CoViD-19, soins de réanimation & troubles psychiques

 

La crise sanitaire que nous traversons actuellement a un impact considérable sur l’ensemble du système de santé en France, et impose une réorganisation permanente des services et des pratiques médicales, afin de préserver au mieux la qualité des soins.

En cette période, inédite et bouleversante, nous devons faire face à des prises de décisions complexes, en particulier en ce qui concerne les conditions d’accès aux soins intensifs et à la réanimation pour les personnes les plus sévèrement atteintes par le virus. Nous sommes également confrontés à l’enjeu éthique de prioriser l’accès à des ressources thérapeutiques, humaines et matérielles réparties de façon inégales sur le territoire, dans un contexte sanitaire dégradé .

Dans ce contexte, nous faisons le constat que l’accès aux soins de réanimation apparaît comme une source d’inquiétude pour l’ensemble des acteurs du champ de la santé mentale (professionnels, usagers, proches et aidants), qui s’interroge sur les conditions d’accès à ces soins pour les personnes vivant avec un trouble psychique qui le nécessiteraient.

Par conséquent, l’Association des Jeunes Anesthésistes Réanimateurs (AJAR), l’Association des Jeunes Psychiatres et des Jeunes Addictologues (AJPJA) , l’Association Française Fédérative des Etudiants en Psychiatrie (AFFEP) et le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) rappellent ensemble que le recours aux soins critiques et de réanimation est non seulement fondé sur des principes éthiques intangibles (respect de la dignité, équité, bienfaisance, non malfaisance et confidentialité) mais également sur la prise en compte de l’avis du patient ou de son entourage, ainsi que d’éléments objectifs concernant l’état de santé antérieur et actuel de la personne, et l’estimation des séquelles éventuelles dans les suites de la réanimation. Aussi, les décisions sont systématiquement prises de façon collégiale et personnalisée, et répondent nécessairement aux principes de non discrimination et de non stigmatisation.

Nous tenons à rappeler fermement que l’ensemble de ces principes s’applique à toutes les personnes, dont celles vivant avec un trouble psychique, comme l’a récemment rappelé le Ministre des Solidarités et de la Santé et comme le souligne la récente note de la Haute Autorité de Santé du 1er avril dernier : « les unités de soins intensifs ou de réanimation doivent veiller à appliquer les mêmes critères d’accès à la réanimation aux personnes souffrant de pathologies psychiatriques et atteintes de COVID-19 qu’à l’ensemble de la population. La présence d’un diagnostic psychiatrique ne peut pas être un critère de refus de réanimation ».

Il est de notre responsabilité commune de rester vigilants sur l’existence de situations échappant à ces règles éthiques et déontologiques de bonnes pratiques pour les personnes vivant avec un trouble psychique. Aussi, afin d’effectuer une veille et d’objectiver si de telles situations sont décrites sur le terrain, l’AJAR, l’AJPJA, l’AFFEP et le SNJMG diffusent un court questionnaire à destination de l’ensemble des médecins réanimateurs, des médecins psychiatres/addictologues et des médecins généralistes.

Nous tenons à témoigner tout notre soutien et notre confraternité à l’ensemble du corps soignant et réaffirmons notre position, commune et unanime, veillant au respect de l’égalité d’accès aux soins  pour tou·te·s, et à l’absence de limitation d’accès aux mesures réanimatoires pour les personnes vivant avec un trouble psychique.


AFFEP (Association Française Fédérative des Étudiants en Psychiatrie) - Marine Gilsanz, Présidente
AJAR (Association des Jeunes Anesthésistes Réanimateurs) - Sarah Sellam, Présidente
AJPJA (Association des Jeunes Psychiatres et des Jeunes Addictologues) - Déborah Sebbane,
Présidente
SNJMG (Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes) - Benoit Blaes, Président


Contacts Presse
Marine Gilsanz > president@affep.fr - 06.77.94.68.32
Sarah Sellam > hello@ajar-fr.com - 06.74.37.56.11
Déborah Sebbane > president@ajpja.fr - 06.20.57.87.76
Benoit Blaes > presidence@snjmg.org - 07.61.99.39.22

 

Coronavirus en France : Protéger plutôt que punir

 

Dans la gestion actuelle de la pandémie du Covid-19, l’accent est mis sur la responsabilité individuelle alors que les conditions nécessaires à un confinement en toute sécurité ne sont pas réunies pour de nombreuses personnes. Plutôt que de punir, il faut apporter des moyens de protection.

