Le SNJMG appelle à la création d'un front uni de tous les médecins de secteur 1 !

 

Les syndicats d'internes et de jeunes médecins grévistes (FNSIP - internes de pharmacie - ISNIH et ISNCCA - internes et chefs de cliniques de spécialités - SJBM - biologistes médicaux - et SNJMG - internes de médecine générale) ont été reçu au ministere de la Santé.

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a rappelé ses principales revendications :

- réforme du statut de l'interne pour le rendre effectivement conforme aux directives européennes et aux traités de l'OIT

- engagement écrit quant à la liberté d'installation

- suppression d'un secteur 2 de privilégiés et création d'un secteur conventionnel unique revalorisé : "à compétences équivalentes, rémunérations équivalentes".

Le ministère a admis que les directives européennes concernant les conditions de travail des internes (opposables à la France depuis 2003 !) n'étaient pas véritablement respectées. Il a diligenté une enquête IGAS quant à l'application du repos de sécurité et créé un groupe de travail pour l'amélioration des conditions d'exercice, regroupant toutes les parties prenantes, devant rendre ses conclusions fin janvier 2013.

Le SNJMG se félicite de cette prise de conscience des pouvoirs publics (une première depuis bientôt 10 ans !) mais veut des garanties pour que le groupe de travail ne soit pas une "usine à gaz" destinée à enterrer, une fois de plus, le dossier.

Concernant l'installation des médecins, la Ministre de la Santé a pleinement admis le caractère inefficace et contre productif des mesures coercitives. Elle a accepté de confirmer par écrit que le gouvernement s'opposerait à toute mesure coercitive, qu'elle soit de nature parlementaire ou réglementaire.

Mais le SNJMG rappelle que le principal frein des jeunes médecins à l'installation réside dans des conditions d'exercice non adaptées et non revalorisées.

Est-il humainement tenable de demander aux jeunes générations de médecins de travailler prés de 60 h/semaine pendant toute leur vie ? Les médecins généralistes n'ont-ils pas le droit à une vie de famille ? N'ont-ils pas le droit à une rémunération juste, équivalente à celle de leur collègues européens ?

Concernant la convention médicale, le ministère s'est défaussé quant à notre demande de création d'un secteur unique revalorisé et n'a pas eu le courage de ses opinions. Les représentants des jeunes médecins spécialites ont fait bloc pour défendre l'accès d'une minorité de médecins au secteur 2 alors que le SNJMG parlait du secteur 1.

Fort du soutien de la population au mouvement des internes (sondage BVA pour Les Echos), le SNJMG maintient sa mobilisation pour obtenir l'engagement immédiat du ministère sur la rédaction d'un nouveau statut de l'interne calqué sur celui des praticiens hospitaliers (en matière de temps de travail réglementaire, de récupération de temps de travail, de repos de sécurité et de temps de travail hebdomadaire maximum incluant les gardes).

Par ailleurs, le SNJMG appelle à la création d'un front uni de tous les médecins secteur 1 pour exiger des conditions d'exercices humaines et justes, seul moyen de garantir l'accès à des soins de qualité sur tous les territoires.

Lettre d'information du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) # 140

 
Bonjour
 
Le SNJMG tient à remercier tous les internes de Médecine Générale qui se mobilisent depuis le 12 novembre 2012 pour améliorer leurs conditions de travail et de formation dans le cadre du mouvement de grève illimitée défendu par le syndicat.
 Le préavis de grève a été confirmé lundi par le SNJMG en l'absence réponse de la ministre de la Santé à ses revendications pour les internes de médecine de médecine générale.
 
La réussite du mouvement passe, bien sûr, par la mobilisation du plus grand nombre d'internes mais aussi par l'implication d'un certain nombre d'entre eux/elles. Il est ainsi primordial de mettre en place un réseau d'internes référents dans les hôpitaux et les régions (pour les stages ambulatoires) afin d'assurer un relai d'information entre le local et le national. De même, le SNJMG ouvre sa délégation syndicale à tout(e) interne de Médecine Générale désireux(euse) de participer aux négociations entre ministère et syndicats d'internes grévistes.
Afin d'organiser tout ceci, nous proposons aux internes volontaires de nous contacter à l'adresse :snjmg-info@wanadoo.fr. C'est par la mise en place d'une telle organisation que le SNJMG pourra tenir son engagement d'accompagnement des internes grévistes.
  
