Solidarité intergénérationnelle des médecins pour l’accès aux soins pour tous et partout

De plus en plus de nos concitoyens se plaignent de difficultés d’accès aux soins sur l’ensemble du territoire : manque de médecins généralistes et difficultés à trouver un médecin traitant, délais de rendez-vous trop longs chez un médecin spécialiste. Nous, syndicats médicaux représentatifs et organisations d’étudiants, d’internes et de jeunes médecins, sommes conscients des problèmes que rencontrent les patients et décidons de nous engager dans une solidarité intergénérationnelle pour répondre au mieux à la demande de soins.

Nous formulons les propositions immédiates suivantes :

- Favoriser le développement de stages de formation, dès le deuxième cycle des études médicales, préférentiellement dans les zones sous denses, sur la base des zonages établis pour la médecine générale et ceux à établir au plus vite par les ARS dans toutes les autres spécialités. Les collectivités locales doivent mettre les moyens nécessaires pour encourager ces stages (défraiement du transport, mise à disposition de logements, etc.).
- Améliorer la protection sociale des jeunes médecins afin d’agir sur l’un des principaux déterminants de l’installation en médecine libérale (indemnités journalières en cas de maladie ou de maternité).
- Inciter les médecins déjà installés, notamment dans les zones sous denses, à devenir maître de stage universitaire pour permettre un développement des terrains de stage dans toutes les modalités de l’exercice médical. Les universités doivent développer et faciliter l’obtention du titre de maître de stage universitaire dans toutes les spécialités, et revaloriser cette fonction.
- Faciliter l’exercice coordonné sous toutes ses formes, les exercices mixtes et les temps partagés.
- Permettre la mise en place de solutions innovantes en médecine libérale (consultations avancées, cabinets éphémères...). Ces initiatives doivent être soutenues par les ARS, la CNAM et le CNOM, y compris d’un point de vue administratif et financier.
- Rendre attractif une activité partielle dans le cadre du dispositif cumul emploi-retraite. Cette activité doit être favorisée par une moindre cotisation voire une exonération de certaines cotisations sociales.

Nous réaffirmons notre attachement à la liberté d’installation, pilier de l’exercice libéral, corollaire du libre choix du médecin par le patient. Nous restons fermement opposés à toute mesure autoritaire réduisant la liberté d’installation, telle que le conventionnement sélectif, et réaffirmons notre attachement aux mesures incitatives favorisant l’activité des médecins dans les zones sous-denses ou fragiles.

L’ensemble de ces propositions s’ajoutent à celles contenues dans le plan d’accès aux soins dans les territoires. C’est par cette solidarité intergénérationnelle que la liberté d’installation et la qualité des soins seront préservées. C’est grâce à ces dispositions que, toutes générations confondues, nous pourrons garantir un accès aux soins de qualité pour tous et partout.

 

Contacts Presse :

Yanis MERAD - Président de l’ANEMF - 06.50.38.64.94

Jean-Paul ORTIZ - Président de la CSMF - 06.07.86.08.83

Jean-Paul HAMON - Président de la FMF - 06.60.62.00.67

Maxence PITHON - Président de l’ISNAR-IMG - 06.73.07.53.01

Jean-Baptiste BONNET - Président de l’ISNI - 06.59.50.46.61

Jacques BATTISTONI - Président de MG France - 06.62. 61.09.99

Yannick SCHMITT - Président de ReAGJIR - 06.81.66.46.93

Philippe VERMESCH - Président du SML - 06.09.55.77.24

Sayaka OGUCHI - Présidente du SNJMG - 07.61.99.39.22

 

Plan national Psychiatrie : pas de concurrence mais de la complémentarité pour la prise en charge des spécialités en crise !

 
Le 26 janvier 2018, la ministre des Solidarités et de la Santé, Mme Agnès Buzyn, a présenté un plan de 12 mesures, déclinées selon quatre axes :

- formation des professionnels de la santé mentale, en lien avec la recherche et l'enseignement,


- amélioration de la qualité des soins et des pratiques,


- préservation d'un budget redéfini de la psychiatrie,


- prévention du suicide.


Lors de la présentation le mois dernier de la nouvelle Stratégie Nationale de Santé, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) avait déploré, entre autres, l'absence de plan concret visant à résoudre les crises de trois spécialités médicales : Médecine du Travail, Psychiatrie et Médecine Générale.


