Nouvelles grèves des internes pour réécrire la loi de santé

 

Après le succès de la manifestation unitaire du 15 mars, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) regrette l’absence de changement de cap de la part du gouvernement.

Aussi le SNJMG reste-t-il pleinement mobilisé pour faire entendre la voix des futurs et jeunes médecins généralistes.

Ayant été la première organisation nationale d'internes à exprimer des critiques à l’encontre de cette loi, le SNJMG note avec satisfaction la mobilisation grandissante de tous les internes en médecine.

Après avoir appelé plusieurs fois à l'union de tous pour cette mobilisation, le SNJMG soutient logiquement les actions de grève des 25, 26 et 27 mars lancées par certaines structures locales des autres intersyndicats d'internes (ISNAR-IMG et ISNI).

Un préavis national de grève totale et illimitée a été déposé par le SNJMG. Il vise à couvrir tous les internes en médecine générale dans leurs initiatives locales, mais aussi à offrir un cadre à de prochaines mobilisations unitaires.  

Bien entendu, le SNJMG se déclare favorable à un élargissement du mouvement aux externes et aux chefs de clinique.

 

 

Contacts Presse :

Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57 - frelat.emilie@gmail.com

 

Qu’est-ce que les jeunes médecins généralistes attendent pour s’installer ?

 

La démographie de la médecine générale révèle une profonde crise de confiance. Entre 2007 et 2014, le nombre de médecins généralistes installés a chuté de 6.5 %, alors que dans le même temps l’ensemble des autres spécialités continuait de croître. Comment expliquer cette situation préoccupante ? Essentiellement par le fait que l’installation en médecine générale s’accompagne aujourd’hui de l’insécurité sociale du « libéral », d’une discrimination persistante par rapport aux autres spécialités, et de l’absence des moyens nécessaires pour exercer dans de bonnes conditions une mission de Santé publique auprès de la population.

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) avait espéré que la Stratégie Nationale de Santé permettrait de renverser cette tendance grâce au « virage ambulatoire » et à la « révolution des soins primaires ». Malheureusement le projet de loi de Santé s’est éloigné de cette ambition et a même introduit des mesures allant tout à fait dans le sens opposé, à savoir un dépeçage du métier tout en oubliant d’organiser la coordination des soins.

 

Si l’on souhaite sauvegarder pour demain une médecine générale de proximité, il est urgent de redéfinir les conditions d’exercice sur 3 plans principaux :

Professionnel 

Le médecin généraliste traitant doit être clairement identifié comme le coordinateur des soins du patient. Il lui revient de déterminer la pertinence des démarches de soins, du recours à d’autres spécialités, des délégations de tâches, des missions d’appui. Ce rôle ne doit pas s’arrêter aux portes de l’hôpital, avec lequel la communication doit être facilitée. Toutes les missions de la médecine générale doivent être reconnues et valorisées, notamment dans le domaine préventif.

Economique 

Le modèle économique de l’exercice conventionné doit évoluer afin d’optimiser le temps médical tout en évitant le « burn out » des praticiens. Pour ce faire, la part relative du paiement à l’acte doit diminuer au profit de dotations conventionnelles structurantes (notamment pour favoriser l’embauche d’auxiliaires salariés) et des forfaits de prise en charge globale des patients. Sur le plan symbolique, il est devenu urgent que les majorations « clinique » (MPC) et de « coordination » (MCS) soient accordées aux médecins généralistes qui restent discriminés plus de 10 ans après la reconnaissance de leur spécialité !

Social 

Les praticiens conventionnés en secteur 1 devraient bénéficier d’une couverture sociale complète et sécurisante par l’Assurance Maladie, superposable à celle des salariés, que ce soit dans les domaines de la maladie, de la maternité ou des accidents du travail.

 

Les départs à la retraite ou les réorientations des médecins généralistes découragés les conditions de travail actuelles ne seront pas remplacés par la jeune génération si rien n’est fait de façon urgente pour valoriser la médecine générale à travers un modèle professionnel, économique et social revivifié.

