Mobilisation du 14 novembre 2019 : un succès indéniable qui appelle des mesures efficientes

 

Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Lille mais aussi Rouen, Tours, La Rochelle… : plusieurs milliers de personnes ont manifesté hier dans une bonne ambiance (malgré les difficultés professionnelles quotidiennes) à l’appel des collectifs Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux pour «défendre notre hôpital, notre système de santé et d’action sociale» (1).

Parmi toutes ces personnes, il y avaient des internes (et FFI – faisant fonction d’internes) et des jeunes hospitaliers de Médecine Générale. Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) avait déposé un préavis de grève nationale pour cette journée et les avait appelé à ce joindre aux manifestations (2).

Le SNJMG tient donc à remercier les internes/FFI et jeunes hospitaliers de Médecine Générale pour leur participation à cette journée et à féliciter les collectifs Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux pour le succès de la mobilisation.

Comme eux, le SNJMG est dans l’attente des propositions que formulera le Président de la République mercredi prochain suite au Conseil des ministres. Comme eux, il se tient prêt pour une nouvelle mobilisation le 30 novembre 2019 si ces annonces ne sont pas à la hauteur de l’enjeu.

En vue de ces annonces, le SNJMG rappelle que outre les principales revendications du mouvement et les revendications spécifiques aux internes/FFI et jeunes hospitaliers de Médecine Générale, il défend une conception solidaire de notre système de santé. Le SNJMG inscrit donc son action au-delà des murs de l’hôpital et du domaine des soins.

Aussi, il veut prévenir toute tentative de jouer une quelconque rivalité, inopportune en terme de santé publique et de solidarité nationale, entre soins hospitaliers et  soins ambulatroires, secteur public et secteur privé, soin et prévention, action sanitaire et action sociale.

Tous ces secteurs sont complémentaires et nécessitent des adaptions structurelles et des moyens adaptés !

 

Contact presse : Sayaka Oguchi - president@snjmg.org - 07 61 99 39 22

 

  1.  : Journée de mobilisation du 14 novembre 2019
  2.  : Préavis de grève nationale pour les internes/FFI et jeunes hospitaliers de Médecine Générale

Hôpital : Journée de mobilisation nationale

Le SNJMG a publié une fiche pratique à destination des internes/FFI de MG et jeunes généralistes hospitaliers répondant aux interrogations  :

- Pourquoi la grève ?

- Comment faire grève ?

- Où auront lieu les manifestations ?

NB : Pour la manifestation de Paris, les IMG ont rendez vous à partir de 13 heures devant l’hôpital Saint Vincent de Paul (à 200 mètres de la station RER B Port-Royal)

Le SNJMG publie aujourd'hui 2 fils twitter sur le suivi de cette journée de mobilisation :

Le SNJMG organise ce jour une hotline pour répondre aux problèmes rencontrés par  internes/FFI de MG et jeunes généralistes hospitaliers à l'occasion de la journée de mobilisation : merci de contacter notre secrétariat via ce formulaire !

 

Hôpital : Préparation de la mobilisation du 14 novembre 2019

Contexte 

APPEL UNITAIRE A LA MOBILISATION DU 14 NOVEMBRE 2019
ENSEMBLE POUR DEFENDRE NOTRE HOPITAL, NOTRE SYSTEME DE SANTE ET D’ACTION SOCIALE

Collectifs Inter Urgences , inter Hôpitaux, Inter Blocs, Printemps de la Psychiatrie, Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité , AMUF, APH, CFE- CGC, CFTC, CFDT, CGT, SNPHARE, SUD, UNSA

Depuis le printemps, les personnels des urgences se mobilisent dénonçant la dégradation de leurs conditions de travail et revendiquant des effectifs, une augmentation de salaire et l’ouverture de lits pour accueillir les patients en sécurité et dans la dignité. Ces revendications se sont étendues depuis à l’ensemble des professionnel.le.s de nos différents secteurs d’activités parce qu’il y urgence à obtenir des moyens supplémentaires pour l’hôpital et l’ensemble des établissements de Santé et d’Action Sociale.

