Etude sur l'exercice en groupe des médecins généralistes

"Patients casse couilles" vs "Médecins réacs méprisants"

Une question :

Une réponse :

Extension des indications de la vaccination anti HPV

Semestre d'été pour les IMG

Quelques rappels à l'occasion de ce début de semestre :

 

Temps de travail :

Il est limité à 48 heures par semaine (moyenne calculée sur une période de 3 mois) sur la base de 10 demi-journées de travail par semaine dont 8 demi-journées en stage, et 2 de formation.

 

Rémunération fixe :

La rémunération brute annuelle de base est :
Internes de 3ème année : 25 500,55 € ;
Internes de 2ème année : 18 383,46 € ;
Internes de 1ère année : 16 605,13 €.

Il faut y ajouter l’indemnité de sujétion (432,58 € mensuel) voire les indemnités compensatrices :
Majoration pour ceux qui sont non logés et non nourris : 1004,61 € ;
Majoration pour ceux qui sont non logés mais nourris : 334,32 € ;
Majoration pour ceux qui sont non nourris mais logés : 670,29 €.

Rappel : Du temps de l'ancien concours de spécialités, le concours était dans un premier temps organisé en septembre/octobre et les résultats connus lors du premier semestre de troisieme cycle. Ce semestre était bien décompté dans le nombre de semestre à valider pour le troisième cycle mais n'était pas reconnu comme semestre d'internat, ce qui se traduisait par l'absence de versement de l'indemnité de sujetion lors de ce semestre. Quand le concours de spécialités a été déplacé en Juin de façon à ce que les résultats soient connu pour le début du troisième cycle. L'indemnité de sujetion a été versée dès le premier semestre mais uniquement pour les internes de spécialités, au motif qu'ils étaient les seuls concernés par le changement de calendrier ! C'est le SNJMG qui, à la fin des années 1990, a obtenu des ministères concernés (Santé et Enseignement supérieur) le versement de l'indemnité de sujétion pour les IMG 1er semestre, mettant fin à cet injustice. 

NB sur la rémunération en année de recherche : l’étudiant perçoit une rémunération égale à la moyenne des émoluments de deuxième et troisième année d’internat (Article R6153-11 du Code de la Santé Publique) soit actuellement 24 182,74 € en montant brut annuel.



Rémunération supplémentaires :

- gardes (Arrêté du 20 mai 2016) :

119.02 € pour les gardes de nuit en semaine,

130,02 € pour les gardes de nuit de WE/F et les gardes supplémentaires (gardes en sus du service de garde normal : 4 gardes de semaine et une garde de weekend),

65,01 € pour les demi-gardes supplémentaires (demi-gardes en sus du service de garde normal : 4 gardes de semaine et une garde de weekend),

"Pan sur le bec !" : il ya une erreur sémantique dans notre tweet, nous voulions dire "modification" et non "suppression" des gardes supplémentaires.

- astreintes (Arrêté du 6 août 2015)

Indemnité forfaitaire de base de 20 € pour chaque période d’astreinte, déplacée ou non. 

Comptabilisation et indemnisation des déplacements durant les périodes d’astreinte  :
"Le temps d’intervention sur place est décompté en heures, à hauteur du temps réellement effectué.
Le temps de trajet est décompté de manière forfaitaire pour une heure aller-retour. Quel que soit le nombre de déplacements réalisés au cours d’une période d’astreinte, la forfaitisation du temps de trajet est plafonnée à deux heures au total.
Afin de permettre cette comptabilisation, un système d’équivalence pour les astreintes, qui ne peut être opposable dans le cadre du service quotidien de jour, est mis en place. Chaque plage de cinq heures cumulées, temps de trajet inclus, est convertie, au titre du trimestre concerné, en une demi-journée.
Chaque plage de cinq heures cumulées fait l’objet du versement d’une demi-indemnité de sujétion d’un montant de 59,50 €.
Par dérogation au précédent alinéa, les déplacements d’une durée de trois heures d’intervention sur place font l’objet d’un décompte du temps à hauteur d’une demi-journée et du versement d’une demi-indemnité de sujétion d’un montant de 59,50 €.
Le décompte du temps d’intervention sur place et du temps de trajet réalisés pendant une période d’astreinte ne peut dépasser l’équivalent de la comptabilisation de deux demi-journées et le versement d’une indemnité de sujétion d’un montant de 119 €.
"

