Mobilisation pour l’hôpital et grèves des internes de médecine : les jeunes médecins généralistes défendent un système de santé efficient et accessible à tous !

 

Depuis le 14 novembre 2019, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) est impliqué dans le mouvement des personnels hospitaliers pour la sauvegarde de l’hôpital et du système de santé (1).

Depuis le 10 décembre 2019, les internes de médecine et de pharmacie participent, à l’appel de trois organisations nationales (FNSIP, ISNI et SNJMG), à un mouvement de mobilisation et de grèves concernant leur statut et leurs conditions d’exercice (2).

C’est dans le cadre de ces deux mouvements que le SNJMG soutient les mobilisations de ce jour en invitant les internes/FFI de Médecine Générale et jeunes généralistes hospitaliers à participer aux grèves et manifestations organisées ce jour à l’initiative des 3 collectifs nationaux (Inter Hopitaux, Inter Urgences et inter Blocs).

A cette occasion, le SNJMG tient à remercier tou-te-s ceux et celles qui se sont investis dans ces mobilisations depuis l’année dernière.

Cette mobilisation au long cours n’est pas sans conséquence pratique pour les jeunes praticien-nes ni pour l’organisation des soins que nous avons à cœur de défendre. Aussi, nous proposons, à l’issue de cette journée, aux internes/FFI de Médecine Générale et à l’ensemble des jeunes généralistes hospitaliers la levée de notre préavis de grève (en cours depuis le 10 décembre 2019). Bien sûr, le SNJMG se réserve la possibilité ultérieure de déposer des préavis ponctuels dans le cadre de nouvelles journées de mobilisation pour l’hôpital et/ou en fonction de l’avancée des négociations avec le ministère.

S’il est licite de se réjouir de quelques avancées désormais actées pour les internes (ex : travail de la DGOS pour l’application effective de la limitation du temps de travail des internes, fond formation pour permettre aux internes de se former sans le recours à l’industrie pharmaceutique, pas d'appel de cotisation retraite/prévoyance en 2020 pour les internes et remplaçants non thésés, extension et amélioration des indemnisations des internes en stages ambulatoires), le SNJMG ne cache pas une certaine amertume devant le manque d’ambition du ministère pour une amélioration significative des conditions d’exercice des internes/FFI de Médecine Générale et des jeunes généralistes hospitaliers. Pour illustrer cette amertune, le SNJMG déplore, par exemple, la sous rémunération des FFI et l’absence d’implication des pouvoirs publics contre les comportements abusifs en médecine (3).

De même, malgré les avancées du dernier plan proposé pour l’hôpital, le SNJMG partage la frustration des trois collectifs hospitaliers : les réponses du gouvernement ne sont toujours pas à la hauteur des besoins de l’hôpital et du système de santé.

 

Contact Presse : Benoit Blaes – presidence@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

  1.  : Mobilisation des hospitaliers 2019-2020
  2.  : Mouvement national des internes
  3.  : Bilan de la mobilisation des internes de médecine et de pharmacie

Bilan de la mobilisation nationale des internes de médecine et de pharmacie

Par rapport au mois dernier, le ministère a fait quelques nouvelles propositions...

Voici donc, le bilan analytique que le SNJMG tire de la mobilisation des internes à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation pour l'hôpital et le système de santé :

REVENDICATIONS SNJMG REPONSES MINISTERE

Respect du temps de travail des internes : 

Vérification effective mensuelle du temps de travail effectué permettant d’organiser le planning à venir de façon à respecter la limitation du temps de travail en fin de chaque trimestre

Reconnaissance et inclusion des demi gardes dans le temps de travail hebdomadaire + Samedi matin compté comme demi garde

Interdiction d’accoler une (demi) garde à une garde de nuit + respect absolu du repos de sécurité après 24heures d’affilée de travail

Mise en place d’un tableau de sanctions pour le service/hôpital ne respectant pas le droit du travail

Réévaluation nationale indépendante des agréments des stages hospitaliers et ambulatoires, incluant le respect du temps de travail comme critère incontournable
Annulation du projet de rémunération des heures effectuées au-delà de la limite légale (revenant à une acceptation officielle du non respect du cadre légal)

La ministre prévoit des sanctions financières en cas de non respect de la législation (comme elle l'avait annoncé le 15 décembre 2019). Les tableaux de service et le temps de travail des internes sera présenté en CME ainsi que dans les facultés de subdivision des internes. C’est la DGOS qui va négocier les détails avec les différents acteurs. Le projet devrait aboutir pour le semestre de Novembre 2020.

