La santé publique victime des conflits d'intérêt

 

Après les révélations de Médiapart sur une possible corruption concernant Mr Jerome Cahuzac lors de son passage au ministère de la Santé (1), le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) approuve la condamnation par Mme Marisol Touraine des "invitations" de parlementaires et de hauts fonctionnaires par des industriels du tabac (2). Toutefois, le SNJMG s'interroge sur la valeur de cette condamnation à l'aune de récentes décisons gouvernementales.

 

Le 9 avril 2013, le SNJMG avait alerté le Premier Ministre par voie de presse au sujet de l'étonnant pilotage de la Stratégie Nationale de Santé par un petit groupe de personnalités sans grande diversité sociologique (issues pour la plupart du milieu hospitalo universitaire) ni légitimité démocratique(aucun représentant de patients par exemple). De plus, le SNJMG avait signalé les liens d'intérêt de certains "sages" avec l'industrie pharmaceutique. Mais, ces révélations n'ont ému ni le gouvernement ni les "sages".

Ainsi, le Pr Emmanuel Hirsch a répondu au SNJMG en déniant tout impact concernant ses liens avec différents laboratoires ; que se soit Novartis (dans le dossier de la "proximologie") ou GSK (à l'occasion d'un forum sur la santé auquel il participait aux cotés de la future ministre, Marisol Touraine). Quant au Pr Perrotin, doyen de la faculté de Tours, "bien" connu pour s'être affronté aux militants de l'indépendance médicale et pour avoir imposé à ses internes de médecine une formation organisée par Novartis (3), la ministre de la Santé s'est déplacée en personne le 17 mai 2013 pour lui remettre la Légion d'Honneur (4) !

 

Dernier exemple en date, la question de la cigarette "electronique". Alors que l'agence sanitaire britannique MHRA vient officiellement de la considérer comme un moyen thérapeutique contre le tabagisme (5), Mme Marisol Touraine a repris à son compte les propositions "d'encadrement assez strict" émises par un groupe d'experts missionnés sur le sujet. Or tous les experts qui ont soutenu ces propositions présentent des liens d'interet (6) avec l'industrie pharmaceutique (notamment les laboratoires commercialisant des produits pour le sevrage tabagique) ; le seul expert ayant refusé d'y souscrire (7), Pr Jean François Etter, présente, lui, des liens avec des fabriquants d'e-cigarettes ! Mieux (ou pire ?) : le responsable du groupe d'expert, le Pr Dautzenberg, nommé personnellement par la ministre de la Santé, s'est illustré de mauvaise manière sur les ondes de France Inter. Invité le 7 Mars 2013 à débattre sur le sujet, le Pr Dautzenberg s'est emporté contre le journaliste Eric Valmir qui a osé lui demander de déclarer ses liens d’intérêts (8). Il en a profité pour dire tout le mal qu'il pensait des réglementations sur la transparence des liens d'intérêt. Il faut dire que le Pr Dautzenberg a toujours été rétif à déclarer ses liens (9) et en particulier sa proximité avec le laboratoire Pfizer qui avait placé des pages de publicité dans un magazine publié par une société créée par ce même professeur (10)...

 

Amiante, chlordecone, vioxx, mediator, diesel... les affaires de santé publique se succèdent alors que persiste la connivence des pouvoirs publics avec les divers lobbies industriels.

 

 

Auteurs : Conseil National et Bureau du SNJMG

Contact Presse : Docteur Théo COMBES, Président du SNJMG

president@snjmg.org - 05 63 58 34 71

 

 

(1) : http://www.mediapart.fr/journal/france/130613/affaire-cahuzac-la-piste-de-la-corruption

(2) : http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/06/04/marisol-touraine-condamne-les-invitations-des-industriels-du-tabac_3423663_1651302.html

(3) : http://blog-snjmg.over-blog.com/article-la-faculte-de-medecine-de-tours-confie-ses-internes-au-laboratoire-novartis-103588724.html

(4) : http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Sante/n/Contenus/Articles/2013/05/20/Dominique-Perrotin-recoit-la-Legion-d-honneur-1471940