- prime SASPAS (Arrêté du 4 mars 2014)

125 € mensuel de prime de responsabilité

- indemnité transport pour stage ambulatoire (Arrêté du 4 mars 2014)

130 € mensuel pour les « internes qui accomplissent un stage ambulatoire dont le lieu est situé à une distance de plus de quinze kilomètres, tant du centre hospitalier universitaire auquel ils sont rattachés administrativement que de leur domicile »

- indemnité logement pour stage ambulatoire dans une zone médicalement sous-dotée 

200 € mensuel pour les internes qui accomplissent un stage ambulatoire en zone médicalement sous-dotée et « dont le lieu est situé à une distance de plus de trente kilomètres, tant du centre hospitalier universitaire auquel ils sont rattachés administrativement que de leur domicile »

 

Absences pour événements familiaux :

Sous réserve des nécessités du service, peuvent être accordés :

Mariage : 5 jours ouvrables
Naissance ou adoption : 3 jours ouvrables
Maladie très grave ou décès du conjoint père, mère ou enfants : 3 jours ouvrables
Garde d'enfant malade : 12 jours ouvrés par an, à partager entre conjoints (cf circulaire FP n°1475 du 20 juillet 1982)

Dans le cas d'un mariage ou d'un décès, il appartient aux chefs de service d'examiner si, compte tenu des déplacements à effectuer, la durée de l'absence peut être majorée de délais de route (maximum : 48 heures, aller et retour).

 

Les internes sont soumis à une triple tutelle :

L’ARS est compétente pour :
- vos choix de stages (formation pratique) hospitaliers et extra-hospitaliers ;
- votre classement ;
- l'attribution d'une année-recherche ;
- le droit au remords.

Le C.H.U. de rattachement est compétent pour :
- votre nomination en qualité d'interne,
- la mise en disponibilité,
- le régime disciplinaire,
- le suivi des congés.
Votre établissement d'affectation est compétent pour tous les autres actes de gestion : prise en charge financière, gardes, demandes de congés...
Toutefois, vous relevez exclusivement de votre CHU de rattachement lorsque vous êtes affecté(e) dans ce même établissement, dans un établissement hospitalier militaire, dans un établissement hospitalier privé participant au service public et ayant passé convention, dans un organisme agréé extra-hospitalier ou un laboratoire agréé de recherche.

La faculté est compétente pour :
- votre inscription universitaire, 
- votre formation théorique 
- la validation de vos stages.

 

Messages twitter :

 

Le syndicat des Jeunes Médecins Généralistes demande des explications sur l'utilisation du fichier SI-VIC à l’occasion des manifestations de « gilets jaunes »

Depuis Janvier 2019, plusieurs organes de presse, comme Le Canard enchaîné, Libération et Médiapart, font état de l'utilisation, notamment à Paris, du système d’identification unique des victimes "SI-VIC" dans le cadre du mouvement social des gilets jaunes.

 

Ce système avait initialement pour finalité l’établissement d’une liste unique des victimes d’attentats pour l’information de leurs proches et de la cellule interministérielle d’aide aux victimes (CIAV) ; son périmètre d’application a été étendu en 2017 aux situations sanitaires exceptionnelles (SSE) au titre desquelles figurent les attentats (1).

 

Suite aux premiers articles de presse, la Direction Générale de la Santé (DGS), au ministère des Solidarités et de la Santé, avait justifié l’activation de la procédure "SI-VIC" « en prudentiel » à partir de mois de décembre 2018 pour les manifestations de gilets jaunes « afin de quantifier l’impact du nombre de blessés sur l’offre de soins et anticiper la mise en place, le cas échéant, des mesures de régulation des flux de blessés ou de renforcement capacitaire des établissements de santé ». Elle assurait aussi que « le décret du 9 mars 2018 autorise uniquement l’accès à la base "SI-VIC" pour les agents du ministère de l’intérieur en cas d’attentat».