Le ministere accepte que les demi gardes soient reconnues et incluses dans le temps de travail hebdomadaire et donc rémunérées. 

Le ministère ne propose rien pour les autres revendications.

Amélioration des statuts et des rémunérations :

Rémunération des FFI alignée sur la rémunération des internes 1ere année pour les FFI non thésé-e-s et sur celle des internes 3e année pour les FFI thésé-e-s

Revalorisation des rémunérations de base et des gardes des internes/FFI avec perspectives de revalorisation régulière et amélioration des indemnisations en stages ambulatoires
 
Révision des grilles salariales des médecins hospitaliers sans pénalisation de spécialités (pas de différentiel de rémunération entre spécialités)
 

Le ministère propose une indemnité d’hébergement pour les stages ambulatoires en zones sous denses de l’ordre de 250-300€, sans critère kilométrique + prime "vie chère" pour les internes franciliens.

La DGOS négociera les détails pour 2020 (mai ou novembre ?).

Le ministere ne propose rien pour les autres revendications.

Lutte contre les discriminations et pour un cadre d'exercice sécurisant aussi bien pour les internes/FFI que pour les patients :

Mise en place d’un dispositif de collecte des incidents et d’accompagnement des patients ou des internes/médecins victimes de ces incidents (avec notamment la création de stages de réserve pour les internes qui devraient être retirés de leur terrain de stage générateur de problème)

Dispense d’astreintes à partir du 3e mois de grossesse pour les internes/FFI enceintes

Respect du droit du travail aussi bien pour les activités en stage que pour les activités universitaires (ex : un arrêt de travail s'applique aussi bien à l'hôpital que pour les cours)

Inclusion de ce parametre dans les critères d’agrément de stage d’interne (comme pour le respect du droit du travail)

Amélioration des procédures de choix de stages par la mise en place dans chaque subdivision d'un système informatisé couplant préchoix et choix de stages sur la base d’un logiciel libre géré par ARS, facultés et DMG, CHU et hôpitaux + tous les syndicats d’internes présents sur place

Refus de la procédure de matching pour la phase de consolidation de l’internat

Participation des internes aux congrès de toute organisation d’internes ou d’enseignants comptant pour les demi journées de formation, à condition qu’il n’y ait pas de participation de l’industrie pharmaceutique à ce congrès

Respect de la liberté syndicale des internes (pas d'obligation à adhérer à un syndicat pour bénéficier d'avantages que lui auraient délégués l'ARS ou les hôpitaux : calendrier des choix et liste des postes, chambre d'internat, badge d'interne, accès au parking médecins...) et non discrimination entre organisations syndicales (toutes les organisations syndicales d’internes traitées de la même façon par les autorités de tutelle (ARS, facs et hôpitaux de rattachement)

Concernant les cas de sexisme et de discriminations dont les internes seraient témoins ou victimes, le ministère rappelle que tous ces faits relèvent de la Loi et remarque qu'il n’y a pas tant de rapports d’incident que cela. Le ministère incite les syndicats d'internes à faire remonter les comportements inadaptés qui peuvent survenir localement, et mieux que les internes signalent ces problèmes en « événements indésirables » comme sur OSIRIS. Le ministère ne prévoit pas de ressources humaines ou de plateforme dédiée pour recueillir spécifiquement ces données.

Le ministère se dit intéressé pour travailler (avec le SNJMG) sur les modalités d'organisation des choix de stages mais ne juge pas ce dossier prioritaire...

Sans remettre en cause le matching pour la phase de consolidation de l'internat, le ministère est prêt à en rediscuter les modalités pratiques.