Il est probable que des mesures prises en urgence perdurent après cette période de crise. Faisons en sorte que ce soient des mesures qui vont dans le sens de la protection de la santé du plus grand nombre et non les mesures sécuritaires et liberticides.

Les personnes sans domicile fixe ont été oubliées dans l’injonction au confinement. Elles peuvent être logées dans les hôtels et logements de tourisme actuellement vides, qui peuvent être réquisitionnés à cet effet comme c’est déjà le cas dans quelques villes.

Les personnes sans papiers ne sont pas non plus immunisés contre le Covid-19 et sont particulièrement vulnérables. Ces personnes doivent avoir un accès à notre système de soins immédiat et gratuit, comme l’a recommandé l’Académie Nationale de Médecine-1. La régularisation de tous les sans-papiers apporterait une réponse immédiate à ce problème. C’est la solution qu’a choisi le Portugal-2.

Les travailleurSEes du sexe sont également dans une situation d’urgence et de grande vulnérabilité, expulsées de leur logement, et sans revenu. Elles et ils doivent également avoir accès à un hébergement sécurisé et un accès facilité aux soins.

L'arrêt des activités économiques prive de nombreuses personnes de tout revenu et les met en danger. Prendre en compte la santé des personnes, c’est aussi prendre en compte leur capacité à vivre décemment. C'est l'occasion de mettre en place un revenu universel pour apporter une réponse à ce problème comme cela a été proposé (pour une durée limitée) au Canada-3 ou (à titre permanent) en Espagne-4.

L’accès à l’IVG est devenu plus difficile avec les mesures du plan blanc, avec pour preuve un nombre d’IVG diminué-5 par rapport à d’habitude. La réponse urgente à apporter est l’allongement du délai légal pour l’IVG-6.

La pénurie d’équipements de protection pour la population et les personnels soignants joue une part majeure dans la dissémination du virus. Des mesures d’urgence doivent être prises pour les fournir. Il est possible de mobiliser des entreprises pour qu’elles redirigent leur production vers la production de ces matériels. Certaines initiatives individuelles existent déjà (particuliers qui produisent des masques, industriels qui produisent des visières) mais la crise sanitaire ne nous permet pas d’attendre.

La pénurie de certains médicaments et des réactifs utilisés pour les dépistages est inacceptable et alerte sur le manque de résilience d'une gestion uniquement libérale et marchande des produits de santé. Une relocalisation et une nationalisation de la production des médicaments et dispositifs de santé essentiels doit être envisagée pour éviter qu’une pénurie aussi grave ne se reproduise.

Les appels aux dons, au bénévolat et les sollicitations des associations humanitaires sont nombreuses. La Santé ne devrait pas reposer sur des dons :  les contributions collectives peuvent servir d'appoint dans des situations où aucun financement ne peut être prévu mais elles ne doivent pas remplacer des mesures de base de justice sociale et de répartition. Faisons d'abord participer chacun (à commencer par les grandes entreprises) à la hauteur de ses moyens, en luttant contre l'évasion fiscale et en limitant "l'optimisation" fiscale, arrêtons les exonérations à outrance et mettons les plus fortunés à une juste contribution.

Cette crise illustre douloureusement que la santé n'est pas une marchandise et doit nous amener à des changements structurels pour que la santé soit effectivement un bien commun garanti à tous.