Aussi, le SNJMG accueille positivement l'annonce d'un plan en faveur de la psychiatrie, tout en partageant le diagnostic établi par la ministre : "La psychiatrie est une discipline qui s’est paupérisée et sur laquelle il n’y a pas eu un vrai investissement depuis des années. Pourtant les besoins sont en constante augmentation"(
Le Monde, 26.01.18). Effectivement, la fréquence des pathologies psychiatriques est très élevée en population générale avec un impact important en termes de santé publique (la dépression est par exemple la première pathologie en termes d'années de vie en bonne santé perdues selon l’OMS).

Toutefois, le SNJMG s'interroge sur quelques points de ce plan et, notamment, sur l'implication de la Médecine Générale (comme de la Pédiatrie et de la Gériatrie) et sur le financement de l'ensemble de la filière psychiatrique.


Pour améliorer le repérage précoce des pathologies, la ministre annonce que tous les médecins généralistes auront un stage de psychiatrie durant leur formation. Le SNJMG approuve, sur le principe, une proposition qu'il a déjà faite mais dans le cadre global d'une réforme des études médicales (réduction d'un an des 2 premiers cycles des études médicales et allongement d'un an de l'internat de Médecine Générale avec un stage de psychiatrie et un de gériatrie). Comment la ministre envisage t elle la mise en place de ce stage ?


Quant au développement des consultations complexes de psychiatrie en médecine générale, la ministre a évoqué un futur avenant à la convention médicale mais comment va t elle faire pour s'assurer d'un tel résultat ? Est ce que les consultations de prévention et de prise en charge précoce seront concernées ?
 
A l'échelon organisationnel, quelles seront les missions dévolues au comité stratégique de la santé mentale ? les médecins généralistes (comme les pédiatres et les gériatres) y seront ils représentés ?

En matière financière, la ministre a parlé de préservation des budgets et d'évolution du modèle de financement mais sans annoncer de crédits supplémentaires. Même en améliorant l'efficience du financement, le SNJMG s'interroge sur la faisabilité d'un tel plan à moyens constants.


Au delà de ces interrogations, le SNJMG, qui a toujours refusé tout comportement strictement corporatiste, rappelle combien il est important pour notre système de santé de répondre aux crises traversées par la médecine du travail, la psychiatrie et la Médecine Générale. Le syndicat sera donc attentif aux propositions ministérielles concretes qui seront faites dans le cadre de ce plan psychiatrie comme à celles qui se doivent d'être faites pour la Médecine Générale et la médecine du travail, sans oublier le secteur gérontologique (cf : mouvement de protestation nationale du 30 janvier 2018).
 
 
Contact presse : Sayaka Oguchi
president@snjmg.org - 07 61 99 39 22
 
 

Télémédecine : les futurs et jeunes médecins présents à la négociation avec l'Assurance Maladie

 
Cet après midi, l'Assurance Maladie et les syndicats représentatifs de médecins installés se retrouvent pour la deuxième séance de négociation en vue d' intégrerdans la convention médicale des actes de télé consultation et de télé expertise.

La première fois, le 18 janvier 2018, ils s'étaient réunis sans inviter les organisations de futurs et de jeunes médecins : un comble pour une activité destinée à se développer dans un futur proche !

 
Devant la protestation générale, l'erreur sera réparée aujourd'hui. C'est sa nouvelle présidente, le Dr Sayaka Oguchi, qui représentera le Syndicat National des jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) aux cotés des autres organisations de futurs et jeunes médecins (ANEMF, ISNAR-IMG, ISNCCA, ISNI et REAGJIR).

Cette séance permettra au syndicat de prendre connaissance de l'état de la négociation afin d'y adapter les propositions qu'il compte faire au nom des Jeunes Médecins Généralistes.

 

Contact presse : Sayaka Oguchi
president@snjmg.org - 07 61 99 39 22

Appel à candidature AUMG en Ile de France - Vague 5

L’ARS Ile de France lance l’appel à candidatures AUMG (Assistants Universitaires de Médecine Générale) de la cinquième vague : 2018-2020.

Ces postes sont partagés entre l’Université et une structure de soins partenaire du projet. Ils sont financés à 100 % par l’ARS Ile de France pour la partie universitaire du poste.

Ce dispositif  a pour objectifs de :

-Soutenir des projets professionnels cliniques/universitaires en permettant à de jeunes médecins de parfaire leur formation post-internat

-Soutenir la médecine de premier recours notamment dans des territoires fragiles

-Participer à l’encadrement d’internes et/ou d’externes

-Renforcer la filière Universitaire de Médecine Générale en soutenant les moyens dévolus aux Départements de Médecine Générale des Universités.

L'ARS précise que le critère obligatoire qu’il y avait auparavant excluant toutes candidatures de jeunes médecins ayant déjà bénéficié d’un dispositif de soutien à la démographie médicale, type CESP a été supprimé.

