Médecins victimes du CoViD-19 : Une prise en charge trop bureaucratique et ne couvrant pas toutes les situations !

 

Le 23 mars 2020, le ministre de la Santé, Mr Olivier Véran, a annoncé : «Aux soignants qui tombent malades, je le dis: le coronavirus sera systématiquement et automatiquement reconnu comme une maladie professionnelle, et c’est la moindre des choses.» Il a également précisé que tous les soignants devraient pouvoir en bénéficier (médecins, infirmières, etc…), quel que soit leur statut (fonctionnaire, salarié ou libéral).

En attendant la concrétisation pratique de cette annonce, la CARMF, qui gère la retraite et la prévoyance des médecins « libéraux », a fait connaître de premières modalités de prise en charge des médecins en arrêt de travail pour cause de CoViD-19.

Même si ces modalités sont conformes avec les pratiques statutaires habituelles, il est navrant qu’en cette situation exceptionnelle, la CARMF n’ait pas opté pour des modalités moins bureaucratiques et plus directes, comme le fait, de son coté, l’Assurance Maladie.

De plus, si le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) apprécie que cette prise en charge ne concerne pas seulement les médecins victimes du coronavirus mais aussi les médecins en situation fragile (pathologies à risque) qui ne peuvent travailler du fait du contexte actuel d’épidémie, il est regrettable que cette prise en charge ne se fasse que sur les incapacités totales temporaires d'exercice, laissant de coté tous ces médecins qui ont tenu, malgré la maladie ou leur fragilité, à assurer leur fonction sous forme « dégradée » comme par exemple une activité réduite de téléconsultation.

Enfin, alors que le gouvernement finalise cette année l’obligation de cotisation des médecins remplaçants non thésés, rien n’est pour l’instant prévu pour leur prise en charge en cas d’infection CoViD-19.

De telles lacunes et imperfections ne peuvent pas rester en l’état, surtout si elles sont répliquées pour les autres soignants. Aussi, le SNJMG est disponible pour revoir avec la CARMF et le gouvernement les modalités de prise en charge de tous les médecins victimes, à degrés divers, du CoViD-19.

 

Contact Presse : Benoit Blaes – presidence@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

NB : La SNJMG a publié une aide pratique spécifique pour les arrêts de travail des (jeunes) MG victimes du CoViD-19

Arrêts de travail des (Jeunes) MG malades du CoViD-19

Mis à jour le Lundi, 6 avril 2020

 

NB : Ce billet fait partie de notre Dossier CoViD-19

 

Arrêts des internes de MG, des MG hospitaliers (FFI, assistants, contactuels) et des MG salariés

 

Comme c'est une maladie contractée dans l’exercice des fonctions, il s’agit d’une maladie professionnelle nécessitant une déclaration auprès de son employeur (CHU de rattachement pour les IMG / Etablissement d’accueil pour les jeunes MG hospitaliers et MG salariés) et un certificat médical initial établi par le médecin traitant, avec comme information médicale : "CoViD-19 (hors tableau)".

Nous conseillons également de contacter la médecine du travail.

 

Arrêts des médecins "libéraux" (installé.es et remplaçant.es)

 

Information de l'Assurance Maladie du 05 mars 2020 :

Les médecins sont soumis aux mêmes règles que les salariés. 
Le niveau des indemnités journalières attribuées est de 112 € (ce qui est en-deçà des indemnités journalières que la CARMF verse habituellement à partir du 90e jour, pour la troisième tranche).

L'Assurance Maladie a mis en place un numero de téléphone (08 11 70 71 23) pour répondre aux questions des médecins.

 

Communiqué de la CARMF le 10 mars 2020 :

La CARMF a pris connaissance et se félicite de l'indemnisation versée par l'Assurance maladie, à hauteur de 112 euros par jour, aux médecins libéraux qui font l’objet d’une mesure de confinement afin de limiter la propagation de l'épidémie de Covid-19 (coronavirus) et qui se trouvent dans l’impossibilité de travailler (voir les modalités sur https://www.ameli.fr/medecin/actualites/professionnels-de-sante-liberaux-exposes-au-coronavirus-prise-en-charge-des-ij). 
Particulièrement sensible à la situation de ces médecins, la CARMF se mobilise également pour les soutenir. 
Ainsi, le Bureau du Conseil d’Administration a décidé le 5 mars 2020 le versement d’un secours par le Fonds d’action sociale, afin de compléter l’indemnisation de l’Assurance maladie pour les médecins cotisants en classe C dans le régime invalidité-décès, à hauteur de l’indemnité journalière applicable à leur situation, soit 135,08 euros par jour.
Pour ceux qui rencontreraient par ailleurs des difficultés pour le règlement de leurs cotisations, les services de la CARMF sont à leur disposition pour trouver la solution la plus adaptée (suspension des prélèvements automatiques mensuels, du calcul des majorations de retard ou des procédures d’exécution des cotisations antérieures à 2020). 
Les médecins concernés sont invités à se faire connaître en contactant la CARMF par email à l’adresse mail : covid-19@carmf.fr.
En cas de maladie avérée ultérieurement, les médecins bénéficieront de l ’indemnisation susvisée de l’Assurance maladie, complétée le cas échéant par celle de leur assurance personnelle. Ils seront également pris en charge dans le cadre du régime invalidité-décès à partir du 91ème jour d’arrêt de travail.

 

Message de la CARMF du 18 mars 2020 :

Sur proposition du Dr Thierry Lardenois, Président de la CARMF, et en concertation avec le Ministère des Solidarités et de la Santé, le Bureau de la CARMF a décidé, à l'unanimité, que le régime invalidité-décès de la CARMF financera, de façon exceptionnelle et dérogatoire aux dispositions légales et réglementaires en vigueur, des indemnités journalières sans délai de carence.
Les médecins libéraux malades du coronavirus, ainsi que les médecins en situation fragile (ALD) qui ne peuvent travailler du fait du contexte actuel d'épidémie, pourront donc percevoir les indemnités journalières du régime invalidité-décès de la CARMF dès le premier jour d'arrêt et pendant toute la durée d'arrêt lié au Covid-19. Le montant de ces indemnités variera de 67,54 € à 135,08 € par jour selon la classe de cotisations applicable, s’ajoutant aux 112 € versés par l'Assurance maladie.

 

Intervention du Ministre de la Santé du 23 mars 2020 :

« Aux soignants qui tombent malades, je le dis : le coronavirus sera systématiquement et automatiquement reconnu comme une maladie professionnelle, et c’est la moindre des choses. »

NB : Il a également précisé que tous les soignants devraient pouvoir en bénéficier (médecins, infirmières, etc…), quel que soit leur statut (fonctionnaire, salarié ou libéral).