 

Contact Presse : Benoit Blaes – presidence@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

1- « Sans abri, sans papier et confinés? » Communiqué de l’Académie Nationale de Médecine, 26/03/2020 http://www.academie-medecine.fr/communique-de-lacademie-sans-abri-sans-papiers-et-confines/

2- Le Portugal régularise ses immigrés pour les protéger du coronavirus. RFI 29/03/2020 http://www.rfi.fr/fr/europe/20200329-coronavirus-portugal-regularisation-immigres-migrants-protection-etrangers

3- Prestation Canadienne d’Urgence https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/services/prestations/faire-demande-pcu-aupres-arc.html

4- Coronavirus : l'Espagne veut accélérer la mise en place du revenu universel https://www.lefigaro.fr/conjoncture/coronavirus-l-espagne-veut-accelerer-la-mise-en-place-du-revenu-universel-20200407

5- Les avortements en baisse depuis le début du confinement. France bleue. https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/coronavirus-les-avortements-en-baisse-depuis-le-debut-du-confinement-1586273635

6- Pétition du Planning familial pour un allongement du délai léagl pour pratiquer une IVG https://www.planning-familial.org/fr/le-planning-familial-de-lisere-38/avortement/cp-faciliter-le-parcours-divg-pendant-le-confinement

CoViD-19 : Message aux Jeunes MG (Confinement - Semaine#4)

 

Bonjour

L’envoi retardé de cette lettre hebdomadaire nous permet d’y signaler l’action commune du SNJMG et du Conseil Régional d’Ile de France à propos des ressources en masques de protection des médecins généralistes remplaçant.es et installé.es de cette région.

Si vous êtes MG en Ile de France et que vous n’avez pas suffisamment de masques issus de la dotation de l’Etat, pour vous-même ou votre interne stagiaire (si vous êtes MSU), merci de laisser vos coordonnées sur notre formulaire en ligne en vue d’un recensement régional des besoins. Au vu de cette évaluation des besoins, le Conseil Régional décidera, ou non, d’un envoi de masques, en totalité ou pour partie, aux médecins qui auront participé à ce recensement. Ce qui veut dire que les médecins qui s’inscriront sur le formulaire ne sont pas assurés de recevoir des masques mais qu’inversement, ceux/celles qui ne s’inscriront pas sont assuré.es de ne rien recevoir du Conseil Régional…

Afin d’être complet pour la région Ile de France, nous rappelons que les choix de stages des IMG se feront de façon complétement dématérialisée les lundi 11 et mardi 12 mai 2020 (choix FST le mercredi matin 13 mai 2020). Pour plus d’informations, consultez notre billet d’information spécifique aux IMG de Paris.

Revenons en aux informations nationales à propos des arrêts de travail des jeunes MG victimes de la pandémie CoViD-19.

Suite aux renseignements donnés la semaine dernière, le SNJMG a mis en ligne un billet d’informations pratiques sur le sujet. Vous y trouverez les dernières précisions de la CARMF sur la prise en charge des arrêts des médecins généralistes installé.es et remplaçant.es. Le SNJMG a été déçu par ces informations et l’a fait savoir par communiqué de presse.

Concernant notre service d’information sur le CoViD-19, nous l’avons encore amélioré en repensant et en complétant notre fiche d’information sur le confinement.

Cette fiche fait partie de notre mini site d’information sur la pandémie par coronavirus : il est accessible sur cette page.

A propos de la crise sanitaire actuelle, le SNJMG renouvelle son invitation à tous les Jeunes MG interessé.es pour une participation à son groupe de suivi et de réflexion sur la pandémie et sa gestion : notre équipe, qui se mobilise depuis de longues semaines, sera ravie de les accueillir même si ils/elles ne peuvent y consacrer qu’un temps restreint !

Pour rejoindre le groupe, merci de contacter notre secrétaire.

A bientôt…

Restons solidaires et responsables !

Le SNJMG

Coronavirus en France : tous les propos inadmissibles d’acteurs publics doivent être sanctionnés !

