La santé, un droit menacé

La santé, un droit menacé

 

 Les mesures augmentant le reste à charge des patient-es se multiplient, avec l'augmentation des franchises passant à 1 euro pour chaque boîte de médicaments et à 2e pour les consultations/actes médicaux, examens etc..., ce qui risque d'augmenter le renoncement aux soins, au traitement, notamment pour les personnes les plus précaires, augmentant les inégalités en santé, et majorant ainsi le risque de complications de maladies non ou insuffisamment traitées entraînant ainsi un surcoût plus important.

De même, avec la volonté de mettre en place une "taxe lapin" pour les consultations non honorées. Ces rendez-vous pris des semaines, parfois des mois à l'avance, peuvent être non honorés pour des raisons diverses et variées.

 

Le gouvernement réfléchit à diminuer le remboursement des maladies chroniques avec ALD, ainsi que le budget alloué aux personnes âgées.

 

Après l'augmentation des franchises, ce sont les personnes les plus touchées par la maladie qui sont attaquées.

En effet, le ministre délégué de la santé, F Valletoux, a affirmé que les ALD concernant "20%" de la population française (13 millions), "Cela représente les deux tiers des remboursements par l'Assurance maladie. Il n'est donc pas illégitime, illogique, comme cela a été fait régulièrement, d'interroger (...) la pertinence de ces dispositifs".

Cela coûterait donc trop cher et il serait donc légitime selon lui de diminuer ces dépenses et remboursements comme si la santé n'était pas un droit pour toutes et tous, que l'on pourrait s'en passer, que c'était facultatif.

 

C'est encore une attaque contre le droit de se soigner quels que soit ses revenus et ses besoins de santé. Jusqu'où ira le gouvernement ?

 

Faire payer plus les patient-es n'est pas la solution.

Cela ne ferait qu'augmenter les inégalités de soins, les renoncements aux soins, et donc les complications des maladies sous-jacentes.

 

 En revanche, développer la santé communautaire, améliorer la prévention, de santé publique pour prévenir les maladies et donc leurs complications, donner les clés aux patient-es les considérant comme des acteur-rices de leur propre santé, investir comme il se doit dans le système de santé, améliorer le salaire notamment des paramédicaux et les conditions de travail et rouvrir des lits à l'hôpital, mettre fin à la tarification à l'acte pour investissements adaptés aux besoins, pour la limitation de la médecine à deux vitesses au sein de l'hôpital public qui doit fournir des services en fonction des besoins et non du porte-monnaie.

 

Nous devons lutter ensemble contre ces mesures  syndicats, soignant-es, collectifs, assos, usager-es, unissons-nous pour lutter contre ces mesures de plus en plus discriminatoires et validistes. 

 

La santé est un droit qui doit être accessible à toutes et tous.

 

METOOMEDECINE

Il y a quelques mois, nous nous sommes mobilisés avec d'autres associations par rapport au #metoomedecine #metoohopital

Le milieu du soin est encore malheureusement un milieu assez fermé. L'omerta est bien présent.

 

Pourquoi les personnes victimes ne parlent pas ? Ont peur de parler ?

 

Les patient-es ? Parce qu'il y a un rapport asymétrique entre patient-es et soignant-es.

Les étudiant-es/internes en santé ? Les différentes études montrent que la plupart des harceleurs agresseurs violeurs sont des supérieurs hiérarchiques. Les étudiant-es et internes appréhendent de parler. Ils/elles ont peur d'être invalidé ou bien de perdre leur poste.

Les collègues? Peur du regard des autres, de devoir changer de poste, les représailles.

 

A l'heure actuelle, les personnes responsables de VSS ne sont que (très) rarement condamnées ! Et les victimes ne sont pas toujours crues.

 

La loi du silence, la protection des collègues dominent malheureusement encore.

 

Nous devons lutter ensemble contre les VSS! Ces actes doivent être sanctionnés, les victimes accompagnées. Mettons fin à l'omerta, à l'impunité, à la "culture du viol".