Les député.e.s n’en ont pas tenu compte, en votant en première lecture le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale proposé par le gouvernement. Ils ne font qu’amplifier la colère et la détermination des personnels et des usager.e.s

Réuni.e.s à la bourse du travail ce lundi 4 novembre 2019, les collectifs : Inter blocs, Inter Hôpitaux , Inter Urgences et le printemps de la psychiatrie, et les organisations syndicales représentatives médicales ainsi que paramédicales AMUF, APH, CFE- CGC, CFTC, CFDT, CGT, SNPHARE, SUD, UNSA et la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité appellent à la mobilisation des salarié.e.s et des usager.e.s pour défendre notre hôpital, notre système de Santé et d’Action Sociale.

Nous exigeons d’être reçus par le Premier ministre pour engager des négociations urgentes en particulier sur les thèmes suivants :

 Recrutement de professionnel.le.s supplémentaires immédiatement et plan de formation pluridisciplinaire

 Revalorisation générale des salaires pour rattraper les 10 ans de blocage, et reconnaissance des qualifications des professionnel.le.s

 Renforcement des moyens financiers significatifs pour les établissements, ce qui passe par une revalorisation de l’ONDAM à au moins 5% dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale

 L’arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits et la réouverture de lits là où c’est nécessaire

 De réelles mesures qui garantissent l’accès, la proximité et une prise en charge optimale en terme de qualité et de sécurité des soins pour toutes et tous partout.

Toutes et tous ensemble le 14 novembre 2019 pour une journée nationale de grève et de manifestations !
 

 

NOTA BENE : si vous souhaitez participer localement sous couvert du préavis du SNJMG à une organisation locale de la grève et/ou de la mobilisation, n'oubliez pas de vous manifester auprès de notre secétariat !

 

Modalités pratiques de grève pour les Internes en Médecine Générale :

Si aucune déclaration individuelle de grève n’est définie législativement dans le monde de la Santé, les internes grévistes risquent toutefois des sanctions pour abandon de poste.

Le SNJMG conseille donc aux internes qui souhaitent participer à la grève d'adresser au bureau des affaires médicales de leur établissement (ou du CHU de rattachement pour les internes en stage ambulatoire), par courrier, fax ou courriel, cette déclaration individuelle de grève complétée et signée.

NB 1 : Cette déclaration est à remettre au plus tard le premier jour de participation à la grève.

NB 2 : Bien évidemment, il est conseillé de prévenir également les chefs de service du stage et des gardes concernées ou les maîtres de stages ambulatoires concernés.

La confrontation de deux principes reconnus par la Constitution française, le droit de grève et la continuité du service public, font que le droit de grève peut être restreint pour des impératifs de santé publique. Les deux dispositions qui peuvent être prises dans ce sens sont :

* L’assignation : c'est une mesure purement administrative. Le directeur de l’établissement fixe la liste des emplois correspondant aux postes dont les titulaires doivent demeurer en fonction. Une lettre de désignation est transmise au personnel directement concerné, soit par lettre recommandée, soit remise en main propre contre récépissé.

* La réquisition : c'est une décision de l’autorité judiciaire dans le contexte d’une affaire judiciaire, ou de l’autorité administrative lorsque l’intérêt supérieur du pays l’exige. Elle est impérative, sous peine de poursuites.

- L’assignation des internes :

La circulaire Bouquet du 12 mars 1997 adressée aux directeurs des hôpitaux précise : « (…) Sa participation à l’activité hospitalière ne pouvant pas être considérée comme indispensable à la continuité des soins(…) Il m’apparaît au vu tant de la réglementation que de la jurisprudence que les internes ne doivent en règle générale pas être assignés au maintien du service, ou alors uniquement en dernier recours lorsqu’il a été fait appel à tous les autres personnels hospitaliers de l’établissement (…). »

En pratique : le directeur doit assigner successivement les praticiens temps plein tenus à un service de garde et dans la limite de leurs obligations de service (titulaires [praticiens hospitaliers, universitaires ou non] et attachés temps plein), puis les non grévistes, puis en dernier recours les grévistes.