 

Quelques jours après l’annulation d’un bus médicalisé transportant 8 patients covid-19 de Reims, interrogé par L'Est républicain (1) sur l'avenir du centre hospitalier régional de Nancy (CHRU), Christophe Lannelongue, Directeur Général de l’ARS (Agence Régionale de Santé) Grand Est, a eu cette réponse particulièrement étonnante en pleine crise sanitaire à gérer « quoi qu’il en coute » selon les propos du Président de la République : « Il n'y a pas de raison de remettre en cause le Copermo pour le CHRU de Nancy. Le dossier devrait être examiné début juin. […] La trajectoire reste la même. » Or, le Copermo en question (comité interministériel de performance et de modernisation de l'offre de soins) prévoit, dans les six prochaines années, la suppression de 598 emplois et de 174 lits dans cet établissement lourdement endetté.

Ce n’est pas la première provocation venant de l’ARS Grand Est : en Octobre 2019, l’ARS avait accusé les internes des urgences de Mulhouse de « faiblesse psychologique » (2) et avait tenté un passage en force lors des choix de stages suivants (3). Si, à l’époque, sa gestion méprisante des internes n’avait ému personne au ministère de la Santé, cette fois ci, la réaction des responsables politiques locaux a obtenu le limogeage de Mr Lannelongue en conseil des ministres (4).

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) se félicite de cette décision qui s’imposait comme elle doit s’imposer aussi à d’autres grands agents de la fonction publique auteurs de propos scandaleux.

Rappelons que la semaine dernière un responsable de recherche de l’INSERM, le Dr Mira s’est fait remarqué par des propos inadmissibles concernant les africains et les travailleuses du sexe sur une chaine TV d’information continue (5). Ces propos ont été qualifiés de racistes par le président de l’OMS lors d’une déclaration publique lundi 6 avril 2020 (6).

Il y eu aussi le prefet de police de Paris, Mr Lallement, qui accusa les patients en réanimation d’être responsable de leur situation apres avoir enfreint les mesures de confinement (7).

Tous ces propos ne sont pas dignes des fonctions exercées par ces personnes. Au-delà des excuses publiques, qui ne sont que la moindre des choses, l’honneur de ces personnes devraient les pousser à démissionner de leurs fonctions.

Si elles ne le font pas, le SNJMG attend du gouvernement les décisions qui s’imposent, ne serait ce que pour ne pas perdre la face devant l’OMS ou la commission des droits de l’homme de l’ONU.

En attendant, le SNJMG tient une nouvelle fois à manifester son soutien à tous les personnels soignants pleinement engagés dans la crise sanitaire actuelle, comme à toutes les personnes en difficulté dans le contexte du confinement, que cela soit à domicile ou au travail.

 

Contact Presse : Benoit Blaes – presidence@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

(1) : L’avenir du CHRU de Nancy : « La même vision exigeante »

(2) : La vraie raison du «burn-out» des internes des urgences de Mulhouse

(3) :  Internes aux urgences de l’hôpital de Mulhouse : Non au coup de force de l’ARS !

(4) : Le directeur de l'ARS du Grand-Est limogé : «Je ne suis pas en colère»

(5) : Coronavirus : l'échange télévisé entre deux médecins sur des tests en Afrique provoque l'indignation

(6) : Afrique et vaccin : l’OMS fustige des propos "racistes" et une "mentalité coloniale"

(7) : Le préfet Lallement provoque un tollé après ses propos sur les patients en réanimation

 

Médecins victimes du CoViD-19 : Une prise en charge trop bureaucratique et ne couvrant pas toutes les situations !

 

Le 23 mars 2020, le ministre de la Santé, Mr Olivier Véran, a annoncé : «Aux soignants qui tombent malades, je le dis: le coronavirus sera systématiquement et automatiquement reconnu comme une maladie professionnelle, et c’est la moindre des choses.» Il a également précisé que tous les soignants devraient pouvoir en bénéficier (médecins, infirmières, etc…), quel que soit leur statut (fonctionnaire, salarié ou libéral).

