépendance vis à vis de l'industrie pharmaceutique.

Ainsi, le SNJMG a pu dire aux représentants de la Nation à quel point cette crise était révélatrice de différentes tares de notre système de santé.

Il en a aussi profité pour rappeler la particularité d’exercice des médecins remplaçants : entre responsabilité légale personnelle et respect déontologique du médecin remplacé.

 

A propos de responsabilité des pouvoirs publics, rappelons que le rapport de la Cour des Comptes sur la grippe A est allé encore plus loin que les rapports parlementaires, en mettant par exemple en exergue tous les ratés de l’organisation en centres de vaccination (NB : la ministre de l’époque avait été si agacée de la médiatisation de ses bugs – médiatisation assurée notamment par le SNJMG en relayant les plaintes des internes – qu’elle avait fait publier dans le Monde une lettre ouverte aux étudiants et internes de Médecine pour faire croire que tout se déroulait pour le mieux...).

 

Pour revenir à l’actualité, et comme nous l’avions fait justement pour la grippe A et le Mediator (ainsi que pour la liste des médicaments sous surveillance), le SNJMG met à la disposition des (jeunes) médecins généralistes toute la bibliographie utile pour prendre en charge les patients en partance ou au retour du Japon, et pour répondre aux questions sur la pollution radioactive atmosphérique.

Si vous souhaitez bénéficier de cette bibliographie, merci de nous la demander à l’adresse : snjmg-info@wanadoo.fr.

 

A coté de cette activité d’information régulière des jeunes médecins généralistes, le nouveau Bureau National du SNJMG travaille sa ligne syndicale. Après avoir médiatisé ses propositions pour les (jeunes) femmes médecins généralistes, il soutient une thèse sur le burn out chez les internes de médecine générale (Merci à ceux/celles-ci de participer à l’enquête correspondante présentée ci-dessous) et prépare ses propositions en vue des prochaines négociations conventionnelles (NB : l'approche de l'élection présidentielle est propice à des prises de positions démagogiques. Le Dr Dupagne y répond de manière argumentée et il est possible de cosigner son article en bas de page).

 

A bientôt ! 
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Bonjour,
 

Ce message vous propose de participer à un travail de recherche sur l'évaluation de l'épuisement professionnel - ou burn-out - chez les internes de médecine générale en Ile de France.
En effet, l'internat est connue pour être une période difficile, du fait d'un statut précaire et de l'augmentation des responsabilités professionnelles.
Le stress au travail est un sujet en plein essor, qui est encore peu analysé chez les médecins, et encore moins chez les internes. Il est donc capital de réaliser des études afin de mieux comprendre le phénomène et de tenter de trouver des mesures de prévention.
Ce travail de recherche repose sur un questionnaire accessible en ligne, qui dure moins de 10 minutes, disponible à cette adresse :
http://questionnaire_these.emthev.fr/

Il est conseillé d'utiliser le serveur Mozilla Firefox.

Je vous remercie de votre participation à ce travail.

En cas de questions complémentaires ou de difficultés, n'hésitez pas à me joindre par mail : thevenet.marie@free.fr.


Merci de ne répondre à ce questionnaire que si vous avez déjà validé au moins 1 semestre du DES.

Marie Thévenet
Interne de médecine générale T3
Faculté de médecine Pierre et Marie Curie Paris VI

 

Femmes médecins généralistes : une opportunité pour la profession

A l'occasion de la journée internationale des femmes, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) rappelle qu'elles sont dans l'histoire le vecteur de progrès sociaux.

Le SNJMG qui rassemble internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, considère qu'elles représentent une oppotunité pour une évolution positive de l'exercice de la médecine générale où elles sont de plus en plus nombreuses. Cependant, afin que cette féminisation ne soit pas associée à un déclassement de la profession, il convient de respecter certaines conditions.