Lors du premier jour de grève, le minitère de la santé s'est entretenu avec les organisations d'internes et de chefs de cliniques grévistes : FNSIP (internes de pharmacie), ISNIH et ISNCCA (internes et chefs de cliniques de spécialités), SJBM (biologistes médicaux) et SNJMG (internes de médecine générale).
Les responsables du cabinet ministériel de Marisol Touraine ont remis aux syndicats la lettre adressée par la ministre aux internes et ont développé ses propositions de réponse aux mouvements de grève.
 
Même si cette réunion n'était donc pas une séance de négociation (la ministre n'était pas présente), Alexandre Husson, président du SNJMG, a toutefois interpellé le ministère pour que l'audit sur les conditions de travail ne concerne pas seulement l'hôpital mais s'interesse aussi aux stages ambulatoires.
 
Le SNJMG prend acte de ce premier résultat mais compte sur des engagement plus concrets du ministère. Il tiendra régulièrement informé les jeunes médecins généralistes de l'avancée des discussions et du développement du mouvement sur un fil d'info Internet dédié, actualisé quotidiennement.
 
Conjointement à son action au bénéfice des internes de Médecine Générale et devant les limites de l'avenant 8 à la convention médicale, le SNJMG rappelle sa revendication de suppression du secteur 2 et de remplacement du secteur 1 par un secteur conventionnel unique revalorisé.

 

Enfin, en tant que syndicat indépendant des industries du médicament et des produits de santé, le SNJMG soutient la première et EXTRA ordinaire Journée Internationale de l’Indépendance Médicale (JI-IM) qui aura lieu sur le campus du Moufia à St Denis de la Réunion toute la journée du 1er décembre 2012, avec notamment les responsables de la HAS, l’ARS, la SFTG, l’ORDRE, PRESCRIRE, le FORMINDEP et des acteurs de la société civile et universitaire. Entrée libre et gratuite pour tous, professionnels de la santé et prescripteurs, législateurs, médias et décideurs politiques, mais aussi aux patients et futurs patients, d’un système de santé en plein questionnements et pleine tourmente. Renseignements, programme et inscriptions sur http://www.medocean.re/ 

 

NB : Parmi les petites annonces de notre site Internet (où sont inscrits gratuitement plus de 40% des remplaçants de Médecine Générale), nous tenons à vous informer de la proposition suivante :

- Cession d'activité de MG à La Rochelle

Cabinet de 4 praticiens: 2 hommes à temps plein (63 et 59 ans) et 2 femmes à mi temps (6O et 5O ans).

Janvier 2013 : cession de l'activité à mi temps de l'une des deux femmes (60 ans)
Janvier 2015 : cession de l'activité à temps plein de l'un des deux hommes (63 ans)
Activité de médecine générale urbaine : tous âges, tous problèmes. Trois bureaux, salle d'attente. Secrétaire temps plein. Position géographique idéale.
Pour tout renseignement appeler le 05 46 43 93 71

A bientôt ! 

Grève du 12 Novembre 2012 : Pour une formation de qualité et une équité tarifaire entre les médecins afin de garantir l'accès aux soins pour tous !

 

Ce jour débute une grève illimitée de médecins et d'internes.

 

Une minorité des médecins mobilisés défend le secteur 2, alors que l'avenant 8 a pérennisé et légitimé les dépassements d'honoraires : le gouvernement, n'ayant pas eu le courage de ses opinions lors des négociations conventionnelles, a cédé face au corporatisme des représentants du corps médical.