En attendant la concrétisation pratique de cette annonce, la CARMF, qui gère la retraite et la prévoyance des médecins « libéraux », a fait connaître de premières modalités de prise en charge des médecins en arrêt de travail pour cause de CoViD-19.

Même si ces modalités sont conformes avec les pratiques statutaires habituelles, il est navrant qu’en cette situation exceptionnelle, la CARMF n’ait pas opté pour des modalités moins bureaucratiques et plus directes, comme le fait, de son coté, l’Assurance Maladie.

De plus, si le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) apprécie que cette prise en charge ne concerne pas seulement les médecins victimes du coronavirus mais aussi les médecins en situation fragile (pathologies à risque) qui ne peuvent travailler du fait du contexte actuel d’épidémie, il est regrettable que cette prise en charge ne se fasse que sur les incapacités totales temporaires d'exercice, laissant de coté tous ces médecins qui ont tenu, malgré la maladie ou leur fragilité, à assurer leur fonction sous forme « dégradée » comme par exemple une activité réduite de téléconsultation.

Enfin, alors que le gouvernement finalise cette année l’obligation de cotisation des médecins remplaçants non thésés, rien n’est pour l’instant prévu pour leur prise en charge en cas d’infection CoViD-19.

De telles lacunes et imperfections ne peuvent pas rester en l’état, surtout si elles sont répliquées pour les autres soignants. Aussi, le SNJMG est disponible pour revoir avec la CARMF et le gouvernement les modalités de prise en charge de tous les médecins victimes, à degrés divers, du CoViD-19.

 

Contact Presse : Benoit Blaes – presidence@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

NB : La SNJMG a publié une aide pratique spécifique pour les arrêts de travail des (jeunes) MG victimes du CoViD-19

Arrêts de travail des (Jeunes) MG malades du CoViD-19

Mis à jour le Lundi, 6 avril 2020

 

NB : Ce billet fait partie de notre Dossier CoViD-19

 

Arrêts des internes de MG, des MG hospitaliers (FFI, assistants, contactuels) et des MG salariés

 

Comme c'est une maladie contractée dans l’exercice des fonctions, il s’agit d’une maladie professionnelle nécessitant une déclaration auprès de son employeur (CHU de rattachement pour les IMG / Etablissement d’accueil pour les jeunes MG hospitaliers et MG salariés) et un certificat médical initial établi par le médecin traitant, avec comme information médicale : "CoViD-19 (hors tableau)".

Nous conseillons également de contacter la médecine du travail.

 

Arrêts des médecins "libéraux" (installé.es et remplaçant.es)

 

Information de l'Assurance Maladie du 05 mars 2020 :

Les médecins sont soumis aux mêmes règles que les salariés. 
Le niveau des indemnités journalières attribuées est de 112 € (ce qui est en-deçà des indemnités journalières que la CARMF verse habituellement à partir du 90e jour, pour la troisième tranche).

L'Assurance Maladie a mis en place un numero de téléphone (08 11 70 71 23) pour répondre aux questions des médecins.

 

Communiqué de la CARMF le 10 mars 2020 :

La CARMF a pris connaissance et se félicite de l'indemnisation versée par l'Assurance maladie, à hauteur de 112 euros par jour, aux médecins libéraux qui font l’objet d’une mesure de confinement afin de limiter la propagation de l'épidémie de Covid-19 (coronavirus) et qui se trouvent dans l’impossibilité de travailler (voir les modalités sur https://www.ameli.fr/medecin/actualites/professionnels-de-sante-liberaux-exposes-au-coronavirus-prise-en-charge-des-ij). 
Particulièrement sensible à la situation de ces médecins, la CARMF se mobilise également pour les soutenir. 
Ainsi, le Bureau du Conseil d’Administration a décidé le 5 mars 2020 le versement d’un secours par le Fonds d’action sociale, afin de compléter l’indemnisation de l’Assurance maladie pour les médecins cotisants en classe C dans le régime invalidité-décès, à hauteur de l’indemnité journalière applicable à leur situation, soit 135,08 euros par jour.
Pour ceux qui rencontreraient par ailleurs des difficultés pour le règlement de leurs cotisations, les services de la CARMF sont à leur disposition pour trouver la solution la plus adaptée (suspension des prélèvements automatiques mensuels, du calcul des majorations de retard ou des procédures d’exécution des cotisations antérieures à 2020). 
Les médecins concernés sont invités à se faire connaître en contactant la CARMF par email à l’adresse mail : covid-19@carmf.fr.
En cas de maladie avérée ultérieurement, les médecins bénéficieront de l ’indemnisation susvisée de l’Assurance maladie, complétée le cas échéant par celle de leur assurance personnelle. Ils seront également pris en charge dans le cadre du régime invalidité-décès à partir du 91ème jour d’arrêt de travail.