Ce  jeudi 19 mars 2015, afin d’évoquer ces questions,

  • une délégation du SNJMG se rendra à l’hôtel Matignon à l’invitation du Premier Ministre,
  • le président du SNJMG se rendra à Mazamet (81) et Saint-Antonin-Nobleval (82), deux localités touchées par la crise démographique de la médecine générale. 

 

Contacts Presse :

Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57- frelat.emilie@gmail.com

 

Après la manifestation du 15 mars 2015

 

Bonjour à toutes et tous 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) remercie tous ceux/celles qui ont manifesté dans les rues de Paris ce dimanche 15 mars 2015 pour dénoncer les erreurs et les carences du projet de loi de Santé.

Certes, toutes les revendications de la manifestation n'étaient pas sur la même longueur d'ondes mais le succès de cette mobilisation commune contre le projet de loi était nécessaire pour espérer obtenir sa réécriture.

Quoi qu'il en soit la ministre a continué à faire la sourde oreille à la plupart des revendications. Les amendements gouvernementaux présentés ce mardi 17 mars à la commission des Affaires Sociales de l'Assemblée nationale ne corrigent qu' à la marge le projet de loi (exception faite de l'article sur les données de santé qui a été entièrement repris).

Encore plus choquant, la ministre a finalement confirmé ce qu'elle avait démenti jeudi dernier : l'autorisation du prélèvement des franchises médicales sur les comptes bancaires des patients sera une condition préalable pour bénéficier du tiers payant généralisé !

Aussi pour poursuivre la mobilisation et pour porter l'accent sur la crise spécifique à la Médecine Générale, le SNJMG, conjointement à MG-France, appelle les médecins généralistes remplaçants et installés à une journée de grève ce jeudi 19 mars 2015. 

Le SNJMG laisse chacun s'organiser selon ses possibilités : grève totale ou partielle afin d'informer les patients sur les problèmes de la médecine générale en France et/ou interpeller ses élus locaux sur les difficultés d'exercice dans les territoires.

Le SNJMG informe les internes de Médecine Générale qu'il a déposé un préavis de grève pour cette journée de défense de notre discipline. Ce préavis est valable pour tous les internes de Médecine Générale, en métropole ou en outre mer, en stage hospitalier ou en stage ambulatoire.

Documentation :

  • Dossier de presse du SNJMG sur la mobilisation des jeunes médecins généralistes (Tout ce qu'il est bon de savoir sur les origines du mouvement et ses développements jusqu'à l'après manifestation nationale du 15 mars 2015)
  • Informations pratiques pour internes et remplaçants pour faire grève le 19 mars 2015
  • La pétition du SMG pour un tiers payant préservant le temps médical et la solidarité nationale.

Restons mobilisés !

A bientôt

 

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Ce n’est qu'un début !

 

Ce dimanche 15 mars 2015 a été un évènement historique pour les professionnels de Santé, mobilisés par dizaines de milliers dans les rues de Paris, tous unis pour exprimer leur inquiétude et leur mécontentement. Malheureusement il semble que les pouvoirs publics n’aient toujours pas pris la mesure de la crise, ni de la profonde réorientation indispensable pour secourir un système de Santé en danger.

 

A l’issue de la manifestation, les représentants syndicaux ont pu rencontrer la ministre de la Santé.  Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a rappelé ses demandes d’une réécriture en profondeur de la loi de Santé autour de 3 axes :

-       une protection sociale publique et solidaire,

-       un système de Santé refondé sur les soins primaires,

-       une gouvernance sanitaire démocratique et non technocratique.

 

Sans répondre aux dysfonctionnements de plusieurs groupes de travail, la ministre a annoncé des amendements gouvernementaux, dont nous pourrions avoir connaissance dès le lendemain… soit la veille de leur présentation devant la commission des Affaires Sociales de l’Assemblée nationale.