 

Message de la CARMF du 1er Avril 2020 :

Le Conseil d'administration de la CARMF a, dès le début de la crise, pris la pleine mesure de la situation de ses affiliés, directement exposés à l’épidémie de coronavirus (covid-19)  et décidé la mise en place de mesures exceptionnelles comme :
l'indemnisation des médecins pendant toute la durée de l'interruption d'activité liée au Covid-19, et ce dès le premier jour d'arrêt de travail ;
la prise en charge aussi bien des médecins libéraux malades du coronavirus, que des médecins en situation fragile (grossesse, pathologies à risque) ;
le versement d’indemnités variant de 67,54 € à 135,08 € par jour selon la classe de cotisation applicable, s’ajoutant aux 112 € versés par l'Assurance maladie.
 
Afin qu’il puisse être procédé à l’examen des demandes, un service spécial a été mis à disposition des médecins concernés, qui sont invités à remplir le questionnaire disponible en cliquant ici et à l'envoyer à l’adresse documents-medicaux@carmf.fr, avec les pièces médicales en leur possession.
 
Au vendredi 27 mars 2020, la CARMF a reçu 1 177 demandes d'indemnisation concernant :
779 médecins malades
398 médecins vulnérables
 
Depuis le début de la semaine, plus de 500 nouvelles demandes ont été reçues.

 

Communiqué de presse du SNJMG du 03 avril 2020 :

Suite aux informations de la CARMF, le SNJMG déplore une prise en charge trop bureaucratique et ne couvrant pas toutes les situations.

 

Information de l'Assurance Maladie du 06 avril 2020 :

Dans le cadre de l’épidémie Covid-19, l’Assurance Maladie prend en charge, de manière dérogatoire et sans délai de carence, les indemnités journalières pour les professionnels de santé libéraux s’ils sont amenés à interrompre leur activité professionnelle, selon des modalités alignées sur celles appliquées aux salariés et travailleurs indépendants.

La procédure à suivre varie selon la situation amenant le professionnel de santé à interrompre son activité professionnelle

- Professionnels de santé dont le diagnostic d’infection à Covid-19 a été posé cliniquement ou biologiquement :

Comme pour tout patient, un arrêt de travail peut être établi par un médecin (arrêt de travail prescrit pour eux-mêmes par les médecins le cas échéant). Cet arrêt de travail est ensuite adressé à l’Assurance Maladie (soit par le médecin prescripteur de manière dématérialisée via amelipro, soit par le patient par courrier postal). Les indemnités journalières seront ensuite versées pour la durée de l’arrêt de travail prescrit.

- Professionnels de santé dont le confinement à domicile est recommandé :

Il s’agit des femmes enceintes dans leur 3e trimestre de grossesse et des patients en affection de longue durée (ALD) pour une des pathologies listées dans sur le site du Haut Conseil de la santé publique

Afin d’alléger la charge pour les cabinets médicaux en ville très sollicités et de permettre le confinement immédiat d’un maximum de ces patients, un téléservice dédié, declare.ameli.fr, a été mis en place par l’Assurance Maladie. Il permet aux femmes enceintes dans leur 3e trimestre de grossesse ainsi qu’aux assurés admis en ALD au titre d’une des pathologies listées par le Haut Conseil de la santé publique de pouvoir demander en ligne à être placés en arrêt de travail. Le service médical de l’Assurance Maladie procède au contrôle de la situation du demandeur et peut ainsi lui délivrer un arrêt de travail. Les indemnités journalières peuvent ensuite être versées pour la durée de l’arrêt de travail prescrit.

L’arrêt peut être déclaré de manière rétroactive (possibilité de déclarer un arrêt initié depuis le 13 mars 2020).

Les professionnels de santé qui souffrent d’une des pathologies listées mais ne sont pas reconnus en ALD pour celle-ci sont invités à consulter un médecin pour qu’il établisse, si besoin, un arrêt de travail (prescription pour eux-mêmes par les médecins le cas échéant). De même, les professionnels de santé qui partagent leur domicile avec un proche à l'état de santé jugé fragile (ayant une des pathologies listées par le HCSP) peuvent bénéficier d’un arrêt de travail. Cet arrêt permet de protéger les proches fragiles (qui, au vu, leur sa santé, doivent rester chez elle).

Cet arrêt de travail est ensuite adressé à l’Assurance Maladie (soit par le médecin prescripteur de manière dématérialisée via amelipro, soit par le patient par courrier postal). Les indemnités journalières seront ensuite versées pour la durée de l’arrêt de travail prescrit.

- Professionnels de santé dont l’arrêt d’activité est lié à des contraintes de garde d’enfant de moins de 16 ans :

Dans l’hypothèse où le professionnel de santé n’est pas en mesure de bénéficier des dispositifs de garde d’enfant mis en place par les pouvoirs publics pour faciliter la continuité d’activité des professionnels de santé, et qu’il n’a pas d’autre alternative que d’interrompre son activité professionnelle dans ce cadre, il a la possibilité de pouvoir demander à être placé en arrêt de travail via le site declare.ameli.fr.

Cette procédure concerne les parents d’enfants de moins de 16 ans ainsi que les parents d’enfants handicapés sans limite d’âge.

L’arrêt peut être déclaré de manière rétroactive (possibilité de déclarer un arrêt initié depuis le 16 mars 2020).

 

CoViD-19 : Message aux Jeunes MG (Confinement - Semaine#3)

 

Bonjour

 

Depuis fin Février 2020, il n’y a pas une semaine sans une amélioration de notre service d’information sur le CoViD-19.

Ainsi, à la demande d’internautes, nous avons rassemblé toutes nos informations et les recommandations officielles sur le CoViD-19 sous forme d’un mini site.

Ce mini site est accessible, depuis le week end dernier, sur cette page.

En ce qui concerne les informations spécifiques aux Jeunes MG quant aux conséquences universitaires, professionnelles et pratiques du CoViD-19, voici quelques éléments à connaître cette semaine:

  • Actuels stages d’internat (et prochains choix)

Dans nos précédentes lettres, nous vous avions informé de l’impact de la pandémie sur les stages actuels, les choix de stages d’été et le changement de stages.

Toutes ces informations sont désormais officialisées dans un document de référence publié le 30 mars 2020 par le ministère de la Santé à l’attention des externes et des internes.