En ce 8 mars 2011, le SNJMG rappelle les propositions qu'il formule depuis plusieurs années pour faire évoluer positivement les conditions d'exercice des médecins généralistes et notamment des femmes :
- valorisation de la carrière de ces médecins (les médecins généralistes sortant étant spécialistes de leur filière) avec possibilité de profil de carrière et officialisation de passerelles (ouvertes dans les 2 sens) vers d'autres disciplines (évolution de la profession choisie au gré de l'expérience aquise durant l'exercice et des opportunités rencontrées)
- amélioration du statut de médecin collaborateur libéral et application effective du statut salarié
- organisation d'une permanence de soins attractive sur la base d'un réel volontariat
- diversification des modes de rémunération et d'exercice
- possibilité de faire de la totalité de sa Formation Médicale Continue (FMC) sur son temps de travail sans être pénalisé par une perte de revenus
- création de mesures incitatives pour l'exercice en commun (exercice en groupe, travail en réseaux...)
- suppression de la précarité des jeunes médecins en centre de santé par l'embauche en CDI (et non en CDD de 6 ans) et revalorisation de la grille salariale de la fonction publique territoriale.
 
Plus spécifiquement pour les femmes médecins généralistes, le Bureau National du SNJMG demande :
- l'application automatique aux libérales de santé de toutes les mesures concernant la durée des congés maternité et l'allaitement qui ont été votées pour les médecins salariées,
- le versement des indemnités journalières par l’Assurance Maladie au 1er jour d’arrêt de travail pour toutes les grossesses pathologiques nécessitant un arrêt de l’activité médicale libérale
- la prorogation de la durée de validité des licences de remplacement en cas de maternité/paternité/adoption ou maladie/accident de travail
- la prise en considération de ces situations (maternité, paternité, adoption) pour les choix de stages des internes en médecine générale
- l'aménagement du temps de travail pour les médecins hospitaliers (y compris internes et FFI)
- une dispense d’astreintes à partir du 3e mois de grossesse pour les médecins hospitaliers (y compris internes et FFI) 

Lettre d'information du SNJMG #127

Bonjour

 

Vous avez été nombreux à nous demander notre liste décryptée et d’utilisation pratique des 77 médicaments et des 12 classes médicamenteuses placés sous surveillance par l’AFSSAPS. Et vous avez été tout aussi nombreux à nous en féliciter sur l’adresse : snjmg-info@wanadoo.fr.

 

Même si cet afflux de demandes n’a pas été sans nous causer quelques soucis de gestion, nous sommes heureux de cette nouvelle preuve de confiance dans notre travail.

 

Car ce succès fait suite à ceux connus par nos précédents documents pratiques (Grippe H1N1, Patient sous Mediator ou sous Multaq, mise en place de la Contribution Economique Territoriale…) et complète la renommée des services gratuits disponibles sur notre site snjmg.org. A titre d’exemple, notre outil de nomenclature en Médecine Générale a été téléchargé plus de 33.000 fois durant l’année 2010, confirmant ainsi son statut d’outil de référence en la matière. De même, environ 40% des médecins généralistes remplaçants en France sont inscrits sur notre site totalement gratuit de petites annonces

 

Derrière le succès de ces documents et services gratuits, il y a tout le travail d’équipe d’un syndicat indépendant. Le SNJMG ne reçoit d’aide ni des ministères, ni des hôpitaux, ni des universités, ni de la sécurité sociale, ni des laboratoires pharmaceutiques, ni des conseils de l’Ordre ni des Unions de Médecins : la ressource essentielle du syndicat provient des cotisations de ses membres.

 

Aussi, si vous souhaitez continuer de bénéficier de l’action du SNJMG, le meilleur moyen est d’adhérer au SNJMG (ou pour les moins jeunes, de souscrire un cotisation de soutien) en utilisant le bulletin à télécharger. Merci de nous donner les moyens de vous être utiles !

 

En attendant, l’Assemblée Générale du 5 février 2011 a permis de renouveler le Bureau National du SNJMG. C’est une équipe renforcée qui accompagnera notre président, Alexandre Husson, pour cette nouvelle année d’activité syndicale.

 

En attendant les négociations pour une nouvelle convention médicale, le SNJMG participe à la campagne de choix de stages Eté 2011 des internes de médecine générale.