 

Message de la CARMF du 18 mars 2020 :

Sur proposition du Dr Thierry Lardenois, Président de la CARMF, et en concertation avec le Ministère des Solidarités et de la Santé, le Bureau de la CARMF a décidé, à l'unanimité, que le régime invalidité-décès de la CARMF financera, de façon exceptionnelle et dérogatoire aux dispositions légales et réglementaires en vigueur, des indemnités journalières sans délai de carence.
Les médecins libéraux malades du coronavirus, ainsi que les médecins en situation fragile (ALD) qui ne peuvent travailler du fait du contexte actuel d'épidémie, pourront donc percevoir les indemnités journalières du régime invalidité-décès de la CARMF dès le premier jour d'arrêt et pendant toute la durée d'arrêt lié au Covid-19. Le montant de ces indemnités variera de 67,54 € à 135,08 € par jour selon la classe de cotisations applicable, s’ajoutant aux 112 € versés par l'Assurance maladie.

 

Intervention du Ministre de la Santé du 23 mars 2020 :

« Aux soignants qui tombent malades, je le dis : le coronavirus sera systématiquement et automatiquement reconnu comme une maladie professionnelle, et c’est la moindre des choses. »

NB : Il a également précisé que tous les soignants devraient pouvoir en bénéficier (médecins, infirmières, etc…), quel que soit leur statut (fonctionnaire, salarié ou libéral).

 

Message de la CARMF du 1er Avril 2020 :

Le Conseil d'administration de la CARMF a, dès le début de la crise, pris la pleine mesure de la situation de ses affiliés, directement exposés à l’épidémie de coronavirus (covid-19)  et décidé la mise en place de mesures exceptionnelles comme :
l'indemnisation des médecins pendant toute la durée de l'interruption d'activité liée au Covid-19, et ce dès le premier jour d'arrêt de travail ;
la prise en charge aussi bien des médecins libéraux malades du coronavirus, que des médecins en situation fragile (grossesse, pathologies à risque) ;
le versement d’indemnités variant de 67,54 € à 135,08 € par jour selon la classe de cotisation applicable, s’ajoutant aux 112 € versés par l'Assurance maladie.
 
Afin qu’il puisse être procédé à l’examen des demandes, un service spécial a été mis à disposition des médecins concernés, qui sont invités à remplir le questionnaire disponible en cliquant ici et à l'envoyer à l’adresse documents-medicaux@carmf.fr, avec les pièces médicales en leur possession.
 
Au vendredi 27 mars 2020, la CARMF a reçu 1 177 demandes d'indemnisation concernant :
779 médecins malades
398 médecins vulnérables
 
Depuis le début de la semaine, plus de 500 nouvelles demandes ont été reçues.

 

Communiqué de presse du SNJMG du 03 avril 2020 :

Suite aux informations de la CARMF, le SNJMG déplore une prise en charge trop bureaucratique et ne couvrant pas toutes les situations.

 

Information de l'Assurance Maladie du 06 avril 2020 :

Dans le cadre de l’épidémie Covid-19, l’Assurance Maladie prend en charge, de manière dérogatoire et sans délai de carence, les indemnités journalières pour les professionnels de santé libéraux s’ils sont amenés à interrompre leur activité professionnelle, selon des modalités alignées sur celles appliquées aux salariés et travailleurs indépendants.