 

L’analyse de ces amendements met en lumière quelques timides progrès :

-       définition d’équipes de soins primaires autour des médecins généralistes ;

-       accord indispensable du médecin traitant pour le déclenchement des fonctions d’appui ;

-       pratiques avancées des auxiliaires médicaux dans le cadre d’une équipe coordonnée par un médecin ;

-       expérimentation de la vaccination par les pharmaciens limitée au vaccin antigrippal ;

-       transformation du « service territorial de santé au public » en « communautés professionnelles territoriales de santé » ;

-       le schéma régional de santé n’est pas opposable aux professionnels libéraux et la démocratie sanitaire locale s’organise dans des conseils territoriaux de santé.

 

Malheureusement plusieurs questions restent sans réponse, notamment celle du tiers-payant, que la ministre persiste à vouloir graver dans le marbre de la loi alors que les difficultés pratiques de sa mise en œuvre ne sont en rien réglées !

 

Madame Touraine joue avec le temps, d’un côté en promettant un report de la mise en œuvre des mesures problématiques ou leur transformation en expérimentation afin de mieux les imposer plus tard, de l’autre côté en choisissant après une concertation bâclée une procédure parlementaire accélérée !

 

Plus grave encore, la ministre fait l’impasse totale sur les moyens pourtant indispensables au fameux  « virage ambulatoire ». En effet le corolaire logique d’une réforme censée mettre le médecin traitant au centre du système de soins est bien entendu la question de la redistribution de certains moyens en faveur de la médecine générale (dotations pour financer plus de secrétariat, équité tarifaire entre spécialités, rémunération de la coordination…). Cette question, posée dimanche soir à la table des négociations par le président du SNJMG, a été volontairement caricaturée par la ministre, puis écartée d’un revers de main…

 

Pourtant sur ce point rien ne doit être lâché. En effet, pendant que le ministère de la Santé croit pertinent de gagner du temps, le nombre de médecins généralistes continue à s’effondrer dans tout le pays, à la campagne comme en ville.

 

Ce jeudi 19 mars, suite à son préavis de grève, le SNJMG appelle les futurs et jeunes généralistes à suspendre leurs activités pour la journée ou pour quelques heures, ceci afin d’aller exposer la gravité de la situation à leurs élus locaux (maires, députés, sénateurs, candidats aux élections départementales…) et de discuter avec eux des vraies solutions face à ce problème majeur.

 

Pour ce faire, le président du SNJMG se rendra jeudi à Mazamet (81) et Saint-Antonin-Nobleval (82), deux localités touchées par la crise de la médecine générale. 

 

Contacts Presse :

 Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57 - frelat.emilie@gmail.com

 

Lettre d'information du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) #152

Bonjour,

  

Voici notre lettre d'information avec au sommaire :

  

1. Manifestation nationale du 15 mars 2015

2. Couac gouvernemental sur le tiers payant

3. Appel aux cotisations et aux dons

4. Conseil National du SNJMG

5. Choix de stages des internes

6. Coups de pouce

7. Petites annonces du SNJMG

 

Bonne lecture !

 

1. Manifestation nationale du 15 mars 2015

C'est donc dimanche que se déroulera la grande manifestation nationale contre la loi de santé.
Premier syndicat junior à s'être mobilisé, le SNJMG est l'un des co-organisateurs de la manifestation qui va rassembler la quasi totalité des organisations d'étudiants en médecine et de médecins "libéraux". Bien sûr il y aura dans ce cortège bigarré des organisations dont les idées sont bien éloignées de celles défendues par le SNJMG. Toutefois, l'unanimité étant acquise sur la nécessité de ne pas accepter cette loi en l'état, il faut voir la manifestation de dimanche comme un point de départ. Le but est d'amener le gouvernement à se poser les bonnes questions et à trouver, en concertation avec toutes les organisations médicales, les bonnes réponses. L'avenir de notre système de santé est en jeu ! 
Les infos pratiques pour participer à la manifestation de dimanche et nous y retrouver se trouvent sur notre page dédiée.
Pour en savoir plus sur cette mobilisation, le SNJMG vous recommande les revues de presse suivantes :

- Tiers payant généralisé 

- De la Stratégie Nationale de Santé à la loi de Santé

- Mouvements d'internes et de médecins 

Sans oublier, tous les temps forts de cette mobilisation sur les réseaux sociaux (grèves, fresque de l'internat de Clermont Ferrand, groupes de travail au ministère, mobilisation en régions...) que vous pouvez retrouver sur notre page dédiée.

