Temps de travail : les internes unis dans la mobilisation

 

Alors que les internes sont tout prêt d’obtenir une avancée sociale majeure avec le passage du samedi matin de garde, voici qu’une nouvelle fois, l’ISNAR-IMG joue le jeu de la division et ainsi, celui du ministère de la santé en décidant de ne pas rejoindre le mot d’ordre commun de l’ensemble des structures représentatives des internes (FNSIP-BM, ISNI, SNJMG, SNIO).

L’histoire se répète… 

Pour rappel, dans un communiqué datant du 7 novembre 2012 (déjà!), « l’ISNAR-IMG ne prendra pas le chemin de la grève« *[1], ce « syndicat » avait alors déjà essayé de décrédibiliser le mouvement de tous les internes sous le seul motif de se prétendre seul représentatif des internes de médecine générale…

Mais sans ce mouvement de grève, aurions-nous obtenu :

  • la réévaluation de la rémunération des internes de 60€/mois pour les internes de premières et deuxième année
  • la mise en place d’un groupe de travail sur les conditions de travail des internes
  • le doublement du nombre d’années recherche
  • la mise en place d’un forfait de 130€ d’aide au transport pour les stages en ambulatoire
  • et la mise en place de la prime dite « SASPAS »… ?

Il serait naïf de le croire au vu du contexte économique actuel.

C’en est assez de jouer la désunion, les internes méritent mieux de la part de ceux qui se disent les représenter. Les internes de toutes les disciplines et spécialités nous ont fait part de leurs souhaits, via une pétition en ligne massivement relayée et signée. Leurs positions sont claires, à nous de les porter !

 Capture d’écran 2014-10-27 à 08.20.48

En tant que syndicats, il est de notre devoir de tout mettre en œuvre pour que les besoins exprimés par les internes et les propositions qu’ils font soient portées au plus haut niveau, défendues avec fermeté et que nous obtenions des résultats concrets.

La FNSIP-BM, l’ISNI, le SNIO et le SNJMG tiennent à rappeler que sans l’obtention du passage du samedi matin de garde et l’ouverture de véritables discussions sur la réglementation des gardes et des astreintes avec les structures appelant à ce mouvement de grève, le préavis pour le 17 novembre sera maintenu et l’appel à la mobilisation amplifié.

L’ensemble des structures représentatives des internes tiennent à rappeler que le préavis couvre l’ensemble des internes et ce, quelle que soit leur spécialité.

Temps de travail des internes : pourquoi ça bloque ?

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a pris connaissance des positions intransigeantes, voire insultantes, du ministère de la Santé suite à sa mise en demeure par la Commission Européenne de ramener le temps de travail des internes à 48 heures hebdomadaires maximum (60 heures en moyenne actuellement).

 

Sur le fond, le SNJMG continue de réclamer pour les internes :

- une semaine de 10 demi-journées entre le lundi matin et le vendredi soir,

- le respect des 2 demi-journées dédiées aux tâches universitaires et leur comptabilisation pleine et entière dans le temps de travail,

- la rémunération comme garde de toute obligation de service pour la continuité des soins sur des plages horaires dépassant 8h30-18h30,  les samedis y compris le matin, les dimanches et  jours fériés.

 

Sur la forme, la Direction Générale de l'Offre de Soins (DGOS) a fait le choix illégal et illégitime de n'auditionner sur ce sujet que les intersyndicales, fédérations de structures locales syndicales et associatives, malgré l'engagement donné en novembre 2012. La représentativité du SNJMG repose sur les adhésions directes et volontaires de centaines d'internes en Médecine Générale, sur une expertise syndicale établie de longue date et sur une indépendance réelle vis-à-vis des institutions administratives et politiques. Cette discrimination syndicale doit donc être abolie sans délai.

 

Devant l'actuelle situation de blocage et d'absence de dialogue, le SNJMG décide de s'associer au préavis de grève déjà déposé par l’ISNI pour le lundi 17 novembre 2014.