Rappel : le SNJMG n’intervient pas dans les procédures de ré affection d’internes pour faire face à la pandémie mais, comme dans tout stage « en temps normal », les internes de MG peuvent contacter notre secrétaire en cas de problème rencontré à l’occasion de cette réaffectation.

  • Jeunes MG présentant une atteinte confirmée par CoViD-19

Pour les internes de MG et les jeunes MG hospitaliers :

Comme c'est une maladie contractée dans l’exercice des fonctions, il s’agit d’une maladie professionnelle nécessitant une déclaration auprès de son employeur (CHU de rattachement pour les IMG / Etablissement d’accueil pour les jeunes MG hospitaliers) et un certificat médical initial établi par le médecin traitant, avec comme information médicale : "CoViD-19 (hors tableau)". Nous conseillons également de contacter la médecine du travail.

Pour les MG remplaçants et jeunes installés :

Le ministre de la Santé a promis une reconnaissance en maladie professionnelle de l'infection au coronavirus pour tous les soignants infectés. Mais, l’intendance ne suit pas pour l’instant pour les non salariés…

Nous vous conseillons de contacter notre secrétaire si vous vous trouvez dans cette situation. Nous vous informerons des modalités pratiques de cette reconnaissance dès qu’elles seront connues.

  • Reflexion sur la pandémie et sa gestion

Dans la suite logique de son engagement dans cette crise sanitaire, le SNJMG propose à tous les Jeunes MG interessé.es de participer à son groupe de suivi et de réflexion sur la pandémie et sa gestion.

Pour rejoindre le groupe, merci de contacter notre secrétaire.

 

A bientôt…

Restons solidaires et responsables !

Le SNJMG

 

Versement du solde annuel de FPMT 2019

L'Assurance Maladie annonce sur amelipro le montant du solde annuel  de FPMT et procède dans les 24 heures à son versement.

Rappels :

- Le forfait patientèle médecin traitant (FPMT) est versé via 3 acomptes en année N (juin, septembre, novembre) et un solde en mars de l’année N+1; le montant total prévisionnel du FPMT de l'année N, servant au calcul des 3 acomptes, correspond au montant constaté de l'année précédente, N-1.

- Calendrier de réglement des rémunérations forfaitaires pour 2019-2020 :

Paiement Forfait Patientèle MT 2018 solde P4, le 29 mars 2019
Paiement ROSP Adultes 2018, le 26 avril 2019
Paiement ROSP Enfants 2018, le 15 mai 2019
Paiement Forfait structure 2018, le 17 mai 2019 
Paiement MPA (non MT) n°1, 1erTrim 2019, le 17 mai 2019
Paiement Forfait Patientèle MT 2019 acompte P1, le 19 juin 2019
Paiement Forfait ACI pour les MSP et Contrats conventionnels annexes, entre fin juin et début juillet 2019
Paiement MPA (non MT) n°2, 2eTrim 2019, le 30 aout 2019
Paiement Forfait Patientèle MT 2019 acompte P2, le 17 septembre 2019
Paiement MPA (non MT) n°3, 3eTrim 2019, le 21 novembre 2019
Paiement Forfait Patientèle MT 2019 acompte P3, le 26 novembre 2019
Paiement MPA (non MT) n°4, 4eTrim 2019, le 26 février 2020
Paiement Forfait Patientèle MT 2019 solde P4, le 27 fin mars 2020

Avis aux Médecins généralistes (et particulièrement, celles et ceux installés depuis moins de 10 ans) !

Si le montant de votre rémunération est sensiblement éloigné de vos attentes ou pire de vos calculs, n'hésitez pas à nous le signaler auprès de notre secrétariat.

 

Coronavirus en France : le SNJMG rejoint les demandes de l'Académie de Médecine en soutien aux plus précaires

CoViD-19 : Informations spécifiques pour les internes de MG de Paris - Ile de France

Mis à jour, le Lundi, 4 Mai 2020

 

Le Pr Albert OUAZANA, Coordonnateur Local du DES de Médecine Générale- Ile de France nous a adressé ce 28 mars 2020 deux documents concernant la gestion des étudiants pendant la crise sanitaire Covid-19, le "Plan organisationnel pour les étudiants en santé" élaboré par les autorités de tutelle, et le "Point d'information" de la Coordination du DES de MG, permettant de préciser les points pratiques concernant les étudiants du DES de Médecine Générale.

Nous les mettons à disposition des internes de Médecine Générale de Paris - Ile de France à l'occasion de la publication sur notre site Internet d'un billet d'infos spécialement consacrés à ces IMG :

Plan-organisationnel-Etudiants-Ile-de-France_19.03.2020.pdf

Point-Information-CoordinationDESMG-Covid19_28.03.2020.pdf

 

Nous en profitons pour rappeler :

- FAQ du ministère à propos de la pandémie et des internes de médecine

- Modalités d'arrêts de travail des IMG victimes du CoViD-19

 

Nous rappelons aussi les aides logistiques auxquelles peuvent prétendre les IMG :

RATP : Depuis le 23 mars 2020, ce sont 20 navettes de bus qui partent des gares parisiennes ou autres points névralgiques de transports de la petite couronne pour desservir directement un ou plusieurs hôpitaux. Réservées exclusivement aux personnels hospitaliers, elles circulent aux horaires correspondant aux prises de service et fins de service des agents : 6 heures - 8h30 ou 9 heures ; 12 heures - 15 heures ; 19 heures - 22 heures. Sur chaque tranche horaire, les bus fonctionneront avec un intervalle de passage d'un bus toutes les 30 minutes sur chaque ligne. Toutes les fiches horaires des lignes sont disponibles sur la page dédiée du site de la RATP.

SNCF : Lundi 23 mars 2020, la SNCF a annoncé la gratuité des trains TGV et Intercités pour les personnels médicaux et paramédicaux – médecins, infirmiers et aides-soignants – qui ont répondu à l’appel de solidarité des hôpitaux pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Plus d’informations sur la page dédiée du site de la SNCF.

Total : Lundi 23 mars 2020, le groupe pétrolier a annoncé qu'il va distribuer gratuitement jusqu’à 50 millions d'euros de carburant aux personnels soignants mobilisés. Ceux-ci recevront des bons pour faire le plein par le biais de leurs directeurs d'établissement. Plus d’informations sur la page dédiée du site de Total.

NB : vous trouverez d'autres informations sur les aides logistiques aux professionnels (ex : hébergement, mobilisation des taxis et VTC) sur le site du ministère de la Santé.

