CAT devant un cas de grippe

Epidémiologie actualisée au 13.04.16 : 

 

 

1 - Conduites à tenir en ambulatoire

 

 

 

NB : Les CAT ci dessous ont été constituées à partir des textes proposés par les autorités sanitaires françaises (ministères et agences sanitaires) et la revue Prescrire

 

Comment reconnaître et prendre en charge un cas possible de grippe chez un adulte ou un enfant de plus de 1 an ?

 

Pendant la période épidémique, tout syndrome respiratoire aigu à début brutal associant :

- signes généraux : fièvre > 38° ou courbature ou asthénie ;

- et signes respiratoires : toux ou dyspnée.

doit être considérée comme un cas possible de grippe.

 

Si l’examen médical ne révèle pas de signe de gravité, ni de facteur de risque (FDR) de complications (FDRcomplications1708.doc), ni de forme clinique jugée sévère par le médecin (toutes ces situations faisant discuter une hospitalisation), le patient se voit prescrire :

- un traitement symptomatique d'infection respiratoire aigue : réhydratation + prise d’antipyrétiques (de préférence : paracetamol) en cas de fièvre

(NB : les principales régles de prise en charge des nourrissons de moins de 30 mois se trouvent sur cette fiche dédiée : IRA nourrisson.docPour les enfants et adultes sans antécédent particulier, la revue Prescrire rappelle dans ses numeros 312 et 325 que les médicaments destinés à soulager la toux et/ou le rhume ont une efficacité purement symptomatique peu ou pas supérieure à celle du placebo mais qu'ils peuvent exposer, notamment les enfants, à des effets indésirables disproportionnés. En revanche, chez l’enfant et l’adulte, des boissons chaudes ou sucrées, le miel, des confiseries ou du citron aident parfois à soulager la toux, avec peu ou pas d’effets indésirables),

- et un repos à domicile (+/- arrêt de travail) pendant 3 à 7 jours (durée indicative) après l'apparition des premiers signes cliniques.

Une personne de l'entourage du patient va chercher le traitement dans une pharmacie d’officine ou, à défaut, le patient s’y présente lui-même, avec de préférence un masque anti-projections (de type chirurgical) que pourra lui avoir remis le médecin.

 

NB : Le médecin ne doit pas perdre de vue le risque de surinfection et se doit de réévaluer si besoin la situation après quelques jours pour discuter la mise en place d'un traitement ATB.

 

Il est important de rappeler aux patients et/ou à leurs entourages les règles d'hygiènes pour limiter les risques de contagion :

  • Lavez-vous les mains, si possible avec du savon liquide, en les frottant pendant 30 secondes. Rincez-les ensuite sous l’eau courante et séchez-les avec une serviette propre ou à l’air libre. Le lavage des mains doit devenir un réflexe : au minimum, avant de préparer le repas ou de manger, après s’être mouché, avoir éternué ou toussé en mettant sa main devant la bouche, être passé aux toilettes, s’être occupé d’un animal et après chaque sortie.
  • Servez-vous d’un mouchoir jetable pour vous moucher, tousser, éternuer ou cracher, et jetez-le aussitôt.
  • Portez un masque si vous êtes grippé, surtout pour rendre visite à une personne fragile.
  • Évitez d’emmener un nourrisson dans les lieux publics où il pourrait entrer en contact avec des personnes infectées (transports en commun, centres commerciaux, hôpitaux…) en période d’épidémie.
  • Ouvrez les fenêtres régulièrement pour aérer et diminuer la concentration en microbes.
  • Évitez de serrer les mains ou d’embrasser pour dire bonjour.
  • Ne touchez pas directement vos yeux, votre bouche ou votre nez, sans vous être lavé les mains au préalable.

 

Comment reconnaître et prendre en charge un cas possible de grippe chez un nourrisson de moins d’un an ?

 

Chez les nourrissons de moins de 1 an, les formes cliniques sont souvent atypiques et, en période d'épidémie, il faut suspecter un syndrome grippal en cas d’apparition d’une fièvre supérieure ou égale à 38,5°C associée ou non à des :

- symptômes respiratoires signant une atteinte des voies aériennes supérieures ou inférieures ;

- troubles digestifs ;

- convulsions.