 

La signature de la pétition en ligne par déjà plus de 5000 internes légitime pleinement ce mouvement de protestation initié par l’ISNI, la FNSIP-BM, le SNIO et le SNJMG.

 

Les Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes qui se tiendront le samedi 6 décembre reviendront en détail sur les conditions de travail et de formation des internes en Médecine Générale.

 

Auteurs : Bureau et Conseil National du SNJMG

Contact Presse : Dr Théo COMBES - Président  du SNJMG - 05 63 58 34 71 -president@snjmg.org

Praticien Territorial de Médecine Ambulatoire : un chantage à la protection sociale

 

En décembre 2012, la ministre de la Santé lançait en grande pompe son "Pacte Territoire Santé", sans concertation suffisante avec les jeunes médecins de terrain.

 

Quelques mois plus tard, on découvrait avec consternation les détails du dispositif du "Praticien Territorial de Médecine Générale" (PTMG).

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a été le tout premier syndicat à dénoncer les défauts techniques et éthiques de ce contrat.

 

Alors que les quotas 2013 de PTMG ont été à peine pourvus malgré les effets d'aubaine et les consignes de mobilisation des ARS autour de cette opération de communication, les têtes pensantes du ministère récidivent cet automne avec le "Praticien Territorial de Médecine Ambulatoire" (PTMA).

 

A l’instar du PTMG, ce PTMA a comme caractéristique principale de bénéficier de certains avantages en cas d'arrêt de travail ou de maternité.

 

La protection sociale des médecins non-salariés est en effet si indigente (indemnités journalières à partir de 90 jours en arrêt maladie...) que le ministère compte utiliser sans modération ce levier facile et peu onéreux. 

 

Si des mesures incitatives sont évidemment nécessaires pour dynamiser l'installation dans les zones particulièrement sous-dotées, le SNJMG considère qu'il n'est pas éthique de les fonder sur l'insécurité de l'exercice libéral et les peurs des médecins.  

 

Les défis actuels de la démographie médicale exigent des mesures bien plus courageuses. L'amélioration de la couverture sociale pour tous les praticiens conventionnés est un pré-requis indispensable et ne saurait faire l'objet d'un chantage. 

 

Le 6 décembre prochain, les jeunes médecins généralistes se réuniront aux Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes et établiront un cahier de doléances afin de faire parvenir leurs vraies revendications aux grilles de l’avenue de Ségur…

 

Auteurs : Bureau et Conseil National du SNJMG

Contact Presse : Dr Théo COMBES - president@snjmg.org

Choix de stages des IMG de Paris / Ile de France‏ (Hiver 2014-2015)

 

Bonjour

 

Les postes proposés aux choix de stages qui commencent demain sont connus depuis hier soir.

Vous pouvez les retrouver (ainsi que les futures mises à jour quotidiennes) sur cette page. Vous trouverez également sur cette page toutes les informations sur les modalités pratiques des choix et la possibilité de comparer avec les postes proposés aux choix de l'année dernière.

NB : N'oubliez pas de procéder à l'évaluation de votre actuel stage hospitalier sur le site : www.internesmg.com (site créé par et pour les IMG et indépendant du site du DMG) afin de fournir le maximum d'informations pour aider vos collègues (et vous même) à choisir leur/votre futur poste.

 

Remarques pour les nouveaux IMG de la promotion 2014 :

Les infos sur vos choix qui débuteront le 15 octobre 2014 se trouvent sur cette page.

Le SNJMG organise une réunion d'accueil (infos pratiques + pot de bienvenue) le 14 octobre 2014 à Paris. En plus des IMG membres du Bureau National du SNJMG, le Pr Jaury, coordonateur du DES de MG sur Paris / Ile de France, sera présent pour vous présenter le cursus régional du Troisième Cycle de Médecine Générale.