 

❓Comment peut on lutter contre les VSS ?

 

Par la formation obligatoire de toustes ! Les soignant-es, les encadrant-es des étudiant-es, les futur-es soignant-es, les directions d'établissement.

Création de cellules, comités spécialisés dans la lutte contre les VSS dans chaque structure.

Plateforme de signalement anonyme avec accompagnement psychologique, juridique.

Protection des lanceur-ses d'alerte.

Sanction des responsables de VSS. Lorsque des témoignages concordent, lancer des enquêtes internes, afin de mettre en place des sanctions disciplinaires, universitaires, des mesures de précaution pour éviter les éventuelles récidives.

 

Les soignant-es harceleurs agresseurs, violeurs ne peuvent être de bons "soignants"! Les personnes déjà condamnées pour des VSS ne devraient plus pouvoir exercer.

 

Ensemble contre les VSS !

Jours de carence

Jours de carence

 Après notre dernier communiqué sur le PLFSS, a été proposé le passage de 1 à 3 jours de carence pour les arrêts de travail dans le public.

Nous nous opposons contre cette mesure qui ne ferait que précariser d'autant plus les travailleur-ses ayant des comorbidités importantes, handicapées, en situation de précarité, et plus souvent des femmes.

De plus, cette mesure pousserait plus de travailleur-ses à venir au travail malgré leur état de santé, pour éviter les pertes financières, augmentant ainsi le risque d'éventuelles complications, le risque de contamination en cas d'infection COVID par ex, qui peut évoluer vers des formes persistantes.

L’augmentation des arrêts de travail observée depuis 2020 est en partie dûe aux infections suite à la pandémie COVID. Les arrêts de travail ne sont pas un luxe ni des congés !

C'est un droit, suite à une prescription médicale indiquée par le professionnel selon la pathologie.

Poursuivre son travail coûte que coûte avec une efficacité moindre n'est pas non plus la solution, voire contreproductif avec un risque d'arrêt plus prolongé par la suite. La santé est un droit fondamental qui doit être accessible à toutes et tous.

Recherche de participants pour un podcast santé jeune médecin

Bonjour, 
 
Je suis Arthur Diaz, producteur de podcasts pour AurevoirCharlie, une boîte de production sonore. Je vous contacte aujourd'hui car je suis à la recherche de jeunes médecins ou soignants qui seraient partant pour venir témoigner derrière notre micro!  
 
Voici l'idée de ce podcast : des pros de santé racontent leurs débuts professionnels : leurs réussites, leurs galères, ce qu'ils ont aimé ou moins, etc. C'est un vrai état des lieux, à destination des étudiants en fin de parcours, afin qu'ils puissent se projeter.
Certains se posent peut-être des questions sur une installation en libéral ou la vie hospitalière, et ces témoignages permettent d'éclairer un peu le sujet, lever des freins, etc. Chaque épisode dure entre 15 et 25 minutes (pas de vraie contrainte de timing). Ce podcast a déjà été écouté par plus de 15 000 étudiants dans le domaine de la santé. 

Pour le contexte: nous sommes déjà à 20 épisodes d'enregistrés pour ce podcast intitulé Ma Grande Aventure (lien pour écouter les épisodes) et nous sommes toujours à la recherche de nouveaux témoignages! Notre sponsor pour ce podcast est la MACSF, 1er assureur des professionnels de la santé en France. 
 
Pensez-vous que certains adhérents à votre syndicat seraient intéressés pour venir témoigner dans nos studios? 
 
En vous remerciant,
--
 
ARTHUR DIAZ
PRODUCTEUR

+33 1 46 49 91 33
+33 6 30 64 30 42
VERY DIFFERENT AUDIO CREATIVE AGENCY

[Législatives 2024]

[Législatives 2024]

 

Et si on parlait de la santé ?

 

Que propose le RN ?

