Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), première organisation à revendiquer l'instauration du repos de sécurité pour les internes en médecine, est régulièrement alerté sur le non respect et/ou le contournement de la législation par les hôpitaux dans le but de faire travailler les internes après des nuits de gardes et au delà des seuils et plafonds prévus par la réglementation européenne à savoir :
- durée maximale hebdomadaire de travail de 48 heures , heures supplémentaires comprises : (directive 2003/88/CE du 4/11/2003 article 6)
- temps de repos quotidien minimal de 11 heure consécutives à 24 heures de travail : article 3 de la même directive
- temps de repos hebdomadaire de 24 heures sans interruption durant chaque période de 7 jours de travail : même directive article 5
De plus, le SNJMG tient à relayer le mécontentement des internes de médecine générale quant au (dys)fonctionnement de certains départements universitaires de Médecine Générale, avec des situations d'abus de pouvoirs humiliantes pour des internes ainsi dépités vis à vis de cette discipline.
Par ailleurs, le SNJMG a exprimé sa déception à l'annonce de l'accord conventionnel entre syndicat médicaux, sécurité sociale et organismes complémentaires, qui ne résout pas le problème des dépassements d'honoraires et n'apporte aucune perspective solide pour les jeunes médecins généralistes.
Adepte de la démocratie participative, le SNJMG a demandé l'avis de sa base via un questionnaire Internet organisé sur 4 jours (à cheval sur ce dernier week end).
Au vu de cette enquete, et en l'absence de réponse concrète du ministère de la Santé aux difficultés d'exercice des internes, le SNJMG dépose un préavis de grève illimitée à compter du 12 novembre 2012 pour les internes de medecine générale, en parallele du préavis de grève de l'ISNIH.
A ce sujet, le SNJMG apprècie l'évolution des revendications de l'ISNIH (qui par rapport à ses revendications pour la journée du 17 octobre rajoute des revendications statutaires et sur la démographie médicale communes aux nôtres) même si nous restons clairement en desaccord sur la question du secteur 2.
Enfin, le SNJMG dénonce la stigmatisation permanente des jeunes médecins, les accusant régulièrement (par ignorance) d'être les responsables des problèmes géographiques d'accès aux soins. A ce sujet, et au vu du résultat de l'enquete de ce week end, le SNJMG réflechit à l'opportunité d'un mouvement complémentaire à celui des internes.
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