Le ministere propose la création d'un fonds public pour la formation des internes pour compenser la fin des financements venant de l'industrie pharmaceutique 

Le ministere ne propose rien pour les autres revendications.

Lutte contre les entraves à la pratique des remplacements par des médecins/internes non thésés :


Confirmation du principe permettant aux internes ayant validé la moitié de leur stages d'internat (dont certains spécifiques à la pratique de la spécialité) d’avoir accès à la licence de remplacement


Pas de modification de la liste de stages indispensables pour l'obtention de la licence sans négociation préalable entre ministeres, ordre, organisations nationales d'enseignants et organisations nationales d'internes + Pas d'application de cette modification pour les internes déjà engagés dans l'internat


Droit garanti aux internes - remplaçants non thésés de choisir entre 3 possibilités : affiliation à la CARMF (caisse de retraite/prévoyance des médecins libéraux), affiliation au RSPM (régime simplifié des professions médicales, créé par la LFSS2019), aucune affiliation (comme c’était le cas avant 2018)

En cohérence avec le projet de réforme des retraites, l’objectif du gouvernement est de rapprocher le régime de retraite des médecins du régime général avec, à terme, la disparition de la CARMF telle quelle existe actuellement. Ceci s'appliquera aux internes et médecins non thésés qui seront donc soumis à l'obligation de cotisation via le RSPM. Pour 2020, comme en 2018 et en 2019, il n'y aura pas d’appel à cotisation pour les remplaçants non thésés mais ce sera la dernière année : pour leurs revenus tirés de remplacements, les internes et remplaçants non thésés devront cotiser au RSPM à compter de 2021.

Le ministere ne propose rien pour les autres revendications.

   

 

 

Session Printemps 2020 de la Formation "Thèse de MG" du SNJMG

 

Nous vous informons de l'ouverture des inscriptions à notre week-end printanier de formation "Thèses de MG" : 

 

ANIMEES PAR LE DR AURELIE TOMEZZOLI (Lyon-69) Chargée de missions "Formations Thèses" au SNJMG
AVEC LA PARTICIPATION (le vendredi) DU DR FRANCES (Banyuls-66) Conseiller "Direction Thèses" auprès du SNJMG

 

Ces formations sont basées sur le principe suivant : "faire sa thèse ne devrait pas être une corvée mais l’occasion de réfléchir de manière indépendante et documentée sur un sujet médical qui nous intéresse (aussi bien l'étudiant-e que le directeur)"

 

CES FORMATIONS AURONT LIEU :

 

Le Vendredi 20 Mars 2020 de 19H30 à 22H30
Nous vous accueillons à partir de 19H autour d'un apéro dinatoire

Theme de la soirée : DEFINIR LA QUESTION DE RECHERCHE ET CHOISIR LA METHODE LA PLUS ADAPTEE POUR Y REPONDRE EN MINIMISANT LE RISQUE DE BIAIS

 

Le samedi 21 Mars 2020 de 09h30 à 12h30
Nous vous accueillons à partir de 09H00 autour d'un café

ATELIER PRATIQUE ET INTERACTIF SUR LE THEME :

« CONSTUIRE UN QUESTIONNAIRE » (Nous partirons d’exemples issus des projets des participant-es)

« REALISER LES STATISTIQUES SOUS R (logiciel libre) » (Cette partie de la formation concerne aussi bien le début des travaux de thèse que le traitement de données déjà obtenues)

 

Le nombre de places étant volontairement limité afin de garantir une qualité de formation, nous vous demandons de rapidement vous inscrire sur ce formulaire

 

Pour toute information, notre secrétariat se tient à votre disposition au 07.71.05.13.81 (info@snjmg.org)

 

LES 2 FORMATIONS PEUVENT ETRE SUIVIES INDEPENDAMMENT L'UNE DE L'AUTRE ET SONT OUVERTES AUX THESARD-ES AUSSI BIEN QU'AUX PERSONNES SOUHAITANT DIRIGER DES THESES DE MG

 

LA FORMATION EST GRATUITE POUR LES ADHERENTS A JOUR DE COTISATION OU EN CAS D'ADHESION EN LIGNE OU SUR PLACE 

 

LE TARIF DE LA FORMATION EST DE 24 EUROS POUR LES NON-ADHERENTS.