 

Supprimer l'aide médicale d'Etat = AME (sans papiers résidant en France depuis plus de 3 mois)

Raison évoquée ? Ça coûterait trop cher.

0.46% du budget de la santé.

Et le remplacer par une Aide d’Urgence Vitale

 

Conséquences ?

Prise en charge retardée des malades avec des conséquences potentiellement graves (qui plus est, entraîneront des coûts d'autant plus importants)

Remplacer par une aide d'urgence vitale ? C'était à dire où le pronostic vital est engagé ?

En réanimation ?? Où le séjour coûte plusieurs milliers d'euros par jour ?

 

Mesure contraire à notre déontologie : soigner quelle que soit la croyance, l'origine ethnique, le genre, la nationalité, l'affiliation politique, la race, l'orientation  sexuelle, le statut social.

 

Programme du RN

- Réduire le poids des services administratifs dans les hôpitaux et transférer une partie  des emplois vers les services opérationnels (plafond de 10 % de postes administratifs)

--> comment gérer un hôpital en réduisant le personnel de gestion quand la désorganisation est déjà au cœur des problèmes ?

 

- Supprimer les Agences Régionales de Santé

--> pour que la gestion du système de santé soit gérée par des préfets ? Ou bien centralisée sur Paris ?

 

 - Augmenter le nombre d’étudiants en médecine (fin du numerus apertus)

 --> par quels moyens ?

comment les former ? 

 

 - Lancer un plan d’autonomie stratégique pour les médicaments et mettre en place, à l’horizon  2026, la vente de médicaments à l’unité pour lutter contre les pénuries et le gaspillage

---> le nouveau front populaire souhaite " Créer un pôle public du médicament avec renforcement des obligations de stocks" 

 

 - Donner plus de place à la prévention, notamment grâce aux visites médicales scolaires  qui redeviendront systématiques

--> quels moyens ? Les médecins scolaires sont si peu nombreux-ses et sans moyen.

 

Que propose le Nouveau Front Populaire ?

- Conditionner l’ouverture des cliniques privées à la participation à la permanence des soins et à la garantie d’un reste à charge zéro

--> limiter la médecine à deux vitesses avec participation de toutes les structures au système de santé et permanence de soins

 

- Engager un plan pluriannuel de recrutement des professionnels du soin et du médico-social (médecins, infirmiers, aides-soignants, personnels administratifs) et de revalorisation des métiers et des salaires

--> il est fondamental de défendre notre système de santé universel et solidaire, l’accès aux soins à toutes et tous en revalorisant la place des soignant-es et en améliorant les conditions de travail et de soins pour permettre un meilleur fonctionnement des structures de santé et médicosociales

 

- Créer un pôle public du médicament avec renforcement des obligations de stocks

--> mesure indispensable au vu des pénuries si fréquentes y compris pour des médicaments du quotidien, les antibiotiques, des antalgiques, la ventoline, etc.... Les firmes pharmaceutiques ne doivent pas avoir la main mise sur la production en faisant des profits sur les produits qui leurs semblent rentables, et en abandonnant la production des médicaments qui ne le seraient pas au détriment des patient-es. Les firmes doivent aussi avoir des devoirs, d’autant plus qu’une bonne partie de la recherche est financée par le public. 

 

- Interdire tous les polluants éternels (PFAS) pour toutes les utilisations, notamment les ustensiles de cuisine.

 

Faisons barrage ensemble contre l'extrême droite.

Nous avons une pensée particulière aux personnes opprimées, racisées, LGBTQI, handicapées, pauvres.

 

N'oublions pas que le RN a voté contre l'augmentation du budget pour l'hôpital public, contre l'augmentation du budget de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, a voté contre l'accès libre et gratuit à l'IVG. Il souhaite supprimer les financements du planning familial.

Le RN ne contribue qu'à la destruction des services publics, à la médecine à deux vitesses, à augmenter les inégalités socioéconomiques et sanitaires.