 

2. Couac gouvernemental sur le tiers payant 

Ce jeudi 12 mars 2015, Ségolène Neuville, Secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, a perturbé sans le vouloir la communication de sa ministre de tutelle sur la loi de santé. A l'occasion du rejet d'une proposition de loi visant à la suppression des franchises médicales, la Secrétaire d'État a admis que non seulement le gouvernement n'avait pas l'intention de revenir sur ces franchises mais qu'il allait faire de leur prélèvement sur le compte bancaire des patients une condition préalable au tiers payant mis en place par la loi de Santé !
Cette déclaration a vite fait le tour de la blogosphère médicale et Théo Combes, président du SNJMG s'en est indigné lors de la conférence de presse commune de présentation de la manifestation du 15 mars 2015.
Devant l'impact de la déclaration de Ségolène Neuville, le ministère de la Santé  s'est fendu l'après midi même d'un communiqué de presse pour dire que rien n'était encore arrêté. Assurément, la Secrétaire d'État a parlé trop vite ; les élections départementales ne sont pas encore passées...
Une bonne occasion de rappeler que le SNJMG soutient la pétition du SMG pour un tiers payant préservant le temps médical et la solidarité nationale.

 

3. Appel aux cotisations et aux dons

Vous appréciez le SNJMG, son éthique d'indépendance, son tempérament engagé ? Dans un contexte d'actualité syndicale chargée, de grèves et de manifestations, les dépenses d'un syndicat qui agit deviennent évidemment plus importantes que prévu...
Adhérez maintenant ou ré-adhérez dés à présent pour soutenir l'action de votre syndicat !
NB : Pour les personnes hors statuts, nous rappelons la possibilité de cotisations de soutien ou de dons. Un reçu vous sera systématiquement adressé pour déduction fiscale. Merci ! 

3. Conseil National du SNJMG

Si l'Assemblée Générale de Décembre 2014 a élu un nouveau Bureau National en charge de la direction du syndicat, tout membre du SNJMG peut intervenir dans les débats internes et donner son avis sur les décisions du syndicat dans le cadre du Conseil National. Il peut rejoindre ce Conseil National et/ou le quitter à sa guise en contactant le secrétariat via ce formulaire en ligne.

 

3. Choix de stages des internes

La mobilisation sur la loi de Santé ne nous fait pas oublier que bientôt commenceront les choix de stages de printemps. Aussi nous rappelons aux internes de Médecine Générale l'importance d'évaluer leur stage hospitalier actuel sur le module indépendant d'évaluations (indépendant des hôpitaux, des facultés et des DMG) : votre évaluation sera utile aux autres internes et, de même, leurs évaluations vous seront utiles (pour la détermination des postes proposés aux choix et pour effectuer son choix).
Rappel : à partir des prochains stages, s'appliqueront les nouvelles modalités réglementaires sur le temps de travail des internes.

 

4. Coups de pouce du SNJMG

Nous vous rappelons l'ouverture sur notre site d'une rubrique "Coups de pouce" que nous mettons à la disposition de tous les jeunes médecins généralistes.

Nous l'avons inauguré avec le questionnaire de thèse de Karolina Rogowska consacré à la télédermatologie.