LA FORMATION SE TIENDRA DANS LES LOCAUX DE LA REVUE PRESCRIRE 
68-70 Boulevard Richard Lenoir, 75011 Paris  (métro ligne 5, Richard Lenoir)

 

Février 2020 : Première manifestation de censure syndicale exercée par le Conseil de l’Ordre des Médecins

 

Le 5 février 2020, les représentants du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) se sont rendus à l’invitation du Conseil de l’Ordre des Médecins à une réunion de la Commission jeunes médecins dont ils sont statutairement membres (1).

Une fois entrés dans le hall, ils ont été accueillis par la présidente de la Commission qui a demandé des excuses pour la manifestation de désaveu de l’Ordre à laquelle avait participé le SNJMG aux côtés du SMG (2) et du MIOP (3) à l’occasion de la cérémonie de vœux du président de l’Ordre. Les trois organisations entendaient s’élever contre les dénégations de l’Ordre vis-à-vis des observations portées par la Cour des Comptes (4).

Refusant de renier les convictions de leur syndicat, les représentants du SNJMG n’ont présenté aucune excuse : ils ont été immédiatement « invités » à quitter les lieux. Plus tard, le Conseil de l’Ordre mettait à jour la page "commission jeunes médecins" de son site internet en supprimant le SNJMG des membres statutaires. Puis, le Conseil de l’Ordre expliquait sur Twitter que le SNJMG « en choisissant d'adopter une posture de confrontation virulente, a lui-même fait le choix de s'exclure du dialogue au service des jeunes médecins » (5).

En excluant, de son seul fait, un syndicat d’une commission paritaire sous prétexte que ce syndicat contestait trop bruyamment sa gouvernance, le Conseil de l’Ordre s’est illustré par un geste historique de censure syndicale.

Le Conseil de l’Ordre aurait voulu confirmer au grand jour les observations de la Cour des Comptes à propos d’une organisation « peu représentative des médecins en activité » avec « une gouvernance fermée », qu’il ne s’en serait pas pris autrement… En tous cas, les réels efforts d’évolution de l’institution de ces dernières années se sont évanouis en quelques instants avec cette manifestation d’autorité !

Malgré tout, le SNJMG, fidèle à sa tradition de co construction d’un système de santé solidaire et efficient, renouvelle sa proposition de travail (6) avec toutes les personnes et organisations de bonne volonté, à commencer par les usager.es du système de soins et l’Ordre des médecins lui-même, pour transformer radicalement cette institution.

 

Contact Presse : Benoit Blaes – presidence@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

  1. : Réunion démographie médicale au CNOM
  2. : Syndicat de la Médecine Générale
  3. : Mouvement d’Insoumission aux Ordres Professionnels
  4. : Comme le relève Le Figaro, la Cour des Comptes reproche au Conseil de l’Ordre « d’être trop masculin et vieillissant, mais aussi d’avoir une gestion approximative, d’être inefficace et d’employer des proches ». Comme le relève le Formindep, la Cour des Comptes reproche au Conseil de l’Ordre « le (manque de) contrôle des relations médecins-industrie ». Enfin, comme le rappelle le Parisien, la Cour des comptes dénonce « la complaisance de l’Ordre à l’égard de praticiens soupçonnés d’agressions sexuelles ».
  5. : Tweet du Conseil de l’Ordre des Médecins du 05 février 2020
  6. : Communiqué du SNJMG du 04 février 2020 