 

La santé est un droit qui devrait être accessible à toutes et tous.

Ensemble contre l'extrême droite ✊✊

Ensemble contre l'extrême droite 

 

Nous devons nous unir pour lutter ensemble contre l'extrême droite !! Il est de notre devoir de nous unir ensemble contre les politiques fascistes, racistes, totalitaires, qui menacent plus particulièrement les plus demuni-es, les plus précaires, les minorités.

 

Les partis d'extrême droite actuels ne doivent pas nous faire oublier d'où ils viennent, nous faire oublier l'histoire du siècle dernier, nous faire oublier leur volonté farouche de réprimer et opprimer les minorités ethnoraciales,  sociales, minorités de genre.

 

Ne répétons pas les mêmes erreurs du passé. La haine, l'individualisme, l'ethnocentrisme ne doivent pas diriger notre pays ni notre Europe! Voter extrême droite c'est retourner au siècle dernier, avec des régimes totalitaires, répressifs.

 

Notre pays, dit "pays des droits de l'Homme" doit être guidé par la solidarité, la lutte contre les discriminations, la liberté, les droits humains.

 

Vos déceptions et votre colère sont légitimes mais ne doivent pas vous faire choisir l'exclusion et la haine des autres/minorités, qui plus est, ne sont en rien responsables de nos maux, contrairement à ce que peuvent nous faire croire l'ED.

 

Les menaces sur les droits humains, nos libertés (quelque soit son genre, son orientation sexuelle, son ethnie, sa religion, son apparence physique, son handicap, son âge), l'accès à la santé pour toutes et tous sont réelles. Citons l'exemple du droit à l'IVG, du droit à la santé pour toutes et tous d'autant plus menacé par la volonté de suppression de l'aide médicale d'Etat, le droit  à l'éducation, le droit de vivre dans la dignité menacé pour les personnes étrangères. La non prise en compte du changement climatique par l'extrême droite est également une menace. Notre avenir et celle des générations suivantes dépendent de nous.

Rendez vous le 30 juin et 7 juillet aux urnes pour notre avenir, pour faire barrage à l'extrême droite, au fascisme.

Si vous ne pouvez vous déplacer aux urnes ces jours là, vous pouvez demander procuration dès maintenant sur le site maprocuration.gouv.fr. Votre voix compte, chaque voix compte. Des vies en dépendent, la vie des personnes précaires, sans papiers en dépend, leur accès au système de santé en dépend.

Bon vote !

Nous soutenons et partageons ce texte d’appel des soignant-es et usager-es de santé à faire barrage contre l'extrême droite

Nous soutenons et partageons ce texte d’appel des soignant-es et usager-es de santé à faire barrage contre l'extrême droite

 

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/210624/appel-des-professions-et-usagers-de-la-sante-faire-barrage-l-extreme-droite-en-votant

 

Nous , femmes et hommes des professions de santé, du médico-social, du soin et de la recherche, ou usagers des services de santé exprimons solennellement notre opposition aux partis d’extrême droite et à leurs desseins mortifères pour notre République et la santé publique.

 

L’accès à la santé pour tous fait partie des droits humains fondamentaux et des principes essentiels de notre pacte Républicain, protecteur notamment des plus vulnérables. Toute politique xénophobe ou discriminatoire conduisant à supprimer des droits sociaux et à la santé sur des critères d’origine ou de nationalité est contraire à ces valeurs universelles ; elle mettrait par ailleurs en péril la santé publique et donc potentiellement la santé de toutes et tous.

 

Les maladies infectieuses et les épidémies ne reculent pas devant un passeport ou un arbre généalogique, elles touchent d’abord les plus précaires quand ils ne peuvent pas se soigner et se diffusent ensuite dans l’ensemble d’une population.