Ainsi, nous les invitons à évaluer, si ce n’est pas encore fait, leur actuel stage hospitalier sur le site internet gratuit, géré par des internes, au profit des internes. Une fois leur stage évalué, ils/elles pourront se renseigner sur les stages évalués par leurs collègues. Déjà 6780 évaluations disponibles !

 

Enfin, nous ne terminerons pas ce courrier sans adresser un message de soutien à jaddo, notre remplaçante blogueuse préférée : toute notre amitié !

NB : Vous pouvez participer au jaddothon ouvert par Dominique Dupagne.

 

A bientôt

La rédaction du site snjmg.org

Grippe H1N1 : les enseignements du rapport de la Cour des Comptes

Le Syndicat National des Jeunes Méddecins Généralistes (SNJMG) a pris connaissance du bilan de la vaccination anti H1N1 2009/2010 tiré par la Cour des Comptes dans son rapport publié la semaine dernière.

Ce rapport n'apporte rien de fondamentalement nouveau ; les députés et les sénateurs ayant déjà acté l'echec de santé publique.

Cependant, il constitue un argumentaire détaillé et chiffré sur la responsabilité des pouvoirs publics dans cet echec.

Le SNJMG retient 3 élements :
- Opacité dans la prise de décisions des pouvoirs publics
A aucun moment les pouvoirs publics n'ont fait preuve de transparence dans la motivation de leurs décisions (notamment vis à vis des commandes de vaccins à l'industrie pharmaceutiques). Au point de réfuter tout conflit d'interet et d'alterer la confiance des patients dans les recommandations sanitaires officielles...

Et, toutes ces décisions ont été prises sans véritable concertation (notamment avec les médecins généralistes, interdits de vaccination en ambulatoire mais réquisitionnés pour vacciner en centres) !
- Mensonge et entetement des pouvoirs publics
La Cour des Comptes bat en breche le discours officiel selon lequel aucun élément ne permettait en septembre 2009 de relativiser la gravité de la grippe H1N1 et donc de remettre en cause l'organisation initialement retenue pour une épidemie très virulente. 
A partir de là et jusqu'à janvier 2010, les pouvoirs n'ont accepté aucune remise en question de leur décisions.
- Lourdeurs, rigidité et ratés de la campagne de vaccination
Les pouvoirs publics ont mis en place une organisation complexe, disproportionnée, peu réactive et non évolutive.
La cour des comptes met ainsi en lumière les nombreux problemes de logistique (revoir à cette occasion les nombreux témoignages recueillis sur le blog du SNJMG : http://blog-snjmg.over-blog.com/categorie-542459.html), mais aussi les problemes de rémunération qui persistent encore en 2011 (NB : Le SNJMG est toujours contacté par des médecins remplaçants pour obtenir la totalité de leur rémunération) et les lacunes du système de pharmacovigilance.

Au final, le SNJMG, qui rassemble internes de Médecine Générale, remplaçants et jeunes installés et salariés en Médecine Générale, constate que malgré tous les rapports sur le sujet, aucun enseignement pratique n'a encore été tiré de cet echec et que tous les responsables publics en charge du dossier vaquent toujours à leurs occupations, parfois en affirmant que si c'était à refaire, "on ne ferait pas très différemment" (cf Libération : http://www.liberation.fr/societe/0101622116-h1n1-on-ne-referait-pas-tres-differemment)...

Tout ceci n'est pas de bonne augure pour les suites à donner à l'affaire du Mediator...