Incident au Conseil de l'Ordre des Médecins

Créée dans les années 2000, la commission « Jeunes Médecins » du CNOM a pour objectifs d’échanger et de débattre d’idées nouvelles, d’améliorer la connaissance mutuelle entre l’Ordre et les structures représentant les jeunes et futurs médecins et de mieux communiquer avec eux. Comme l’évoque le tweet du Conseil de l’Ordre du 5 février 2020, c’est une commission paritaire composée d’un président et huit membres élus par le conseil national de l'Ordre ainsi que huit autres membres : un représentant pour chaque structure de jeunes et futurs médecins. Les structures invitées sont des structures nationales ou locales, reconnues représentatives ou non : ANEMF, ISNAR-IMG, ISNI, Jeunes Médecins, REAGJIR, SIHP, SNJAR et SNJMG

NB : Le jour même de l'incident entre CNOM et SNJMG, le site du CNOM a été mis à jour et la commission ne comprend plus désormais que 7 représentants de futurs et jeunes médecins

 

Chronologie :

 

09 décembre 2019 :

Publication du rapport de la Cour des Comptes sur l’Ordre des Médecins

 

09 janvier 202 :

Cérémonie des vœux de l’Ordre et contre manifestation de desaveu menée conjointement par SMG/SNJMG/MIOP

 

13 janvier 2020 :

Le SNJMG recoit une invitation du Conseil de l'Ordre pour une réunion consacrée à la Démographie Médicale le 05 février 2020 entre 8h30 et 9h30. 

 

03 fevrier 2020 :

A l'occasion d'une confirmation téléphonique de la présence du SNJMG à la réunion du 5 février 2020, le secrétariat du Dr Gormand, présidente de la commssion jeunes médecins, annonce au SNJMG qu’elle souhaiterait rencontrer le president du SNJMG dans le hall du CNOM pour un entretien privé à 8h15, avant les réunions de la journée.

 

04 février 2020 :

Bouclage apres 10 jours de reflexion avec l’ensemble des adhérents du communiqué de presse du SNJMG faisant le point de ses interventions sur le CNOM et le divan des médecins

 

05 fevrier 2020 :

A 8h20, le Dr Gormand met à la porte du CNOM, Benoit Blaes et Sayaka Oguchi (respectivement actuel et précédente président-e du SNJMG), après qu'ils aient refusé de s'excuser pour la participation du SNJMG à la cérémonie de désaveu du 09 janvier 2020.

 

Respect des patient.es et Indépendance médicale au cœur des actions du SNJMG

 

Impliqué depuis le 14 novembre 2019 dans la mobilisation pour l’hôpital et le système de santé (1) et depuis le 10 décembre dans la mobilisation des internes en médecine et pharmacie (2), le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) reste attentif à d’autres dossiers professionnels comme la promotion de la transparence et de l’indépendance médicale ainsi que la lutte contre les discriminations en médecine.

C’est ainsi que le SNJMG est intervenu sur deux sujets hautement polémiques : le rapport de la Cour des Comptes sur l’Ordre des Médecins et les articles de presse concernant le groupe Facebook « le divan des médecins ».

Quand le rapport de la Cour des Comptes sur l’Ordre des Médecins a été publié, le Bureau National du SNJMG a été choqué par les faits rapportés et désagréablement surpris par la réaction de l’Ordre qui s’est mobilisé pour contester ce rapport (« sur le fond comme dans la forme ») sans la moindre considération pour les faits dénoncés (3).

Quand un premier article du Nouvel Observateur attestant de la diffusion de messages non déontologiques sur le groupe « divan des médecins » a été publié, le Bureau National du SNJMG est intervenu, conformément à la philosophie du syndicat et aux discussions de sa dernière Assemblée Générale concernant les discriminations en médecine, pour dire sa réprobation vis-à-vis des messages incriminés et pour rappeler que « Racisme, homophobie, sexisme ou jugements de valeur sur les patient.es n'ont aucune place dans une discussion entre soignant.es » (4).

Alors que cette affaire ne provoquait que des promesses orales d’action de la part du Conseil de l’Ordre mais que celui-ci publiait en quelques heures un communiqué de presse pour annoncer une action en référé contre le site internet arretmaladie.fr (5), le Bureau National du SNJMG a décidé de participer, à l’occasion de la cérémonie de vœux du CNOM le 09 janvier 2020, à une action commune avec le SMG et le MIOP, demandant une réforme profonde ou un démantèlement complet de cette institution (6).