 

Ceci dit, il existe actuellement un sentiment diffus de découragement des jeunes médecins vis à vis d'un climat qu'ils jugent hostile envers eux (ex : le billet sur blog "Sous la blouse" ). Ce découragement est encore plus fort chez les internes qui sont utilisés comme des bouches trous dans les hôpitaux (ex :le dossier du monde). Mais le gouvernement n'a engagé aucun acte concert pour répondre aux attentes des jeunes médecins et notamment des internes.

 

Dans ces conditions, le SNJMG confirme son appel à une grève illimitée à partir de ce jour 12 novembre 2012 pour demander :

 

- La mise en conformité du statut de l'interne avec les obligations de l'État français (durée maximale du temps de travail, respect du SMIC horaire, repos de sécurité...) et la résolution des dysfonctionnements de la filière universitaire de Médecine Générale,

 

- L'engagement irrévocable de la ministre de la Santé que le plan de réduction des deserts médicaux en préparation rejette toute mesure coercitive et propose des mesures à la hauteur des enjeux de santé publique,

 

- La suppression du secteur 2 et la fusion des deux secteurs en un secteur unique aux honoraires revalorisés.

 

Au gouvernement de saisir l'opportunité de répondre équitablement aux vrais problèmes des internes et des médecins pour une formation de qualité et un véritable accès aux soins pour tous.

Modalités pratiques pour la grève des internes de Médecine Générale

 

Si aucune déclaration individuelle n’est définie législativement dans le monde de la Santé, les internes grévistes risquent toutefois des sanctions pour abandon de poste.

Le SNJMG conseille donc aux internes qui souhaitent participer à la grève débutant le 12 novembre 2012 d'adresser au bureau des affaires médicales de leur établissement (ou du CHU de rattachement pour les internes en stage ambulatoire) la déclaration ci dessous :

 

Déclaration individuelle de grève illimitée

 

A l’attention du Directeur de l’Hôpital,

 

Je vous informe par la présente que, suite au préavis de grève déposé par

le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), je me déclare gréviste pour l’ensemble de mes activités professionnelles, journées, gardes et astreintes comprises à partir du                     

Fait à :

Le :

Nom :

Prénom :

Stage :

Signature :

 

 

NB 1 : Cette déclaration est à remettre au plus tard le premier jour de participation à la grève.

NB 2 : Bien évidemment, il est conseillé de prévenir également le chef de service (ou les maîtres de stages ambulatoires).

 

La confrontation de deux principes reconnus par la Constitution française, le droit de grève et la continuité du service public, font que le droit de grève peut être restreint pour des impératifs de santé publique. Les deux dispositions qui peuvent être prises dans ce sens sont :

 

- L’assignation : c'est une mesure purement administrative. Le directeur de l’établissement fixe la liste des emplois correspondant aux postes dont les titulaires doivent demeurer en fonction. Une lettre de désignation est transmise au personnel directement concerné, soit par lettre recommandée, soit remise en main propre contre récépissé.

- La réquisition : c'est une décision de l’autorité judiciaire dans le contexte d’une affaire judiciaire, ou de l’autorité administrative lorsque l’intérêt supérieur du pays l’exige. Elle est impérative, sous peine de poursuites.

 

L’assignation des internes :

 

La circulaire Bouquet du 12 mars 1997 adressée aux directeurs des hôpitaux précise : « (…) Sa participation à l’activité hospitalière ne pouvant pas être considérée comme indispensable à la continuité des soins(…) Il m’apparaît au vu tant de la réglementation que de la jurisprudence que les internes ne doivent en règle générale pas être assignés au maintien du service, ou alors uniquement en dernier recours lorsqu’il a été fait appel à tous les autres personnels hospitaliers de l’établissement (…). »

 

En pratique : le directeur doit assigner successivement les praticiens temps plein tenus à un service de garde et dans la limite de leurs obligations de service (titulaires [praticiens hospitaliers, universitaires ou non] et attachés temps plein), puis les non grévistes, puis en dernier recours les grévistes.

 

Il y a donc assignation abusive quand les autres médecins temps plein et/ou internes  non grévistes n'ont pas été assignés.