 

Le SNJMG a participé vendredi 27 mars 2020 à la visio conférence organisée par le Conseil Régional d'Ile de France sur la mobilisation régionale des soignants face à la pandémie CoViD-19. 

Il est ressorti de cette réunion :

- la distribution de 30 millions de masques aux soignants, aidants, établissements de santé, Ehpad et établissements en charge du handicap,

- la mise en place d'un fonds de 10 millions d'euros pour les soignants libéraux, ou encore une plateforme d'écoute et de soutien psychologique, mise à disposition des internats, ainsi que des dons de matériels,

- la mise à disposition des internes en médecine sur le terrain d'un service gratuit de conciergerie, pour que ceux-ci puissent se consacrer pleinement à leurs patients sans se soucier des contraintes de la vie quotidienne. 

 

Précision du 08 avril 2020 du Conseil Régional d'Ile de France à propos du service de conciergerie pour les internes (en collaboration avec SIHP et SRP-IMG) :

En quoi consiste ce service de conciergerie ? En de nombreuses dispositions pour aider au mieux les internes, qui se sont souvent portés volontaires pour aider le milieu hospitalier, à l'image de la mise à disposition de logements gratuits, de la livraison de repas à domicile ou encore de la mise à disposition gratuite de voitures. Pour pouvoir accéder à ces prestations, c'est assez simple puisqu'il suffit de contacter par téléphone ou mail la région via ce numéro et cette adresse :  01 53 85 53 85  / covid-19-internes@iledefrance.fr. A noter également qu'il faut bien évidemment pouvoir justifier son statut d'interne. 

Une "aide exceptionnelle" rendue possible par la mobilisation de plusieurs entreprises franciliennes, agences de location de véhicules et agences immobilières. Mais cette solidarité ne doit pas s'arrêter là, c'est pourquoi la Région Ile-de-France lance un appel à toutes les entreprises franciliennes qui peuvent aider, pour préparer des repas, offrir du matériel ou encore des services. Pour les entreprises qui souhaitent répondre à cet élan de solidarité, vous êtes invités à vous rapprocher de la région au numéro suivant, le même que pour les internes en médecine : 01 53 85 53 85.

 

Précision du 10 avril 2020 du Conseil Régional d'Ile de France à propos des masques pour IMG en stages ambulatoires, médecins généralistes remplaçant-e-s et installé-e-s en Ile de France (en collaboration avec SNJMG) :

Le Conseil Régional procède à un recensement des besoins. Au vu des retours, le Conseil Régional évaluera les possibilités de répondre aux demandes formulées.

Le SNJMG incite les IMG en stage ambulatoire à demander à leur MSU de signaler les besoins pour chacun d'eux (MSU et IMG en stage) :

 

Information de l'ARS - IdF du 09 avril 2020 sur les prochains choix de stages :

"Compte tenu de la crise sanitaire actuelle et afin d’anticiper le nouveau semestre, la procédure de choix sera réalisée par DCI pour tous les internes d’Ile-de-France.

Les amphithéâtres des choix dématérialisés se dérouleront du 27 avril jusqu’au 13 mai 2020. Les spécialités concernées sont :

  • Les spécialités chirurgicales (ancien régime, phase approfondissement, phase socle)
  • Les spécialités médicales (ancien régime, phase approfondissement, phase socle)
  • La médecine générale (ancien régime, phase approfondissement, phase socle)
  • La biologie (ancien régime, phase approfondissement, phase socle)
  • Les FST

Les dates de choix des internes par ancienneté et rang de classement au sein des spécialités et groupes de spécialités seront disponibles prochainement sur l’application DCI et sur le site internet de l’ARS.

Néanmoins, vous devez dès aujourd'hui créer votre compte, en cliquant sur le lien ici (https://internes.sante-idf.fr/),  pour avoir accès à votre espace afin de pouvoir effectuer votre choix de poste lors de l’amphithéâtre virtuel pour votre spécialité, selon le calendrier des choix. Pour vous connecter, il vous sera notamment demandé votre numéro INE qui est disponible sur votre carte d'étudiant ou sur votre certificat de scolarité.

Pour les personnes choisissant en surnombre au prochain semestre, et ce même si vous avez déjà envoyé votre demande et vos justificatifs à l’ARS IDF, vous devez vous rendre sur votre espace personnel, une fois votre compte créé, et demander à modifier votre type de choix pour le prochain semestre de « classique » à « surnombre validant ou non validant ». Vous pouvez par ailleurs retrouver la procédure sur le manuel d’utilisation du site qui se trouve dans les informations utiles. Pour les personnes qui n’auraient pas encore transmis les justificatifs à l’ARS, la demande doit se faire sur le site via votre espace personnel et les documents justifiants le surnombre doivent être envoyés à cette adresse mail : ARS-IDF-DOS-PROFESSIONS-MEDICALES@ars.sante.fr

Les affectations seront également disponibles, en temps réel des amphithéâtres de choix, en accès au public, sur le site ici (https://internes.sante-idf.fr/).

Pour toute question relative à la dématérialisation des choix, vous pouvez nous contacter :

 

Information des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur du 22 avril 2020 sur le prochain changement de stage :

 

23, 24 et 25 Avril 2020 : Pataquès sur les primes CoViD-19 pour les internes et les étudiants en médecine

 

Information rectificative de l'ARS - IdF du 27 avril 2020 sur les prochains choix de stages :

"Le début des amphithéâtres des choix dématérialisés initialement prévu à partir de ce lundi 27 avril est décalé au lundi 4 mai.

Les annulations de mise en disponibilités, de stages interCHU, stages à l'étranger doivent être transmises à l'ARS et à l'APHP au plus tard le Vendredi 24 Avril à 12H

Procuration

Les internes qui ne peuvent pas se présenter le jour des choix ont la possibilité de procéder au choix de leur stage par procuration. Il est conseillé de donner procuration à plusieurs personnes. Nous vous invitons à télécharger le modèle de procuration ci-après : 

Inscription auprès de l’Université

Il est rappelé que conformément à la réglementation en vigueur (code de l’éducation), tout interne est dans l’obligation de prendre une inscription annuelle auprès de l’Université dont dépend son UFR de rattachement. Cette inscription conditionne le statut d’interne et les prérogatives qui y sont attachées, dont l’affectation semestrielle en stage.

Merci de vous munir, pour les choix, de votre numéro INE (disponible sur votre carte d'étudiant ou sur votre certificat de scolarité). 

Dématérialisation des choix

La première phase de déploiement de la dématérialisation des choix a ainsi été lancée début mars pour un nombre limité de spécialités. Compte tenu de la crise sanitaire actuelle et afin d’anticiper le nouveau semestre, la procédure de choix sera réalisée par DCI pour tous les internes d’Ile-de-France.