Il y a donc assignation abusive quand les autres médecins temps plein et/ou internes non grévistes n'ont pas été assignés.

Dans ce cas, le SNJMG propose de retourner la lettre d'assignation, après avoir porté la mention "reçu le ..." et en avoir conservé une copie, en y portant la mention manuscrite :

"Je soussigné X., Interne/FFI  dans le service Y., refuse l'assignation, celle-ci étant abusive et portant atteinte à mon droit de grève, car les praticiens temps-plein et personnels non grévistes n’ont pas été assignés avant moi. Date, signature"

et en y joignant une lettre datée et signée faisant établir par un ou plusieurs praticiens temps plein et/ou internes non grévistes  qu’ils n’ont pas été assignés par le directeur de l’hôpital en lieu et place d’un gréviste.

Exemple : "Je soussigné Dr. X., PraticienHospitalier/Attaché/Assistant/FFI/Interne dans le service Y., certifie n'avoir pas été assigné à ce jour pour assurer aucune garde / présence en service le ... . Fait à ...., le .... Signature"

En cas de doute ou de pressions locales trop importantes, le SNJMG conseille d’accepter l'assignation en y portant la mention "Reçu le ...", et la mention «Suite à des pressions, j’accepte de répondre à l’assignation même si celle-ci est abusive et porte atteinte au droit de grève. Date, signature », et en conservant une copie.

Cette copie pourra être utilisée pour contester la décision du directeur de l'établissement hospitalier devant le tribunal administratif.

- La réquisition des internes 

Cette mesure peut concerner tous les personnels, y compris les internes, de tout établissement de santé, social ou médico-social.

Comme pour l’assignation, le ministère de la Santé considère que « la réquisition d’un interne ne pourrait se justifier qu’en dernier recours ».

- Cas particulier des enseignements du DES de MG

Le préavis du SNJMG "couvre" les internes de MG pour leurs activités en stage (hospitalier ou ambulatoire)  mais aussi vis à vis de leurs obligations universitaires.

Ainsi, les IMG qui se déclareront grèvistes pour le 14 novembre 2019 ne pourront pas être pénalisé en cas d'absence à un enseignement de DES ce jour là.

Bien évidemment, le SNJMG conseille aux IMG grévistes d'adresser au plus tôt une copie de leur déclaration individuelle de grève à l'enseignant chargé de cours le 14 novembre 2019.

 

Modalités pratiques de grève pour les FFI en Médecine Générale et les Médecins Généralistes Hospitaliers :

Déclaration individuelle de grève 

Dans les jours qui précèdent, ou au plus tard le jour même de la grève, il convient d’adresser une déclaration individuelle de grève par courrier, fax ou courriel :

- à l’administration de son établissement

- avec copie à son chef de service,

- et copie à l’organisation syndicale locale quand elle existe (voire organisation syndicale régionale ou nationale sinon). Ceci est particulièrement important pour qu’il soit possible de compter les grévistes (sans se contenter des chiffres donnés par les administrations des établissements).

NB :Il est aussi possible d'adresser un tableau avec nom, prénom et signature des grévistes. 

Un délai de 48h est habituellement recommandé, mais on peut se déclarer gréviste le jour même. Normalement, l'administration doit s'enquérir auprès des chefs de service de l'impact de la grève sur l'organisation des soins.

Service minimum 

Le Chef de Service s'informe auprès des praticiens concernés de leur intention de participer à la grève pour déterminer si le mouvement aura des répercutions sur l’organisation des soins. Il établit un tableau de service en fonction des praticiens non grévistes et détermine si les moyens sont suffisants pour assurer le service minimum permettant la continuité des soins. Ce service minimum peut être défini de façon similaire à celui d’un jour non ouvré. 

Dans le cas où ces moyens paraissent insuffisants, il en informe l'administration qui peut procéder à des assignations (à la demande de l’administration et du chef de service) ou des réquisitions (signées par le préfet). 