 

Les médecins généralistes peuvent assurer la prise en charge selon les modalités ci dessous :

- Le diagnostic différentiel des autres causes de fièvre aigue chez le nourrisson doit être systématiquement considéré, en particulier avant trois mois pour ce qui concerne les infections bactériennes sévères

- il est recommandé aux parents de garder l'enfant au repos à domicile, accompagné des recommandations d'isolement jusqu'à 48 heures d'apyrexie sous traitement. En outre, il est expliqué aux personnes responsables qu'il importe de rappeler le médecin ou le centre 15 en cas d'aggravation de son état.

 

La présence de FDR de complications ou d’un seul des signes de gravité suivants doit faire envisager l’hospitalisation :

Difficultés alimentaires chez un nourrisson de moins de six mois (moins de la moitié des biberons sur 12 h) ;

Tolérance clinique médiocre de la fièvre, malgré les mesures adaptées ;

Signes de déshydratation aiguë ;

Existence de troubles de la vigilance ;

Signes de détresse respiratoire, apnées ;

Contexte particulier : très jeune âge (inférieur à 3 mois), ou facteurs de risque de grippe grave ou considérations liées à l’administration du traitement.

 

2 - Conduites à tenir dans les collectivités de personnes âgées et en milieu extra-hospitalier


Références officielles :

Prévention et gestion des infections respiratoires aiguës dans une collectivité des personnes agées (PDF - 1.6 Mo)

 

Rapport du HCSP du 03/07/2012

 

 

Pour en savoir plus : Dossier Grippes (inter-med.net)

Arboviroses et moustiques

Article publié à l'occasion de la pandemie 2016 de virus Zika puis mis à jour régulièrement en élargissant le thème aux autres arboviroses et aux différents moustiques...

(Sources : OMS, CDC, Agence de santé publique du Canada, NHS, BMJ, Ministere de la santé - France, INPES, InVS, HCSP, CRAT, CNPGO)

 

Arboviroses :

 

Les arbovirus, appartenant à la famille des Flaviviridae (qui comprend environ 70 virus pathogènes pour des animaux et/ou l'homme), sont des virus transmis par les arthropodes suceurs de sang (moustiques, tiques et phlébotomes). 

Les virus de la fièvre jaune, de la dengue, du chikungunya et du zika sont des arbovirus transmis par des moustiques du genre Aedes, essentiellement Aedes albopictus et Aedes aegypti.

Les virus du Nil occidental et usutu (ou USUV) sont principalement véhiculés par des moustiques Culex, parfois par des moustiques Aedes albopictus.

Le virus de l'encephalite japonaise est véhiculé par des moustiques Culex (principalement Culex tritaeniorhynchus).

 

 

- Maladie à virus Zika

Le virus zika est d'abord apparu en Afrique. C'est en Ouganda, en 1947, que le virus a été isolé pour la première fois chez un singe. La forêt proche de Kampala lui a même donné son nom. Le premier cas humain de fièvre zika a été rapporté en 1968, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). 
La première véritable épidémie a eu lieu en 2007, sur l'île de Yap, en Micronésie. La poussée suivante du virus est intervenue en Polynésie française, autour de Tahiti, avec plusieurs dizaines de milliers de cas, d'octobre 2013 à avril 2014. Puis le virus est arrivé au Brésil, en avril 2015, où 440 000 à 1,3 millions de cas suspects ont déjà été recensés. il s'est ensuite étendu à l'Amérique latine, aux Antilles et aux USA... La pandémie a été officiellement reconnue en début 2016, puis, en 2017, l'OMS a déclaré la fin de la pandémie.

 

Notre dossier pour la pandemie de 2016 :

 

 

 

La stratégie de surveillance épidémiologique de la maladie Zika repose à ce jour sur la définition de cas suivante :
Cas suspect : exanthème maculo-papuleux (principalement sur le tronc +/- prurit) avec ou sans fièvre même modérée et au moins deux signes parmi les suivants : hyperhémie conjonctivale, arthralgies, myalgies, en l’absence d’autres étiologies (Normalement, ces symptômes disparaissent en 2 à 7 jours).
Cas confirmé : Rt-PCR Zika positive sur le sang ou l’urine.
Cas importé : personne dont les symptômes ont débuté moins de 15 jours après le retour d’un séjour en zone d’épidémie à virus Zika.