 

De même, ne pas pouvoir subvenir aux besoins les plus élémentaires au travers des aides sociales fragilise immanquablement la santé des plus exposés, en commençant par les enfants, les personnes âgées, et les personnes en situation de handicap, avec en particulier des conséquences bien établies sur la santé mentale de beaucoup d’entre nous.

 

Le système de soins et d’accompagnement médico-social est grandement fragilisé depuis déjà de nombreuses années. Il a survécu aux crises successives grâce à l’engagement et au dévouement de professionnels dont beaucoup sont issus de l’immigration, malgré tous les obstacles qu’ils peuvent rencontrer sur leur parcours. Se priver de ces compétences et contributions précieuses, dans des métiers essentiels et difficiles, ne ferait qu’aggraver les dysfonctionnements et les manques de notre système sanitaire et médico-social.

 

Le gouvernement en place depuis sept ans, qui se prétendait le meilleur rempart face à la menace du Rassemblement national, a totalement échoué dans cet objectif. Il a, tout au contraire, décidé de réformes s’inspirant de la préférence nationale et d’autres projets de droite voire d’extrême-droite.

 

La défense de la santé publique et de la solidarité universelle ne viendra pas de ces partis. Les politiques de préférence nationale, particulièrement dans un domaine aussi sensible que la santé, ne feront qu'accentuer les inégalités sociales avec le risque de fracturer encore davantage notre société, déjà fragile.

 

Les conséquences de telles politiques peuvent être dévastatrices, non seulement en termes de santé publique, mais aussi en termes de cohésion sociale. Ces principes indignes sont contraires à notre constitution et nous font courir le risque de provoquer des soulèvements sociaux.

 

Pour toutes ces raisons, il est impératif de se mobiliser contre les politiques d'extrême-droite et de soutenir des candidats qui défendent une vision inclusive, solidaire et égalitaire de la santé publique. Voter pour des partis de gauche, c'est choisir de préserver l'accès universel à des soins de qualité pour tous, et ainsi agir pour la stabilité et la paix sociale dans notre pays.

 

Dans la période grave et historique que traverse notre pays, nous appelons toutes les personnes attachées aux valeurs humanistes du soin et de la santé publique à faire barrage aux partis d’extrême-droite en votant pour les candidats rassemblés au sein du Nouveau Front Populaire pour les prochaines élections législatives.

 

Premier·es signataires :

 

Dr Julie CHASTANG (co-rédactrice), médecin généraliste à Fontenay-sous-bois, MCU à Sorbonne Université, et Co-présidente l’Union Syndicale des médecins de centre de santé.

Pr Antoine PELISSOLO (co-rédacteur), chef de service de psychiatrie au CHU Henri-Mondor (Créteil), et secrétaire national du Parti Socialiste.

Dr Olivier MILLERON - Cardiologue hospitalier, Paris.

Pr Karine LACOMBE, Cheffe de Service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital St-Antoine, Paris.

Dr Rony BRAUMAN, médecin. Ancien président de Médecins sans Frontières.

Sanaa SAITOULI, Co Fondatrice de Banlieues Climat.

Dr Sophie DEMERET, neurologue, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris.

Dr Anne GERVAIS, hépato-gastro-entérologue, hôpital Louis-Mourier, AP-HP, Colombes.

Clément NALLIER, cadre supérieur de santé, Sceaux.

Dr Marieke GEMINEL, Médecin des Centres Municipaux de Santé de Champigny-sur-Marne.

Dr Jamal ABDEL-KADER, psychiatre, Paris.

Dr Claude PIGEMENT, médecin gastro-entérologue, Aubervilliers. Membre du Conseil d’administration ARS-IDF.

Dr Bruno RAMDJEE, médecin de santé publique, juriste, enseignant à SciencesPo Paris.

Dr Bernard JOMIER, médecin, sénateur de Paris.

Dr Frédéric VILLEBRUN, médecin généraliste, directeur de la santé (Villejuif), co-président de l'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS).

Mohammed GHADI Ghadi, Représentant des usagers du système de santé.