(5) : www.­slate.­fr/­life/­73969/­cigarette-­electronique-­britannique-­medicament

(6) : http://www.ofta-asso.fr/docatel/Rapport_e-cigarette_VF_1.pdf

(7) : http://www.newsring.fr/societe/3555-pour-ou-contre-la-cigarette-electronique/55925-cigarette-electronique-la-menace-vient-des-experts-de-sante-publique-et-du-ministere-de-la-sante

(8) : http://www.unairneuf.org/2013/03/declaration-liens-interet-dautzenberg-oft-ansm-pfizer-ecig-cigarette.html

(9) : http://www.unairneuf.org/2012/02/dautzenberg-lien-conflit-interets-tabacologie-industrie-pharmaceutique-big-pharma.html

(10) : http://www.unairneuf.org/2011/06/dautzenberg-lcp-tabac.html

Conflits d'intérêts : ce gouvernement veut il vraiment sortir de l'opacité ?

 

Le 22 mai 2013, soit 18 mois après l'adoption par le Parlement de la Loi de réforme du médicament (1), le gouvernement a enfin publié le décret d'application (2) sur la transparence des avantages accordés par les laboratoires pharmaceutiques (et cosmétiques) ainsi que la charte sur l'expertise sanitaire (3).

La charte sur l'expertise sanitaire établit le principe d'indépendance comme règle de fonctionnement.

Le décret impose la publication dès octobre 2013 (et de façon rétroactive sur 2013 et 2012) des avantages "en nature ou en espèces" reçus par les professionnels de santé et étudiants, ainsi que par les associations les représentant, les associations d'usagers du système de santé, les établissements de santé, les fondations, les sociétés savantes, les entreprises éditrices de presse, les éditeurs de logiciels d'aide à la prescription et à la délivrance ainsi que les personnes morales assurant la formation des professionnels de santé. Ces informations seront à terme accessibles sur un site Internet public unique.

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), comme les autres organisations militant pour l'indépendance médicale, réclamait depuis longtemps un "Sunshine Act" à la française (en référence à la loi étatsunienne correspondante) et nous aurions dû logiquement féliciter le gouvernement pour la publication de ces textes.

Malheureusement, tout comme un certain nombre d'observateurs avisés, nous relevons des carences préoccupantes dans ces textes :

- la charte sur l'expertise reconnait (et justifie) des exceptions à la règle d'indépendance ;

- pour les avantages reçus, les avantages d'une valeur inférieure à 10 euros ne sont pas concernés par le décret, alors que le rôle des "petits cadeaux" a été clairement établi (4) ;

- rien n'est prévu concernant les informations des années antérieures à 2012 ;

- aucune date n'est arrêtée pour la mise en ligne du fameux site internet public (en attendant, les informations seront publiées sur les sites des entreprises du médicament et des ordres professionnels) ;

- aucune de ces informations ne sera indexable par les moteurs de recherche (un comble pour une mesure de transparence !) ;

- ces informations ne seront consultables que sur une durée de 5 ans et archivées que sur 5 années de plus (à titre d'exemple, le Médiator a été retiré du marché après avoir été disponible en pharmacies pendant 30 ans...) ;

- pour les conventions passées entre industriels et acteurs de santé, le site n'informera que de l'existence des conventions "sans contrepartie" (et guère plus !)

- les conventions "avec contrepartie" resteront confidentielles et n'apparaitront pas sur le site.

 

Bref, avec un tel dispositif, les arrangements les plus sophistiqués et les plus rémunérateurs avec l'industrie pharmaceutique (et cosmétique) ont encore de beaux jours devant eux !

Ainsi, comme le remarquent le Conseil National de l'Ordre des Médecins (5) et le collectif "Europe et Médicament" (6), ces textes ne permettront pas au public "de connaître les montants des contrats passés entre les firmes et les acteurs de la santé, ni même l'existence de tous les contrats".

Et, comme le signale le Syndicat de la Médecine générale (SMG), le montage "d’associations écran" risque d’être une façon de contourner la loi en dissimulant les personnes physiques réellement bénéficiaires (7).