Il n’y a pas de définition légale du service minimum, c’est à la direction de le définir pour assurer la continuité des soins. Ce n’est pas nécessairement une limitation à la prise en charge des urgences comme pour un dimanche ou jour férié.

Assignations et Réquisitions

Le personnel non gréviste doit être sollicité pour assurer le service, y compris ceux qui sont prévus en repos ou en formation. Si vous êtes assignés alors que des médecins non-grévistes sont absents, il peut s’agir d’une assignation abusive. Il faut alors saisir le tribunal administratif en référé pour la faire annuler. A défaut, toujours répondre à une assignation au risque de s’exposer à des sanctions, quitte à demander réparation devant le tribunal administratif a posteriori. Une assignation doit être remise en mains propres, par recommandé ou par courriel à l’intéressé(e). 

La réquisition ne peut être employée que par le préfet de département. Ce pouvoir est régi par l’article L2215-1 du Code général des collectivités territoriales :

« En cas d’urgence, lorsque l’atteinte constatée ou prévisible au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publiques l’exige et que les moyens dont dispose le préfet ne permettent plus de poursuivre les objectifs pour lesquels il détient des pouvoirs de police, celui-ci peut, par arrêté motivé, pour toutes les communes du département ou plusieurs ou une seule d’entre elles, réquisitionner tout bien ou service, requérir toute personne nécessaire au fonctionnement de ce service ou à l’usage de ce bien et prescrire toute mesure utile jusqu’à ce que l’atteinte à l’ordre public ait pris fin ou que les conditions de son maintien soient assurées. »

NB : Les praticiens assignés ou réquisitionnés sont comptabilisés comme grévistes et peuvent porter un badge signalant leur engagement au côté du mouvement. 

Retenues sur traitement

La retenue doit être proportionnelle à la durée de la grève, calculée sur l'ensemble de la rémunération (traitement, primes et indemnités) :

• 1/30e pour une journée d'absence

• 1/60e pour une demi-journée d'absence

• 1/151,67e par heure d'absence

Un gréviste assigné sera rémunéré normalement. Si la grève dure plusieurs jours consécutifs, le nombre de 30èmes retenus est égal au nombre de jours compris du 1er jour inclus au dernier jour inclus de grève, même si cette période comprend des jours fériés, des week-ends ou des congés. Pour une grève d’un vendredi au lundi suivant, il est retenu 4/30èmes. L'exercice du droit de grève ne doit pas être mentionné sur le bulletin de paie du gréviste (en général la retenue est faite à la rubrique « absence non rémunérée »).

 

Programme des manifestations 

- PARIS : 

Rassemblement entre 12h00 et 14h00 à Port Royal, RER B, angle avenue de l’Observatoire et bld du Montparnasse, pour un départ à 14h.

NB : Rendez des IMG à partir de 13 heures devant l’hôpital Saint Vincent de Paul (à 200 mètres de la station RER B Port-Royal)

Trajet : bld du Montparnasse, bld Raspail, rue de Sèvres, bld des Invalides, rue de Grenelle, rue de Constantine avec dispersion à l'angle de la rue de l’Université (terre plein n° 3 de l’Esplanade des Invalides)

Nota bene : Une AG d'après manifestation aura lieu à 18h30 à la Pitié. Merci de vous inscrire sur ce formulaire pour y participer !

- ANNECY

Rassemblements :
A 10 heures devant le parvis de l’hôpital
A 14 heures devant la délégation territoriale de l’ARS (derrière la préfecture)
A 17 heures, en même temps que la CME : « Contre-CME » sur le thème « Comment devrait fonctionner la CME ? »

- BORDEAUX 

Rassemblement à midi devant l’ARS

- BRIGNOLES : 

Rassemblement devant l’hôpital de 10 à 11 heures

- CAEN :

Action médiatique dans le hall de l’hôpital entre 13 et 14 heures

- DOUAI :

Rassemblement devant l’hôpital à 13 heures

- GRENOBLE :

Assemblée générale de tout le personnel sur le parking Belledone du CHU à 13h

- LILLE :