La rubrique se développe avec :

- Le questionnaire du mémoire d’éthique (bio) médicale sur les médecines complémentaires et le cancer du sein de Marie Schnebelen

- Le questionnaire de thèse sur les nouveaux anti coagulants oraux de Chloé Berthelot

- Le questionnaire de thèse de Céline Schoffit sur la douleur lors des IVG médicamenteuse

- Le questionnaire de thèse de Marie-Espérance Gras sur l'utilisation des applications médicales sur smartphones

Merci de continuer de répondre au questionnaire sur la télé dermatologie et de contribuer aux autres questionnaires !

  

5. Petites annonces du SNJMG

  Parmi les travaux restant à accomplir sur notre nouveau site, il y a la mise en ligne d'un nouveau service de petites annonces. En attendant, nous maintenons en ligne l'actuel service gratuit et nous vous avons sélectionné les annonces suivantes :

 

- Le festival Rock'n Solex 2015 à Rennes recherche un(e) médecin bénévole (repas fournis, hébergement possible et 2 pass aux concerts du festival offerts) pour assurer la sécurité des coureurs en cas d'accident lors de la 48ème édition de ce festival les 15, 16 et 17 mai 2015.
Contact : Alexis Gauquelin INSA Rennes Elève ingénieur de 4ème année GMA. 06-24-85-85
 
- Le groupe médical rural de Montfort sur Risle (40 minutes de Rouen et entrée d'autoroute à 8mn) cherche un associé ou un collaborateur (cabinet médical de 3 médecins et 1 kiné avec secrétariat sur place)  
Possibilité de remplacement des médecins durant les absences pour connaitre la patientèle
Contact: Dr Eric COMOZ eric.comoz1@orange.fr

Marisol Touraine ne répond pas aux aspirations des futurs et jeunes médecins généralistes

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a été attentif au contenu de la conférence de presse du 9 mars 2015 tenue par Madame Marisol Touraine au sujet du projet de loi de santé.

Le SNJMG constate que dans le conflit qui l'oppose à la quasi-totalité des organisations médicales la ministre de la Santé adopte la même tactique que celle dont elle use régulièrement dans ses conflits avec les jeunes médecins : elle ne répond pas aux questions principales qui lui sont posées, mais cède, à l’occasion d’une mobilisation, sur des points annexes.

Ainsi a-t-elle annoncé que le tiers payant serait généralisé par étapes, et que la première étape concernerait les bénéficiaires de l'ACS (aide à la complémentaire santé) et les patients en ALD (affection de longue durée). Le SNJMG se réjouit que la ministre envisage de supprimer les franchises médicales pour les bénéficiaires de l'ACS et que l'Assurance maladie se voie attribuer le rôle de guichet unique. En revanche, pour les personnes en ALD, l’annonce n’en est pas vraiment une. En effet, le tiers-payant à 100% par le régime obligatoire ne présentant pas de difficulté technique (il suffit juste d'adapter l'actuelle réglementation), de nombreux médecins généralistes le proposent déjà à leurs patients.

Le problème principal reste donc entier puisque la ministre n'a fourni aucun début de solution technique pour la généralisation du tiers-payant aux autres patients, ni aucun éclaircissement sur l'implication des organismes complémentaires.

En ce qui concerne l’organisation territoriale sanitaire, la ministre a annoncé une modification essentiellement sémantique et un report de la partie du texte de loi concernant les données de santé (sujet manifestement encore moins bien maîtrisé techniquement par le ministère que le tiers payant).

Enfin la ministre n'a pas compris l’urgence de prendre à bras le corps la crise profonde que traverse la médecine générale et les difficultés rencontrés par les jeunes médecins : aucune réponse à la crise des installations (1), question des moyens renvoyée au domaine conventionnel avec mise en avant des seuls forfaits actuels, malheureusement déficients et critiquables (2), résolution en trompe-l'œil du temps de travail des internes (3), pénalisation des internes en médecine générale pour les taux d'inadéquation aux choix de stages (4), mépris persistant face à la situation tragique des privés de thèse (5)...