 

Dans ce cas, le SNJMG propose de retourner la lettre d'assignation, après avoir porté la mention "reçu le ..." et en avoir conservé une copie, en y portant la mention manuscrite :"Je soussigné X., Interne/FFI  dans le service Y., refuse l'assignation, celle-ci étant abusive et portant atteinte à mon droit de grève, car les praticiens temps-plein et personnels non grévistes n’ont pas été assignés avant moi. Date, signature" et en y joignant une lettre datée et signée faisant établir par un ou plusieurs praticiens temps plein et/ou internes non grévistes  qu’ils n’ont pas été assignés par le directeur de l’hôpital en lieu et place d’un gréviste.

Exemple : "Je soussigné Dr. X., PraticienHospitalier/Attaché/Assistant/FFI/Interne dans le service Y., certifie n'avoir pas été assigné à ce jour pour assurer aucune garde ... . Fait à ...., le .... Signature"

En cas de doute ou de pressions locales trop importantes, le SNJMG conseille d’accepter l'assignation en y portant la mention "Reçu le ...", et la mention «Suite à des pressions, j’accepte de répondre à l’assignation même si celle-ci est abusive et porte atteinte au droit de grève. Date, signature », et en conservant une copie. Cette copie pourra être utilisée pour contester la décision du directeur de l'établissement hospitalier devant le tribunal administratif.

 

Référence pratique pour la grève :

 

Circulaire Bouquet

 

Remarque importante :

 

Pour un meilleur suivi du mouvement, il est très important qu'il y ait un interne référent par hôpitalafin de relayer les informations entre les internes et le SNJMG, notamment à propos des assignations. Si vous pouvez l'être, écrivez nous à l'adresse : snjmg-info@wanadoo.fr 

Grève des internes : Le SNJMG demande du concret pour les internes de Médecine Générale

 

Les internes constituent, avec les médecins à diplome étranger, une main d'oeuvre corvéable à faible coût pour les hôpitaux.

Depuis la création du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) en 1991, les internes en médecine ont toutefois connu une sensible amélioration de leur situation. Malheureusement, cette amélioration date pour l'essentiel des grandes grèves nationales de 1998, 2000 et 2001, menées, entre autres, par le SNJMG, syndicat indépendant regroupant des internes, des remplaçants et des jeunes installés ou salariés en Médecine Générale. 

  

A l'occasion de l'élection présidentielle, le SNJMG a interpellé les candidats sur les conditions de travail des internes en médecine qui sont incompatibles avec les directives européennes notamment concernant le respect du temps maximal de travail hebdomadaire et le repos de sécurité. 

L'enquête de l'ISNIH publiée le 10 septembre 2012 sur les conditions d'exercice des internes objective l'état des lieux dénoncé par le SNJMG.  

 

Comme le ministère de la santé ne propose aucune réponse concrète aux attentes des internes, le SNJMG a consulté sa base sur la nécessité d'un mouvement de grève suite à une premiere journée de mobilisation le 17 octobre 2012 : seuls 13 % des 700 sondés se prononcent contre une grève.  

 
Aussi, sans réponse du ministère de la Santé à nos revendications, le SNJMG appelle les Internes de Médecine Générale à une grève illimitée a partir du 12 novembre 2012 pour :

- la réforme du statut de l'interne, notamment pour le rendre compatible avec les directives européennes(ex : directive 2003/88/CE du 4/11/2003) et les traités de l'organistation internationale du travail (OIT) 

- l'amélioration de la filière universitaire de Médecine Générale (ex : résolution des cas de dysfonctionnements, révision du statut et de la rémunération des enseignants...)

- une régulation incitative à l'installation avec un statut conventionnel revalorisé dans le cadre d'un systeme de santé solidaire.

 

A ce sujet, et à la différence de l'ISNIH ou d'autres organisations de médecins, le SNJMG partage la critique de différentes organisations de patients qui reprochent au gouvernement et à l'Assurance Maladie de valider un accord conventionnel qui pérennise une medecine à plusieurs vitesses par le maintien du secteur 2 avec dépassements d'honoraires.