Eéglement lors de cette réunion, l'équipe de Prescrire mettra à la disposition des participants des kits de présentation de la revue indépendante avec des bulletins d'abonnement à tarif réduit spécifiques aux internes.

Si vous êtes intéressée(e) pour y participer, merci de vous inscrire sur cette page dédiée.

 

A l'occasion de ces choix, nous invitons les internes de Médecine Générale attachés aux valeurs d'engagement, de solidarité et d'indépendance médicale à adhérer / réadhérer au SNJMG.

Merci de télécharger :

- le bulletin d'adhésion 2014-2015 (cotisation de 24 euro/an) si vous êtes déjà IMG en stage

- ou le bulletin suivant (ici) afin de bénéficier d'une inscription gratuite pour la première année d'internat.

 

Rappel : Le SNJMG est le seul syndicat médical "junior" sans lien, actuel ou passé, direct ou indirect, avec les différents acteurs de Santé : Ministères, Agences sanitaires, ARS, Facultés, Hôpitaux, Industries du médicament et/ou des dispositifs de santé, Ordre des médecins, Unions de médecins...Les cotisations de ses membres représentent depuis toujours la principale source de son financement.

 

A bientôt

 

Les jeunes médecins généralistes mobilisés pour une certaine vision de la Santé

 

Depuis 2012, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) dénonce l'indigence de la politique menée par ce gouvernement dans le domaine de la Santé.

Aujourd'hui, le SNJMG se réjouit que de nombreuses organisations syndicales se mettent en mouvement pour faire entendre la colère des médecins de terrain.

En conséquence, le SNJMG appelle tous ses adhérents, qu'ils soient internes, remplaçants, collaborateurs, installés ou salariés, et de façon plus large tous les jeunes médecins, à exprimer haut et fort leurs propres revendications.

Car si la protestation est bien générale, différentes sensibilités prennent place côte à côte au sein de la mobilisation actuelle.

Fidèle à ses valeurs, le SNJMG continuera d’exiger :

• Un secteur unique revalorisé pour tous les médecins sans discrimination

• Un système de Santé dans lequel la Médecine Générale dispose enfin des moyens organisationnels et financiers nécessaires pour assurer sa mission de premier recours de qualité et de coordination des soins

• Une Sécurité Sociale publique et universelle qui s’assume face aux intérêts financiers privés et aux risques de marchandisation de la Santé

Le SNJMG donnera directement la parole aux jeunes médecins généralistes lors des Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes qui se tiendront samedi 6 décembre à Paris

 

Auteurs :

Conseil National du SNJMG / Bureau National du SNJMG


Contact Presse :

Théo COMBES  -  Président  -  05 63 58 34 71  -  president@snjmg.org

Lettre d'information du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) #147

Bonjour,

 

Voici notre lettre d'information de septembre 2014 avec au sommaire : 

1. Mme Fioraso et Touraine restent dans le nouveau gouvernement de Mr Valls
2. Nouvelle promotion d'Internes de MG
3. Défense des Internes de MG (actuels et anciens)
4. Ratés de la ROSP
5. Accessibilité des cabinets médicaux aux personnes handicapées
6. Nouvelles menaces sur la politique européenne du médicament
7. Entente préalable pour prescription de rosuvastatine et ezetimibe
8. La Case de Santé (Toulouse) en danger
8. L’agenda du SNJMG
 

Bonne lecture !

 

1. Mme Fioraso et Touraine restent dans le nouveau gouvernement de Mr Valls

Le SNJMG prend acte de la reconduction de la ministre de l'enseignement supérieur et de la ministre de la santé dans le nouveau gouvernement de Mr Valls. Le SNJMG rappelle leur bilan vis à vis des jeunes médecins généralistes et des partisans de l'indépendance médicale : désinterêt total pour la situation des anciens résidents et internes de médecine générale privés de thèse, bancale et minimaliste proposition de respect de la directive européenne sur le temps de travail des internes, absence de politique crédible pour la médecine générale et les professionnels la pratiquant, poursuite des pratiques ministérielles bienveillantes avec l'industrie pharmaceutique...