 

Le caractère timoré de ces textes pourrait surprendre de la part d'un gouvernement affichant une volonté de lutter contre tout conflit d'intérêt. En fait, il est en totale cohérence avec les actes de ce gouvernement qui n'a toujours pas remis en question l'influence de l'industrie pharmaceutique dans le système de santé.

Tout le problème est là : Quand ce gouvernement finira-t-il par comprendre qu'il accepte l'influence d'un lobbying particulièrement pernicieux en accordant sa confiance à des personnalités dont la notoriété peut servir de cheval de Troie à des intérêts contraires à la Santé publique ?

Le SNJMG appelle donc le gouvernement à changer de cap et à amorcer un vrai débat démocratique avec les organisations indépendantes de patients et de soignants de terrain.

La question reste donc en suspens : les lumières du "Sunshine Act" amèneront-elles nos politiques à questionner leurs relations avec le monde de la Santé et à élargir leur vision de l'avenir au bénéfice de nos concitoyens ?

 

Auteurs : Conseil National et Bureau du SNJMG

Contact Presse : Docteur Théo COMBES, Président du SNJMG

president@snjmg.org - 05 63 58 34 71

 

1- Loi n° 2011-2012 du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé

2- Décret n° 2013-414 du 21 mai 2013 relatif à la transparence des avantages accordés par les entreprises produisant ou commercialisant des produits à finalité sanitaire et cosmétique destinés à l'homme

3Décret n° 2013-413 du 21 mai 2013 portant approbation de la charte de l'expertise sanitaire prévue à l'article L. 1452-2 du code de la santé publique

4- Collectif Europe et Médicament " Cadeaux des firmes aux soignants : la transparence ne se marchande pas" (août 2012)

5- Décret sur la publication des liens d’intérêt et la transparence : nous sommes très loin du compte(CNOM)

6- Décret sur la transparence en santé : opacité inacceptable sur les contrats des soignants avec les firmes (Europe et médicament)

7- Décret « sunshine » : une fausse transparence (SMG)

Epidémie à nouveau variant au Coronavirus (MERS-COV)

Billet publié à partir des informations du ministère de la Santé, de l'InVS, du site www.urgences-serveur.fr, de l'ECDC et de l'OMS

 

Informations sur la pathologie :

Le 08 mai 2013, un premier cas d'infection respiratoire aiguë par un nouveau coronavirus a été confirmé en France chez une personne de 65 ans de retour des Emirats arabes unis (NB : ce patient est finalement décédé le 28 mai 2013).

 

Les coronavirus sont des virus à ARN, comme ceux de la grippe ou de l'immunodéficience humaine. Ils peuvent être à l’origine d’un large éventail de maladies. Chez l’homme, ces maladies vont du rhume banal à des formes graves comme le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui a touché plus de 8000 personnes et tué plus de 800 personnes en Chine et dans 29 pays en 2003, déclenchant une alerte sanitaire à l'échelle mondiale. Les coronavirus sont présents chez de nombreuses espèces animales (bovins, porcs, chats, chiens, oiseaux) et se transmettent facilement entre espèces, c'est pourquoi il est difficile de connaître précisément leur origine. Comme celui du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), le nouveau coronavirus (détectée pour la première fois en juin 2012 chez un malade hospitalisé à Djedda, en Arabie Saoudite) dérive vraisemblablement d'un coronavirus présent chez des chauves-souris car l'analyse de son patrimoine génétique l'apparente à un coronavirus retrouvé chez des chauves-souris à Hongkong (NB : dans le cas du SRAS, un mammifère, la civette en l'occurrence, a joué le rôle d'intermédiaire entre la chauve-souris et l'homme).

 

Dans un article publié le 15 mai 2013 dans la revue Virology, des experts du Comité international de taxonomie des virus recommandent l’appellation MERS-Cov (en anglais, l’acronyme MERS signifie Middle East Respiratory Syndrome). L’emploi de celle-ci est aussi vivement appuyé par l’OMS.