Dr Alain BEAUPIN, président de l’Institut Jean-François Rey.

Paul CHALVIN, directeur d’hôpital.

Jérôme MARTIN, ancien président d'Act Up-Paris, co-fondateur de l'Observatoire de la Transparence dans les Politiques du Médicament.

Pr Anne-Marie BOULDOUYRE-MAGNIER, Professeur honoraire de médecine générale à Sorbonne Université, Paris.

Pr Yannick RUELLE, médecin généraliste (centres municipaux de santé universitaires de Pantin) et professeur associé de médecine générale (Université Sorbonne Paris Nord).

Pr Jean-Daniel LELIEVRE, professeur d'immunologie, GHU Henri Mondor Créteil, Créteil.

Pr Jean-Marc BALEYTE, pédopsychiatre, professeur de médecine, Université Paris Est Créteil.

Dr Hector FALCOFF, médecin, fondateur et ancien président de la CPTS Paris 13.

Dr Richard LOPEZ, médecin généraliste, Président de la Fabrique des centres de santé, ancien Président de la Fédération Nationale des Centres de Santé.

Pr Loïc de PONTUAL, Chef de Service de Pédiatrie, Hôpitaux universitaires Paris Seine Saint Denis.

Dr Frédéric VILLEBRUN, médecin généraliste, directeur de la santé (Villejuif), co-président de l'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS).

Dr Sophie CROZIER, neurologue, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris. Membre du Collectif Inter-Hôpitaux et du Comité Consultatif National d’Ethique.

Pascal MARIOTTI, directeur d’hôpital, Lyon.

Dr Pierre SUESSER, pédiatre et médecin de santé publique, ex-médecin de PMI.

Dr Sylvain BOUQUET, Vice-président du Collège de la Médecine Générale, Paris.

Voici un texte d’appel que nous soutenons et vous partageons

Voici un texte d’appel que nous soutenons et vous partageons

 

https://www.ouest-france.fr/reflexion/point-de-vue/point-de-vue-sante-notre-engagement-pour-la-sante-de-toutes-et-tous-3bdc8f0e-33ad-11ef-8462-4d5d263c07bc

 

Nous sommes des soignantes et des soignants : infirmières, médecins, sage-femmes, aides-soignants, psychologues, chirurgiennes-dentistes, et autres professionnels de santé. Nous exerçons en libéral, à l’hôpital, en centre de santé, en Protection maternelle infantile, dans les Permanences d’accès aux soins de santé, dans les structures de prévention, au sein d’associations et de mutuelles.

 

 

Notre mission première est de soigner et d’accompagner les patients tout au long de leur parcours de soins et de leur vie, dans le respect de leur dignité et de leur volonté.

 

Aujourd’hui, nous avons pleinement conscience du danger que la situation politique fait peser sur le maintien du droit à la santé pour toutes et tous.

 

Le droit fondamental à la santé, inscrit dans notre Constitution, est au cœur de notre pacte républicain. La santé est un droit humain fondamental et un pilier de la cohésion sociale. Toute politique discriminatoire, visant à restreindre l’accès aux soins pour certaines populations, est une attaque contre ces principes. Prendre soin de chacun c’est préserver la santé de toutes et tous : ce principe essentiel de notre profession ne peut être oublié.

 

Pourtant, les politiques d’extrême-droite mettent en danger la santé publique en affaiblissant la protection sociale et l’organisation de notre système de santé solidaire. Elles fragilisent les plus vulnérables et aggravent les inégalités. Les conséquences sont graves pour l’accès à la prévention et aux soins pour l’ensemble de la société. C’est pourquoi, face à ce péril, nous réaffirmons plus que jamais notre engagement.

Dans le moment historique que nous vivons, notre boussole est notre serment de protéger la santé de nos patients sans aucune distinction, dans un souci d’égalité d’accès aux soins pour toutes et tous, et au regard de principes de santé publique humaniste.