Le SNJMG espère que Mme Najat Vallaud-Belkacem, que le syndicat félicite pour sa nomination comme ministre de l'Education Nationale et de l'Enseignement supérieur, sera bien plus à l'écoute que ses deux collègues. Sa réponse à notre lettre ouverte sur les privés de thèse nous permettra de nous faire une opinion (voir : Point 3).

 

2. Nouvelle promotion d'internes de MG

Alors que le film "Hippocrate"rencontre un certain succès dans les salles de cinema (cf:dossier en ligne) et que viennent de s'achever les procédures de choix d'internat post ECN, le SNJMGaccueille et informe les nouveaux internes de Médecine Générale.

 

3. Défense des Internes de MG (actuels et anciens)

Outre l'aide et l'accompagnement des nouveaux internes, le SNJMG poursuit son action sur le temps de travail et le respect du repos de sécurité comme sur la formation pratique et théorique des internes. De même, le SNJMG fournit son assistance aux internes et anciens résidentsempêchés injustement de s’inscrire pour passer leur thèse.

NB : A l'occasion de la conférence de presse de Mme Fioraso sur la rentrée universitaire, le SNJMG a publié une lettre ouverte à Mme Najat Vallaud-Belkacem pour l'interpeler sur la situation des "Privés de thèse".

 

4. Les ratés de la ROSP

Le SNJMG maintien sa mobilisation pour le paiement des forfaits ROSP aux jeunes installés avec l'exigence d’un changement rapide de mode de calcul.

 

5. Accessibilité des cabinets médicaux aux personnes handicapées

Le SNJMG rappelle aux médecins généralistes qu'en dépit des dernières possibilités de report, la date butoir de mise en conformité des cabinets médicaux reste fixée au 31.12.14 minuit (cf :dossier en ligne)

 

6. Nouvelles menaces sur la politique européenne du médicament

Fidèleà sa mission de promotion de l'indépendance médicale, le SNJMG a manifesté publiquement son opposition à la décision de rattacher la politique européenne du médicament à la branche entreprises de la commission européenne.

 

7. Entente préalable pour la prescription de rosuvastatine et ezetimibe

Le SNJMG détaille en ligne les modalités de prise en charge de prescription de rosuvastatine et ezetimibe (seul ou associé) à compter du 01.11.14. Il rappelle aussi le peu d'interet de ces molécules qui mériteraient une décision plus radicale en matière d'AMM en lieu et place de cette nouvelle "usine à gaz"...

 

8. La Case de Santé (Toulouse) en danger

Le projet de la Case de Santé est de faire vivre un centre de santé polyvalent de quartier mais ouvert à tou-te-s, un lieu de santé adapté à l’accueil de populations frappées par les inégalités sociales de santé. C’est un modèle nouveau de structure premier recours, innovant et efficient dans sa prise en charge globale et coordonnée des personnes.

Depuis 2012, la survie de la Case de santé se joue sur des aides exceptionnelles qui ne seront pas reconduites en 2014. Sans aide financière, la Case de Santé fermera ses portes le 1er novembre 2014.

Chacun peut aider la Case de Santé en procédant à un don sur cette page dédiée.

 

9. Agenda du SNJMG

Le calendrier de cette deuxième moitié de l’année 2014 comprend notamment :

- Du 10 au 17 octobre : présence du SNJMG au choix des IMG d’Ile de France

- mardi 14 octobre : réunion d'aide au choix des nouveaux IMG parisiens (promo 2014)

- samedi 6 décembre : Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes à Paris

- dimanche 7 décembre : Assemblée Générale du SNJMG à Paris

Plus de détails sur www.snjmg.org 

Il va sans dire que nous vous attendons très nombreux le SAMEDI 6 DECEMBRE 2014 pour la deuxième session des Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes (ANaJMG 2014). Dès à présent, vous pouvez vous y inscrire en ligne !