 

Le plus vraisemblable est une transmission par voie aérienne (postillons, toux...) à une distance courte (moins d'un mètre) par une personne présentant des signes d'infection respiratoire (fièvre, toux..). 
Les personnes souffrant de ce nouveau coronavirus ont présenté les symptômes d’une infection respiratoire aiguë et grave avec fièvre, toux, essoufflement et difficultés respiratoires. Plusieurs patients ont également développé une insuffisance rénale aiguë, ou d’autres atteintes viscérales (péricardites..). Tout ceci explique le fort taux de mortalité : 20 décès sur 34 cas. Cependant, un cas avec une forme bénigne de la maladie (syndrome pseudo-grippal) a été décrit en Angleterre. La période d’incubation est actuellement estimée à une dizaine de jours.

 

Il n'existe pour l'heure aucun vaccin ou traitement (ni préventif,ni curatif) contre le MERS-CoV, seuls les symptômes de la maladie peuvent être pris en charge. 

 

Détermination d'un cas possible :

a) Toute personne ayant voyagé ou séjourné dans les pays listés (Cf. ci dessous), qui, au cours des 14 jours après son retour, a présenté : des signes cliniques et/ou radiologiques de détresse respiratoire aiguë (SDRA) ou d’infection du parenchyme pulmonaire, avec une fièvre ≥38°C et de la toux, sans autre étiologie identifiée pouvant expliquer la pathologie.
b) Tout contact (ex : famille, soignants) d’un cas possible ou confirmé, ayant présenté une infection respiratoire aiguë quelle que soit sa gravité, dans les 14 jours suivant le dernier contact avec le cas possible/confirmé pendant que ce dernier était malade (i.e. symptomatique).
c) Toute personne ayant travaillé ou ayant été hospitalisée dans un établissement hospitalier dans un des pays listés et ayant présenté une infection respiratoire aiguë quelle que soit sa gravité, dans les 14 jours suivant le dernier contact avec cet établissement.
d) Toute personne ayant eu un contact proche avec un dromadaire ou un produit issu de l’animal (lait non pasteurisé, viande crue, urine) dans un des pays listés et ayant présenté une infection respiratoire aiguë, quelle que soit sa gravité, dans les 14 jours suivant ce contact.

 

Pays listés : Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Koweït, Liban, Oman, Qatar, Syrie, Territoires palestiniens occupés, Yémen.


De manière transitoire, au vu de la situation épidémiologique en Corée du sud au début de l'été 2015, doit être également considéré comme cas possible MERS-CoV, toute personne ayant travaillé ou fréquenté un établissement de santé en Corée du sud, et ayant présenté une infection respiratoire aiguë quelle que soit sa gravité, dans les 14 jours suivant le dernier contact avec cet établissement.
Pour les personnes immunodéprimées ou présentant une pathologie chronique, il faut considérer également la survenue d’un syndrome fébrile avec diarrhée et/ou tableau clinique sévère.

 

Détermination d'un cas confirmé :
Cas possible avec prélèvements indiquant la présence du nouveau coronavirus MERS-CoV.

 

CAT devant un cas suspect :

Le patient en question ne devra pas être orienté vers les secteurs d’accueil des urgences mais attendre chez lui la prise en charge par l’hôpital. Le médecin généraliste contacté ou consulté doit isoler son patient, lui faire porter un masque chirurgical, l'inciter à assurer une bonne hygiène des mains, et contacter le SAMU-Centre 15 où la discussion avec le médecin régulateur permettra :

- De décider de son orientation ou non vers une structure hospitalière (service de maladies infectieuses référent ou réanimation médicale du centre hospitalier référent), l’infectiologue référent ayant été contacté au préalable
- De choisir le vecteur le plus adapté : ambulance simple si patient sans signes de sévérité ou UMH si patient avec détresse vitale

 

Liens-références utiles :

Ministère des Affaires sociales et de la Santé "Dossier coronavirus"

http://www.ecdc.europa.eu/en/healthtopics/coronavirus-infections/pa... 
http://www.who.int/csr/disease/coronavirus_infections/en/
http://www.who.int/csr/don/archive/disease/coronavirus_infections/e...