La procédure à suivre varie selon la situation amenant le professionnel de santé à interrompre son activité professionnelle

- Professionnels de santé dont le diagnostic d’infection à Covid-19 a été posé cliniquement ou biologiquement :

Comme pour tout patient, un arrêt de travail peut être établi par un médecin (arrêt de travail prescrit pour eux-mêmes par les médecins le cas échéant). Cet arrêt de travail est ensuite adressé à l’Assurance Maladie (soit par le médecin prescripteur de manière dématérialisée via amelipro, soit par le patient par courrier postal). Les indemnités journalières seront ensuite versées pour la durée de l’arrêt de travail prescrit.

- Professionnels de santé dont le confinement à domicile est recommandé :

Il s’agit des femmes enceintes dans leur 3e trimestre de grossesse et des patients en affection de longue durée (ALD) pour une des pathologies listées dans sur le site du Haut Conseil de la santé publique

Afin d’alléger la charge pour les cabinets médicaux en ville très sollicités et de permettre le confinement immédiat d’un maximum de ces patients, un téléservice dédié, declare.ameli.fr, a été mis en place par l’Assurance Maladie. Il permet aux femmes enceintes dans leur 3e trimestre de grossesse ainsi qu’aux assurés admis en ALD au titre d’une des pathologies listées par le Haut Conseil de la santé publique de pouvoir demander en ligne à être placés en arrêt de travail. Le service médical de l’Assurance Maladie procède au contrôle de la situation du demandeur et peut ainsi lui délivrer un arrêt de travail. Les indemnités journalières peuvent ensuite être versées pour la durée de l’arrêt de travail prescrit.

L’arrêt peut être déclaré de manière rétroactive (possibilité de déclarer un arrêt initié depuis le 13 mars 2020).

Les professionnels de santé qui souffrent d’une des pathologies listées mais ne sont pas reconnus en ALD pour celle-ci sont invités à consulter un médecin pour qu’il établisse, si besoin, un arrêt de travail (prescription pour eux-mêmes par les médecins le cas échéant). De même, les professionnels de santé qui partagent leur domicile avec un proche à l'état de santé jugé fragile (ayant une des pathologies listées par le HCSP) peuvent bénéficier d’un arrêt de travail. Cet arrêt permet de protéger les proches fragiles (qui, au vu, leur sa santé, doivent rester chez elle).

Cet arrêt de travail est ensuite adressé à l’Assurance Maladie (soit par le médecin prescripteur de manière dématérialisée via amelipro, soit par le patient par courrier postal). Les indemnités journalières seront ensuite versées pour la durée de l’arrêt de travail prescrit.

- Professionnels de santé dont l’arrêt d’activité est lié à des contraintes de garde d’enfant de moins de 16 ans :

Dans l’hypothèse où le professionnel de santé n’est pas en mesure de bénéficier des dispositifs de garde d’enfant mis en place par les pouvoirs publics pour faciliter la continuité d’activité des professionnels de santé, et qu’il n’a pas d’autre alternative que d’interrompre son activité professionnelle dans ce cadre, il a la possibilité de pouvoir demander à être placé en arrêt de travail via le site declare.ameli.fr.

Cette procédure concerne les parents d’enfants de moins de 16 ans ainsi que les parents d’enfants handicapés sans limite d’âge.

L’arrêt peut être déclaré de manière rétroactive (possibilité de déclarer un arrêt initié depuis le 16 mars 2020).

 

CoViD-19 : Message aux Jeunes MG (Confinement - Semaine#3)

 

Bonjour

 

Depuis fin Février 2020, il n’y a pas une semaine sans une amélioration de notre service d’information sur le CoViD-19.

Ainsi, à la demande d’internautes, nous avons rassemblé toutes nos informations et les recommandations officielles sur le CoViD-19 sous forme d’un mini site.

Ce mini site est accessible, depuis le week end dernier, sur cette page.

