Le SNJMG soutient les internes du CHU de Metz

 

Depuis octobre 2012, le nouveau site de l'hopital de Mercy a ouvert ses portes en périphérie de Metz. Tout a semble t il était prévu sauf... les locaux pour un nouvel internat !

 

Les internes de medecine et de pharmacie qui se sont pas domiciliés sur Metz sont donc logés à l'ancien internat de l'hôpital désaffecté Bonsecours. En sus de locaux vétustes et mal isolés, les internes doivent composer avec un electroménager défectueux et avec une restauration sous évaluée (10 plateaux repas pour 40 personnes).

 

En l'absence de véritable réponse de la direction de l'hôpital, les internes de Metz ont lancé une pétition pour demander la création d'un internat sur le nouveau site de l'hôpital et pour obtenir des améliorations immédiates de leurs conditions d'hébergement et de restauration dans l'actuel internat.

 

Bien naturellement, le SNJMG se déclare solidaire du mouvement des internes de Metz et soutient leurs revendications.

 

Le SNJMG rappelle que d'autres internats ont été malmenés dans des réaménagements hospitaliers (ex : CHU de Nimes-Montpellier, Centre Hospitalier intercommunal du Val d'Ariège).

 

Le SNJMG rappelle également que les grèves d'internes d'octobre et novembre 2012 étaient motivées par les conditions de travail déplorables des internes. Le préavis ayant été, non pas levé, mais suspendu en attendant les résultats de la négociation avec le ministère de la Santé, le SNJMG invite les internes de Metz à utiliser le moyen de la grève, si leurs revendications n'étaient pas entendues par la direction de l'hôpital.

"Pilules de 3e génération" : un probleme de santé publique qui impose une réponse politique

 

La ministre de la Santé va tenir ce vendredi matin une conférence de presse sur les "pilules de 3e génération". Selon des indiscrétions, elle devrait demander à l'Agence Européenne du médicament (EMA) de réexaminer l’autorisation de mise sur le marché (Amm) des 40 marques de "pilules de 3 et 4ème génération" disponibles sur le marché français.
 
En 2011, la réforme du médicament avait été présentée comme la réponse politique à l'affaire du Mediator. Malgré les critiques sur les limites du texte, le gouvernement de l'époque assurait qu'avec cette réforme, il y aurait "un avant et un après Mediator". La polémique sur les "pilules de 3e génération" montre hélas la pertinence des critiques de l'époque.
 
Car, comme précédemment avec le vioxx, l'accomplia, l'avandia, le mediator et les anti alzheimer, c'est le même scenario qui se reproduit. Grâce à ses nombreux "relais" à toutes les étapes de la vie d'un médicament, l'industrie pharmaceutique dicte son tempo : elle impose les données cliniques et les indications aux agences sanitaires, négocie le prix et le remboursement avec l'Etat, assure la promotion via des leaders d'opinions (habituellement des spécialistes, grands patrons hospitaliers et/ou stars des media) et entretient la notoriété du médicament auprès des prescripteurs et des patients.
 
En face, les alertes des agences sanitaires - quand elle existent - restent sans réponse, ou sont délibérement ignorées par les responsables politiques : Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand ont agi en faveur du remboursement de "pilule de 3e génération". Et le système de pharmacovigilance, chargé de répertorier les effets secondaires des médicaments mis sur le marché, reste gravement défaillant (cf :Article du Monde ce jour).
 
Afin d'éviter l'enchainement perpetuel des scandales sanitaires, le SNJMG, syndicat regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés de Médecine Générale, demande au gouvernement de compléter et d'améliorer la dernière réforme du médicament (notamment sur les conflits d'intérêt, la pharmacovigilance et le fonctionnement des agences sanitaires).
 
Dans l'immédiat, à propos des pilules de 3e génération, le SNJMG, syndicat médical indépendant de l'industrie pharmaceutique, attend du gouvernement une interdiction de leur prescription en première intention et un désaveu public assorti d'un rappel à la loi concernant les gynécologues qui sont intervenus ces derniers jours dans les medias pour défendre les "pilules de 3e génération" sans faire de déclaration publique d'intérêt comme la loi les y obligent (1).
 