NB : un numéro vert d’information a été mis en place 0 800 13 00 00 (du lundi au samedi de 9h à 19h)

 

 

Addendum du 26 février 2014 :

 

Il est de plus en plus vraisemblable que le coronavirus MERS a été transmis à l'homme par des dromadaires selon une étude menée conjointement par des chercheurs américains et arabes, publiée dans la revue mBio . Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce virus dit du Syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Middle East Respiratory Syndrome, MERS) a touché de septembre 2012 au 7 février 2014, 182 personnes dans le monde. 79 en sont décédées.

Jusqu'à présent la seule certitude tenait dans le fait que l'on retrouvait ce virus chez les chauves-souris. La question était de savoir quel animal servait d'intermédiaire avec les humains. «Les scientifiques ont très vite soupçonné les dromadaires», rappelle Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur et professeur au Conservatoire national des arts et métiers. Encore fallait-il établir le lien. Les chercheurs ont donc choisi de mener deux types de recherches. Ils ont tout d'abord effectué des prélèvements sanguins rectaux et dans les naseaux de plus de 200 dromadaires. Ils ont ainsi retrouvé des anticorps propres au MERS dans une très grande majorité des sérums des animaux (74%) ainsi que le virus lui-même chez quelques bêtes. Parallèlement, ils ont analysé des échantillons sanguins effectués sur des camélidés entre 1992 et 2010 ce qui leur a permis de montrer que la maladie n'était pas nouvelle. L'équipe a en effet trouvé des anticorps spécifiques du coronavirus remontant a plus de 20 ans.

 

Addendum du 28 juillet 2015 :

 

Le premier ministre sud-coréen Hwang Kyo-ahn a annoncé mardi 28 juillet la fin de l’épidémie du MERS coronavirus en Corée du Sud, selon l’agence de presse Yonhap. Trente-six personnes sont mortes et 186 ont été contaminées par ce syndrome respiratoire du Moyen-Orient.

Il n’existe aucun vaccin pour ce virus, qui présente un taux de mortalité d’environ 35 %, selon l’OMS. Il est de 17 % pour l’épidémie sud-coréenne qui s’est déclarée le 20 mai lorsqu’un homme rentrant d’un voyage en Arabie saoudite et dans d’autres pays du Golfe a été diagnostiqué. En Arabie saoudite, plus de 950 personnes ont été contaminées depuis 2012 et 412 ont succombé à la maladie.

 

 

Addendum du 25 aout 2015 :

 

Trois ans après y avoir été découverte, l’épidémie de graves infections dues au coronavirus du Moyen-Orient (MERS-CoV) a pris de l’ampleur en Arabie saoudite. 98 cas ont été signalés depuis le début du mois d’août, dont 25 mortels. Ce retour en force s’explique avant tout par une transmission active du virus à partir du mois de juin dans l’un des principaux hôpitaux de la capitale, le King Abdulaziz Medical City, avec de nombreux patients et soignants parmi les malades.

Cinquante-trois cas, dont 17 mortels, étaient recensés dimanche 23 août dans cet établissement ultramoderne destiné à soigner les membres de la garde nationale et leur famille, signale le ministère saoudien de la santé.

 

Médecine Générale : la catastrophe est-elle inévitable ?

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a pris connaissance du billet du Dr Borée, ce jeune médecin  généraliste de campagne, blogueur et auteur du livre « Loin des villes, proche des gens », qui annonce sa prochaine désinstallation (billet publié ce lundi sur son blog et repris par Rue89).