 

Merci de votre fidélité.

Lettre ouverte à Mme Najat VALLAUD-BELKACEM

 

Lettre ouverte à Madame Najat VALLAUD-BELKACEM

Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

 

Copies adressées à :

Monsieur Manuel VALLS, Premier Ministre,

Madame Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes,

Madame Geneviève FIORASO, Secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche,

Mesdames et Messieurs les Présidents d’Universités,

Mesdames et Messieurs les Doyens des Facultés de Médecine.

 

Objet : Demande de modification des décrets frappant les « privés de thèse »

 

 

Madame la Ministre,

 

                Votre nomination à la tête du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche est de nature à susciter un espoir pour des dizaines de personnes qui souffrent depuis plus d’un an du mépris de l’administration et de l’impuissance apparente des politiques.

 

             Je veux parler de jeunes médecins, qui ayant suivi tout le cursus théorique et pratique requis, sont empêchés par de nouveaux textes oublieux de leur cas et par une interprétation administrative trop rigoureuse de soutenir leur thèse, et donc d’exercer leur métier au service de la population.            

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a été choqué par l’absurdité de ce gâchis humain, particulièrement incompréhensible en ces temps où l'on déplore le manque de médecins, et a proposé son assistance aux personnes concernées.

Plus d’une vingtaine de dossiers circonstanciés, de témoignages souvent dramatiques, nous ont été adressés. Etant donné le caractère informel de ce recueil, il est probable que de nombreuses personnes concernées ne se sont pas signalées à nous. Les informations issues de certaines facultés semblent indiquer une prévalence bien plus élevée.    

Ces jeunes médecins sont victimes de la rigueur des nouveaux articles du Code de l’Education :

- l’article R632-18 qui stipule que « nul ne peut poursuivre le troisième cycle des études médicales dès lors qu'il n'a pas validé ses semestres de formation dans un délai correspondant à deux fois la durée réglementaire de la maquette de formation suivie [soit six ans pour la Médecine Générale],

- l’article R632-22 qui précise que  « la soutenance de cette thèse peut intervenir […], au plus tard, trois années après l'obtention du diplôme d'études spécialisées en France […]. »

Ces deux articles laissent entendre la possibilité de « dérogations dûment justifiées peuvent être accordées par le président de l'université sur proposition du directeur de l'UFR.»

 

Malheureusement dans la plupart des cas, ces demandes de dérogation ont été rejetées sans même un examen de la situation particulière de l’intéressé(e) suite à des instructions de la Direction générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle (DGESIP) dont nous avons copie et qui excluent définitivement et sans appel les anciens Résidents de toute possibilité dérogatoire.

 

    Certes, lors de la réforme du 3ième cycle de Médecine Générale en 2004, des dispositions transitoires avaient été prévues pour les Résidents (ancien régime) qui fixaient 2012 comme date butoir pour soutenir leur thèse.

Le fait est que beaucoup des personnes concernées (ayant commencé leur cursus sous l’ancien régime) sont restées dans l’ignorance de ces dispositions qui constituaient une réelle nouveauté : auparavant prévalait une beaucoup plus grande tolérance quant au moment de la soutenance de la thèse.  

L’examen des témoignages recueillis montre que ces personnes ont été soit éloignées de la finalisation de leur thèse par une activité professionnelle soutenue (remplaçants, FFI, souvent dans l’attente d’un poste d’assistant), soit confrontées à d’importantes difficultés personnelles ou familiales.  

Le décret du 19 août 2013 a fait fi de l’existence de ces personnes et a supprimé toute référence aux Résidents sans prévoir une quelconque disposition réglementaire à leur sujet, les enfermant dans une impasse.