 

Nous nous alarmons particulièrement de politiques dites de “préférence nationale” qui exacerbent les inégalités et risquent de fracturer davantage notre société, menant à des conséquences désastreuses pour la santé publique et la cohésion sociale. Déjà à l’œuvre, les restrictions de l’accès à la sécurité sociale et à l’aide médicale d’État (AME) pour des personnes en demande d’asile ou en attente de titre de séjour, pourraient se généraliser selon la majorité issue des élections législatives. Priver ces personnes de protection maladie, c’est laisser leur état de santé se dégrader, et les exposer à une prise en soin tardive avec des hospitalisations complexes et prolongées et une perte de chance médicale.  Il s’agit d’un risque majeur de désorganisation du système de soins, d’aggravation des conditions de travail des personnels soignants et de surcoûts financiers importants. Par ailleurs, la survie de notre système de soins, déjà éprouvé par les crises successives, doit beaucoup à l’engagement de professionnels dévoués, dont un grand nombre sont étrangers. Nous ne pouvons accepter la privation de ces compétences précieuses.

 

Au nom de l’éthique, de la déontologie des professions de santé et des principes républicains d’intérêt général, nous n’acceptons aucune atteinte au droit fondamental à la santé et aucune remise en question de notre indépendance professionnelle. Nous refusons de choisir entre les personnes qui peuvent être soignées et celles qui sont abandonnées à leur sort. Nous refusons d’être instrumentalisés et de nous mettre au service d’une médecine du tri et de politiques différenciées et d’exclusion. Nous refusons la logique de bouc-émissaire selon laquelle l’exclusion des soins des plus précaires permettraient de résoudre les dysfonctionnements et insuffisances de notre système de santé. Nous nous engageons à protéger la santé de toutes les personnes qui le nécessitent, sans distinction, et à ne jamais renoncer à notre serment et à notre éthique.

 

Premiers signataires :

Jean-François CORTY, médecin, président de Médecins du Monde

Julie CHASTANG, médecin généraliste, MCU à Paris Sorbonne Université

Corinne JAC, aide-soignante, Paris

Nicolas VIGNIER, médecin infectiologue

Isabelle DEFOURNY, médecin, présidente de MSF France

Rémi SALOMON, pédiatre hôpital Necker Enfants malades, APHP

Hada SOUMARE, infirmière, Saint-Denis

Arnaud VEISSE, médecin, directeur général du Comede

Anne-Laure FERAL-PIERSSENS, urgentiste, SAMU 93 - SMUR - Urgences, HUPSSD, Bobigny

Olivier MILLERON, cardiologue hospitalier

Catherine AUMOND, sage-femme, Secrétaire Générale de AIDES

Rémi LAPORTE, pédiatre infectiologue, coordination des PASS en PACA

Yasmina KETTAL, infirmière, centre hospitalier de Saint-Denis

Kendrys LEGENTY, fondateur de La fabrique des soignants

Sophie NAJAR, sage-femme, Marseille

Bruno RIOU, doyen faculté de santé

Laure DUCHET, infirmière de formation, cadre de santé

Matthieu LAFAURIE, médecin dans un hôpital public

Nathalie DE CASTRO, infectiologue, Paris

Frédéric VILLEBRUN, médecin généraliste et directeur de centre municipal de santé

Cécile NEFFATI, psychologue FPH psychiatrice adulte Draguignan

Antoine PELISSOLO, psychiatre GHU Henri Mondor

Chantal PRAT, médecin généraliste

André GRIMALDI, professeur émérite de médecine CHU Pitié Salpêtrière

Agnès MARCUZZI, infirmière puéricultrice en PASS, Marseille

François BOURDILLON, médecin de santé publique, Paris

Diana GALINDO PINEDA, médecin généraliste, membre de MSF

Pierre SUESSER, pédiatre, ex-médecin de PMI

Mady DENANTES, médecin généraliste