 

 

Contact presse : Alexandre Husson (06.43.00.37.82)

Préavis de grève illimitée pour les internes de Médecine Générale à compter du 12 novembre 2012

 

Madame la Ministre,
 
Le Syndicat National des Jeunes Medecins Généralistes (SNJMG) est un syndicat indépendant regroupant des internes, des remplaçants et de jeunes installés en Médecine Générale.
Nous sommes régulièrement alertés par des internes de Médecine Générale se plaignant de contournements de la législation sur le repos de sécurité et sur la limite des 48h hebdomadaires de travail à l'hôpital mais aussi de cas d'abus de pouvoirs de maitres de stages en ambulatoire et de dysfonctionnements de départements universitaires de Médecine Générale (DMG).
 
Par ailleurs, un thèse de Médecine Générale a révélé l'année passée que près de 1 interne de Médecine Générale sur 2 était en situation (ou presque) de burn out.
 
Malgré le rappel à la loi avec la circulaire du 11 septembre 2012 et le mouvement de grève du 17 octobre 2012, nous constatons qu'il n'existe pas le moindre début de mesure concrète des pouvoirs publics pour remédier aux problemes exposés précédemment.
  
Aussi, en tant que président du SNJMG, je dépose par la présente un prévis de grève illimitée à compter du 12 novembre 2012 (à 8h30) concernant l'ensemble des activités de service et de garde des internes (et FFI) de Médecine Générale, que se soit en service hospitalier ou en ambulatoire.
 
Nos revendications sont les suivantes :
- respect effectif du statut des internes (et FFI) : horaires, gardes, astreintes...
- suppression des manoeuvres de contournement de la loi (ex : interdiction des demi gardes et des fausses astreintes)
- alignement du temps de travail des médecins "junior" sur celui des medecins hospitaliers "senior",
- revalorisation des rémunérations de base et des gardes avec réévaluation annuelle en fonction du taux d' inflation,
- respect effectif des deux demi journées par semaine consacré à la formation universitaire (formation obligatoire - DES - et facultative : DU, DIU, capacité, master)  
- réévaluation nationale des agréments des stages hospitaliers et ambulatoires,
- réoganisation des procédures de validation des stages ambulatoires et des DES de Médecine Générale pour éviter que les enseignants en Médecine Générale ne soient à la fois juges et parties,
- revalorisation du statut et de la rémunération des enseignants en Médecine Générale (+ découplage de la rémunérationdu maitre de stage du nombre d'actes effectués par l'interne),
- respect de la liberté syndicale des Internes par les DMG/facultés et les ARS avec arrêt des procédures discriminatoires entre organisations syndicales,
- rappel à l'obligation de neutralité des responsables de DMG et de faculté de médecine et sanction des contrevenants, 
- dispense d’astreintes à partir du 3e mois de grossesse pour les internes/FFI enceintes
- fin de la perte du bénéfice du classement ECN des internes après un arrêt maternité 
- prise en compte des événements de la vie (maladie, AT, maternité) dans la durée de validité des licences de remplacement,
- amélioration du statut de Praticien Territorial de Médecine Générale pour en faire un vrai statut salarié de la fonction publique
- création de maisons universitaires de santé.

Par ailleurs, le SNJMG précise qu'il est favorable en ambulatoire au remplacement des deux secteurs conventionnels actuel par un secteur unique revalorisé (par rapport à l'actuel secteur 1).

 
En fonction de la réponse à ces revendications, le SNJMG decidera d'ici le 12 novembre s'il confirme ce préavis de greve.
 
Veuillez agréer, Madame la Ministre, l'expression de mes salutations distinguées.
 