En conséquence, le SNJMG confirme sa participation à la manifestation du dimanche 15 mars 2015 afin d’obtenir le report et la réécriture de la loi de santé.

Un préavis de grève a été déposé par le SNJMG pour couvrir les internes, les remplaçants et les jeunes installés ou salariés en Médecine Générale :

  • du samedi 14 mars à midi au lundi 16 mars au matin,
  • ainsi que pour le jeudi 19 mars, journée d’action qui sera spécialement consacrée à l’aggravation de la crise démographique en Médecine Générale.

 

Annexes :

(1) : Entre 2004 et 2010 : 19 600 postes de Médecine Générale ont été proposés à l'internat mais seuls 9 090 étudiants ont validé leur troisième cycle de Médecine Générale et 5 500 de ces nouveaux médecins généralistes exercent en libéral en 2014

(Source : Dr Boué, président du Conseil de l'Ordre des Médecins au colloque de MG-France le 05.03.15)

(2) : Le SNJMG demande des forfaits ad hoc pour les jeunes médecins

(3) : Temps de travail des internes : une occasion manquée

(4) : Choix des internes en médecine : deux poids, deux mesures ?

(5) : Un triste Noël de plus pour les « privés de thèse »

 

Contacts Presse :

Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57- frelat.emilie@gmail.com

 

Soyons tous unis pour la santé de demain

 

 

La manifestation du 15 mars 2015 fera très certainement date dans l’histoire de la santé.

Partout en France des dizaines de milliers de médecins, jeunes et moins jeunes, se préparent à ce grand évènement, parfois dans l’unité, parfois en ordre dispersé.

Dans ce contexte de grande effervescence, ne laissons pas les rivalités de structures, les mesquineries d’appareils, gâcher la ferveur de cette mobilisation sans précédent.

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) demande solennellement à toutes les organisations ayant répondu à l’appel lancé par l’ISNI et l’INSCCA de respecter cet esprit d’unité, lequel a été consacré par le slogan retenu pour la manifestation :

 

« Tous unis pour la santé de demain / Non au projet de loi de santé »

 

Le SNJMG, composé d’internes en médecine générale, de remplaçants, de jeunes généralistes salariés et libéraux, sera présent dimanche aux côtés des étudiants en médecine, des autres internes et de tous les professionnels de santé engagés dans le combat que nous portons ensemble pour l’avenir de notre système de santé. 

 

Le SNJMG appelle donc ses sympathisants et ses adhérents à se mobiliser et  à s’inscrire en ligne pour la préparation de cette manifestation.

 

Rendez-vous dimanche 15 mars 2015 à 13 heures sur la place Denfert-Rochereau à Paris pour cette grande marche unitaire en direction du ministère de la Santé (plus d'informations sur notre page dédiée).

 

… La suite de notre histoire reste à écrire …

 

Contacts Presse :

Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57- frelat.emilie@gmail.com

 

Proposition létale pour la médecine générale

 

L’incompréhension serait-elle donc totale entre les politiques français et les médecins généralistes ?

Dans un contexte extrêmement tendu où notre profession a conscience de lutter pour sa survie, un groupe de députés UDI et UMP met de l’huile sur le feu en déposant une proposition de loi qui promeut la coercition « afin de forcer les médecins à mieux s’implanter sur l’ensemble du territoire. »

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a analysé la teneur de ce texte, qui se révèle bourré d’erreurs, de préjugés et de fausses « bonnes idées ».    

La principale proposition est la mise en place d’un numerus clausus à l’installation des médecins généralistes, avec autorisation de l’Agence Régionale de Santé (ARS) pour la création, le transfert, le regroupement des cabinets, leur distance respective… Outre que cette mesure est inadéquate, car fondée sur le préjugé inexact qu’il y aurait encore des zones « surdotées » en médecins généralistes, elle se révélerait tragiquement contre-productive car elle achèverait de détourner les étudiants de la médecine générale, seule spécialité visée, et plus précisément de l’exercice ambulatoire conventionné, ceci au profit du salariat et du secteur hospitalier, lequel n’a pas la même mission.