 

 

Diagnostic et prise en charge :

Dès qu’un patient correspond à la définition de cas suspect, il convient de confirmer le diagnostic biologique selon les méthodes suivantes :
Prélèvement sans délai d’un échantillon biologique sanguin et urinaire afin d’effectuer un examen direct par qRT-PCR (NB : la virurie semble plus prolongée que la virémie, jusqu’à dix jours pour la première alors que la seconde durerait deux à cinq jours) ;
En présence de signes cliniques évocateurs et d’un résultat négatif par qRT-PCR, il est alors nécessaire d’envoyer un prélèvement au CNR des arboviroses, basé à l’IRBA de Marseille. Ce laboratoire est le seul en capacité de réaliser des séroneutralisations de confirmation.

Remarque : en zone d'endémie mixte, ne pas oublier de demander en sus du PCR Zika, les PCR Chikungunya et Dengue... ne serait ce que pour prise en charge et remboursement sécu... 

La maladie à virus Zika se caractérise par :

une période d'incubation de 3 à 12 jours ;
une proportion importante de cas asymptomatiques (74 à 81%) ;
une morbidité moins marquée que celle de la dengue ou du chikungunya (Toutefois l’observation d’une fréquence inhabituelle de complications neurologiques à type de syndrome de Guillain-Barré, et l’augmentation d’un risque de microcéphalies incitent à une vigilance spécifique en cas d’épidémie par le virus Zika) ;
une absence de mortalité directe ;
une difficulté de diagnostic clinique et biologique, notamment lorsque coexistent d’autres arboviroses ;
une thérapeutique uniquement symptomatique reposant sur le paracetamol (Rappel : il n’existe pas de vaccin disponible).

 

 

 

 

Conseils de prévention pour la maladie à virus Zika et ses complications pour printemps/été 2016 : 

 

 

 

 

 

Actualisations Eté 2016 - Eté 2017 :


 

Pour en savoir plus :

Répulsifs et grossesse (Source : CRAT)

Conseils spécifiques du CNPGO pour les femmes enceintes et les femmes en age de procréer + conseils du CDC

Conseils du HCSP pour la prise en charge des nouveau nés et des nourrissons

Conseils de prévention des piqures de moustiques des autorités sanitaires britanniques

Dossier de vulgarisation scientifique du New York Times

Questions/réponses sur le site de l'OMS

Ressources pour soignants (CDC)

Articles du BMJ sur le virus Zika (en accès libre)

Infos de l'ARS de Guyane

Infos de l'ARS de Martinique

Infos de l'ARS de Guadeloupe

 

Infos post pandémie de 2016 :

 

 

 

- Dengue et chikungunya

 

Quelques rappels cliniques :

 

dengue versus chik

 

chik artic

 

Fil d'actualité :

 

NB : Cas importé / cas autochtone :

Si une personne ayant séjourné en zone de circulation connue du virus (chikungunya, dengue ou zika) présente dans les 15 jours suivant son retour en métropole des signes évocateurs (exemple pour la dengue : douleurs articulaires, douleurs musculaires, maux de tête, éruption cutanée avec ou sans fièvre, conjonctivite), elle doit consulter un médecin et continuer à se protéger contre les piqûres de moustiques, y compris en utilisant si possible une moustiquaire, afin de ne pas transmettre la maladie en métropole, si le moustique tigre est présent dans le département. Elle est alors considérée comme un cas importé (suspect ou confirmé).

Un cas autochtone est un cas suspect ou confirmé de chikungunya, de dengue ou de zika n’ayant pas séjourné en zone de circulation connue du virus (Rappel : possibilité de transmission sexuelle pour le virus zika).

 

Pour toute information complémentaire, un dossier avec les outils disponibles pour le grand public et les professionnels de santé figure sur le site internet du ministère de la santé :

Le chikungunya
La dengue
 

Précisions adminsitratives concernant Chikungunya, Dengue et Zika :

Dans tous les départements de métropole, un dispositif de déclaration obligatoire de tous les cas confirmés de dengue, de chikungunya et de zika est mis en place tout au long de l’année.