Dr Alexandre Husson
Président du SNJMG

Grève des internes le 12 novembre 2012 : Les revendications propres aux internes en médecine générale

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), première organisation à revendiquer l'instauration du repos de sécurité pour les internes en médecine, est régulièrement alerté sur le non respect et/ou le contournement de la législation par les hôpitaux dans le but de faire travailler les internes après des nuits de gardes et au delà des seuils et plafonds prévus par la réglementation européenne à savoir  :
  1. durée maximale hebdomadaire de travail de 48 heures , heures supplémentaires comprises : (directive 2003/88/CE du 4/11/2003 article 6)
  2. temps de repos quotidien minimal de 11 heure consécutives à 24 heures de travail : article 3 de la même directive
  3. temps de repos hebdomadaire de 24 heures sans interruption durant chaque période de 7 jours de travail : même directive article 5
 
De plus, le SNJMG tient à relayer le mécontentement des internes de médecine générale quant au (dys)fonctionnement de certains départements universitaires de Médecine Générale, avec des situations d'abus de pouvoirs humiliantes pour des internes ainsi dépités vis à vis de cette discipline. 
  
Par ailleurs, le SNJMG a exprimé sa déception à l'annonce de l'accord conventionnel entre syndicat médicaux, sécurité sociale et organismes complémentaires, qui ne résout pas le problème des dépassements d'honoraires et n'apporte aucune perspective solide pour les jeunes médecins généralistes. 
 
Adepte de la démocratie participative, le SNJMG a demandé l'avis de sa base via un questionnaire Internet organisé sur 4 jours (à cheval sur ce dernier week end).   
Au vu de cette enquete, et en l'absence de réponse concrète du ministère de la Santé aux difficultés d'exercice des internes, le SNJMG dépose un préavis de grève illimitée à compter du 12 novembre 2012 pour les internes de medecine générale, en parallele du préavis de grève de l'ISNIH.
A ce sujet, le SNJMG apprècie l'évolution des revendications de l'ISNIH (qui par rapport à ses revendications pour la journée du 17 octobre rajoute des revendications statutaires et sur la démographie médicale communes aux nôtres) même si nous restons clairement en desaccord sur la question du secteur 2.
 
Enfin, le SNJMG dénonce la stigmatisation permanente des jeunes médecins, les accusant régulièrement (par ignorance) d'être les responsables des problèmes géographiques d'accès aux soins. A ce sujet, et au vu du résultat de l'enquete de ce week end, le SNJMG réflechit à l'opportunité d'un mouvement complémentaire à celui des internes.

Enquête auprès des Jeunes MG sur les conditions d'exercice des internes et sur les questions d'installation et de conventionnement

 

735 réponses
 
Mouvement des internes
Ce mouvement n'a jamais eu la moindre justification, il doit donc s'arrêter.   47 7%
Avec la signature d'un projet d'accord sur les depassements d'honoraires, ce mouvement n'a plus de raison d'être.   40 6%
Les conditions d'exercice des internes sont toujours aussi difficiles, il faut donc poursuivre le mouvement.   310 44%
Avec ce mouvement, les internes peuvent manifester leur insatisfaction vis à vis du projet d' accord conventionnel et/ou leur opposition à la remise en cause de la liberté d'installation.   521 74%
Opinion des jeunes médecins
Le gouvernement s'est engagé à maintenir la liberté d'installation et le projet d'accord conventionnel introduit une rémunération à la capitation, les (jeunes) médecins généralistes doivent manifester leur satisfaction.   45 6%
Pour l'instant, les menaces sur l'installation ne constituent pas un risque réel et les bons cotés du projet d'accord conventionnel compensent les mauvais cotés, il est inutile de bouger.   106 15%
C'est le moment de se mobiliser pour assurer la liberté d'installation et revoir le projet d'accord conventionnel, les (jeunes) MG peuvent faire une/des grève(s) des gardes   368 53%
C'est le moment de se mobiliser pour assurer la liberté d'installation et revoir le projet d'accord conventionnel, les (jeunes) MG peuvent organiser une/des journée(s) de fermeture des cabinets médicaux.   350 50%
Statut
Externe   21 3%
Interne   283 39%
Remplaçant   306 42%
Jeune Installé (<5 ans)   99 13%
Installé   25 3%
Sexe
Femme   446 61%
Homme   289 39%
 

Lettre d'information du SNJMG #139

 

Bonjour

 

"320 millions d'euros pour la Médecine Générale sur 3 ans, c'est peanuts ?", "Jamais contents !" La réaction sur Twitter de cet ami journaliste n'a pas tardé après les premières critiques du SNJMG sur le projet d'accord conventionnel passé mardi entre la Sécurité Sociale et les syndicats de médecins.