 

De son coté, Martin Hirsch, le directeur général de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (APHP), précisait à Libération le 14 avril 2019 (2) : « on a une procédure "SI-VIC" qui est appliquée systématiquement pour les grands événements (...) on peut faire remonter le nombre de blessés dans le cadre des manifestations, mais on ne transfère rien de nominatif ». Mais il était contredit le 20 avril 2019 (suite à un article du Canard Enchainé) par un communiqué de l'AP-HP reconnaissant le recueil de données nominatives, mais niant le recueil de données médicales. Ce communiqué se trouve depuis ce mercredi 24 avril 2019 lui aussi contredit par un nouveau communiqué de la même AP-HP (suite à un nouvel article du Canard Enchainé) reconnaissant une pratique « inappropriée »  mais « marginale »  de médecins mentionnant des  « éléments de nature médicale » tout en admettant que le mémo de sa direction précisait « que la case "commentaire" pouvait servir à "ajouter toutes les informations utiles concernant la pathologie ou le type de blessure" ». En 10 jours, la direction de l'AP-HP a donc tenu 3 discours contradictoires sous la pression de révélations médiatiques...

 

Le SNJMG est doublement concerné par cette affaire. D’une part, en tant que syndicat représentatif des internes de Médecine Générale sur Paris, il relaie les interrogations légitimes de ses mandants qui constituent bien souvent le premier interlocuteur médical des patients dans les services d’urgences de l'AP-HP. D’autre part, en tant que syndicat défenseur de l’indépendance médicale, il se prévaut d’une vision éthique des soins, incompatible notamment avec une remise en cause du secret professionnel.

 

Aussi, après avoir salué l’intervention dès le 19 avril 2019 du conseil de l’ordre des médecins (3), le SNJMG interpelle les pouvoirs publics sur les questions suivantes :

- quelle autorité publique a déclenché le recours au système "SI-VIC" pour des manifestations de gilets jaunes et à dans quelles conditions (lieu, date et motif) ?

- pourquoi des hôpitaux n’ont ils pas respecté les recommandations de la CNIL d’information des patients et de leur proches avant de les inclure dans la procédure "SI-VIC" ?

- quelles suites seront données à la mauvaise gestion de la procédure "SI-VIC" dans les hôpitaux de l'AP-HP et éventuellement ailleurs ?

- que sont devenues et que vont devenir les données collectées depuis décembre 2018 ? Sont elles restées dans le champs du soin et y resteront elles ?

 

Contact Presse : Dr Sayaka Oguchi
presidente@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

(1) : Délibération CNIL n° 2017-321 du 7 décembre 2017

(2) : Les gilets jaunes blessés lors des manifestations sont-ils fichés par les services hospitaliers ?

(3) : Utilisation de Si-VIC dans le contexte du mouvement socail dit des gilets jaunes : l'Ordre a saisi la DGS et la CNIL 

 

 

Versement ROSP adultes 2018

Ce jour, les médecins généralistes peuvent découvrir sur leur compte amelipro le montant de la ROSP adultes 2018 que l'Assurance Maladie va leur régler d'ici la fin de ce mois d'Avril 2019.

Au vu des premiers retours qui nous sont parvenus, les sommes annoncées sont significativement inférieures à celles qui avaient été versées l'année dernière. Pourtant, et à la différence de l'année dernière, il n'y a eu aucun avertissement préalable de la part de l'Assurance Maladie.

Avis aux Médecins généralistes (et particulièrement, celles et ceux installés depuis moins de 10 ans) !

Si le montant de votre ROSP est sensiblement éloigné de vos attentes ou pire de vos calculs, n'hésitez pas à nous le signaler auprès de notre secrétariat.

NB : Du fait du wek end pascal et d'eventuels correctifs apportés par l'Assurance Maladie avant le réglement de la ROSP, nous allons d'abord prendre le temps de collecter les différents problèmes signalés avant d'y travailler dessus...

 

 

 

Facultés de médecine : Les provocations répétées du président de la conférence des doyens

 

Fin Janvier 2018, le Pr Jean Sibilia, doyen de la faculté de médecine de Strasbourg, a été élu par ses pairs comme président de la Conférence des doyens.