Dans les départements de métropole où le moustique tigre est implanté et pendant sa période d’activité (du 1er mai au 30 novembre), un dispositif de surveillance renforcée de tous les cas suspects a été mis en place. Il fait suite au plan ministériel anti-dissémination de la dengue, du chikungunya et du zika en métropole. Ce dispositif prévoit le signalement rapide du cas suspect avant la confirmation biologique. Ceci permet d’intervenir plus rapidement autour du patient pour éviter la survenue de nouveaux cas.

Pour l' Ile de France :Dengue / chikungunya / Zika : Fiche de signalement accéléré (pdf, 137.71 Ko)

 

- Fièvre jaune et fièvre du Nil occidental

 

La fièvre jaune est une arbovirose des singes de la forêt équatoriale d'Amérique du sud et d'Afrique. Transmise d’un singe à l’autre par des moustiques, elle est ensuite transmise à l’homme lorsque celui-ci est piqué.

NB : Cartographie OMS des villes du monde qui présentent un risque de propagation de la fièvre jaune (11 avril 2018)

 

Le virus du Nil Occidental doit son nom au district de West Nile en Ouganda où il a été isolé pour la première fois en 1937 chez une femme souffrant d'une forte fièvre. Il a ensuite été détecté chez des hommes, des oiseaux et des moustiques en Égypte dans les années 1950, et a depuis été retrouvé chez l'homme ou l'animal dans divers pays. Il est désigné également sous le nom de virus de Rabensburg.
Il infecte principalement les oiseaux, mais on a la preuve qu’il peut infecter, outre les hommes, les chevaux, les chiens, les chats, les chauves-souris, les tamias, les mouffettes, les écureuils et les lapins domestiques. La principale voie d'infection de l’homme est la piqûre d'un moustique infecté.

Présentation clinique :

Quatre personnes sur cinq ne présentent aucun symptôme.

Certaines personnes infectées commencent à présenter des symptômes de 2 à 15 jours après avoir été piquées par un moustique infecté. Les symptômes les plus courants sont les suivants :

fièvre

maux de tête

courbatures

nausées vomissements

éruption cutanée sur la poitrine, le ventre ou le dos

Environ une personne sur 150 éprouvera des symptômes graves, notamment :

une forte fièvre

des maux de tête intenses

une faiblesse musculaire

une raideur de la nuque

de la confusion

des tremblements

des engourdissements

une sensibilité soudaine à la lumière

Pour en savoir plus : Repérer et prendre en charge un patient suspect d'infection à West-Nile virus (VWN)

 

 

Pour toute information complémentaire, un dossier avec les outils disponibles pour le grand public et les professionnels de santé figure sur le site internet du ministère de la santé :

La fièvre du Nil occidental (West Nile virus)
La fièvre jaune 

 

- Encephalite japonaise et usutu

 

Le virus de l'encéphalite japonaise est relativement proche du virus du Nil occidental. Le porc et les oiseaux sauvages sont des réservoirs de ce virus dont la transmission à l'Homme peut entraîner l'apparition de graves symptômes (NB : seule une infection sur 250 se transformera en encéphalite). La mortalité varie, mais est habituellement plus importante chez les enfants. Des séquelles neurologiques définitives comme une surdité, une instabilité émotionnelle et une hémiparésie peuvent survenir chez des malades dont le système nerveux central a été atteint. il existe un vaccin efficace pour prévenir cette maladie.
 

Formellement identifié pour la première fois en Afrique du Sud en 1959, dans le Swaziland sur le bord de la rivière eponyme, le virus Usutu est source de zoonose, et transmissible par des moustiques hématophages courants (principalement Culex, accessoirement Aedes albopictus). Les hôtes constituant le réservoir épidémiologique seraient des oiseaux. Mais les moustiques vecteurs s'attaquent aussi à certains mammifères (ex : rongeurs et chevaux) et aux humains ne seraient que des hôtes accidentels. Comme pour les autres arbovirus la plupart des cas d’infection chez l’homme sont probablement asymptomatiques ; la forme la plus typique se caractérise par des signes neurologiques (notamment signes déficitaires moteurs)

 

Dans la mesure où il n'y a pas de transmission inter-humaine pour ces deux virus, aucune mesure d'isolement des malades n'est nécessaire.