Regroupement devant la Cour d’Honneur de l’hôpital Huriez à 13h

- LIMOGES

Manifestation à l'entrée du CHU entre 13h et 15h

- LYON 

Minute de silence à 11 heures devant le parvis de l’hôpital mère-enfants
Manifestation :
Départ à 14 heures place d’Arsonval
Arrivée : préfecture

- MARSEILLE

Rassemblement à 14h devant l’hôpital de la Timone 

- NANTES

Manifestation devant l'Hotel Dieu

- PAU

Rassemblement devant l'entrée de l'hôpital à 13h45

- PERPIGNAN :

Village revendicatif de la Santé, à partir de 10 heures – Place de Catalogne

- REIMS :

2 manifestations sur le CHU - médecins invités

Devant l’entrée principale de l’hôpital (FO)
Dans la Cour d’Honneur (sous les fenêtres de l’administration) (CGT)

- RENNES :

Rassemblement dans le hall de Pontchaillou à partir de 13 h 30, presse invitée

- (LA) REUNION :

Rassemblement devant l’hôpital

CHU Nord : à 11 heures
CHU Sud : à 13 heures 30

- ROUBAIX :

Rassemblement devant l’hôpital à 12 h 45

- ROUEN :

Rassemblement au CHU à 10 h 30

- SAINT ETIENNE

Rassemblement dans le hall du CHU et en centre ville

- TOULOUSE :

Rassemblement dans le hall principal de l’hôpital Rangueil à 12 heures (pour tous les praticiens de Rangueil-Larrey, Purpan, Garonne, Fontaine Salée, Cité de la Santé, Chapitre, Oncopôle, Hôpital G. Marchant)
Manifestation au départ de Saint Cyprien à 14 heures

- TROYES

Rassemblement à 13h dans le hall de l'hôpital

 

 

Journée de mobilisation des hospitaliers : Le Syndicat des Jeunes MG appelle les internes de Médecine Générale (et les jeunes généralistes hospitaliers) à la grève le 14 novembre 2019

 

Après avoir appelé à la grève les internes de Médecine Générale d’Ile de France dans le cadre du conflit qui les opposait à l’Agence Régionale de santé (ARS) à propos des choix de stages hospitaliers (1), le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a interrogé ses adhérents sur sa participation à la journée d’action pour l’hôpital public le 14 novembre 2019.

 

En tant que, entre autres, syndicat de personnels médicaux hospitaliers (Internes/FFI et jeunes médecins généralistes hospitaliers) et soucieux de la qualité de prise en charge des patient-e-s, le SNJMG suit le mouvement des hospitaliers entamé par les personnels non médicaux des services des urgences.

 

Partageant la philosophie de ce mouvement (amélioration des conditions d’exercice et de la rémunération des personnels et adaptation des moyens hospitaliers aux besoins des patient-e-s), le SNJMG s’est posé la question d’y participer.

 

Après avoir recueilli l’approbation de 96.7% des votes exprimés par ses adhérents, le SNJMG annonce, ce jour, sa participation à la journée du 14 novembre 2019.

 

Le SNJMG appelle donc tous les internes de Médecine Générale de France ainsi que les FFI généralistes et les jeunes médecins généralistes hospitaliers (assistants, attachés, contractuels…) à faire grève lors de cette journée et à se joindre aux manifestations organisées à Paris et dans d’autres villes (2).

 

A l’occasion de cette journée, et en plus des revendications communes au mouvement, le SNJMG rappelle ses revendications spécifiques aux internes/FFI et jeunes médecins généralistes hospitaliers :

- Rémunération comme garde de toute obligation de service des internes pour la continuité des soins le samedi matin,

- Revalorisation immédiate des rémunérations de base et des gardes des internes/FFI et des médecins hospitaliers et l’officialisation d’une re négociation tous les 2 ans pour une réévaluation tenant compte du taux d’inflation,

- Réévaluation nationale indépendante des agréments des stages hospitaliers et ambulatoires des internes, incluant le respect du repos de sécurité et du temps de travail comme critères incontournables,