Certes, c'est loin d'être négligeable et cette somme correspond en partie à l'introduction d'un forfait médecin traitant, participant à la diversification des modes de rémunération des médecins généralistes. Enfin, ce résultat conclue une négociation initialement prévue pour encadrer les dépassements d'honoraires des médecins secteur 2...

 

Mais c'est là que le bât blesse ! Une négociation sur le secteur 2 en début de nouveau quinquennat présidentiel : l'occasion était parfaite pour réformer ce système délétère (tant pour les patients que pour les médecins) de double secteur conventionnel. Hélas, au lieu d'une sortie "par le haut", nous héritons d'un bricolage censé faire plaisir à tout le monde mais qui, au final, provoque interrogations, frustrations voire colère.

De plus, ce résultat n'a été obtenu qu'au terme de discussions qui ont été la caricature de ce genre de négociations, au risque de les décrédibiliser définitivement.

 

Devant ce résultat amer et dans une démarche de démocratie participative, le SNJMG a demandé au réseau "Jeunes-MG" d'organiser, en accès libre, sur Internet, une enquete auprès des (futurs) internes, des remplaçants et des (jeunes) installés pour connaître leurs sentiments et, en retour, leur proposer une conduite à tenir (grève ou non ?).

Car, ne l'oublions pas, il y a déjà un mouvement des internes pour le quel le SNJMG soutient des revendications sur l'amélioration des conditions d'exercice et sur l'opposition aux différents projets de remise en cause de la liberté d'installation (Dernier projet en date : la demande des maires rurauxd’une installation d’office des médecins et d'un controle des remplaçants).

 

Le SNJMG remercie d'avance les (futurs) internes, les remplaçants et les (jeunes) installés en Médecine Générale de participer à cette enquête.

De même, le SNJMG rappelle à ses adhérents souhaitant participer à la réflexion du syndicat qu'ils peuvent rejoindre le Conseil National en se manifestant à l'adresse : snjmg-info@wanadoo.fr.

 

A bientôt ! 

Négociations Sécu-Complémentaires-Médecins : aucune perspective valable pour les jeunes médecins généralistes

 

Depuis la grève des internes de 2007 contre le conventionnement sélectif, les organisations de futurs et jeunes médecins assistent en observateurs aux discussions conventionnelles entre syndicats représentatifs de médecins "libéraux", sécurité sociale (UNCAM) et organismes complémentaires (UNOCAM).

En tant que syndicat indépendant regroupant des internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, le SNJMG a donc suivi les discussions censées se conclure hier.

 

Encore une fois, le SNJMG se désole de voir ces discussions se dérouler à la façon d'un théatre d'ombres, avec des scenarii plus ou moins négociés "en aparte" sur la base d'informations pas toujours partagées.

Par ailleurs, le SNJMG condamne l'utilisation de stratagèmes éculés de négociations comme ces discussions s'éternisant tard dans la nuit en vue d'obtenir un résultat par épuisement physique des participants.

 

Le SNJMG apprécie que les négociations se soient enfin portées sur le sort des médecins secteur 1 (le secteur 2 ayant trop longtemps monopolisé l'ordre du jour des réunions) mais le syndicat des Jeunes MG regrette qu'il n'y ait, dans le projet d'accord qui sera rediscuté lundi, aucune proposition satisfaisante en termes de modalités d'exercice et de rémunération pour les médecins généralistes (actuels ou futurs).

De plus, il n'y a toujours pas de réponse à la hauteur des enjeux concernant les depassements d'honoraires.

 

Le SNJMG tient à faire entendre ce message de déception pour susciter un sursaut chez les négociateurs et pour informer les patients des enjeux des discussions.