Hausse de la CSG pour les médecins : un rectificatif bienvenu de la ministre de la Santé

 
Dans le « Programme du gouvernement en faveur des travailleurs indépendants » présenté le mardi 05 septembre 2017 à Dijon, le Premier ministre, Mr Edouard Philippe, a souhaité « neutraliser » la hausse de 1,7 % de la CSG (1) par la « hausse de la prise en charge des cotisations au régime vieillesse de base pour les médecins conventionnés de secteur 1 et les infirmiers conventionnés en zone sous-dense. »
 
Mercredi 06 au soir, alors que commençaient à se multiplier les réactions de désapprobation de syndicats de médecins et d’infirmier(e)s, la ministre de la Santé a réagi par voie de communiqué en précisant que le dispositif de compensation mis en place « s’applique bien à tous les professionnels libéraux, a fortiori à l’ensemble des professionnels de santé libéraux ».  
 
Pour le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), qui tient à saluer la réaction de la ministre de la Santé, cette correction ne relève pas de l'anecdote. En effet, si le gouvernement avait mis en pratique les annonces du Premier Ministre, il y aurait eu de facto une remise en cause de l'actuelle convention médicale avec l'introduction, sous forme de pénalisation financière, d'une mesure de conventionnement sélectif. De plus, les médecins remplaçants, qui, grâce au SNJMG, sont assimilés aux médecins secteur 1, auraient été également pénalisés puisque non installés, décision hautement préjudiciable alors que le ministre de la Santé devrait annoncer prochainement un plan démographie médicale.
 
Tout comme il avait défendu dans les années passées les médecins remplaçants et les jeunes installés contre des mesures conventionnelles discriminatoires (2), le SNJMG sera attentif à la concrétisation des annonces de la ministre de la Santé.
 
 
Contact presse :
Emilie FRELAT - Présidente - 06 19 90 26 57- presidente@snjmg.org
 

 

(1) : Cette hausse (prévue pour le 1er janvier 2018) doit elle même compenser la suppression (en deux temps, courant 2018) des cotisations d’assurance maladie et chômage pour les salariés.

(2) : Obtention d’un moratoire en faveur des jeunes installés pour la mise en place du système du medecin traitant (2005),  Obtention de l’abandon du projet de la Sécurité sociale d'exclure les remplaçants des sessions de FMC indemnisées (2006), Participation à grève des futurs et jeunes médecins contre le projet de conventionnement sélectif (2007), Mobilisation efficace contre la menace de taxation des remplaçants par la convention médicale de 2011.

 

Revue Jeune-MG #18

En cette fin de mois d'Aout, les abonnés à la revue Jeune-MG recoivent le numero de l'été 2017 dont le thème est : "La médecine, une affaire de femmes"

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Certificats d'aptitude sportive : la loi complique le tâche des médecins généralistes et l'accès des français à la pratique sportive

 

Une réforme des certificats médicaux d'aptitude sportive se met en place depuis septembre 2016. Si pour bon nombre de sports, elle se traduit concrètement par un allègement des formalités médico administratives, le dernier texte réglementaire vient à contre courant en imposant au médecin traitant des contrôles renforcés pour les pratiques sportives à risques ("disciplines à contraintes particulières" - article L231-2-3).
 
Ainsi, à titre d'exemple, il est exigé des angio-IRM tous les 3 ans pour les tous boxeurs professionnels et les boxeurs amateurs de plus de 40 ans ainsi qu'une IRM cervicale tous les 1 à 2 ans pour les joueurs(ses) de rugby (à 15 ou à 7) à partir de 40 ans. A propos du rugby (à 15 ou à 7), il faut aussi signaler qu'un ECG est désormais obligatoire dès l'âge de 12 ans puis tous les 3 à 5 ans !
 
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) est bien conscient des impératifs de sécurité sanitaire entourant la pratique de sports à risques. Toutefois, il s'interroge sur ce qui peut apparaître comme des incohérences médicales. Pour reprendre l'exemple du rugby, aucune des contraintes concernant le jeu à 15 ou à 7 ne s'applique au jeu à 13, le CNGE ne recommande pas l'ECG entre 12 et 35 ans et le SNJMG n’a pas trouvé de référence justifiant des différences de risques entre le rugby (premières lignes exclues) et les autres sports collectifs chez les moins de 18 ans.
 
