Lettre d'information du SNJMG #120
Contacts :
Sos PARIS 87, BD du Port Royal 75013 Paris
MG France, SNJMG, UC et UG-FMF ont décidé d'amplifier le mouvement de défense de la médecine générale libérale de proximité.
Ils proposent aux médecins généralistes le calendrier suivant :
- extension de la grève de la télétransmission jusqu'au retrait complet du projet de taxation des feuilles de soins papiers,
- manifestation le 20 mai devant chaque Agence Régionale de Santé pour protester contre les mesures vexatoires : taxe sur l'exercice en zone "dite surdense", déclaration d'absence…),
- journée d'action de tous les acteurs de la médecine générale pour la reconnaissance immédiate et entière de la spécialité médecine générale le 18 juin.
MG France, SNJMG, UC et UG-FMF apporteront leur soutien à tous les médecins en difficultés avec les caisses dans le cadre de ce mouvement d'action, y compris en ce qui concerne les honoraires des consultations à 23 euros qu'elles soient cotées en C ou en Cs.
Le mouvement continuera jusqu'à ce que des mesures concrètes soient mises en oeuvre.
Élisabeth Hubert, nouvellement chargée d’une concertation sur la médecine de proximité, doit sortir des discours et passer aux actes.
C'est demain que Mr Fragonnard devrait faire connaître ses propositions pour le réglement arbitral chargé d'assurer la transition entre la précédente convention médicale (échue début 2010) et la future convention (négocié en fin d'année).
Dans le cadre du mouvement des médecins généralistes auquel il participe, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) avance ses propositions pour ce réglement.
Etant donné le caractère transitoire de cet réglement et la crise aigue que traverse la Médecine Générale, le SNJMG, qui rassemble des internes de médecine Générale, des remplaçants et des jeunes installés ou salariés, propose une réglement simple avec quelques mesures immédiates au profit de la Médecine Générale.
Ainsi, le SNJMG est favorable à la prorogation de la convention précédente agrémentée des mesures suivantes :
- disparition des pénalités financieres pour les patients consultant en Médecine Générale (quel que soit le médecin)
- accès dès Mai 2010 à la nomenclature des médecins spécialistes pour tout médecin détenteur d'un Diplome d'Etudes Spécialisées (DES) de Médecine Générale et pour tout médecin reconnu spécialiste de Médecine Générale par le Conseil de l'Ordre
- indemnité de 15 CS par jour pour tout médecin (quelque soit sa spécialité) participant à une FMC indemnisée par l'Assurance Maladie
- alignement du tarif de la lettre V (visites) sur la lettre CS
C'est au vu de ses propositions que le SNJMG jugera le reglement arbitral retenu.
Le Président de la République a annoncé vendredi que la consultation passera de 22 à 23 euros chez les médecins généralistes.
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a pris connaissance des modalités de la concertation sur la médecine de proximité que le Président de la République vient de confier à Elisabeth Hubert, ancienne ministre de la Santé.
Le SNJMG qui rassemble des internes de médecine générale, des remplaçants et des jeunes installés ou salariés, est très intéressé par cette démarche et se déclare prêt à y participer.
Le SNJMG a déjà présenté les aspirations et les propositions des jeunes médecins généralistes lors des Etats Généraux de l'Organisation de la Santé en 2008 et lors de la Mission Legmann sur l'attractivité de la médecine libérale en ce début 2010. A ce propos, et même s'il déplore que le rapport final soit en deçà des propositions qu'il avait avancées, le SNJMG apprécie d'y voir repris de nombreux éléments de sa contribution.
Malgré ces deux concertations sur le système de santé, le SNJMG constate que pour l'instant, le gouvernement n'est en rien revenu sur les différents points des lois HPST et LFSS 2010 qui pénalisent la médecine de proximité.
Pire, l'avis de la Cour de Cassation du 08 avril 2010, a renvoyé les médecins généralistes à un statut de sous médecins vis à vis des autres médecins.
Dans ce contexte fortement dégradé et au lendemain de l'épisode de la grippe A, le SNJMG prend acte de l'annonce par le Président de la République du passage du tarif de la consultation en Médecine Générale de 22 à 23 euro à compter du 1er janvier 2011 mais souligne que cette décision à effet non immédiat n'est pas suffisante pour résoudre les difficultés rencontrées par la spécialité.
Aussi, le SNJMG va proposer aux autres organisations de l'intersyndicale des médecins généralistes de renforcer et d'étendre l'actuel mouvement de protestation.
Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) publie aujourd’hui ses premiers atlas régionaux de la démographie médicale, ces 22 opus présentent l’offre médicale des régions au 1er janvier 2009.
Ces atlas révèlent que :
- le nombre de médecins en activité régulière baisse de 2% (1er janvier 2008 : 203 855 - 1er janvier 2009 : 199 736)
- le vieillissement du corps médical se poursuit avec un âge moyen de 51 ans parmi les médecins en activité
- la diminution des installations en "libéral" s'accroit (seuls 10% des nouveaux inscrits à l'ordre s'installent en cabinet).