En ce qui concerne les informations spécifiques aux Jeunes MG quant aux conséquences universitaires, professionnelles et pratiques du CoViD-19, voici quelques éléments à connaître cette semaine:

  • Actuels stages d’internat (et prochains choix)

Dans nos précédentes lettres, nous vous avions informé de l’impact de la pandémie sur les stages actuels, les choix de stages d’été et le changement de stages.

Toutes ces informations sont désormais officialisées dans un document de référence publié le 30 mars 2020 par le ministère de la Santé à l’attention des externes et des internes.

Rappel : le SNJMG n’intervient pas dans les procédures de ré affection d’internes pour faire face à la pandémie mais, comme dans tout stage « en temps normal », les internes de MG peuvent contacter notre secrétaire en cas de problème rencontré à l’occasion de cette réaffectation.

  • Jeunes MG présentant une atteinte confirmée par CoViD-19

Pour les internes de MG et les jeunes MG hospitaliers :

Comme c'est une maladie contractée dans l’exercice des fonctions, il s’agit d’une maladie professionnelle nécessitant une déclaration auprès de son employeur (CHU de rattachement pour les IMG / Etablissement d’accueil pour les jeunes MG hospitaliers) et un certificat médical initial établi par le médecin traitant, avec comme information médicale : "CoViD-19 (hors tableau)". Nous conseillons également de contacter la médecine du travail.

Pour les MG remplaçants et jeunes installés :

Le ministre de la Santé a promis une reconnaissance en maladie professionnelle de l'infection au coronavirus pour tous les soignants infectés. Mais, l’intendance ne suit pas pour l’instant pour les non salariés…

Nous vous conseillons de contacter notre secrétaire si vous vous trouvez dans cette situation. Nous vous informerons des modalités pratiques de cette reconnaissance dès qu’elles seront connues.

  • Reflexion sur la pandémie et sa gestion

Dans la suite logique de son engagement dans cette crise sanitaire, le SNJMG propose à tous les Jeunes MG interessé.es de participer à son groupe de suivi et de réflexion sur la pandémie et sa gestion.

Pour rejoindre le groupe, merci de contacter notre secrétaire.

 

A bientôt…

Restons solidaires et responsables !

Le SNJMG

 

Versement du solde annuel de FPMT 2019

L'Assurance Maladie annonce sur amelipro le montant du solde annuel  de FPMT et procède dans les 24 heures à son versement.

Rappels :

- Le forfait patientèle médecin traitant (FPMT) est versé via 3 acomptes en année N (juin, septembre, novembre) et un solde en mars de l’année N+1; le montant total prévisionnel du FPMT de l'année N, servant au calcul des 3 acomptes, correspond au montant constaté de l'année précédente, N-1.

- Calendrier de réglement des rémunérations forfaitaires pour 2019-2020 :

Paiement Forfait Patientèle MT 2018 solde P4, le 29 mars 2019
Paiement ROSP Adultes 2018, le 26 avril 2019
Paiement ROSP Enfants 2018, le 15 mai 2019
Paiement Forfait structure 2018, le 17 mai 2019 
Paiement MPA (non MT) n°1, 1erTrim 2019, le 17 mai 2019
Paiement Forfait Patientèle MT 2019 acompte P1, le 19 juin 2019
Paiement Forfait ACI pour les MSP et Contrats conventionnels annexes, entre fin juin et début juillet 2019
Paiement MPA (non MT) n°2, 2eTrim 2019, le 30 aout 2019
Paiement Forfait Patientèle MT 2019 acompte P2, le 17 septembre 2019
Paiement MPA (non MT) n°3, 3eTrim 2019, le 21 novembre 2019
Paiement Forfait Patientèle MT 2019 acompte P3, le 26 novembre 2019
Paiement MPA (non MT) n°4, 4eTrim 2019, le 26 février 2020
Paiement Forfait Patientèle MT 2019 solde P4, le 27 fin mars 2020

Avis aux Médecins généralistes (et particulièrement, celles et ceux installés depuis moins de 10 ans) !

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