Les candidatures de médecins ayant signé un CESP sont donc désormais recevables et seront examinées lors de la commission de sélection des dossiers. Suite aux différentes demandes reçues, l'ARS a en effet estimé que les candidatures d’AUMG anciens signataires CESP étaient pertinentes et s’inscrivaient dans les objectifs du dispositif.

Les CESP doivent bien entendu exercer leur part soin en zones fragiles.

Vous trouverez sur le site Internet de l’Agence

·         Le cahier des charges du dispositif

·         Les trois modes opératoires en fonction de votre profil (université, structure de soins, et AUMG)

·         Une fiche métier précisant les fiches de poste des AUMG

·         Et un lien vers l’application informatique pour compléter votre (vos) candidature (s)  : 

La date limite du dépôt des candidatures est fixée au 16 Mars 2018.

Afin de sélectionner les différents dossiers de candidatures, l’Agence met en place un jury de sélection spécifique qui se tiendra le 19 Avril 2018.

 

Funeste série pour les internes en médecine

 
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) présente toutes ses condoléances aux familles et aux proches des internes décédés ces dernières semaines (1).
 
Bien que les raisons de ces différents décès puissent relever de multiples causes, comment ne pas évoquer, devant cette funeste série, les risques psycho-sociaux encourus par les internes en médecine (2) ?
 
Le SNJMG rappelle que la vigilance de toute la profession est bienvenue pour repérer la souffrance d'un confrère, d'une consœur car la vie ne tient souvent qu'à un fil...
 
Mais le véritable enjeu reste celui des conditions de travail, à l'hôpital comme en ambulatoire. Le SNJMG formule depuis plusieurs années des propositions et se déclare disponible pour participer à tout travail à ce sujet avec les ministères (Santé et Enseignement supérieur) et les autres organisations d'externes et d'internes. 
 
Le SNJMG rappelle aussi que depuis janvier 2018 , un numéro téléphonique national est mis en place : 0826 000 401 ouvert 24h/24 7j/7 pour écouter et aider les (jeunes) médecins en difficulté. Ce numéro est ouvert aux internes, aux médecins et à leur famille.
 
 
Contact Presse : Sayaka Oguchi
president@snjmg.org - 07 61 99 39 22
 
 
(1) : Depuis le 1er janvier 2018, 2 internes sont morts sur les routes (dont une de retour d'un stage ambulatoire - SASPAS), 1 d'un arrêt cardiaque en stage hospitalier pendant la visite et 1 des suites d'un suicide (à Paris). Sur les 12 derniers mois, il y a eu 10 décès d'internes par suicide.
 


 