Après avoir réouvert (depuis la dernière AG) la discussion à ce sujet avec ses adhérents, le SNJMG réitère sa condamnation des propos non déontologiques qui peuvent être tenus par des soignants sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, le SNJMG est attentif aux suites pratiques, notamment judiciaires, qui seront données aux faits recensés dans le rapport de la Cour des Comptes et propose, dès à présent, à toutes les personnes et structures intéressées, à commencer par les membres du Conseil de l’Ordre, de travailler conjointement à une profonde réforme de l’institution ordinale, en alternative à un démantèlement complet.

 

1. : Mobilisation pour l’hopital et le système de santé 

2. : Mobilisation et grève des internes de médecine et de pharmacie 

3. : Rapport de la Cour des Comptes sur l’Ordre des Médecins 

4. : Le divan des médecins et « l’humour carabin »

5. : Communiqué de presse de l’Ordre des Médecins  

6. : Intervention conjointe SNJMG/SMG/MIOP à la cérémonie des vœux du CNOM

 

Le virus du racisme est bien plus répandu que le virus 2019-nCoV

 

En adhérant au Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), les internes, remplaçants et jeunes installé.es ou salarié.es en Médecine Générale, s’engagent dans une organisation qui soutient une médecine par les preuves (Evidence Based Medicine - EBM) et combat toutes formes de discrimination en médecine.

C’est donc en toute logique que le SNJMG condamne fermement tous les actes et propos scientifiquement infondés et éthiquement inacceptables qui se répandent ces derniers jours, à l’occasion d’une menace épidémique originaire de Chine.

En 1347, la grande peste débarque en Europe et décime, en 5 ans, un tiers de la population. Dans l’ignorance des bases biologiques du phénomène (1), ce que nous appelons aujourd’hui des « théories du complot » prospèrent, en précédant le plus souvent l’arrivée de l’épidémie. Elles sont génératrices de biens des drames comme différents pogroms dans certains territoires situés actuellement en Savoie, Suisse, Alsace et Allemagne (2).

Fin 2019, une maladie apparait dans la ville chinoise de Wuhan. En quelques jours, il a été possible d’établir le séquençage de l’agent infectieux responsable, un nouveau variant de la famille des coronavirus, dénommé 2019-nCoV. En cette fin janvier 2020, il est encore trop tôt pour évaluer la dangerosité exacte de cette maladie qui ne concernerait pour l’instant que moins de 10 000 personnes sur une population de 1,386 milliard et qui, à quatre exceptions près, ne présente, en dehors de la Chine, que des cas importés de Chine. Autant dire que le risque de contamination des populations en France (hors personnel soignant) est quasiment nul à ce jour…

Pourtant, depuis la médiatisation de la maladie, des discours et des comportements de défiance voire stigmatisants à l’égard des personnes d’origine asiatique ou perçues comme telles se répandent dangereusement (3). Et souvent, ils accompagnent des discours pseudo scientifiques… qui n’ont rien de scientifique !

Au-delà d’une condamnation ferme de ces faits, le SNJMG agit concrètement en actualisant régulièrement depuis le 15 janvier 2020 une fiche d’information (4) à l’attention des (jeunes) médecins généralistes : le SNJMG souhaite leur fournir tous les éléments utiles disponibles pour savoir réagir face à un éventuel cas suspect, répondre aux légitimes interrogations des patients et réfuter les fausses allégations, des plus farfelues aux plus horribles.

 

Contact Presse : Benoit Blaes - webmaster@snjmg.org – 06.26.25.54.57

 

  1.  : La peste était due à un bacille (identifié au XIX siecle par Alexandre Yersin) véhiculé par la puce du rat.
  2.  : Comme, par exemple, le Progrom de Strasbourg (Wikipedia)
  3.  :  « Garde ton virus, sale Chinoise ! » (Le Monde, 29.01.20)
  4.  : Infection à nouveau Coronavirus (Blog SNJMG)

Organisation des prochains choix de stages hospitaliers à Paris

L'ARS IdF a prévenu ce jour les syndicats d'internes (dont le SNJMG) de son calendrier provisoire des prochains choix de stage hospitaliers.