Les amphithéâtres des choix dématérialisés se dérouleront du 4 au 19 mai 2020. Les spécialités concernées sont :

  • Les spécialités chirurgicales (ancien régime, phase approfondissement, phase socle)
  • Les spécialités médicales (ancien régime, phase approfondissement, phase socle)
  • La médecine générale (ancien régime, phase approfondissement, phase socle)
  • La biologie (ancien régime, phase approfondissement, phase socle)
  • Les FST

Les dates de choix des internes par ancienneté et rang de classement au sein des spécialités et groupes de spécialités seront disponibles prochainement sur l’application DCI et sur le site internet de l’ARS.

Néanmoins, vous devez dès aujourd'hui créer votre compte, en cliquant sur le lien ici (https://internes.sante-idf.fr/),  pour avoir accès à votre espace afin de pouvoir effectuer votre choix de poste lors de l’amphithéâtre virtuel pour votre spécialité, selon le calendrier des choix. Pour vous connecter, il vous sera notamment demandé votre numéro INE qui est disponible sur votre carte d'étudiant ou sur votre certificat de scolarité.

Pour les personnes choisissant en surnombre au prochain semestre, et ce même si vous avez déjà envoyé votre demande et vos justificatifs à l’ARS IDF, vous devez vous rendre sur votre espace personnel, une fois votre compte créé, et demander à modifier votre type de choix pour le prochain semestre de « classique » à « surnombre validant ou non validant ». Vous pouvez par ailleurs retrouver la procédure sur le manuel d’utilisation du site qui se trouve dans les informations utiles. Pour les personnes qui n’auraient pas encore transmis les justificatifs à l’ARS, la demande doit se faire sur le site via votre espace personnel et les documents justifiants le surnombre doivent être envoyés à cette adresse mail : ARS-IDF-DOS-PROFESSIONS-MEDICALES@ars.sante.fr

Les affectations seront également disponibles, en temps réel des amphithéâtres de choix, en accès au public, sur le site ici (https://internes.sante-idf.fr/).

Pour toute question relative à la dématérialisation des choix, vous pouvez nous contacter :

Calendrier des choix des postes

Liste d'appel spécialités chirurgicale

Les dates de choix des internes par ancienneté et rang de classement au sein des spécialités et groupes de spécialités sont disponibles ICI."

CoViD-19 : Message aux Jeunes MG (Confinement - Semaine#2)

 

Bonjour

Depuis le passage au stade 3, le 14 mars 2020, les recommandations sur le CoViD-19 n’ont pas cessé d’évoluer dans les 10 jours qui ont suivi. Malgré un plantage informatique (en partie rattrapé), le SNJMG a mis en ligne le 21 mars 2020 une nouvelle synthèse pratique des recommandations officielles.

Cette synthèse est disponible sur cette page.

Voici les autres informations à propos des conséquences universitaires, professionnelles et pratiques du CoViD-19 pour les jeunes MG :

  • Gardes d’enfant

Malgré une amélioration de la situation par rapport à la semaine précédente, il existe encore des situations problématiques. Nous conseillons à tous/toutes ceux/celles qui sont dans ce cas de nous le signaler via notre secrétaire afin que nous puissions faire un recensement des lieux à problème et ensuite le communiquer aux instances responsables.

  • Actuels stages d’internat (et prochains choix)

Une instruction ministérielle conjointe Santé et Enseignement Supérieur précise la prise en compte de conséquences de l’épidémie sur la gestion de l’internat de médecine . Voici les principaux points à retenir :

Les internes doivent avoir accès aux mesures de protection.

Les internes en éviction suite au CoViD-19 doivent participer à la régulation la coordination.

Les internes en situation de stress doivent pouvoir alerter la CUMP (Cellule d’urgence médico-psychologique).

Pour participer à une réponse adaptée au CoViD-19 , les internes peuvent être réaffectés dans d’autre service, sans autorisation spéciale, dans le même établissement et dans les autres établissements de la subdivision.

Ils doivent être couverts par une convention de stage et une assurance responsabilité civile professionnelle.

Ils seront rémunérés à l’identique, comme collaborateur occasionnel dans un autre établissement.

De préférence ils seront doublés en binôme.

Les internes disponibles doivent se manifester auprès de leurs ARS / CHU de rattachement / UFR.

L’affectation de stage pour l’été 2020 sera reportée d’un mois renouvelable 1 fois, sans impacter le changement ultérieur en Novembre 2020, sauf pour les internes en fin de semestre qui doivent prendre un poste hospitalier « senior » en Mai 2020.

Les stages à l’étranger pour le prochain semestre sont annulés.

Les stages inter CHU de cet été, un temps annulés, sont finalement maintenus

Le droit au remplacement pour les internes à risque d’épuisement doit être invoqué.

NB : le SNJMG n’intervient pas dans les procédures de ré affection d’internes mais, comme dans tout stage « en temps normal », les internes de MG peuvent contacter notre secrétaire en cas de problème à l’occasion de cette réaffectation.

  • Licence de remplacement

Depuis l’année dernière, il existe un flou réglementaire sur la licence de remplacement. La réforme du 3e cycle intervenue à la rentrée 2017 pose quelques problèmes d’adaptation du cadre réglementaire existant. Le Conseil de l’Ordre a été missionné par le gouvernement en vue d’une évolution réglementaire.

Bien qu’il ait déjà remis son rapport au gouvernement, le Conseil national de l’Ordre des médecins, compte tenu des circonstances actuelles exceptionnelles, a décidé de proroger les critères existants pour une durée de six mois. Il a ainsi adressé à tous les Conseils départementaux de l’Ordre des médecins, une circulaire (N° 2020 – 010 en date du 18 mars 2020) afin que les licences de remplacement puissent être délivrées dès la validation des semestres nécessaires aux internes relevant de la réforme du 3ème cycle des études de médecine.

  • Appels à MG remplaçants volontaires

L’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris a lancé le 20 mars 2020 un appel, renouvelé ce jour, à des soignants qualifiés pour renforcer ses équipes face à l’épidémie de COVID-19. Les soignants volontaires peuvent manifester leur intérêt en appelant le numéro vert : 0805 280 270, de 08h00 à 20h00. Ils seront recrutés et rémunérés pour ces missions exceptionnelles à temps complet ou partiel selon leur souhait.