Infos pour IMG de Paris - Ile de France

Bonjour
Voici quelques informations sur l’internat de MG à Paris en ce début de nouvelle année :
- Plateforme SIDES / Espace numérique national dédié au 3ème cycle
Nous vous annoncions à la rentrée de Novembre 2017 la mise en ligne des cours de TCEM sur SIDES, cours visant à servir de support pour les cours en présentiel (Tutoriel video pour les internes : https://goo.gl/YwN3N7).
Au 12 décembre 2017, la plateforme SIDES (http://side-sante.fr/) comptabilisait 13 559 internes inscrits dans 42 DES. Les internes inscrits peuvent ainsi accéder au contenu e-learning de leur spécialité (Rappel : L’accès est administré par les différentes scolarités). Ce contenu est constitué de sessions de formation indépendantes, préparées au plan national par les référents numériques des collèges d’enseignants des différents DES.
Deux mois après le début de l’internat, tout n’est pas cependant aussi parfait qu’annoncé début Novembre : les cours et les orateurs sont de qualité variable et il y a des bandes sonores de diaporamas qui posent probleme…
A coté des formations, l’espace numérique national dédié au 3ème cycle se complète avec, en ce mois de janvier 2018, une procédure automatique d’importation sur SIDES des terrains de stage agréés par les ARS. C’est une étape indispensable pour permettre aux internes de déclarer leur stage sur SIDES et ainsi d’ouvrir leur e-carnet (NB : e-carnets en cours de configuration pour chaque DES : liste des actes, référentiel des compétences).
- Choix de stages hospitaliers du printemps 2018
Comme discuté le 21 octobre 2017 dans les locaux de Prescrire lors de la réunion de débriefing des choix hospitaliers d'automne, le SNJMG prépare les choix de stages à venir afin d’éviter au mieux les désagréments connus par les T3 et surtout les T2 en octobre 2017 
Après avoir participé à la réunion préparatoire du 16 janvier 2018 à l'ARS, le SNJMG va donc faire remonter les doléances des internes en vue des choix du semestre d’été 2018. Pour ce faire, nous demandons aux internes actuellement en stage hospitalier d'adresser à notre secrétariat, à l'adresse info@snjmg.org, un courriel nous précisant le lieu de stage, si vous êtes satisfait de votre stage, quels sont les problèmes que vous avez rencontré dans votre stage et quelles sont vos suggestions pour l'améliorer (NB : vous pouvez également dire tout ceci en joignant notre secrétariat par téléphone au 07 71 05 13 81).
Attention : afin que nous puissions transmettre au mieux vos doléances, merci de nous adresser votre courriel d'ici lundi 29 janvier 2018 !
NB : Si vous souhaitez participer à notre groupe d’internes préparant les prochains choix de stages, merci de vous manifester auprès de notre secrétariat (info@snjmg.org ou 07 71 05 13 81)
- Infos pratiques pour IMG en stages ambulatoires
Nous rappelons que de nouvelles majorations sont effectives depuis le 01.01.18 dans le cadre de la nomenclature des actes NGAP en Médecine Générale. Le SNJMG met gratuitement à votre disposition une aide originale et pratique pour cette nomenclature (http://www.snjmg.org/blog/post/nomenclature-ngap-du-medecin-generaliste-au-01-01-18/1432).
De même, le SNJMG met à votre disposition une aide pratique pour la prise en charge en ambulatoire des pathologies hivernales : gastro enterites, grippes…( http://www.snjmg.org/blog/post/pathologies-automno-hivernales-en-medecine-generale/1418).
- Assises Nationales des Jeunes MG
Réservez la date du samedi 17 mars 2018 à Paris : c’est la date de la 5e édition des Assises des Jeunes MG, le seul congrès pour Jeunes MG (internes, remplaçants ou jeunes installés) sans lien direct (ni indirect) avec les industries du médicaments, des cosmetiques ni des produits agroalimentaires.
A la différence des précédentes éditions, il n’y aura pas de plénieres ni de tables rondes : que des ateliers de formation pratique dont certaines spécifiquement dédiées aux internes !
Informations et pré inscriptions à suivre très rapidement…
Bon stage (malgré tout) et (surtout) bonne année !
 

Libération de la parole des femmes : en médecine aussi !


Depuis l'automne dernier, les révélations sur les agissements du producteur de cinema Harvey Weinstein ont provoqué un vaste mouvement international de libération de la parole des femmes, mouvement concernant progressivement toutes les catégories socio professionnelles.

C'est dans ce contexte que le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) prend connaissance de la démarche du collectif "Jeudi 11" auprès de la direction du CHU de Toulouse et du Bureau de l'internat de médecine de Toulouse.

La fresque ayant motivé cette lettre ouverte est clairement sexiste (Fresque où seules les femmes sont nues, en situation de soumission, tous les hommes étant habillés). De plus, le fait que cette fresque sexiste soit imposée aux regards de tou(te)s les internes s'y restaurant peut participer à ce que la cour d’appel d’Orléans a défini en Février 2017 comme un «harcèlement environnemental ou d’ambiance»  (Rappel : la contribution financière des internes à l'internat est prélevée d'office sur leur salaire par le CHU de Toulouse). 

Le SNJMG qui avait relayé la mobilisation contre les touchers pelviens sans consentement et qui avait soutenu la mobilisation de jeunes professionnels de santé contre les tenues hospitalières de patients ouvertes sur les fesses ne reste pas inactif sur ces dossiers.
 
Le syndicat a déjà abordé la question du sexisme en Médecine dans la dernière session (Mars 2017) des Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes et a ouvert sur son site Internet en septembre 2017 un fil d'info concernant le harcèlement sexuel sur des soignantes de la part de patients ou d'autres soignants. Et lors de sa rencontre le 10 janvier 2018, avec le Dr Bouet, président de l'Ordre des médecins, la nouvelle présidente du SNJMG, le Dr Sayaka Oguchi, a présenté la lutte contre le sexisme comme un des axes de travail du syndicat, recevant le soutien du président de l'Ordre pour cette démarche.
 
Aussi, le SNJMG, en tant que syndicat indépendant d'internes de Médecine Générale (comme des autres statuts de Jeunes MG), demande à la direction du CHU de Toulouse, à l'internat de médecine de Toulouse mais aussi aux facultés de médecine de Toulouse (Purpan et Rangueil) de s'impliquer dans une politique de lutte contre toute forme de sexisme.
 
A l'instar de la politique de la faculté de médecine Paris Diderot qu'il soutient, le SNJMG est favorable à un projet comme celui du "comité égalité" mais regrette que ni le CHU ni les facultés de médecine de Toulouse ne communiquent sur le sujet. 