La seule contrepartie évoquée est une aide à l’installation en zone rurale, dégressive sur 3 ans. Après avoir pointé l’échec des dispositifs précédents, certes tout aussi timorés, les auteurs du texte semblent manquer d’imagination pour faire mieux… La question du modèle économique de la médecine générale n’est même pas posée, ni celle de l’aide à l’emploi d’auxiliaires salariés, ni celle d’une indispensable amélioration de la protection sociale des médecins conventionnés.

Les députés réinventent ensuite le stage en médecine générale pour les externes … Savent-ils qu’on attend depuis plus de dix ans les moyens nécessaires à sa mise en œuvre ?

La fin du texte sombre dans un abysse de « schémas », « programmes » et « protocoles » censés structurer cette nouvelle médecine enfin encadrée administrativement ! Afin d’aider les ARS dans cette tâche ingrate seraient mises en place des « commissions départementales de démographie médicale », dont les jeunes professionnels, les Facultés et les URPS sont bizarrement absents, mais où les « parlementaires du département » n’ont pas été oubliés…

Au terme de la lecture de cette proposition de loi, il apparaît que ses auteurs connaissent manifestement mal le sujet sur lequel ils ambitionnent de légiférer. A cet égard, leurs considérations sur la démographie médicale, par exemple, sont déjà suffisamment parlantes. Ces députés affirment en effet successivement « que le nombre des médecins augmente », puis un plus loin qu’il « poursuivra une diminution », dont ils voient comme seule et unique cause la mise en place du numerus clausus en 1971… Une analyse plus approfondie leur aurait peut-être permis de comprendre cet apparent paradoxe : si l’effectif médical global est quasi-stable, c’est la part des généralistes qui est en constante diminution ces dernières années. Entre 2007 et 2014, le nombre de médecins généralistes a effet chuté de 6.5 % tandis que celui des autres spécialités continuait d’augmenter. Comment expliquer cette situation ? Par le fait que la médecine générale est une spécialité qui souffre, qui reste discriminée symboliquement et financièrement, qui ne dispose pas aujourd’hui des moyens nécessaires pour remplir sa mission auprès de la population.

Oui, il y a urgence pour sauver la médecine générale, qui est si importante et utile pour nos concitoyens.

Cela suppose d’apporter rapidement des réponses à un certain nombre de questions cruciales : la place de la médecine générale dans le système de santé, les évolutions nécessaires de son modèle économique, les moyens indispensables pour une formation initiale et continue de qualité, la structuration et le financement des soins primaires et de la coordination des soins…

Le SNJMG va continuer son travail d’explication auprès des élus et appelle les électeurs français à ne pas se laisser abuser par des discours simplistes qui mettent en danger leur santé de demain.  

 

Contacts Presse :

Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

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Temps de travail des internes : une occasion manquée

Un décret relatif au temps de travail des internes a été publié hier au Journal Officiel.

 

Il s’agissait pour la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) de répondre à la mise en demeure de la France par la Commission Européenne datant du 20 juin 2013. Cette mise en demeure était motivée par le dépassement manifeste des 48 heures de travail hebdomadaire imposé aux internes actuellement en poste.

 

Inquiet des solutions artificielles et insuffisantes imaginées par la DGOS, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) avait appelé sur ce sujet à une journée de grève, conjointement à la FNSIP-BM, à l'ISNI et au SNIO, le 17 novembre 2014.

 

Les revendications exprimées par le SNJMG étaient :

- une semaine de 10 demi-journées allant du lundi matin au vendredi soir,

- le respect des 2 demi-journées dédiées aux tâches universitaires et leur comptabilisation pleine et entière dans le temps de travail,

- la rémunération comme garde de toute obligation de service au-delà de 8h30-18h30, bien sûr les dimanches et jours fériés, mais également les samedis matins.