Ce qu'il faut retenir pour les IMG :

Phase socle [P1] : choix le 1er et 2 avril EN DEMATERIALISÉ (en ligne)
Phase d'approfondissement [P2] et Ancien Régime [AR] : choix le 3, 6 et 7 avril EN PRESENTIEL (à l'ARS, comme d'habitude)

Rappel :

Depuis des années l'ARS souhaite passer à une procédure entièrement dématérialisée pour les choix de stages.
En réponse, le SNJMG formule des propositions, qui ont été reprises dans nos revendications pour le mouvement national des internes de médecine et de pharmacie.

Nous vous tiendrons informés en cas de changement de calendrier.

Soirée exercice collectif en Médecine Generale (Université Paris 13)

Le Département Universitaire de Médecine Générale de Paris 13 organise, à destination des internes en fin de cursus de DES Médecine Generale d'Ile de France, et tous les jeunes médecins généralistes thésés récemment une réunion avec les structures d'exercice collectif (Maisons de Santé Pluriprofessionnelles, Centres Médicaux de Santé...)

Cette réunion aura lieu le 5 février 2020 de 19 heures à 21 heures à la faculté de médecine du campus Bobigny (UFR SMBH, 74 rue Marcel Cachin 93017 Bobigny Cedex)

 

Journée de mobilisation des internes : les jeunes médecins généralistes rappellent leurs revendications

 

Depuis le 10 décembre 2019, les internes de médecine et de pharmacie ont entamé, à l’appel de trois organisations nationales (FNSIP, ISNI et SNJMG), un mouvement de mobilisation et de grèves concernant leur statut et leurs conditions d’exercice.

Comme les autres organisations, le Syndicat National des jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) demande en premier lieu le respect par tous les lieux de stage du droit du travail (temps de travail, repos de sécurité, astreintes, etc…) et l'utilisation effective de sanctions par les tutelles pour ceux ne respectant pas ce cadre légal. En revanche, Le SNJMG ne souhaite pas la rémunération d'heures effectuées au-delà de la limite du temps de travail réglementaire puisque cela consisterait à acheter une dérogation à la limite légale au détriment de la santé des internes et de la qualité des soins.

Le SNJMG demande pour les FFI les mêmes droits que ceux garantis aux internes et une rémunération à la hauteur des responsabilités réelles des uns et des autres avec un cadre de réévaluation programmée dans le temps.

Le SNJMG souhaite une action concrète contre les comportements sexistes, racistes, abusifs, etc. dont sont victimes ou témoins les internes en créant un dispositif de collecte et d'accompagnement des internes exposés, avec l’assurance de la mise en œuvre d'actions correctrices (médiations, avertissements, formations, retraits d'agréments) par les responsables pédagogiques ou hiérarchiques.

De façon plus large, et en lien avec les mobilisations des personnels hospitaliers, nous souhaitons un cadre de soin sécurisant pour les internes et les patient-e-s (effectifs, personnels d'encadrement, formation pédagogique, etc...) et une formation des internes de qualité, indemne de toute influence de l’industrie pharmaceutique.

Si le SNJMG accueille favorablement les précisions que le ministère lui a confirmé (*) la semaine dernière (ex : pas d'appel de cotisation retraite/prevoyance en 2020 pour les internes et remplaçants non thésés, extension et amélioration des indemnisations des internes en stages ambulatoires, travail de la DGOS pour l’application de la limitation du temps de travail des internes), il attend de savoir comment le ministère organisera les suites pratiques à donner à ces annonces et comment l’ensemble des organisations d’internes pourront y participer. Enfin, le SNJMG se désole que les autres revendications du syndicat n’aient absolument pas été prises en compte par le gouvernement.

 

Contact Presse : Benoit Blaes - webmaster@snjmg.org – 06.26.25.54.57

 

(*) : Discussion entre le SNJMG et le ministère de la Santé (Janvier 2020)