- Obligation de fournir un repas aux internes/FFI et externes pendant les gardes,

- Création/Rénovation de chambres de garde pour internes et externes,

- Amélioration de la transparence et de l’objectivité dans les procédures de validation des stages et des DES de Médecine Générale,

- Préservation des internes de l’influence de l’industrie pharmaceutique,

- Respect de la liberté syndicale des internes et l’arrêt des discriminations entre organisations syndicales,

- Dispense d’astreinte à partir du 3e mois de grossesse pour les internes/FFI enceintes,

- Rémunération des FFI en fonction de l'ancienneté et suivant l'évolution du salaire de base des internes (c’est-à-dire au minimum au niveau des internes première année),

- Mise en application du principe « même fonction et mêmes responsabilités = même statut et mêmes rémunérations pour tous les personnels médicaux » à l’hôpital.

 

Contact presse : Sayaka Oguchi - president@snjmg.org - 07 61 99 39 22

 

  1.  : Conflit avec l’ARS d’IdF - octobre 2019
  2.  : Modalités pratiques de la grève

Mobilisation pour l'hôpital et le système de santé

Après le conflit sur les choix de stages hospitaliers des IMG d'Ile de France, le SNJMG s'implique dans le conflit se développant parmi les personnels hospitaliers.

Voyant ce conflit comme la partie émergée de problèmes structurels profonds de l'ensemble de notre système de santé, le SNJMG ouvre sur son site Internet un dossier consacré à ce mouvement de protestation (tout en demandant à ses adhérents de s'exprimer sur la participation du syndicat) :

Crise des urgences : Les grèves et le pacte de refondation de Mme Buzyn

- Journée de mobilisation des hospitaliers : Le Syndicat des Jeunes MG appelle les internes de Médecine Générale (et les jeunes généralistes hospitaliers) à la grève le 14 novembre 2019

- Hôpital : Préparation de la mobilisation du 14 novembre 2019

- Hôpital : Journée de mobilisation nationale du 14 novembre 2019

- Mobilisation du 14 novembre 2019 : un succès indéniable qui appelle des mesures efficientes

- Plan d'urgence pour l'hôpital : Annonces, réactions et analyses

- Préparation de la journée d'actions locales du 30 novembre 2019

- Le SNJMG appelle les internes/FFI et jeunes hospitaliers de Médecine Générale à participer aux actions locales du 30 novembre 2019

- Grève nationale des internes à compter du 10 décembre 2019 (étendue par le SNJMG aux jeunes médecins généralistes)

- Journée de mobilisation du 17 décembre 2019

- Jeter de blouses et démissions collectives

Restriction de l’accès aux soins des étrangers.ères : une mesure dangereuse et irrationnelle

 

Les personnes migrantes ont, comme les nationaux, des besoins de santé. La gravité ou l'urgence de ces besoins est souvent majorée par la fragilité liée au déracinement et aux épreuves du parcours migratoire ainsi que par la précarité de leurs conditions matérielles dans le pays hôte.

Jeudi après midi, dans une ambiance brouillonne malgré le faible nombre de députés présents (1), l’Assemblée Nationale a voté à 50 voix contre 15 un amendement du gouvernement au budget 2020 mettant en place d’un délai de carence de trois mois pour l’accès des demandeurs d’asile à la couverture santé de base (Sont exclus de cette mesure les « soins hospitaliers vitaux, maladies infectieuses, les soins délivrés aux femmes enceintes et nouveaux nés, et ce délai n'est pas applicable aux mineurs ».) Outre ce délai de carence est aussi introduite une obligation d'entente préalable pour certains soins couverts par l'Aide Médicale d’Etat – AME (validation par un médecin du besoin de soins pour sa prise en charge effective) et une modification de la condition de résidence.