 

 

Les moustiques en France (metropolitaine et outre mer) :

 

 

- Moustique tigre

Le moustique Aedes albopictus (communément appelé « moustique tigre ») est un moustique originaire d’Asie du Sud Est. Les piqûres d’Aedes interviennent pendant la journée, avec un pic d’agressivité au lever du jour et au crépuscule. Ces moustiques se développent majoritairement en zone urbaine et se déplacent peu au cours de leur vie. Les femelles pondent leurs œufs dans des gîtes où la présence d’eau stagnante est nécessaire au développement larvaire : vases, soucoupes, pneus usagés, gouttières mal vidées, déchets divers contenant de l’eau stagnante, mais aussi creux d’arbres, certaines plantes susceptibles de former une rétention d’eau (bambous, etc.). Les gîtes de nature anthropique, c'est-à-dire créés par l’homme, sont les principaux lieux de ponte de ces moustiques.

Le moustique Aedes albopictus (communément appelé « moustique tigre ») est un moustique implanté depuis de nombreuses années dans les départements français de l’Océan Indien où il a provoqué une très importante épidémie de chikungunya en 2006. En métropole, ce moustique s’est développé de manière significative et continue depuis qu'il a été localisé à Menton en 2004 (NB : il a été responsable de l'épidémie italienne de chikungunya en 2007). 

En 2014, en France métropolitaine, 489 cas de chikungunya et 201 cas de dengue ont été déclarés. La plupart étaient importés mais quatre cas autochtones de dengue ont été détectés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et un foyer autochtone de chikungunya (11 cas confirmés) dans l’agglomération de Montpellier.

En 2015, en France métropolitaine, 135 cas de dengue et 29 cas de chikungunya ont été déclarés. La plupart étaient importés mais 6 cas autochtones de dengue ont été détectés à Nîmes (20 aout 2015). Cet épisode de transmission autochtone fait suite au foyer de 11 cas de chikungunya autochtones à Montpellier en 2014 (NB : On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national sans avoir, dans les 15 jours précédents, voyagé dans une zone où circule le virus).

Fin 2015, le moustique tigre était implanté dans 30 départements de métropole, essentiellement du Sud (NB : il a été détecté le 19 aout 2015 à Paris au Parc Floral et dans des jardins ouvriers à Créteil - 94), ainsi qu'à La Réunion et à Mayotte.

L'espèce s'est installée dans l'Aveyron, le Gers et le Haut-Rhin en 2016, et dans l'Aisne, l'Ariège, la Corrèze, les Hautes-Alpes, les Hauts-de-Seine, les Hautes-Pyrénées, l'Indre, la Lozère et le Maine-et-Loire en 2017. Elle a été responsable de 17 cas autochtones de chikungunya dans le Var en 2017.

Ainsi, en 2019, l'espèce est implantée dans plus de la moitié des départements de France métropolitaine :

 

Concernant le moustique tigre, la direction générale de la santé (DGS) et Santé publique France mettent des documents à la disposition des médecins pour informer leurs patients :

 

Les outils internet de signalement du moustique tigre 

  • l’application mobile IMoustique, développée par l’EID Atlantique (disponible sur AppStore et Google Play)

 

Pour en savoir plus

Revue de presse sur le moustique tigre en France (Réseau inter-med.net)

Dépliant « Nuisances et maladies », ce qu’il faut savoir sur le moustique Tigre 

Dépliant " Ne laissons pas les moustiques s'installer " (ARS PACA, lutte contre le moustique tigre)

INSTRUCTION N° DGS/RI1/2015/125 du 16 avril 2015 mettant à jour le guide relatif aux modalités de mise en oeuvre du plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue en métropole (PDF - 1.7 Mo)

 

 

 

- Autres espèces de moustiques

 

Dans les départements d’Outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane), le vecteur à l’origine des principales épidémies de fièvre jaune, de dengue, de chikungunya et de maladie à virus Zika est le moustique Aedes aegypti.