   
(1) : Le décret d’application, paru en mars 2007, de l’article 26 de la loi du 4 mars 2002, met en place la transparence de l’information médicale et oblige tout professionnel de santé à déclarer ses liens d’intérêts, à l’occasion d’interventions dans les médias, dans des colloques, en tant qu’experts ou encore à l’occasion de la communication de résultats de travaux de recherche.

"Pilules de 3e génération" : à quoi sert l'ANSM ?

 

Depuis quelques semaines, la question de la dangerosité des "pilules de 3e génération" fait débat dans la presse grand public.
 
Les contraceptifs oraux (pilules) contenant des hormones progestatives dites de 3e génération tels que le désogestrel ou le gestodène exposent à un risque thromboembolique veineux environ deux fois plus élevé que les pilules à base de lévonorgestrel ("pilules de 2e génération"). Ce risque plus élevé des "pilules de 3e génération" (essentiellement pendant les 2 premières années de contraception) est connu et publié par les revues scientifiques depuis le milieu des années 1990. En France, la revue Prescrire alertait déjà les médecins français sur le sujet en 1996 et elle est revenue dessus dans un article paru en 2010.
 
En septembre 2012, le Ministère de la Santé a enfin décidé de réagir à l'avis de la Commission de Transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui avait baissé de "important" à "insuffisant" la cotation du SMR (service médical rendu) de ces pilules (sa premiere mise en garde était restée lettre morte en 2007). Mais le ministère s'est contenté d'une action minimale : le déremboursement des"pilules de 3e génération" à compter du... 30 septembre 2013.
 
Et c'est mi décembre 2012 que la presse grand public s'empare de l'affaire avec le premier dépot de plainte d'une patiente, suite à un AVC  sous "pilule de 3e génération".
 
Pendant ce temps, l'ANSM (Agence Nationale de Sécurité des Médicaments) s'est contentée de publier un rappel de bibliographie le 21 décembre 2012 et il faut le lancement d'une procédure interne par le député Gérard Bapt pour qu'elle soit contrainte, en ce début janvier 2013, à intervenir en émettant l'idée de... réserver la prescription de ces pilules aux seuls gynecologues ! Oles taux de prescription des médecins révèlent que ces pilules sont préférentiellement prescrites par les gynécologues, les médecins généralistes en restant majoritairement à des prescriptions plus raisonnables et mieux validées.

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), syndicat regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, est stupéfait d'une telle proposition.

Au vu des "données actuelles de la science", la moindre des choses serait d'interdire, quelque soit le prescripteur, la prescription de ces pilules en premiere intention (puisque le sur risque concerne essentiellement les deux premières années). Mais des mesures plus radicales (ex : propositions du Formindep) peuvent aussi s'envisager.
 
L'ANSM manque à son devoir de protéger la population : Instituer une discrimination infondée entre médecins (généralistes, d'une part, et gynécologues-obstétriciens, d'autre part) ne résoudrait rien au problème. Au contraire, la remise en cause du rôle fondamental des médecins généralistes auprès des femmes dans les domaines de la contraception et de la gynécologie est dangereuse pour la santé de la population, puisqu'elle entrave l'égalité d'accès à la contraception des femmes françaises.  
 
Il importerait plutôt que l'ANSM s'attache à protéger les patients et les médecins de l'influence de ces leaders d'opinion "censés savoir" qui se révèlent, consciemment ou non, au service d'autres intérêts que ceux des patients, et qui sont les vrais responsables des dérives observées."

 
L'ANSM a été créé, en remplacement de l'AFSSAPS suite à l'affaire du Mediator. Avec cette affaire des pilules de 3e génération, l'ANSM avait une premiere grande occasion de justifier sa "valeur ajoutée" vis à vis de sa devancière.
Cette occasion est déjà en grande partie gachée. Le SNJMG, syndicat médical indépendant de l'industrie pharmaceutique (et qui était déjà intervenu dans l'affaire du Mediator), est le premier à le regretter.