Cette mesure vient ajouter aux difficultés d'accès aux soins déjà existantes pour les personnes migrantes au risque de détériorer sensiblement leur état de santé. Les associations qui accompagnent des personnes migrantes (2) prévoient un accroissement du nombre de renoncement aux soins, déjà très élevé pour cette population, et le report d'une partie des soins sur les services d'urgences et les PASS dont l'équilibre est déjà précaire. Comme le signalent les médecins de centres de santé (3), cette mesure est également incohérente en matière de santé publique : « soigner, dépister, vacciner sans délai des patients étrangers nouvellement arrivés sur le territoire est une priorité pour leur santé ainsi que pour la protection de toute la population » du pays. Enfin, le Conseil de l’Ordre des médecins s’interroge sur cette discrimination dans l’accès aux soins vis-à-vis du « principe de solidarité qui est le fondement même de notre pays et de notre système de santé » (4).

Tout ceci pour des économies marginales : une baisse de 15 millions d'euros de l'enveloppe accordée à l'AME (ramenant ses crédits à 919 millions d'euros) alors que  la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) en France est évaluée à 203,5 milliards d’euros (5)… autrement dit une économie budgétaire immédiate ridicule avec un risque d’augmentation retardée de frais de santé !

Cet ensemble de mesures restreignant l’accès aux soins des étrangers se révèle donc dangereux pour les patients concernés, non efficiente pour la réduction des dépenses de santé et incohérente avec les besoins de santé publique et l'organisation des soins. Cette mesure peut aussi se comprendre comme témoignant d'un contexte de xénophobie politique.

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) refuse ce processus délétère et espère que les prochaines mobilisations, notamment dans le cadre du collectif inter-hospitalier, permettront de faire valoir la santé de tous les patients.

 

 

  1.  : Tweet de Vincent Granier
  2.  : Communiqué commun
  3.  : Communiqué USMCS
  4.  : Communiqué CNOM
  5.  : Etude DREES

Fausse disparition du numerus clausus et vraie complexification de l’entrée en études de santé

 

Ce mardi, les textes de loi qui précisent les contours de la réforme de la premiere année commune des études de santé (PACES) sont publiés au Journal officiel (1).

A partir de la rentrée 2020, tous les bacheliers intéressés par des études de santé pourront s’inscrire sur Parcoursup dans deux options aux modalités globalement opposées.

Première option : les bacheliers choisissent une licence dans différentes disciplines (droit, lettres, biologie…) comprenant une option « accès santé » (LAS). Ensuite, ils pourront candidater, une seule fois, pour rejoindre les études en santé à la fin de leur première, deuxième ou troisième année.

Seconde option, les bacheliers peuvent s’inscrire dans un parcours spécifique « accès santé » (PASS), où ils devront choisir une «mineure» hors études de santé (droit, lettres, biologie…). L'étudiant-e devra présenter sa candidature une première fois lors de cette formation d'un an et pourra se représenter en cas d'échec, après avoir poursuivi ses études correspondant à sa «mineure» pendant un an. 

Quelque soit l’option choisie, chaque université pourra définir son mode de sélection pour l’entrée définitive en études de santé : contrôle continu, partiels, un mélange des deux, des épreuves orales… Car malgré les annonces de suppression du numerus clausus, il y aura bien maintien de la sélection d’entrée en études de santé (2) avec un nombre limité de places qui sera déterminé non pas directement par les ministères depuis Paris mais localement par les universités et les ARS (et donc indirectement les ministères).

Diversifier les profils est essentiel pour faire évoluer la profession, tous les efforts en ce sens doivent être soutenus. Mais cette complexification de l’entrée en études de santé pourrait à l’inverse favoriser les personnes bien au fait des arcanes de la sélection (3). Pour éviter ce risque, le SNJMG réclame un maximum de transparence et d'homogénéité sur les modes de sélection. Quant au nombre d'admis, le SNJMG rappelle qu’il devrait avant tout dépendre des capacités effectives de formation des universités.

 

Contact presse : Sayaka Oguchi - president@snjmg.org - 07 61 99 39 22

 

  1.  : Billet d’info (Medshake, 05.11.19)
  2.  : Etudes médicales : le numerus clausus va perdurer ! (SNJMG, 13 Mars 2019)
  3.  : Il existera aussi une troisième voie d'admission hors parcoursup, avec la persistance des actuelles passerelles post PACES

 

C'est la rentrée des internes de Médecine Générale !