 

Le texte établi par le gouvernement réduit les obligations de service de 11 à 10 demi-journées, ce qui est certes un progrès à saluer, mais cela sera insuffisant pour faire passer d’une moyenne de 60 heures à moins de 48 heures par semaine…

 

Pour faire croire au respect des directives de Bruxelles sans contrarier le lobbying exercé sans pudeur par les hôpitaux, il fallait une astuce supplémentaire : elle consiste à cesser de comptabiliser l’une des deux demi-journées de formation sous prétexte qu’elle sera utilisée « de manière autonome » par l’interne…

 

Le SNJMG déplore aussi une détérioration du statut de l’interne dans ces nouveaux textes par rapport aux précédents : là où on parlait de « poste » ou de « lieu d’affectation », le nouveau terme consacré est « stage »… De médecin en formation spécialisée, l’interne devient donc un stagiaire…

 

Une nouvelle fois, le SNJMG constate les effets du choix par la DGOS d’interlocuteurs privilégiés en  écartant délibérément de la concertation les voix qui dérangent : des effets contraires aux intérêts des internes en médecine générale.

 

En effet, à l’heure où les cas de suicides se multiplient parmi les internes, où des stages sont invalidés (de manière illégale) parce que les internes n’ont pas eu le temps de répondre à l’exigence exponentielle de traces écrites d’apprentissage (cas d’AEP, RSCA et autres SCRE…), où de plus en plus d’internes n’arrivent pas à rédiger leur thèse dans les délais impartis, une vraie réduction du temps de travail des internes aurait été bien utile…

 

Après avoir œuvré à la création du repos de sécurité entre 1998 et 2001, le SNJMG continuera à travailler à l’humanisation de la formation et de l’exercice médical.

 

 

Contacts Presse :

 Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57- frelat.emilie@gmail.com

Tous unis pour la santé de demain / Non au projet de loi de santé

Nous, syndicats représentatifs des professions médicales toutes générations confondues, nous sommes réunis mardi soir pour mettre en place un comité d’organisation de la manifestation nationale qui aura lieu à Paris le dimanche 15 mars prochain.

                                                                                      

« Nous affirmons collectivement le rejet franc et massif de ce projet de loi de santé. »

 

Une conférence de presse commune sera organisée le jeudi 12 mars à 13 heures.

 

Nous appelons l’ensemble des professions médicales à manifester contre le projet de loi de santé afin de construire ensemble le système de santé de demain.

 

 

Contacts presse :

Sarah BARMIO – Présidente de l’UNECD – contact@unecd.com | 06.99.29.88.65

Dr Théo COMBES – Président du SNJMG – president@snjmg.org | 06.81.00.22.90

Dr Philippe CUQ – Président de l’UCDF | 06.08.91.86.82

Dr Jacques Olivier DAUBERTON – Président de ReAGJIR – president@reagjir.com | 06.42.18.40.14

Dr Jean-Paul HAMON – Président de la FMF – jp.hamon.dr@wanadoo.fr | 06.60.62.00.67

Dr Eric HENRY – Président du SML – president@lesml.org | 06.80.25.13.12

Anna KARIMOVA – Président du SNIO – president@snio.fr | 06.98.24.86.81

Dr Claude LEICHER – Président MG France – president@mg-france.fr | 06.25.20.01.88

Dr Julien LENGLET – Président de l’ISNCCA  –  president@isncca.org | 06.43.21.17.29

Mélanie MARQUET – Présidente de l’ISNI – president@isni.fr | 06.50.67.39.32

Dr Jean MARTY – Président du SYNGOF | 06.09.35.02.77

Pierre-Antoine MOINARD – Président de l’ISNAR-IMG – president@isnar-img.com | 06.73.07.53.01

Dr Jean-Paul ORTIZ – Président de la CSMF – presidence@csmf.org | 06.07.86.08.83

Dr Jérôme VERT – Président de l’AAL – secretariataal@gmail.com | 06.73.69.90.82