Par ailleurs, les établissements de l’AP-HP sont présents sur #Renforts-Covid, l’interface digitale que viennent de lancer l’Agence Régionale de Santé Île-de-France (avec la participation des ARS des Hauts de France, Centre/Val de Loire, Bretagne et Occitanie) et la start-up en santé MedGo. #Renforts-Covid permet à des étudiants, professionnels actifs ou retraités de venir en renfort des établissements de santé et médicaux-sociaux.

D’autres établissements de santé et centres médicaux sociaux lancent également des appels à volontaires. Il existe aussi une multiplication d’initiatives locales pour constituer des centres ambulatoires de prise en charge de patients suspects de CoViD-19. Sans compter les appels de différentes associations médicales… Afin de faciliter la mise en relation entre ses initiatives et les MG remplaçants, le SNJMG a lancé la semaine dernière une « bourse aux bonnes volontés » !

Si vous êtes disponibles pour prêter main forte à la régulation des appels, à la gestion de l’épidémie en ambulatoire ou en établissements, aux soins auprès des personnes précaires… merci de contacter notre secrétaire pour participer à notre groupe WhatsApp, mis en place le Week end dernier.

  • Facilité de transports pour les personnels de santé

RATP : Depuis le 23 mars 2020, ce sont 20 navettes de bus qui partent des gares parisiennes ou autres points névralgiques de transports de la petite couronne pour desservir directement un ou plusieurs hôpitaux. Réservées exclusivement aux personnels hospitaliers, elles circulent aux horaires correspondant aux prises de service et fins de service des agents : 6 heures - 8h30 ou 9 heures ; 12 heures - 15 heures ; 19 heures - 22 heures. Sur chaque tranche horaire, les bus fonctionneront avec un intervalle de passage d'un bus toutes les 30 minutes sur chaque ligne. Toutes les fiches horaires des lignes sont disponibles sur la page dédiée du site de la RATP.

SNCF : Lundi 23 mars 2020, la SNCF a annoncé la gratuité des trains TGV et Intercités pour les personnels médicaux et paramédicaux – médecins, infirmiers et aides-soignants – qui ont répondu à l’appel de solidarité des hôpitaux pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Plus d’informations sur la page dédiée du site de la SNCF.

Total : Lundi 23 mars 2020, le groupe pétrolier a annoncé qu'il va distribuer gratuitement jusqu’à 50 millions d'euros de carburant aux personnels soignants mobilisés. Ceux-ci recevront des bons pour faire le plein par le biais de leurs directeurs d'établissement. Plus d’informations sur la page dédiée du site de Total.

NB : vous trouverez d'autres informations sur les aides logistiques aux professionnels (ex : hébergement, mobilisation des taxis et VTC) sur le site du ministère de la Santé.

  • Soutien du SNJMG aux soignants

Lundi 23 mars 2020, après l’annonce du décès de plusieurs médecins (dont des médecins généralistes), le SNJMG a publié un communiqué de presse pour soutenir tous les soignants et pour les encourager à garder un regard critique sur la situation : l’épidémie de CoViDー19 et ses mesures de contrôle nous impactent inégalement !

A bientôt…

Restons solidaires et responsables !

Le SNJMG

 

Restons soignant·es : l'épidémie et ses mesures de contrôle nous impactent inégalement !

 

La situation en France et en Europe est préoccupante : le COVID-19 n'est pas une simple grippe et les soignant.es comme les épidémiologistes appellent à la plus grande prudence et au respect strict du confinement.

Cela est légitime et bienvenu. Pour autant les moyens pour y parvenir ne relèvent pas de la seule autorité médicale : la restriction des libertés individuelles, la mobilisation policière, la pénalisation des infractions, la culpabilisation des citoyen.nes ne sont pas des outils de santé publique. Ces mesures doivent être débattues, expliquées, encadrées et leur effets secondaires doivent être anticipés.

Si le confinement général apparaît désormais comme une évidence, il est important de rappeler qu'il s'inscrit dans un contexte de pénurie de masques et de solutions hydro-alcooliques ainsi que de tests PCR et avec un retard dans la mise en place d'autres mesures de distanciation sociale (télé-travail, distances de sécurité, etc...) qui, instituées plus tôt, auraient pu contribuer à ralentir la propagation du virus (cf : Taïwan, pourtant à moins de 200 km de la Chine). 

Culpabiliser et criminaliser des citoyens et des citoyennes qui commencent seulement à comprendre la gravité de la situation après des semaines de flou nous semble donc inadapté et contreproductif. Et en tant que médecins, nous refusons de tenir un tel discours qui ne relève pas de notre rôle de soignant·es.

Les mesures prises par les autorités publiques pour permettre de ralentir la progression pèsent plus particulièrement sur certaines populations : augmentation des contrôles et du risque de violence avec la police dans les quartiers populaires (1), risques encourus dans la rue pour les SDF (2) et les migrants (3), dans les logements insalubres pour les plus précaires (4), en prison ou en centre de rétention administratif (5), limitation dans l'accès aux soins hors-COVID (en particulier en santé mentale) ou dans l'accès aux IVG, sur-exposition des femmes et des enfants victimes de violences familiales (6), etc...

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) renouvelle son soutien à tous les soignant.es dans leur implication professionnelle et, sans amoindrir l'urgence de la situation, les encourage à garder un regard critique sur la situation.

 

NB : D'autres mesures que le seul durcissement policier voire militaire du confinement peuvent être pertinentes, entre autre :
- Proposer à grande échelle certains modes d'organisation aux citoyens et citoyennes comme par exemple des horaires de course réservés aux personnes fragiles ou aux professionnels de santé, la mise en place généralisée d'un service de livraison à domicile, etc...
- Valoriser l'auto-organisation des populations et promouvoir des initiatives de solidarité comme covid-entraide (cf : la tribune (7) dont nous sommes signataires)
- Mobiliser les moyens de productions nécessaires à la fabrication et la distribution de masques, de solution hydro-alcooliques et des autres équipements de protection.
- Exiger des entreprises la mise en place maximale du télétravail, la libération des travailleur·euses sans crainte de représailles, aider à la mise en place effective de toutes les mesures de protection nécessaires
- Prendre en charge les déplacements réguliers et les logements exceptionnels (pour les internes notamment) des professionnels de santé (8) et proposer des logements pour l’isolement des personnes affectées par la maladie.
- Protéger les détenu·es et les personnels pénitentiaires en réduisant le nombre de personnes incarcérées comme demandé par un collectif de chercheur·euses, de magistrat·es et d'avocat·es (9)
- Proposer des contenus vidéos synthétiques et accessibles pour aider les citoyens et citoyennes à comprendre les enjeux et à respecter les mesures de distanciation sociale : par exemple, cette vidéo de Kurtzgesagt (10)