 

Le SNJMG est attristé par la nouvelle, mais pas tout à fait surpris…

 

Au cœur de notre réflexion sur la Médecine Générale se retrouvent en effet les écueils évoqués par le Dr Borée :

- insuffisances de l’aménagement du territoire dans certaines zones géographiques (Internet haut débit, couverture téléphonique, services publics de proximité…) rendant difficile un exercice professionnel moderne et de qualité,

- absence de prise en compte de la situation professionnelle et sociale du conjoint du médecin,

- modes et niveaux de rémunération inadaptés à des prises en charge de plus en plus complexes et demandeuses de temps en Médecine Générale, à partir du moment où l’on choisit de se consacrer aux populations qui en ont le plus besoin (enfants, personnes âgées, défavorisées, ayant besoin d’aide psychologique…),

- pénalisation des revenus des médecins qui veulent pratiquer cette Médecine Générale de qualité et qui refusent de tomber dans le cercle vicieux qui consisterait à tenter de compenser cette sous-cotation par une course à l’acte sans grande valeur médicale ajoutée et sans grand intérêt intellectuel, en multipliant les journées à rallonge, en sacrifiant les temps de ressourcement personnel et de formation professionnelle, en renonçant à des investissements utiles à une pratique de qualité, toutes choses qui mènent finalement au burn-out…

 

On ajoutera volontiers, entre autres :

- d’importantes contraintes administratives et de gestion qui justifieraient d’une assistance par des professionnels dédiés, rémunérés grâce des forfaits de fonctionnement ad hoc,

- un régime de protection sociale aux déficiences incompréhensibles pour des praticiens conventionnés avec l’Assurance Maladie ! (pas d’IJ avant 90 jours en maladie, pas de couverture des soins liés à un Accident du Travail…),

- un régime de retraite aux fragilités inquiétantes,

- le déni symbolique et financier de la qualité universitaire et professionnelle de la spécialité Médecine Générale au sein d’un système conventionnel qui discrimine de façon injustifiable entre médecins (le SNJMG demande la suppression du secteur 2 et son remplacement par un secteur unique revalorisé),

- sans oublier le florilège des « fausses bonnes idées » coercitives, censées résoudre la crise démographique et qui achèvent de faire fuir les plus motivés !

 

Depuis des années, le Syndicat National des Jeunes Généralistes (SNJMG) alerte les pouvoirs publics sur cette crise grave de la Médecine Générale et avance des propositions, notamment en publiant l'hiver dernier ses 10 principales mesures face aux défis de la démographie médicale.

 

A travers la médiatisation de ce cas personnel qui nous touche*, nous souhaitons que les responsables publics prennent enfin la mesure exacte de la crise de la Médecine Générale. Il ne suffira pas de quelques gadgets pour sauver la médecine de proximité, c’est tout le modèle économique et professionnel de la Médecine Générale qu’il faut repenser d’urgence.

 

Cette métamorphose devenue indispensable nécessite bien sûr une redistribution de moyens : c’est au Président de la République, au Premier Ministre et à Madame la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé de prendre leurs responsabilités en prouvant que la Santé des Français leur tient réellement à cœur.

 

Vous pouvez éviter la catastrophe ! Il faut agir, maintenant !

 

(* : Bon vent à Borée, que nous saluons)

 

                                                                                                    

Contact : Théo COMBES - president@snjmg.org - 06 81 00 22 90

Passage de relai au Bureau du SNJMG

 

L’Assemblée Générale du SNJMG qui s’est tenue à Paris le samedi 2 mars dernier a été un moment fort de la vie du syndicat des jeunes médecins généralistes.

 

Alexandre HUSSON, qui a présidé le SNJMG pendant 4 ans, a présenté aux membres le bilan moral et financier de l’année 2012, voté à l’unanimité.

 

Conformément aux statuts, le Bureau National a été renouvelé par moitié et son organigramme fonctionnel vient d'être modifié comme suit :

   

Président :
Theo Combes (médecin généraliste installé - Midi Pyrénées)

Vice présidente :

Emilie Frelat (Interne de Médecine Générale, en année de thèse - Ile de France)



Secrétaire Général :
Alexandre Husson (médecin généraliste remplaçant - Ile de France)

 

Secrétaire Général adjoint :

Yassine Bouakaz (médecin généraliste installé - Centre)

 

Trésorier :
Procope Panagoulias (médecin généraliste installé - Paris) 

 

Autres membres du bureau :

Marine Crest-Guilluy (médecin généraliste remplaçante - Ile de France) 

Hélène Cesbron (médecin généraliste remplaçante - Aquitaine)