 

En un peu plus d'un an, le bilan de cette présidence est hélas éloquent.

 

Dès son premier entretien, suite à son élection, il avait relativisé les souffrances des internes de médecine ("les suicides réels sont très très rares") en écartant toute influence de "l'organisation structurelle du système" (1).

 

Malgré les multiples réactions de désapprobation, le Pr Sibilia n'était pas revenu pas sur ses propos.

 

En septembre 2018, il s'en prenait une nouvelle fois aux jeunes médecins : "Si tous les jeunes médecins en formation avaient ces valeurs citoyennes, républicaines et puissent rendre à la Nation ce que la Nation leur a donné, peut être que l'on discuterait différemment de la répartition des médecins et de la coercition et non coercition (...) S'il y avait plus de sens, plus de qualité civique et plus de valeurs sociétale et républicaine, je pense qu'on avancerait un tout petit peu" (2).

 

Cette intervention a été fermement condamné par le conseil de l'ordre des médecins (3) mais le Pr Sibilia a refusé de reconnaître qu'il avait tenus ces propos et n'a donné aucune suite aux demandes d'excuses publiques formulées par le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), au nom de tous les jeunes médecins ainsi insultés (4).

 

Devant l'absence de réaction des ministres de tutelle (Santé et Enseignement Supérieur), le Pr Sibilia s'est peut être cru autorisé à une nouvelle provocation en regrettant en décembre 2018 la féminisation des promotions d'étudiants en médecine (5).

 

Malgré (ou à cause de) la répétition des provocations, le SNJMG a été bien seul à condamner cette prise de position (6).

 

Mais voici que le Pr Sibilia vient une nouvelle fois de récidiver en affirmant que "le monde de la santé ne peut pas se permettre ce sentiment (...) de complotisme où toute relation est suspecte", évoquant, entre autres, les échanges avec les laboratoires pharmaceutiques (7).

 

Si le Pr Sibilia, dont le cas personnel a été évoqué sur les réseaux sociaux (8), a pu s’appuyer sur le sentiment de certains de ces confrères (9), le SNJMG estime au contraire que le monde de la santé ne peut pas se permettre davantage de collusion avec les acteurs industriels et que seule la transparence, et mieux l'indépendance, des professionnels de santé est à même de dissiper toute suspicion (10).

 

Au nom des jeunes médecins et de tous les militants pour l'indépendance médicale, le SNJMG renouvelle son appel aux ministres de tutelles : jusqu'à quand continuerez vous d'accepter, par votre silence, les propos délétères du responsable universitaire de la formation des médecins de France ?

 

 

Contact Presse : Dr Sayaka Oguchi
presidente@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

 

(1) : Communiqué du  SNJMG (06.02.18)

(2) : Source : Vincent Granier (APM)

(3) : Communiqué de l'Ordre des médecins (06.09.18)

(4) : Communiqué du SNJMG (07.09.18)
(5) : Dans un entretien au Figaro Etudiant, Jean Sibilia a souhaité "pousser plus de garçons à faire médecine, qui s’est beaucoup féminisée ces dernières années".

(6) : Communiqué du SNJMG (07.03.19)

(7) : Entretien Café Nile du 10 avril 2019

(8) : Fil twitter (05.09.18)

(9) : Déclarations du Pr Pascal Roblot, doyen de la faculté de médecine de Poitiers, envers le classement des facs et CHU établi par le Formindep (Avril 2019)

(10) : Indépendance de la formation médicale : une implication constante du SNJMG

 

Etude sur les déterminants à l’installation des internes & jeunes médecins

Documentation :

Communiqué de presse de la commission Jeunes Médecins du CNOM (CNOM_CP-INSTALLATION-JEUNES-MEDECINS_110419.pdf) Enquête sur les déterminants à l’installation : des freins à lever pour accompagner les internes et jeunes médecins à exercer dans les territoires

Dossier de presse de la commission Jeunes Médecins du CNOM (Dossier-de-presse-installation-CNOM-CJM-1.pdf) Enquête sur les déterminants de l’installation chez les internes, les remplaçants exclusifs et les installés

Live tweet et discussions twitter :