Une nouvelle direction à la tête du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes

Suite à sa dix neuvième assemblée générale ordinaire, le Syndicat National des Jeunes Médecns Généralistes (SNJMG) s'est doté d’un nouveau Bureau National. Il est désormais constitué comme suit :

Président : 

Alexandre Husson (médecin généraliste remplaçant - Paris)

Vice présidents :

Marine Guilluy (Interne de Médecine Générale - Ile de France)
Marina Lanzi (Interne de Médecine Générale - Bretagne)
Marc Bruel (médecin généraliste remplaçant - Ile de France)

Co secrétaires généraux :

Yassine Bouakaz (médecin généraliste installé - Centre)
Maurice Gueran (médecin généraliste remplaçant - Ile de France)

Trésorier :

Procope Panagoulias (médecin généraliste installé - Paris)

Autres membres du Bureau :
 

 

Hélène Cesbron (médecin généraliste remplaçante - Aquitaine)
Patricia Martel (médecin généraliste remplaçante - Aquitaine)
Sophie Rachou (médecin généraliste installée - Essonne )
Anne Saint Martin (médecin généraliste installée - Midi Pyrénées)

Ce nouveau Bureau National a aussi procédé à la la désignation des chargés de mission :

 

·         Formation médicale initiale- Internat : Marina Lanzi et Marine Guilluy (Bureau National)

·         Formation médicale continue : Marc Bruel et Sophie Rachou (Bureau National)

·         Remplacement : Marc Bruel (Bureau National)

·         Installation et démographie médicale : Sophie Rachou et Anne Saint Martin (Bureau National)

·         Convention médicale et modes de rémunérations : Stephane Fraize (Conseil National)

·         Jeunes femmes médecins : Helene Cesbron (Bureau National)

·         Conditions d’exercices et Burn out : Patricia Martel (Bureau National)

 

Fort de plus d'un millier d' adhérents, le SNJMG - le seul syndicat indépendant, regroupant des internes, des remplaçants et jeunes installés en médecine générale - sera comme toujours en première ligne pour porter et défendre avec détermination les aspirations des jeunes médecins généralistes.

Flash spécial : Médicaments sous surveillance particulière

Bonjour

 

 Hier, 31 janvier 2011, l' AFSSAPS a publié une liste de 77 produits et de 12 classes médicamenteuses soumis à une surveillance particulière.

 

Devant le manque d'information donnée en complément de cette liste, le SNJMG, avec l'aide des informations fournies par Prescrire, a passé en revue cette liste pour établir une nouvelle liste de produits pour les quels une alternative thérapeutique (voire l'arrêt pur et simple) est légitime.

Pour en disposer, merci de vous manifester à l'adresse : snjmg-info@wanadoo.fr.

 

Rappel pour la journée du 05 février 2011 :

- Réunion d'information à Paris sur la fiscalité des remplaçants et installés organisée par le SNJMG, la MACSF, le Centre d'Information des Professionnels de Santé et la Banque Populaire. Toute participation nécessite une inscription préalable sur la page dédiée de notre site snjmg.org.

- AG du SNJMG (à la suite de la réunion sur la fiscalité)

 

A bientôt

La rédaction du site snjmg.org

Lettre d'information du SNJMG #126

Bonjour

Samedi 15 janvier 2011, était publié sur Internet le rapport de l'IGAS (avec ses annexes) sur le Mediator° que les inspecteurs Aquilino MORELLE, Anne-Carole BENSADON et Etienne MARIE venaient de remettre au ministre de la Santé et à la Secrétaire d'Etat à la Santé.
Si après l'absence de suite au fiasco de la grippe A, il était légitime de craindre un texte trop édulcoré, les rédacteurs de ce rapport ont livré un réquisitoire assez implaccable :
- le benfluorex est (et a toujours été) un coupe-faim amphétaminique, exposant aux dangers de la norfenfluramine comme y exposent la fenfluramine (ex-Ponderal°) et la dexfenfluramine (ex-Isomeride°),
- camouflant sa véritable nature, le laboratoire Servier a réussi à le faire passer auprès des autorités sanitaires, un temps pour un hypolipémiant et un autre temps pour un hypoglycémiant (alors qu'il n'a jamais fait la preuve de son efficacité dans l'une ou dans l'autre de ces indications), obtenant ainsi son remboursement à taux plein par la collectivité,
- jusqu'à son retrait du marché en 2009, l'Agence du médicament (bureaucratie sanitaire où les conflits d'interêt sont presque omniprésents) a fait preuve d'une inexplicable tolérance vis à vis du mediator, donnant le bénéfice du doute non aux patients et à la santé publique mais au laboratoire pharmaceutique,
- et pendant tout ce temps, les ministres chargés de la sécurité sociale et de la santé ont géré avec lenteur les déremboursements de médicaments à service médical rendu insuffisant, aboutissant dans le cas du mediator à des résultats inverses de ceux recherchés.
 