Certaines espèces de moustiques autochtones peuvent être vectrices du virus West Nile (plusieurs cas d’infections humaine et équine ont été signalés en Camargue et dans le Var en 2003-2004, en Camargue et dans les Bouches-du-Rhône en 2015), ou de parasites responsables du paludisme.

A propos des espèces autochtones (notamment : Culex), signalons que 26 cas d’infection humaine par Usutu ont été rapportés en Europe :

 

L’Anophèle était le vecteur du paludisme en France Métropolitaine et en Corse. A ce jour il n’y a plus de transmission locale du paludisme en France, excepté à Mayotte et en Guyane.

 

Infos sur les différentes espèces de moustiques :

Centre National d'expertise sur les vecteurs 

Carte ECDC sur la répartition des différentes espèces de moustiques vecteurs de maladies en Europe

 

NB 1 : Les sites des opérateurs publics de démoustication :

 

NB 2 : Les mesures de prévention contre les piqures de moustiques :

Création en Ile de France de postes d'Assistants Universitaires de Médecine Générale (AUMG) 2016-2018

L'ARS d'Ile de France propose le financement de postes d'Assistants Universitaires de Médecine Générale (AUMG).

 

Ce dispositif a pour objectifs de :
Soutenir des projets professionnels cliniques/universitaires en permettant à de jeunes médecins de parfaire leur formation post-internat
Soutenir la médecine de premier recours notamment dans des territoires fragiles
Participer à l’encadrement d’internes et/ou d’externes
Renforcer la filière Universitaire de Médecine Générale en soutenant les moyens dévolus aux Départements de Médecine Générale des Universités.


Les AUMG sont recrutés pour une durée de 2 ans continus et consécutifs, du 1er Novembre 2016 au 31 Octobre 2018.
14 postes sont déjà financés depuis le lancement de la première vague (en 2014).

 

Modalités de candidature
La date limite de dépôt des dossiers est le 15 mars 2016.
Une commission de sélection se prononcera le 07 avril 2016 sur les candidatures pour une prise de poste au 1er novembre 2016.

 

Pour en savoir plus : Appel de candidature sur le site de l'ARS

 

Temps de travail des internes : le bricolage continue...

 
Les ministères de la santé et de l'enseignement supérieur ont publié au Journal Officiel une circulaire d'application du decret n° 2015-225 du 26 février 2015 (et des arrêtés correspondants) relatif au temps de travail des internes.
 
 
Ce texte ne corrige en rien le bricolage réglementaire du gouvernement.
 
 
Après avoir opposé une fin de non recevoir aux revendications des internes à ce sujet lors des grèves de 2012, la ministre de la Santé s'est trouvée sommée par la commission européenne de trouver une solution au non respect par la législation française des textes de l'Union concernant le temps de travail des internes. Alors que quatre organisations d'internes (FNSIP, ISNI, SNIO et SNJMG) proposaient une solution claire et rationnelle en transformant le samedi matin en temps de garde, elle a préféré une solution complexe maintenant le samedi matin comme temps de travail normal pour les internes. Suite à une nouvelle grève en novembre 2014 organisée par ces quatre organisations d'internes, elle a toutefois concédé une expérimentation de gardes le samedi matin dans des établissements volontaires.
 
 
La nouvelle organisation du temps de travail, applicable depuis le 01.05.15 (2 ans et demi après les grèves de 2014), se met difficilement en place en raison d'une part des réticences des administrations hospitalo universitaires et de la publication tardive (mai-juin) d'arrêtés d'application complétés par la circulaire du 29.10.15, publiée ce mois ci au JO.
 
 
Ce texte, qui comme bien d'autres (ex : le texte encadrant les expérimentations des gardes du samedi) n'a fait l'objet d'aucune concertation de la part du ministere de la santé, introduit une nouveauté organisationnelle : le repos de sécurité décalé dans le temps, au bon vouloir des administrations hospitalo universitaires.
 