A moins que l’on ne lise l’article R632-22 de façon suffisamment souple pour inclure les Résidents dans les possibilités de dérogation ? Mais ce n’est pas l’interprétation de la DGESIP, qui s’en tient à la lettre des dispositions transitoires de l’article 57 du décret n°2004-67 du 16 janvier 2004, pourtant abrogé…

Cette attitude intransigeante est cruelle et inhumaine. En effet sans la finalisation de leur formation, perdant toutes les équivalences professionnelles soumises à leur condition d'étudiants en 3ème cycle des études médicales, sans indemnisation chômage malgré tout le travail passé à temps plein à l'hôpital en tant que résidents ou internes, ces personnes se retrouvent après une dizaine d’années d'études supérieures longues et difficiles sans aucun diplôme !

Madame la Ministre, si je m’adresse à vous, c’est que le SNJMG a déjà fait beaucoup de démarches, sans succès, pour tenter d’aider ces personnes.

Le SNJMG a en effet déjà contacté à plusieurs reprises le Secrétariat d’Etat en charge de l’Enseignement Supérieur et à la Recherche. Nous avions rencontré le 24 mars 2014 le Professeur LEVY, alors Conseiller Santé, qui avait été visiblement interpelé par le caractère tragique des situations humaines présentées. Il nous avait assuré qu’il allait saisir la DGESIP de ce problème et que nous recevrions une réponse écrite ; nous n’avons rien reçu. Au cours du mois d’avril, nous avons eu des contacts avec le Professeur MATILLON, lequel a sollicité la DGESIP à nouveau et obtenu par oral une fin de non-recevoir. Pour finir, le SNJMG a demandé par lettre recommandée avec accusé de réception à Mme PROFIT, Cheffe de la Mission des Formations de Santé à la DGESIP, de bien vouloir nous faire parvenir la doctrine argumentée de la DGESIP sur cette question ; malgré plusieurs relances téléphoniques, jamais nous n’avons reçu la moindre réponse.

Je vous avoue avoir été surpris dans cette affaire par la toute-puissance aveugle et sourde de  l’Administration et par l’apparente démission du Politique.

J’ai eu l’honneur de demander au Premier Ministre l’annulation et l’abrogation des textes en cause le 18 juin dernier.

N’ayant reçu aucune réponse de sa part, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) s’apprête à déposer un recours auprès du Conseil d’Etat.

Au nom de personnes actuellement en grande souffrance morale et souvent tombés dans la précarité matérielle, je vous prie, Madame la Ministre, de bien vouloir modifier les décrets responsables de cette impasse aussi tragique qu’absurde.

 

Avec mes respectueux hommages, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma très haute considération.

 

Docteur Théo COMBES

Président du SNJMG

L'erreur de Monsieur Juncker : la Santé n'est pas une industrie !

Rattacher à nouveau l’Agence Européenne du Médicament (EMA) et la politique des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux) à la direction générale "Entreprises" a été l'une des premières décisions de Monsieur Jean-Claude Juncker, le nouveau président de la commission européenne.

 

On se souvient qu'en 2009, le Président Barroso avait décidé de les attacher à la direction générale "Santé et consommateurs" plutôt qu’à la direction générale "Entreprises". Il avait alors répondu à la demande d'associations de patients et d'ONG afin de démontrer que la commission européenne donnait la priorité à la santé publique et aux patients, plutôt qu’aux intérêts industriels et économiques.

 

Comme viennent de le rappeler la revue Prescrire et le British Medical Journal (1), "les intérêts industriels sont en permanence puissamment défendus" au sein de l'EMA. Les différentes agences européennes sont en effet régulièrement épinglées pour leur mauvaise gestion des conflits d’intérêts (2). Il semble bien que le poids des lobbies industriels pharmaceutiques ait fini de balayer l'éthique européenne.  

 

Cette décision est une dangereuse régression : que va-t-il se passer si la commission européenne entérine le fait que les règles du marché priment en matière de médicament ?