 

Ce jour, marque le début du semestre d'hiver 2019 - 2020 des internes de Médecine Générale ; c'est donc une nouvelle année universitaire qui commence pour eux !

Voici donc quelques infos de base pour l'internat de Médecine Générale, notamment à destination des nouveaux internes issus des ECN 2019 :

 

Temps de travail :

Il est limité à 48 heures par semaine (moyenne calculée sur une période de 3 mois) sur la base de 10 demi-journées de travail par semaine dont 8 demi-journées en stage, et 2 de formation.

 

Rémunération fixe (Arrêté du 15 juin 2016) :

Rémunération brute annuelle de base :
Internes de 3ème année : 25 653,56 € ;
Internes de 2ème année : 18 493,76 € ;
Internes de 1ère année : 16 704,76 €.


Majorations compensatrices  brutes annuelles :
Non logé-e-s et non nourri-e-s : 1 010,64 € ;
Non logé-e-s mais nourri-e-s : 336,32 € ;
Non nourri-e-s mais logé-e-s : 674,31 €.


Indemnité de sujétion mensuelle brute pour les 4 premiers semestres (et FFI) : 435,18 €.

Rappel : C'est le SNJMG qui, à la fin des années 1990, a obtenu des ministères concernés (Santé et Enseignement supérieur) le versement de l'indemnité de sujétion pour les IMG 1er semestre. 

 

NB : Rémunérations particulières :
FFI : 15 287,69
Année recherche : 24 684,71

 

Rémunération supplémentaires :

- gardes (Arrêté du 20 mai 2016) :

119.02 € pour les gardes de nuit en semaine,

130,02 € pour les gardes de nuit de WE/F et les gardes supplémentaires (gardes en sus du service de garde normal : 4 gardes de semaine et une garde de weekend),

65,01 € pour les demi-gardes supplémentaires (demi-gardes en sus du service de garde normal : 4 gardes de semaine et une garde de weekend),

- astreintes (Arrêté du 6 août 2015)

Indemnité forfaitaire de base de 20 € pour chaque période d’astreinte, déplacée ou non. 

- prime SASPAS (Arrêté du 4 mars 2014)

125 € mensuel de prime de responsabilité

- indemnité transport pour stage ambulatoire (Arrêté du 4 mars 2014)

130 € mensuel pour les « internes qui accomplissent un stage ambulatoire dont le lieu est situé à une distance de plus de quinze kilomètres, tant du centre hospitalier universitaire auquel ils sont rattachés administrativement que de leur domicile »

Pour percevoir l'indemnité, il convient de compléter un formulaire de demande, à remettre au CHU de rattachement.

- indemnité logement pour stage ambulatoire dans une zone médicalement sous-dotée 

200 € mensuel pour les internes qui accomplissent un stage ambulatoire en zone médicalement sous-dotée et « dont le lieu est situé à une distance de plus de trente kilomètres, tant du centre hospitalier universitaire auquel ils sont rattachés administrativement que de leur domicile »

Pour percevoir l'indemnité, il faut en faire la demande doit être faite auprès de la direction des affaires médicales de votre CHU de rattachement.

 

Les internes sont soumis à une triple tutelle :

L’ARS est compétente pour :
- vos choix de stages (formation pratique) hospitaliers et extra-hospitaliers ;
- votre classement ;
- l'attribution d'une année-recherche ;
- le droit au remords.

Le C.H.U. de rattachement est compétent pour :
- votre nomination en qualité d'interne,
- la mise en disponibilité,
- le régime disciplinaire,
- le suivi des congés.

La faculté est compétente pour :
- votre inscription universitaire, 
- votre formation théorique 
- la validation de vos stages.

 

Pour en savoir plus : Espace "Internes (et FFI) de MG" de notre site internet.

 

Pour tout probleme durant votre internat, vous pouvez nous contacter sur ce lien.

 

Pathologies d'automne en Médecine Générale