 
Comme l' ISNI, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) rappelle que le repos de sécurité n'est pas qu'un acquis syndical pour les internes : c'est aussi et peut-être même surtout un impératif de sécurité sanitaire pour les soignants comme pour les soignés. C'est aussi une disposition du droit européen, que la France est tenue de respecter.
 
 
Le SNJMG demande a être reçu par la ministre de la santé avec les autres syndicats d'internes pour rediscuter les textes encadrant le temps de travail et lui exposer ses propositions sur le statut et les conditions d'exercice des internes de Médecine Générale.
 
 
 
 

Contacts Presse :

Dr Emilie FRELAT - Présidente - 06 19 90 26 57 - president@snjmg.org

 
 

Tiers payant : le syndicat des jeunes médecins généralistes relance ses propositions

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a pris connaissance de la décision n°2015-727 du Conseil Constitutionnel sur la loi Santé, votée en ultime lecture à l'Assemblée nationale le 17 décembre 2015.

 

Au motif que «Le législateur n'a pas suffisamment encadré ce dispositif et a ainsi méconnu l'étendue de sa propre compétence», le Conseil Constitutionnel a validé la généralisation du tiers payant pour l'Assurance maladie... mais pas pour les organismes complémentaires santé.

 

Si de fait, cette décision clôt les problèmes techniques soulevés par le SNJMG depuis l'annonce du tiers  payant par Marisol Touraine, elle laisse en suspens la question des modalités de prise en charge des actes médicaux par l'Assurance Maladie.

 

C'est pourquoi, le SNJMG relance sa contre proposition évoquée dès le début de la mobilisation des médecins : plutôt que se concentrer sur le tiers payant, supprimons d'abord les "reste à charge" pour le patient en médecine de premier recours.

 

Ainsi, lors de la grande conférence de santé, le SNJMG demandera une nouvelle fois :

  • la suppression du ticket modérateur pour les actes de Médecine Générale
  • la disparition en Médecine Générale de toute pénalisation financière du patient en lien avec le système du Médecin Traitant / Parcours de santé

 

En parallele, le SNJMG réaffirme son opposition au système des franchises médicales.

 

 

Contacts Presse  :
Emilie FRELAT- Présidente SNJMG - 06 19 90 26 57 - presidente@snjmg.org

Le syndicat des jeunes médecins généralistes de France soutient leurs confrères d'outre Manche

 

Mardi 12 janvier 2016, pour la première fois depuis 1975, les "junior doctors" du National Health Service (NHS) se sont mis en grève (grève des soins non urgents, votée à plus de 98%). Et de nouvelles journées de grève sont prévues le 26 janvier et le 10 février...

Les "junior doctors" (catégorie de médecins qui va des nouveaux diplômés aux médecins avec 10 ans d'expérience professionnelle) s'opposent à une proposition du gouvernement conservateur de David Cameron de réformer leur contrat de travail. 
 
Après plusieurs mois de négociations tendues et une première menace de grève fin 2015, la dernière proposition de Jeremy Hunt, le secrétaire à la santé, consistait à réduire les plages horaires payées en heures supplémentaires et à étendre le travail de week-end, en échange d’une augmentation de salaire de base de 11%. Le gouvernement voit dans ces nouveaux contrats un moyen de financer à moindre coût la mise en place de services fonctionnant à plein régime sept jours sur sept, 24 heures sur 24.
L'Association médicale britannique (BMA), organisation syndicale qui représente les médecins en Grande Bretagne, redoute que les médecins ne soient assignés à des vacations dangereusement longues dérogeant à la directive européenne sur le temps de travail, et juge que la proposition du gouvernement (qui prévoit aussi que les hôpitaux ne soient plus redevables d’une amende s’ils font travailler trop d’heures les junior doctors) n'apporte pas de garanties suffisantes sur cette question (1).
 
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), qui a participé en France à toutes les grèves concernant le temps de travail des internes est sensible à la situation outre manche. A coté d'autres organisations d'internes - FNSIP, ISNI et SNIO (2), le SNJMG a appelé en Novembre 2014 à une grève concernant le respect de la directive européenne sur le temps de travail. Le SNJMG remarque que, comme aujourd'hui en Grande Bretagne, le désaccord entre les internes et la ministre de la Santé en France portait notamment sur le statut de la journée du samedi.
 