 

Contact Presse : Benoit Blaes – presidence@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

  1. https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/03/23/coronavirus-dans-les-quartiers-populaires-l-incomprehension-face-aux-mesures-de-confinement_6034060_3224.html
  2. https://www.europe1.fr/societe/coronavirus-des-sdf-verbalises-a-lyon-le-samu-social-scandalise-3956699 : https://www.nouvelobs.com/societe/20200318.AFP4563/pour-les-migrants-la-rue-comme-lieu-de-confinement.html
  3. https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/en-confinement-sept-dans-logement-social-insalubre-53-m%c2%b2-parisiens-vivent-lhorreur_32394036.html
  4. : https://twitter.com/CNCDH/status/1239922343503376389
  5. https://www.psychologies.com/Actualites/Societe/Confinement-Les-femmes-et-les-enfants-battus-sont-en-danger#xtor=CS2-6-%5B19-03-2020%5D-%5B10:00%5D-%5BConfinement-Les-femmes-et-les-enfants-battus-sont-en-danger%5D
  6. https://reporterre.net/A-l-union-nationale-nous-preferons-l-entraide-nationale
  7. https://www.20minutes.fr/societe/2746083-20200323-coronavirus-sncf-annonce-gratuite-tgv-intercites-personnels-soignants
  8. https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/19/coronavirus-reduisons-le-nombre-de-personnes-incarcerees-pour-de-courtes-peines-ou-en-fin-de-peine_6033711_3232.html
  9. https://www.youtube.com/watch?v=BtN-goy9VOY

 

 

CoviD-19 : Masques et équipements de protections

 

CoViD-19 : Réponses aux patients et CAT face à un cas contact ou suspect en Médecine Générale (stade 3 - confinement)

Reconfiguré le Jeudi, 7 Mai 2020

 

NB 1 : Ce billet présente des liens hypertextes assurant une mise à jour en temps réél des définitions de cas et des recommandations qui en découlent.

NB 2 : Ce billet fait partie de notre Dossier CoViD-19 

 

 

Sommaire de ce billet d'info :

Gestion d'un cas suspect/possible de CoViD-19 en Médecine Générale (stade 3 - confinement)

Gestion d'un cas contact au CoViD-19 en Médecine Générale (stade 3 - confinement)

Cas du professionnel de santé contact d'un cas confirmé (stade 3 - confinement)

Recommandations avant un départ à l'étranger et au retour de l'étranger (stade 3 - confinement)

Confinement, gardes d'enfant et formalités médico-légales, administratives et fiscales 

Mesures dérogatoires de prises en charge sécurité Sociale lors de la pandémie CoViD-19

Situations médicales particulières (santé mentale, pediatrie, gyneco obs, diabetologie-nutrition-endocrinologie, cardiovasculaire, uro-nephrologie, neurologie, oncologie) et kinésithérapie lors de la pandémie CoViD-19

Autres situations particulières (achats alimentaires, vetements, piscine, lieux de travail ou de résidence)

 

 

Gestion d'un cas suspect/possible de CoViD-19 en Médecine Générale (stade 3 - confinement)

 

En stade 1 et 2 hors cluster, les patients suspects (en fonction de la clinique et des zones à risques) étaient orientés vers le 15 qui les classait comme possibles ou les récusait. Le 15 organisait la venue de tout cas possible en établissement hospitalier où se faisait le test de confirmation virologique : si le test était positif, le patient était hospitalisé pour isolement et surveillance.

Avec le stade 3, la prise en charge change radicalement en Médecine Générale :

- les zones à risques se multiplient à l'étranger et en France (NB : Carte gouvernementale des cas confirmés par région,  Carte des hospitalisations et décès CoVid-19 par département, Nombre total de décès quotidiens par département recensés par INSEE) mais cela n'a plus d'importance pour la détermination de cas suspect en Médecine Générale

- les (jeunes) MG en ambulatoire sont incités à porter pendant toute leur activité de soin (même hors CoViD) un masque protecteur, FFP2 si possible, chirurgical, à défaut

- les cas confirmés Covid-19 et les diagnostics cliniques non testés ne présentant pas de critères de gravité, de comorbidités ou un motif d’hospitalisation différent de la pathologie Covid-19 sont gérés en ambulatoire 

 

Principe de base pour les patients :

 

Appeler le 15 uniquement si difficulté réelle de respiration avec fievre (sinon appeler votre médecin généraliste)

Si appel au médecin généraliste, celui ci propose une téléconsultation ou une consultation "présentielle" dans son cabinet (si celui ci a été adapté pour accueillir les cas suspects) ou au centre CoViD de secteur (s'il existe).

 

NB sur les centres CoViD : Ces centres ne présentent un intérêt que s'ils garantissent matériellement la sécurité sanitaire des professionnels (de santé, de secrétariat ou technique) y participant et des patients venant y consulter. Dans ce but, les consultations doivent être régulées de façon à n'accueillir que des patients suspects de CoViD-19 (ces centres ne doivent pas accueillir le tout venant des patients fébriles, ndlr) ne pouvant pas bénéficier d'une téléconsultation et ne nécessitant pas d'emblée un recours aux urgences hospitalières.

 

CAT pour (jeunes) médecins généralistes (en téléconsultation ou en consultation "présentielle") :

 

Prise en charge d'un cas suspect CoViD-19 en Médecine Générale

 

Références de prise en charge pour le stade 3 :

Coronavirus SARS-CoV-2 : prise en charge à domicile ou en structure de soins (Haut Conseil de Santé Publique)

Prise en charge COVID19 au stade 3 en Médecine Générale (Collège de Médecine Générale)

Algorithme simplifié des recommandations liées au COVID 19 - stade 3 pour la prise en charge des patients en Médecine Générale (Antibioclic)

Arbre décisionnel simplifié pour la prise en charge d'un patient suspect de CoViD-19 en ambulatoire (Ministère de la Santé)

Personnes à risque de formes sévères/graves de COVID19 (Ministère de la Santé)

Recommandations relatives à la prévention et à la prise en charge du COVID-19 chez les patients à risque de formes sévères (Haut Conseil de Santé Publique)

Organisation du cabinet de Médecine Générale (Collège de Médecine Générale)

 

Gestion d'un cas contact au CoViD-19 en Médecine Générale (stade 3 - confinement) :

 

Santé publique France a identifié 3 niveaux d’exposition des personnes contacts d’un cas probable ou confirmé de
COVID-19 :
- Personne contact à risque modéré/élevé : personne ayant partagé le même lieu de vie que le cas confirmé ou probable, par exemple : famille, même chambre ou ayant eu un contact direct, en face à face, à moins d’1 mètre du cas confirmé ou probable lors d’une discussion ; flirt ; amis intimes ; voisins de classe ou de bureau; voisins du cas index dans un avion ou un train, en l’absence de mesures de protection efficaces,
- Personne contact à risque faible : personne ayant eu un contact ponctuel étroit (<1 mètre) et/ou prolongé (>15 minutes) avec un cas confirmé ou probable à l’occasion de la fréquentation des lieux publics ou
contact dans la sphère privée ne correspondant pas aux critères de risque modéré/élevé,
- Personne contact à risque négligeable : personne ayant eu un contact ponctuel avec un cas confirmé ou probable à l’occasion de la fréquentation de lieux publics, sauf circonstances particulières qui peuvent
justifier un classement en risque faible.


