Les syndicats d'internes et de jeunes médecins grévistes (FNSIP - internes de pharmacie - ISNIH et ISNCCA - internes et chefs de cliniques de spécialités - SJBM - biologistes médicaux - et SNJMG - internes de médecine générale) ont été reçu au ministere de la Santé.
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a rappelé ses principales revendications :
- réforme du statut de l'interne pour le rendre effectivement conforme aux directives européennes et aux traités de l'OIT
- engagement écrit quant à la liberté d'installation
- suppression d'un secteur 2 de privilégiés et création d'un secteur conventionnel unique revalorisé : "à compétences équivalentes, rémunérations équivalentes".
Le ministère a admis que les directives européennes concernant les conditions de travail des internes (opposables à la France depuis 2003 !) n'étaient pas véritablement respectées. Il a diligenté une enquête IGAS quant à l'application du repos de sécurité et créé un groupe de travail pour l'amélioration des conditions d'exercice, regroupant toutes les parties prenantes, devant rendre ses conclusions fin janvier 2013.
Le SNJMG se félicite de cette prise de conscience des pouvoirs publics (une première depuis bientôt 10 ans !) mais veut des garanties pour que le groupe de travail ne soit pas une "usine à gaz" destinée à enterrer, une fois de plus, le dossier.
Concernant l'installation des médecins, la Ministre de la Santé a pleinement admis le caractère inefficace et contre productif des mesures coercitives. Elle a accepté de confirmer par écrit que le gouvernement s'opposerait à toute mesure coercitive, qu'elle soit de nature parlementaire ou réglementaire.
Mais le SNJMG rappelle que le principal frein des jeunes médecins à l'installation réside dans des conditions d'exercice non adaptées et non revalorisées.
Est-il humainement tenable de demander aux jeunes générations de médecins de travailler prés de 60 h/semaine pendant toute leur vie ? Les médecins généralistes n'ont-ils pas le droit à une vie de famille ? N'ont-ils pas le droit à une rémunération juste, équivalente à celle de leur collègues européens ?
Concernant la convention médicale, le ministère s'est défaussé quant à notre demande de création d'un secteur unique revalorisé et n'a pas eu le courage de ses opinions. Les représentants des jeunes médecins spécialites ont fait bloc pour défendre l'accès d'une minorité de médecins au secteur 2 alors que le SNJMG parlait du secteur 1.
Fort du soutien de la population au mouvement des internes (sondage BVA pour Les Echos), le SNJMG maintient sa mobilisation pour obtenir l'engagement immédiat du ministère sur la rédaction d'un nouveau statut de l'interne calqué sur celui des praticiens hospitaliers (en matière de temps de travail réglementaire, de récupération de temps de travail, de repos de sécurité et de temps de travail hebdomadaire maximum incluant les gardes).
Par ailleurs, le SNJMG appelle à la création d'un front uni de tous les médecins secteur 1 pour exiger des conditions d'exercices humaines et justes, seul moyen de garantir l'accès à des soins de qualité sur tous les territoires.
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