 

Contact presse : Sayaka Oguchi
president@snjmg.org - 07 61 99 39 22

Convention médicale : les organisations de futurs et jeunes médecins écartées des négociations sur la télémédecine

 

Depuis une dizaine d'années, les organisations de futurs et jeunes médecins assistent aux négociations conventionnelles entre Assurance Maladie et syndicats représentatifs de médecins installés. Malheureusement, en pratique, elles n'ont pu assister qu'aux négociations en vue de nouvelles conventions (en 2011 et 2016) mais pas systématiquement aux négociations pour les avenants aux conventions.

Aujourd'hui, l'Assurance Maladie et les syndicats représentatifs de médecins installés se retrouvent pour intégrer les actes de télé consultation et de télé expertise dans le cadre de la convention. Or, une fois de plus, les organisations de futurs et de jeunes médecins n'ont pas été invitées à y assister.

Outre l'affront que représente cette nouvelle mise à l'écart, le SNJMG trouve pour le moins paradoxal qu'un sujet emblématique de l'évolution des pratiques médicales puisse être discuté sans la présence des nouvelles générations de médecins.

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), à l'unisson des 5 autres organisations membres du "front jeunes médecins" (ANEMF, ISNAR-IMG, ISNCCA, ISNI et REAGJIR), demande donc au gouvernement de publier les textes de lois, promis par la précédente ministre de la Santé, leur garantissant une participation à toutes les négociations conventionnelles.

 

Contact presse : Sayaka Oguchi
president@snjmg.org - 07 61 99 39 22

 

NB : Lors de ces séances de négociations, l’Assurance Maladie et les représentants des médecins vont également négocier sur le mécanisme de compensation de la hausse de la CSG de 1,7 point intervenue au 1er janvier 2018 en application de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018. Cette hausse est compensée par une baisse du taux des cotisations des allocations familiales de 2,15 points pour les travailleurs indépendants. Toutefois, pour les médecins de secteur 1 qui bénéficient déjà d’une prise en charge par l’Assurance Maladie d’une partie de leurs cotisations famille, il est nécessaire de prévoir un mécanisme de compensation complémentaire. Dans cette optique, il va notamment être proposé aux représentants de la profession d’augmenter la part de la prise en charge par l’Assurance Maladie des cotisations des médecins au régime de retraite de base.

Démographie médicale, numerus clausus et médecins "privés de thèse"

 
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) tient à réagir aux propos tenus par le médecin, député La République En Marche (LREM) de l’Isère, Olivier Veran, sur une remise en question du numérus clausus à l’entrée de études médicales.
 
Le SNJMG s'étonne d'une proposition isolée de suppression du numerus clausus qui ne produira d'effet sur la démographie médicale qu'au delà de la dizaine d'années nécessaire à la formation des médecins mais qui pose dés l'année suivant son application des problèmes en terme de qualité de formation des futurs médecins (capacité d'accueil dans les facultés et les terrains de stages - hospitaliers et surtout ambulatoires - encadrement pédagogique,...) et qui ne résout en rien les difficultés d'attractivité de certaines spécialités, à commencer par la Médecine Générale, dont tous les postes d'internes ne sont pas pourvus, années après années...
 
En matière de démographie médicale, le SNJMG souhaite rappeler qu’il existe des médecins français, formés en France, ayant passé le numerus clausus et validé la quasi totalité de la formation théorique et pratique, et ayant, pour la plupart, pratiqué des années en tant que médecin remplaçant, qui pourraient être disponibles rapidement mais qui se voient toujours dans l’impossibilité d’exercer parce que la réglementation leur interdit de passer leur thèse de médecine (cf : notre dossier sur la question).
  
Les médecins « privés de thèse » sont toujours dans l’attente de la parution d'un texte d’application qui régularisera leur situation administrative.
C'est une situation douloureuse qui perdure paradoxalement alors qu'un quart des nouveaux inscrits à l'Ordre des médecins ont effectué leur formation à l'étranger.
 
Le SNJMG rappelle donc sa revendication d'une résolution rapide et dans de bonnes conditions du cas des médecins « privés de thèse », sa demande d'une réforme cohérente des études médicales (déjà initiée pour le troisième cycle) et son opposition aux propositions de coercition à l'installation en Médecine Générale (proposition de conventionnement sélectif du groupe Nouvelle Gauche et proposition d'installation contrainte - pendant 2 à 3 ans - du vice président des républicains, Guillaume Peltier). 
 
 
Contact presse : Sayaka Oguchi - president@snjmg.org - 07 61 99 39 22