Grève des gardes des médecins généralistes : une action contre la dégradation des conditions d'exercice

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) appelle les médecins généralistes, remplaçants et installés, à une grève des gardes du 22 décembre 2012 au 1er janvier 2013.

 

Ce mouvement trouve ses origines dans la crise que traverse la Médecine Générale. Outre les raisons concernant la discipline elle même, la dégradation des conditions d'exercice est le principal facteur de cette crise.

 

Or, en matière de conditions d'exercice, rien n'a vraiment évolué en pratique depuis la tentative avortée de l'option médecin référent.

  

Certes, en 2010, un mouvement intersyndical de médecins généralistes (où le SNJMG représentait les jeunes générations) avait réussi à faire annuler certaines des mesures pénalisantes de la loi HPST et à obtenir l'égalisation du tarif de base en Médecine Générale avec celui de spécialités. Mais, le premier résultat ne correspondait pas à un progrès (seulement à un succès sur une tentative de régression) et le second n'a été que symbolique.

  

Comme le signalait Martin Winckler en 2009, "les conditions d’exercice sont si difficiles – en particulier pour les femmes – que des mesures prioritaires devraient faciliter leur installation et leurs conditions de travail, mais ces mesures ne sont pas prises".

 

Le plan de Marisol Touraine présenté la semaine dernière se focalise sur l'incitation à l'installation en zones déficitaires : il n'est donc pas de nature à répondre à la crise de la Médecine Générale.

 

Le SNJMG, syndicat indépendant regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, propose aux médecins généralistes une grève des gardes "à la japonaise" pour s'opposer à la dégradation de la situation ; dégradation amplifiée du fait de l'évolution de la démographie médicale.

 

Déjà, un premier rendez vous a été pris avec le Ministère ; le SNJMG y jugera la qualité d'écoute et de réponse du gouvernement au mouvement des médecins généralistes.

 

Contact presse : Alexandre HUSSON : 06 43 00 37 82

Lettre d'information du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) # 141

 

Bonjour

 

Actualité oblige, les pages SNJMG sur Internet ont été bien fréquentées durant ces deux derniers mois. A titre d'exemple, le blog du SNJMG a largement dépassé son record d'audience établi lors de la grève générale des internes contre le projet de conventionnement sélectif en octobre 2007.

 

De plus, le SNJMG a été régulièrement sollicité par les internautes. Si une minorité des messages reçus témoignait d'un soutien aux prises de positions du syndicat, la majorité des messages demandait des explications sur le positionnement du SNJMG. Il faut dire que l'intrication des différents dossiers et le refus du SNJMG de se livrer à une analyse binaire sommaire (noir ou blanc) de chaque sujet exigeaient un petit plus de temps de compréhension qu'un simple jugement à l'emporte pièce.

 

Le SNJMG a veillé à répondre à chacun des messages reçus et en a tiré matière pour publier sur son blog une présentation des différentes problématiques rencontrées (mécontentement des internes, dépassements d'honoraires et avenant 8...) ainsi qu'un article spécifique sur le déroulement de la grève des internes.

 

Sur la question des dépassements d'honoraires comme sur la question des conditions d'exercice des internes, le SNJMG n'est pas resté muet et/ou inactif : le syndicat a exprimé ses convictions et, après avoir consulté sa base, s'est engagé selon ses principes et les avis donnés.

 

C'est dans la même logique d'écoute de la base et d'analyse non manichéenne que le SNJMG a réagi au Pacte Territoires Santé présenté par Mme Marisol Touraine le jeudi 13 décembre 2012 lors d'un très bref "aller-retour" à Scorbé-Clairvaux. Si, en dehors des partisans de la coercition, les principes du Pacte ont fait consensus, c'est un euphémisme de dire que les moyens proposés ont peu convaincu,notamment parmi les (jeunes) médecins généralistes.