- La situation démographique de la médecine générale devient de plus en plus problématique sur tout le territoire (pas uniquement dans les zones les plus défavorisées)
Malheureusement, tout ceci n'est pas étonnant ; le pays continue de souffrir des politiques de réduction de l'offre médicale des années 1990, et de l'hospitalo-centrisme dévalorisant la médecine générale ambulatoire. De plus, l'exercice professionnel en "libéral" -conventionné secteur 1- tel qu'il existe actuellement, n’est plus satisfaisant ni dans ses modalités pratiques ni sur le plan économique, repoussant ainsi les nouvelles générations de médecins généralistes.
Dans ce contexte, l'avis de la Cour de cassation du 08 avril 2010 humiliant les médecins généralistes en les reléguant au rang de sous médecins par rapport aux autres médecins spécialistes ne va pas du tout dans le sens de la résolution des problèmes démographiques et d’accès aux soins.
Afin de limiter les conséquences dramatiques de la catastrophe démographique annoncée, il est urgent que nos gouvernants prennent leurs responsabilités en décidant :
- l’abolition immédiate des discriminations “légales” entre les médecins généralistes et spécialistes,
- La suppression immédiate de toutes les mesures bureaucratiques, contre-productives et vexatoires des lois HPST et LFSS 2010,
- l’introduction de rémunérations forfaitaires complémentaires dans le cadre d'une revalorisation financière globale permettant une amélioration matérielle de l’exercice professionnel (secrétariat, informatique,…)
Par ailleurs, la filière universitaire de médecine générale, ne doit pas se résumer à la nomination de quelques rares postes de professeurs et de chefs de cliniques... La filière de médecine générale ne se consolidera pas sans une réelle reconnaissance universitaire, sans un modèle économique d’exercice satisfaisant, sans de véritables outils indépendants de recueil de données permettant la recherche et la participation à la veille sanitaire en ambulatoire.
Face à toutes les difficultés rencontrées par la Médecine Générale, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) dénonce l’hypocrisie et la myopie des pouvoirs publics.
Le SNJMG, qui rassemble des internes de médecine générale, des remplaçants et des jeunes installés ou salariés, va proposer aux autres organisations de l'intersyndicale à la quelle il participe, de nouveaux modes actions pour renforcer et étendre l'actuel mouvement de protestation des médecins généralistes.
Extrait du journal Télévisé FR3 Rennes du 8 avril 2010
En cette journée de mobilisation, la Cour de Cassation a estimé, suivant l’avis émis par l’avocat général lors de l’audience publique du 11 mars dernier, que la médecine générale n'est pas une spécialité médicale comme les autres puisque le médecin généraliste « n’exerce pas, à titre exclusif, une spécialité au sens des textes » législatifs et réglementaires.
Cet avis de la Cour de Cassation vient donc singulièrement relativiser la portée de la loi du 17 janvier 2002, censée instituer la spécialité de Médecine Générale, et des textes ultérieurs s'y référant.
D'une certaine façon, la Cour de Cassation vient révéler l'hypocrisie des discours des pouvoirs publics sur l'interêt qu'ils portent pour la Médecine Générale. Le comble de l'hypocrisie revenant au directeur de l'Assurance Maladie qui à l'instar de "la ferme des animaux" de Georges Orwell avait estimé que si tous les médecins pouvaient être spécialistes, certains l'étaient plus que les autres : "Une chose est d´avoir accès au grade de spécialiste, une autre est de passer au tarif spécialiste".
Le Syndicat Natiional des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) rappelle par ailleurs que l'accès à la tarification de spécialistes n'est qu'une des revendications des médecins généralistes pour la défense de leur spécialité et de notre système de santé. Aussi, le SNJMG compte proposer aux autres syndicats impliqués dans la mobilisation, une extension et un renforcement du mouvement.
Après le succès de la grève des médecins généralistes du 11 mars 2010 et en l'absence de toute réponse du gouvernement, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) appelle les médecins généralistes à participer à la nouvelle journée de grève du 08 avril 2010..
Le SNJMG rappelle les revendications de l'intersyndicale à l'origine de ce mouvement :
- arrêt des mesures vexatoires de l'Assurance-Maladie.
- application immédiate de la nomenclature des spécialistes
- rémunération forfaitaire des missions confiées à la médecine générale
Pour faire entendre nos revendications, le SNJMG inivite :
- les médecins à se mettre d'accord dans chaque cabinet sur les modalités pratiques de la grève (ex : fermeture totale ou partielle, grève à la japonaise...)
- les médecins remplaçants en activité cette semaine à contacter les médecins remplacés pour définir un mode d'action commun
- les internes de médecine générales en stage en cabinet à déterminer avec leurs maitres de stages comment ils/elles pourront manifester en pratique leur solidarité.
Le SNJMG qui rassemble internes de médecine générale, remplaçants et jeunes installés (ou salariés), propose à toutes les générations de médecins généralistes de se réunir ce même jour en AG locales permettant de collecter leurs doléances pour défendre la profession et notre systeme de santé.
La médecine générale est un élément indispensable à un système de santé solidaire !
Pour en savoir plus, consulter la page spéciale sur le site internet du SNJMG :
http://www.snjmg.org/infos/defense_medecine_generale_2010.html
Enfin, nous rappelons l'interêt des médecins généralistes à signer la pétition en ligne : "il faut sauver la médecine générale".
Tous les médecins généralistes peuvent se renseigner sur le mouvement sur la page spéciale que nous lui consacrons sur le site internet du SNJMG.
Merci à Christian Lehmann pour l'emprunt de cet image !