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) milite avec constance pour l'indépendance des soignants, des patients et des décideurs du monde de la Santé vis-à-vis de l'industrie pharmaceutique, refusant de sa part tout financement et tout lien d'intérêt. 

 

Les jeunes médecins que nous représentons ne peuvent rester sans réaction devant la dégradation du contexte politico-économique de notre mission de soin.

 

Le SNJMG appelle donc les parlementaires européens à enjoindre Monsieur Juncker de renoncer à son projet.

 

(1) : http://www.prescrire.org/Fr/1/194/48278/3753/3305/SubReportDetails.aspx 

et http://www.bmj.com/content/349/bmj.g5700

(2) :  http://blogs.rue89.nouvelobs.com/de-interet-conflit/2012/10/12/quatre-agences-europeennes-epinglees-pour-conflits-dinterets-228646

 

Auteurs

 Conseil National du SNJMG  /  Bureau National du SNJMG

 

Contact Presse

Théo COMBES  -  Président  -  05 63 58 34 71  -  president@snjmg.org

Le SNJMG accueille les nouveaux Internes de Médecine Générale 2014

 

Le SNJMG souhaite la bienvenue aux nouveaux Internes de Médecine Générale Promotion 2014 !

Le SNJMG leur propose une aide Internet pour les accompagner de leur choix de spécialité à leurs premiers jours de stage hospitalier d'Interne de Médecine Générale.

Le SNJMG organise également deux réunions d'informations sur Paris :

- le 23.09.14

- le 14.10.14

D'actuels Internes de Médecine Générale (IMG), membres du SNJMG, informeront les nouveaux internes puis discuterons avec eux/elles lors d'un pot de bienvenue. Pour y participer, les nouveaux internes sont invités à s'inscrire sur cette page dédiée.

NB : Lors de la réunion du 14 octobre 2014, le Pr Jaury, coordonateur du DES de MG sur Paris / Ile de France, sera présent pour présenter le cursus régional du Troisième Cycle de Médecine Générale.

Le SNJMG accueille les nouveaux Internes de Médecine Générale 2014

ROSP : ce que les jeunes médecins veulent vraiment

Le feuilleton du calcul et du versement de la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique (ROSP) continue pendant l'été.

A cause de la complexité kafkaïenne des calculs, notamment dans le cas des jeunes installés, l'enveloppe de la ROSP est censée être versée à ceux-ci au cours du mois d'août, au lieu du mois d'avril pour les autres praticiens conventionnés. Du côté de la CNAM, on se félicite d'un retard qui serait un peu moins catastrophique que précédemment !!!

Reste à voir s'il y aura moins d'approximations, d'erreurs et d'injustices que lors des deux dernières années ? D'après nos retours du terrain, des paiements concernant l'année 2012 n'ont toujours pas été honorés...

Du côté des syndicats signataires de la Convention, certains semblent découvrir le problème des jeunes installés et haussent le ton pour réclamer des "dédommagements" (sans précision). Quant à "la confiance des médecins dans les dispositifs conventionnels" qui serait aujourd'hui mise en péril, il y aurait beaucoup à dire ! Peut-être que si on avait eu une pensée pour les jeunes médecins lors de l'élaboration de ces dispositifs, on n'en serait pas là ?

Au-delà de ses réserves sur la qualité actuelle des objectifs de la ROSP, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a fait dès l'année dernière une proposition visant tout à la fois à résoudre ces difficultés pratiques et à valoriser l'installation : Le SNJMG propose que le calcul de la ROSP se fasse pour les jeunes installés sur la base minimale forfaitaire d'une patientèle de 500 personnes pendant les 5 premières années.

Nous attendons le soutien des syndicats seniors pour la mise en œuvre de cette mesure dès l'année prochaine afin de mettre fin à ce mauvais feuilleton...

 

Auteurs : Conseil National du SNJMG / Bureau National du SNJMG

 

Contacts Presse : Théo COMBES, Président - 05 63 58 34 71