Déjà, le SNJMG avait pointé les limites de la principale mesure de ce plan : le contrat de Praticien Territorial de Médecine Générale, que le Dr Bolliet (MG-France Rhone-Alpes) a qualifié de "petite mesurette". Quant aux autres annonces, même si elles ne sont pas toutes inintéressantes (certaines ont été proposées par le SNJMG), elles ne constituent pas, en l'état, un ensemble suffisamment fort et ambitieux : Jean Francis Pecresse, dans le journal Les Echos, parle d'une "thérapie raisonnable mais sans envergure (...) vouée à (l')inéfficacité" .

Ce ne sont pas ces ébauches de mesures qui permettront, par exemple, de résoudre les problèmes affrontés par des projets innovants comme la Case de Santé à Toulouse.

Et il y a les oublis du Pacte, comme par exemple la PDS, alors que le Dr Laurent Brechat (Fédération des maisons de santé) rappelle que "là où il n'y a pas de garde de nuit, il n'y a pas de problème d'installation".

 

Comme le SMG, le SNJMG estime qu'en l'état, ce Pacte n'est pas à la hauteur des enjeux car il ne répond pas au véritable problème : la crise de la Médecine Générale et de la médecine libérale.

 

Ainsi, le SNJMG propose aux médecins généralistes une grève des gardes de 10 jours débutant samedi après midi.  En participant symboliquement à cette grève (soucieux de l'accès aux soins, le SNJMG prône une grève "à la japonaise"), les médecins généralistes, remplaçants et installés, peuvent faire entendre à la ministre leurs aspirations et leurs revendications, que le SNJMG se donne pour mission de porter.

 

NB 1 : Si vous souhaitez manifester votre approbation concernant l'action du SNJMG en adhérant ou en versant une cotisation de soutien, il ne vous reste plus que 2 semaines pour enregistrer votre versement dans vos frais professionnels 2012. Alors, que se soit pour vous comme pour le SNJMG, ne tardez pas à adresser à notre secrétariat le bulletin de cotisation 2012 dûment rempli et le chèque de cotisation !

 

NB 2 : Outre les petites annonces de notre site Internet (où sont inscrits gratuitement plus de 40% des remplaçants de Médecine Générale), le SNJMG tient à vous présenter le projet de maison de santé pluridisciplinaire (livraison 2014) montée par un jeune médecin généraliste dans le Lot et Garonne.

 

A bientôt ! .

Préavis de grève des gardes pour les médecins généralistes

 
Madame la Ministre de la Santé,
 
Monsieur le Directeur Général de l'Offre de Soins,
 
Le Syndicat National des Jeunes Medecins Généralistes (SNJMG) est un syndicat indépendant regroupant des internes, des remplaçants et de jeunes installés en Médecine Générale.
 
Le SNJMG a interpelé le ministère de la Santé voici un mois pour connaître ses réponses aux trois questions suivantes : 

1- Est-il humainement tenable de demander aux médecins généralistes de travailler près de 60 h/semaine de 30 à 67ans ?  

2- Les médecins généralistes n'ont-ils pas le droit à une vie de famille et un régime de retraite juste ? 

3-  N'ont-ils pas le droit à une rémunération juste, équivalente à celle de leurs collègues européens ? 

Le SNJMG a pris connaissance par la presse du Pacte Santé Territoires.
En l'état, il s'agit d'un plan dont les intentions ne peuvent être qu'approuvées et soutenues mais qui ne fournit pas de solutions suffisamment concrètes, pertinentes ou pérennes pour en assurer la réussite. 
Aussi, en tant que président du SNJMG, je dépose par la présente un prévis de grève de 10 jours à compter du 22 décembre 2012 (à 12h30) concernant les gardes des médecins généralistes installés et remplaçants.
 
Le SNJMG reste bien sûr à votre disposition si vous souhaitez établir un dialogue en vue de trouver un début de réponses à nos questions.
 