Le SNJMG, syndicat indépendant rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés depuis moins de 10 ans en Médecine Générale, se déclare donc solidaire du combat de ses collègues d'outre manche, soutient la BMA dans ses négociations avec le secrétaire à la Santé, Jéremy Hunt, et appelle en France la ministre de la Santé à revoir les modalités des expérimentations de garde du samedi pour les internes (3).
 
 
(2) : Appel à la grève des internes (Novembre 2014) 
 
 
Contacts Presse  :
Emilie FRELAT- Présidente SNJMG - 06 19 90 26 57 - presidente@snjmg.org

#JuniorDoctorsStrike #1

 

Présentation du conflit 

Ce conflit oppose en 2016 la BMA (représentant les junior doctors) au gouvernement conservateur de David Cameron sur les nouveaux contrats de travail.

Improprement présentés comme des internes dans les médias français, les junior doctors sont des médecins diplômés qui effectuent leurs premières années d'exercice dans les hôpitaux du NHS. Généralement âgés entre 30 ans et 40 ans, ils sont payés 1 900 livres par mois (2 440 euros) en début de carrière, gardes non comprises.

Fort de huit rapports évoquant un taux de mortalité plus élevé le week-end (ce que conteste la BMA), le gouvernement Cameron dit vouloir améliorer le service rendu dans les hôpitaux du NHS, sept jours sur sept, et entend imposer, dans ce sens, de nouveaux contrats de travail aux juniors doctors. Ces contrats prévoient une augmentation du salaire de base de 13,5 % mais modifient les horaires de travail (en les rallongeant de facto) et le statut du samedi, actuellement considéré comme "hors horaires normaux" (cf : exposé des griefs des juniordoctors). Sa volonté de passer en force, en imposant aux médecins, qui sont des agents publics, ces nouveaux contrats, et en cherchant systématiquement à dénigrer le mouvement des junior doctors (en les traitant successivement de nantis défendant leurs privilèges, de "radicalisés" et d'irresponsables) n’a fait que renforcer la détermination des jeunes praticiens.

Après plusieurs mois d'agitation, le conflit se termine en "queue de poisson" en plein été 2016 avec la mise en place d'un accord pourtant rejeté par une majorité de junior doctors...

 

Temps forts du conflit

 

Réponse des juniordoctors à un article de "The Sun" dénigrant leur mouvement

Soutien du SNJMG aux juniordoctors

Grève du 12 janvier 2016 (Voir ci dessous)

Grève du 10 février 2016

Grève des 9 et 10 mars 2016

Grève des 6 et 7 avril 2016

Grève des 26 et 27 avril 2016

Protocole d'accord du 18 mai 2016

Rejet du protocole d'accord et passage en force du gouvernement

 

Selection videos : De la manifestation du 17 octobre 2015 à la grève du 12 janvier 2016

Retrospectives BMA sur la journée du 12 janvier 2016

 

 

 

Bourses pour internes de MG

Le conseil départemental de Seine Saint Denis propose une bourse aux internes de MG (deux dernières années).

Le montant mensuel net de la bourse est fixé à 1 000 euros.

En contrepartie de ce financement, un engagement à servir le Département est demandé pour assurer pendant au moins 4 ans la fonction de médecin de PMI

Les demandes doivent être composées :

  • d’une lettre de motivation,
  • d’un curriculum vitae
  • de cette fiche de renseignement à téléchargeret à remplir
    PDF - 146.3 ko
    Fiche de renseignement (.PDF)

     

Les demandes doivent être adressées à :
Département de la Seine-Saint-Denis
Pôle Personnel et Relations Sociales
Service Emplois et Compétences
Secteur des dispositifs de qualifications
Immeuble « Colombe » - 2ème étage – Bureau 206
184 à 186, avenue Paul Vaillant Couturier
93000 BOBIGNY

 

Pour tous renseignements complémentaires, prendre contact avec :

Mme Baisnée au 01.43.93.89.13, nbaisnee@cg93.fr 

Mme Balin au 01.43.93.87.18, nbalin@cg93.fr.