Hormis la revue Prescrire, le SNJMG a été l'une des rares organisations médicales à prendre position sur cette affaire qui offre une occasion historique de réformer la politique du médicament en France (sentant le danger, l'industrie pharmaceutique a déjà laché Servier, ndlr). 
La veille de la remise du rapport de l'IGAS, le SNJMG pointait déjà des causes citées par les inspecteurs généraux et proposait des pistes de réforme recoupant les annonces faites le lendemain par le ministre de la Santé.
Suite à la remise du rapport, le SNJMG a demandé au ministère de s'engager dans une politique de totale transparence totale vis à vis des conflits d'interet, d'organiser l'indemnisation des victimes et de publier au plus vite la liste des 76 produits soumis à une surveillance particulière de pharmacovigilance (NB :  une premiére liste a été publiée mercredi).
 
Nulle doute que ce sujet sera évoqué lors de l'Assemblée Générale du SNJMG qui se tiendra le samedi 05 février 2011 à Paris. Ce ne sera pas bien sûr le seul sujet abordé vu le nombre de dossiers traités par le SNJMG l'année passée :
- gestion de la grippe A,
- propos injurieux de C.Saout envers les médecins (et notamment les jeunes médecins),
- statut de l'interne,
- avenir des remplaçants,
- mission Legmann sur la médecine libérale et mission Hubert sur la médecine de proximité,
- mouvement de mobilisation pour le C=CS=23 euro et contre les mesures anti MG de la loi HPST...
Ce sera aussi l'occasion de renouveller le Bureau National (les candidatures sont ouvertes !) et de parler des futurs projets du SNJMG.

Pour plus d'informations sur cette AG, nous avons publié une page spéciale sur Internet.


Cette Assemblée Générale sera précédé d'un nouveau séminaire organisé par le SNJMG avec le Sou Médical/MACSF et le Centre d'Information des Professionnels de Santé (CIPS). Le theme de ce séminaire sera : la fiscalité de médecin généraliste (remplaçant, collaborateur et installé). Attention, contrairement à l'AG, le nombre de participants au séminaire est volontairement limité. Vous devez donc vous inscrire au plus tôt sur le site snjmg.org pour pouvoir y participer !

 

Un dernier mot pour une annonce urgente : une remplaçante recherche un/des remplacements de Médecine Générale dans le Nord du département du Bas Rhin (67) entre le 24 janvier et le 9 février 2010. Si vous pouvez répondre à cette annonce, merci de nous avertir à l'adresse : snjmg-info@wanadoo.fr.
 
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Mediator : quelles suites pour le rapport de l'IGAS ?

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a pris connaissance du rapport de l'IGAS demandé par le ministre de la Santé et la Secrétaire d’Etat chargée de la Santé, pour "mettre en lumière la succession des évènements et des choix portant sur le Mediator afin de comprendre les mécanismes de prises de décision". 

Le SNJMG qui rassemble internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, tient à saluer la qualité du travail des inspecteurs de l'IGAS et la pertinence de leurs conclusions. A l'instar de la Revue Prescrire, le SNJMG attend que ce rapport soit complété par les enquêtes parlementaires afin de répondre à des questions laissées en suspens par l'IGAS : "Pourquoi à de nombreuses reprises des décisions évidentes n'ont pas été prises ? Pourquoi le Mediator° a-t-il si largement été prescrit comme coupe-faim, alors que la firme Servier avait réussi de manière incroyable à persuader de nombreux experts et une grande partie des autorités de santé qu'il n'en était pas un ?"