Veuillez agréer, Madame la Ministre, Monsieur le Directeur, l'expression de mes salutations distinguées.
 
Dr Alexandre Husson
Président du SNJMG

Démographie médicale : de bonnes paroles mais pour quel résultat ?

 

Jeudi matin, la ministre de la Santé a présenté son plan de lutte contre les déserts médicaux : le Pacte Territoires Santé.
 
Ce plan ministériel revendique une double philosophie d'aide à l'installation et à l'exercice des jeunes médecins et d'aménagement du territoire. 
 
A l'énoncé des motivations de ce plan, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) ne peut que se réjouir d'entendre Mme Marisol Touraine rappeler l'inefficacité de la coercition et la nécessité d'investir dans la Médecine Générale. De même, le SNJMG apprécie la reprise par la ministre de certaines de ses propositions (ex : création de « référent-installation » unique dans chaque région et recours aux hôpitaux locaux). 


Toutefois, le SNJMG, qui a publié mercredi ses 10 principales mesures en matière de démographie médicale, constate que la ministre de la Santé ne propose rien de concret sur les conditions d'exercice des médecins généralistes actuellement installés ni sur l'aménagement du territoire. De plus, la ministre de la Santé ne va pas au bout de la logique revendiquée par son plan : pas de création de postes de médecins salariés, pas de véritable sortie de l'hospitalo centrisme.

 

En l'état, il s'agit donc d'un plan dont les intentions ne peuvent être qu'approuvées et soutenues mais qui ne fournit pas de solutions suffisamment concrètes, pertinentes ou pérennes pour en assurer la réussite. 

 

Pour l’instant, le SNJMG, syndicat indépendant regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, constate que le gouvernement trouve qu’il est normal pour un médecin généraliste :

 

- de travailler prés de 60 h/semaine de 30 à 67ans,

 
- de ne pas avoir droit à une vie de famille et un régime de retraite adapté,

 
- de ne pas disposer d’une rémunération équivalente à celle de ses collègues européens. 
  
Dans ces conditions, le SNJMG maintient la grève des gardes des médecins pendant 10 jours à partir du 22 décembre 2012.

 

Pour en savoir plus : Fil d'info sur Marisol Touraine et les deserts médicaux

Démographie médicale : les 10 principales mesures défendues par le SNJMG

 

Alors que la ministre de la Santé va présenter demain un plan de lutte contre les déserts médicaux, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) rappelle qu'il propose depuis plusieurs années un plan global en faveur de la démographie médicale.

 

De ce plan global, le SNJMG, syndicat indépendant regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, souhaite mettre en avant 10 mesures principales :

 

1/ Une régulation incitative de l'installation selon les besoins locaux par la mise en place d'un forfait structurant à l'installation en complément de la rémunération à l'acte et modulable en fonction du lieu et du mode d'exercice. 

 

2/ Simplification des démarches administratives a l'installation par l'optimisation et le renforcement du "guichet unique".

 

3/ Nouveau contrat conventionnel avec un secteur unique revalorisé, rémunérant à sa juste valeur l'acte intellectuel et technique en associant paiement à l'acte et forfaits. 

NB : Les forfaits concernent d'une part l'investissement dans "l'outil de travail" (favorisant, entre autres, l'emploi de secrétaire-s), d'autre part les activités médicales (notamment les activités de prévention)

 

4/ Politique d'évolution de carrière avec une diversification des cadres d’activité et possibilités de passerelles entre spécialités

 

5/ Augmentation du "temps médical" par:

 - La promotion de regroupements (pas obligatoirement physiques mais organisationnels) par bassin de vie et la création de plateaux techniques de médecine ambulatoire de proximité, de qualité, publics ou privés, sans exclusive en tenant compte des spécificités territoriales et de l'offre de soins pré existante 

 - L'organisation de la délégation d'actes médicaux sous la responsabilité et le contrôle du médecin et la création de "coursiers sanitaire et social" pour l'aide à la prise en charge sociale des patients

- L’évolution et la promotion, dans le respect de l’indépendance médicale, des sociétés libérales (SEL) - afin de séparer le patrimoine privé et professionnel, et surtout de simplifier l'investissement - et la délégation de la gestion administrative. 