Seules les personnes contact à risque modéré/élevé font l’objet d’un appel et d’une information sur la conduite à tenir.
Mesures d’isolement des personnes contacts à risque modéré/élevé
Les personnes contacts à risque modéré/élevé d’un cas confirmé ou probable de COVID-19 doivent bénéficier d’un isolement à domicile d’une durée de 14 jours après le dernier contact à risque avec le cas.
Durant son isolement, la personne contact doit :
- Rester à domicile ;
- Éviter les contacts avec l’entourage intrafamilial (à défaut port d’un masque chirurgical) ;
- Réaliser la surveillance active de sa température et de l’apparition de symptômes d’infection respiratoire (fièvre, toux, difficultés respiratoires, …) ;
En cas d’apparition de fièvre ou de symptômes, porter un masque et contacter immédiatement la cellule régionale de suivi pour prise en charge sécurisée et en signalant le contact avec un cas de COVID-19.

 

Documentation :

 

Cas du professionnel de santé contact d'un cas confirmé (stade 3 - confinement)

 

Stade 2 et 3 : Pas de quatorzaine si asymptomatique mais surveillance température et activité de soin avec un masque protecteur, FFP2 si possible, chirurgical, à défaut.

 

Recommandations avant un départ à l'étranger et au retour de l'étranger (stade 3 - confinement)

 

Le 11 mars 2020, l'Inde annonce la suspension de tous les visas touristiques et le président Donald Trump annonce l'interdiction de la venue aux USA de tout voyageur en provenance de 25 pays de l'Union Européenne (dont la France) puis, 2 jours après, du Royaume Uni et d'Irlande.

Le 16 mars 2020, l'Union Européenne décide de fermer ses frontieres exterieures pour une durée de 1 mois à compter du 17 mars 2020 (NB : le 16 mars, plus de 100 pays à travers le monde avaient déjà fermé leurs frontières aux personnes venant de France).

Le 13 avril 2020, le Président de la République annonce : "Jusqu'à nouvel ordre, nos frontières avec les pays non européens resteront fermées"

Le 07 mai 2020, le ministre de l'Intérieur annonce que les restrictions aux frontières de la France avec les pays de l'espace européen seront "prolongées jusqu'au 15 juin au moins" et les frontières avec les pays non-européens "resteront fermées jusqu'à nouvel ordre".

 

Confinement, gardes d'enfant et formalités médico-légales, administratives et fiscales 

 

 

 

Mesures dérogatoires de prises en charge sécurité sociale lors de la pandémie CoViD-19

 

Dérogation concernant la délivrance des ordonnances pour les traitements chroniques au-delà de la durée de validité d’une ordonnance :
Pour information, si vous êtes sollicités par vos patients, à titre exceptionnel, si la durée de validité d’une ordonnance renouvelable est expirée, afin d’éviter toute interruption de traitement préjudiciable les pharmacies d’officine peuvent prolonger la dispensation, dans des conditions précisées par arrêté (arrêté du 14 mars 2020, Journal officiel du 15 mars 2020).

L'Assurance Maladie entretient à l'attention des médecins et infirmier.es une page informative sur les mesures dérogatoires prise à l'occasion de la pandémie.

Vous y trouverez des informations sur :

- Assouplissement des conditions de réalisation et de facturation des téléconsultations
- Mise en place de mesures facilitant le suivi des patients par les infirmiers
- Prorogation automatique pour les patients dont l’ALD arrive à échéance
- Facilités de remplacement
- Aide médicale de l'État (AME) : mesures dérogatoires 

 

NB du 04 avril 2020 : L'Assurance maladie accepte la prise en charges de honoraires pour consultation téléphonique :

"au regard du contexte sanitaire actuel et de la nécessité de limiter les déplacements évitables, nous avons été saisis des difficultés rencontrées par certains patients qui ne disposent pas de l'équipement leur permettant de téléconsulter en visio (patients âgés par exemple).
C'est pourquoi il a été décidé, en accord avec le Ministère de la Santé (décret à paraitre), d'accepter à titre dérogatoire et pendant la seule période de l'épidémie et du confinement, la prise en charge des actes de téléconsultations réalisés uniquement par téléphone, au même tarif que les téléconsultations faites par vidéo, dans les situations suivantes :
- patients présentant les symptômes de l'infection ou reconnu atteint du COVID-19 
- patients en affection de longue durée (ALD) 
- patients âgés de 70 ans et plus et qui n'ont pas accès à un outil permettant une video et notamment un smartphone
- patients résidant dans les zones blanches
Ces téléconsultations devront être néanmoins tracées, notamment dans le dossier patient, dans les mêmes conditions qu'une téléconsultation classique."

 

Situations médicales particulières et kinésithérapie pendant CoViD-19

 

CoViD-19, confinement et situations médicales particulières

 

Kinésithérapie et CoViD-19

NB : Kinés disponibles pour soins urgents pendant le confinement :

- Plateforme Ile de France (Ordre régional MK) ou Site Inzee.care (URPS MK)

Carte interactive des cabinets des kinés de Bretagne (URPS MK)

- Plateforme Kiné garde Occitanie (URPS MK)

 

Autres situations particulières (achats alimentaires, vetements, piscine, lieux de travail ou de résidence)

 

Achats alimentaires :

 

Traitement du linge et nettoyage des locaux ayant hébergé un patient victime du CoViD-19 : 

Le lavage des vêtements se fait 30 minutes à 60°C (Avis SF2H - 07.02.20)

 

Piscine et CoViD-19 : 

Avis SF2H (09.03.20)

 

Situations de travail ou de résidence :