Des rapports sur l'influence de l'industrie pharmaceutique, le Parlement en a produit beaucoup (et de qualité). Malheureusement, ils sont restés sans suite jusqu'à présent. De tous temps, les pouvoirs publics, de droite comme de gauche, ont nié l'existence de conflits d'interets (comme il y a quelques mois, Mme Roselyne Bachelot à propos de la grippe A) et les responsables des autorités sanitaires n'ont eu de cesse de répéter : "l'indépendance est le gage de l'incompétence" (alors que se sont des professionnels de santé indépendants qui ont révélé l'affaire du Mediator)...

Pour le SNJMG, il est plus que temps de tirer un trait sur cette époque. Désormais, tout conflit d'interet devrait être déclaré, précisé et médiatisé pour toute personne physique ou morale, intervenant dans le domaine de la Santé. Cette transparence est nécessaire à la construction d'un systeme efficient de mise sur le marché et de suivi pharmacologique des produits de santé.
 

En attendant, le SNJMG demande l'indemnisation des victimes du mediator et la publication de la liste des 76 médicaments sous surveillance particulière de pharmacovigilance à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

 

 

NB : Le SNJMG est un syndicat indépendant dont le financement provient essentiellement des jeunes médecins généralistes. Il refuse tout financement de l'industrie pharmaceutique, de l'etat, de la sécurité sociale, du conseil de l'ordre des médecins et des unions de professionnels de santé.

Après le Mediator : les propositions des jeunes médecins généralistes

C'est demain que doit être remis au ministre de la Santé, Mr Xavier Bertrand, le rapport d'enquete de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) sur le Mediator.

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) qui rassemble internes, remplaçants et jeunes installés en Médecine Générale attend beaucoup de ce rapport et surtout des décisions qui pourraient en découler.

 

En effet, les jeunes médecins généralistes qui ont subi dans leur pratique la désastreuse gestion de la grippe H1N1 n'oublient pas que malgré les sévères critiques des commissions d'enquête parlementaires, les pouvoirs publics n'ont tiré aucun enseignement de cet épisode et que les principaux protagonistes ne regrettent rien : si c'était à refaire, ils agiraient de la même manière ! 
 

Après la grippe H1N1, l'affaire du Mediator met en évidence deux maux endémiques du système de soins français : l'omniprésence de l'industrie pharmaceutique (universités, hopitaux, laboratoires de recherches, organisations de médecins et de patients, agences sanitaires, ministere, parlement) et un retard en matiere de pharmacovigilance. 
 

L'industrie pharmaceutique est tellement présente dans le système de soins que les pouvoirs publics en sont venus à juger suspect tout avis indépendant de celle ci (cf : grippe H1N1). De la même façon, et de tous temps, les ministères privilégient les syndicats médicaux et associations de malades financés par les labos aux syndicats médicaux et aux unions de consommateurs indépendants de l'industrie pharmaceutique. Enfin, les pouvoirs publics n'ont jamais mis en place de véritable politique de transparence en matiere de conflit d'interet. 
 

Se rajoute à ce lourd héritage le retard en matière de pharmacovigilance : agences sanitaires sous dotées financierement, circuit du médicament éclaté entre différentes commissions, peuplées des quelques experts méprisant tous ceux qui n'appartiennent à leur microcosme (médecins hospitaliers de province, médecins généralistes et pharmaciens indépendants de l'industrie pharmaceutique), procédures peu efficientes de signalement...

Aussi, le SNJMG propose t il :
- l’élaboration d’une déontologie de l’expertise donnant toute sa place à l’expertise indépendante, dans un système d’expertise systématiquement contradictoire et pluraliste et dont les délibérations comme l’ensemble du processus de décision seraient transparents,
- la création d’une agence chargée de recueillir les déclarations de conflits d’intérêts et de vérifier que toute personne physique ou morale intervenant dans la santé en fasse la publicité dans chacune de ses communications,

- la révision de tout le système de pharmacovigilance (signalement, veille et alerte)

 

 

NB : Le SNJMG est un syndicat indépendant dont le financement provient essentiellement des jeunes médecins généralistes. Il refuse tout financement de l'industrie pharmaceutique, de l'etat, de la sécurité sociale, du conseil de l'ordre des médecins et des unions de professionnels de santé.