Par ailleurs, le SNJMG rappelle que les actes en relation avec l'établissement des certificats d'aptitude sportive ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale. Ce qui voudrait dire que tous les frais engagés par les examens imposés par la réforme seront à la charge de personnes concernées. Autant dire que ces mesures vont sérieusement entraver l'accès des français, notamment des plus démunis, à ces disciplines mais elles vont aussi mettre en péril l'existence de nombreux clubs sportifs : au final, une énorme incohérence avec la politique de santé publique visant à développer la pratique sportive de tous les français (et notamment des plus de 40 ans, particulièrement concernés par la réforme sur les sports à risques). 
 
Enfin, le SNJMG constate que ces nouvelles dispositions ont été publiées au Journal Officiel le 15 aout 2017, à deux semaines de la rentrée, sans la moindre annonce officielle. Il incombe donc dés à présent aux médecins généralistes, installés et remplaçants en exercice, la tâche d'annoncer aux personnes concernées (et à leurs familles pour les enfants) les nouvelles mesures réglementaires avec toutes les conséquences que nous venons d'évoquer, sans parler des problèmes pratiques liés au temps d'attente pour réaliser les examens complémentaires demandés, ni même de « l'embolisation » des équipements correspondants au détriment de patients pouvant présenter des pathologies graves (AVC, cancers...).
 
Au total, le SNJMG demande aux ministères concernés de revoir l'arrêté du 15 août 2017, au besoin en recourant à une discussion avec les fédérations sportives et les spécialités médicales concernées (à commencer par les médecins généralistes).
 
 
Contact presse :
Emilie FRELAT - Présidente - 06 19 90 26 57- presidente@snjmg.org
 

Internat de médecine : des engagements officiels suite au fiasco des épreuves (ECN)

 
Ce mardi 27 juin 2017, alors que plusiers centaines d'étudiants se mobilisaient dans les différentes villes de CHU en France, Mmes Agnes Buzyn et Frederique Vidal, ministres respectivement en charge de la Santé et de l’Enseignement Supérieur ont reçu les représentants de l’Association Nationale des Etudiants en Médecine de France (anemf), suite au fiasco des Epreuves Nationales Classantes (ECN) la semaine dernière.
 
En tant que syndicat indépendant d’internes de Médecine Générale, le Syndicat National des jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) avait apporté son soutien aux étudiants en médecine victimes de ce fiasco, et à leurs représentants.
 
Le SNJMG, partie prenante dans la création des ECN, avait également exprimé des demandes suite à ce fiasco et rappelé ses revendications de suivi et d’évaluation de ces épreuves.
C’est pourquoi, il tient à exprimer sa satisfaction devant les engagements pris par les ministres auprès de l’ANEMF.
 
Le SNJMG se réjouit ainsi de la création d’une mission d’enquete IGAS/IGAENR dont les conclusions seront rendus avant le 15 septembre, de la mise à disposition de tou(te)s les étudiant(e)s des annales des ECN blanches et officielles et de la définition d’une mission inter ministérielle sur le deuxième cycle des études médicales et les ECN.
 
Si tous ces éléments vont dans le sens des demandes du SNJMG, il faut reconnaître que, concernant le fiasco, le principe de sanction n'est pas arrété, aucune remise en cause d'organisation(s) administrative(s) n'est évoqué et que, pour l'avenir, rien ne dit que les corrections seront jointes aux annales des ECN. Quoi qu'il en soit, le SNJMG restera vigilant quant à la traduction pratique de ces annonces.
 
Enfin, si tout ceci aboutit à des résultats probants pour les futurs candidats à l’internat de médecine, le SNJMG n’oublie pas les étudiants qui ont fait les frais du fiasco de 2017 : le syndicat leur exprime tout son soutien et ses félicitations pour la mobilisation réussie du 27 juin 2017.
 
 
Contact presse :
Emilie FRELAT - Présidente - 06 19 90 26 57- presidente@snjmg.org