 

6/ Sortie de l’hospitalo centrisme par transformation de la fonction publique hospitalière en fonction publique de santé. Cette transformation doit permettre la création de structures de soins ambulatoires publiques (avec personnels médicaux et para médicaux salariés), implantées, en accord avec les professionnels locaux, dans les zones en difficulté d'offre de soins.

NB : ces structures peuvent être utilement adossées à des hôpitaux locaux (les deux étant reliés à un CHG et au CHU par télémédecine)

 

7/ Pause dans l'augmentation du numerus clausus (à cause de la saturation des capacités d'acceuil des facultés de médecine et pour éviter d’enchainer les effets « yoyo ») et réévaluation de la pertinence cet outil comme un moyen de régulation de la démographie médicale  

 

8/ Mesures spécifiques pour les médecins s’installant « en libéral » dans des  zones en difficultés d’offre de soins : Accompagnement pour l'insertion professionnelle locale du conjoint du médecin, Aides matérielles aux remplacements

9/ Introduction d'un module de gestion et de droit dans la formation initiale et la création d'un diplôme de "médecin gérant" dans le cadre de la formation médicale continue.

 

 10/ Valorisation de la Filière Universitaire de Médecine Générale et création d'une alternative  ambulatoire au système hospitalo universitaire. Cette alternative passe par l'attribution d'une mission universitaire aux structures de soins ambulatoires publiques ; cette mission pouvant être également être déléguée aux structures privées de soins ambulatoires (pôles et maisons de santé).

 

 

Contact presse : Alexandre HUSSON : 06 43 00 37 82

"SMIC" pour les jeunes médecins dans les déserts médicaux : une annonce médiatique ?

 

Dans un entretien diffusé sur M6 dimanche soir dans l'émission "Zone interdite", Mme Marisol Touraine s'est expliquée sur la proposition de "praticiens territoriaux de médecine générale".

Ce système basé sur le volontariat consiste en un complément de rémunération visant à garantir un revenu de 55.000 euro par an, soit environ 4.600 euros par mois, aux jeunes médecins généralistes qui iront s'installer dans les déserts médicaux.

Le SNJMG, syndicat indépendant regroupant internes, remplaçants et jeunes installés en Médecine Générale, se félicite du caractère incitatif et volontaire de cette proposition, mais doute de son efficacité puisqu'elle est ne répond pas au problème principal de l'installation.

Le SNJMG rappelle que le frein essentiel à l'installation en Médecine Générale réside dans les conditions d'exercice des médecins en secteur 1 : près de 60 heures de travail par semaine en moyenne, retraite à 67 ans, augmentation régulière et significative des charges économiques et administratives...

Toutefois, la peur du risque lié à l'investissement initial et l'incertitude des revenus peuvent dissuader certains jeunes médecins de s’installer, surtout depuis la mise en place en 2005 du médecin traitant. Même dans cette situation,  la "subvention ministérielle" est insuffisante (elle fixe comme objectif une rémunération significativement inférieure à la moyenne des revenus des médecins généralistes) et mal adaptée (elle n’assure pas le besoin de trésorerie de la première année d'installation si elle n'est versée qu'après la déclaration fiscale).

Au-delà de cette proposition, le SNJMG attend toujours les réponses du gouvernement aux trois questions suivantes:

1-Est-il humainement tenable de demander aux médecins généralistes de travailler prés de 60 h/semaine de 30 à 67ans ?

2-Les médecins généralistes n'ont-ils pas le droit à une vie de famille et un régime de retraite adapté ?

3-N'ont-ils pas le droit à une rémunération juste, équivalente à celle de leur collègues européens ?

Dans ces conditions, le SNJMG confirme la grève des gardes des médecins pendant 10 jours à partir du 22 décembre 2012.