Maurice Gueran (médecin généraliste remplaçant - Ile de France)

Marina Lanzi (Interne de Médecine Générale - Bretagne)

Patricia Martel (médecin généraliste remplaçante - Aquitaine) 
Marc Bruel (médecin généraliste remplaçant - Ile de France)

David Martin (interne de Médecine Générale - Ile de France)

Anne Saint Martin (médecin généraliste installée - Midi Pyrénées) 

 

Le nouveau Bureau s’est déjà mis au travail afin de promouvoir de façon toujours plus efficace les valeurs portées depuis sa création par le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes :

 

- reconnaissance du rôle fondamental de la Médecine Générale au sein du système de Santé et au service de chaque patient, 

- valorisation de la Médecine Générale en tant que spécialité clinique, scientifique et universitaire,

- exigence d’une formation initiale et continue d’excellence en Médecine Générale, autonome (enseignants, sociétés savantes et organismes de formation issus de la discipline elle-même) et indépendante (en particulier de l’industrie pharmaceutique), 

- réforme des conditions d’exercice de la Médecine Générale avec des modes et niveaux de rémunération suffisants pour permettre aux praticiens de participer pleinement à la formation médicale continue et initiale (développement professionnel continu, maîtrise de stage, enseignement…), de trouver un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle (prévention du burn-out), de développer la coordination entre professionnels de santé, d’assurer des missions de santé publique (information, prévention, alerte sanitaire, pharmacovigilance…), d’accorder plus de temps à l’écoute et à la prise en charge qualitative de chaque patient…

 

 

Quant à la méthode choisie, elle repose sur deux axes principaux :

 

- confiance renouvelée en la démocratie directe et développement du syndicalisme participatif s’appuyant sur les nouvelles technologies de communication,    

- dialogue et synergie avec l’ensemble des forces qui œuvrent pour la reconnaissance, la valorisation et la qualité de la Médecine Générale.   

 

 

Contact presse : Théo Combes (05 63 58 34 71)

Indépendance de la formation et transparence des liens d'intérêt: encore des mots, toujours des mots !?

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) prend acte de la volonté exprimée par Madame la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé de faire la clarté sur les conflits d'intérêts en Médecine.
Mme Touraine a annoncé la parution prochaine d'un décret instaurant une  « transparence totale »  et la création d'un site Internet facilement accessible répertoriant les liens entre les professionnels de santé et les laboratoires pharmaceutiques.
Ce serait enfin une bonne nouvelle, dans la mesure où le gouvernement avait donné jusqu'à présent des signaux contraires : passivité devant l'entrisme de l'industrie pharmaceutique dans les facultés de médecine et dans les agences sanitaires, volonté de l'administration de limiter la portée des décrets à venir sur les conflits d'intérêts (cf compte rendu du Formindep des réunions de travail au ministère) et nomination au comité des sages sur la Stratégie Nationale de Santé, de deux personnalités (sur 6 !) notoirement liées à l'industrie pharmaceutique : le Pr Emmanuel Hirsch a été impliqué dans la "proximologie" soutenue par le laboratoire Norvartis et le Pr Perrotin, doyen de la faculté de Tours, a imposé à ses internes de médecine une journée de formation organisée par ce même laboratoire Novartis.
Dernier exemple relevé par le Formindep, la parution au JO le 03.03.13 des orientations nationales du DPC (formation continue des professionnels de santé) qui ne prennent aucunement en compte les conflits d'intérêts "ni au chapitre de la gestion des risques ni au chapitre de l'amélioration de la prise en charge des patients ni dans aucun chapitre".
 
Pour le SNJMG, syndicat indépendant regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, tout se passe pour l'instant comme si le discours de la ministre n'était qu'un écran de fumée destiné à masquer des accommodements avec l'industrie du médicament et des produits de santé
 

Contact Presse : Alexandre Husson (06.43.00.37.82) 

Lettre d'information du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) # 142

 

Bonjour

 

Pilules contraceptives, Diane 35, statines et, maintenant, Cytotec : les polémiques autour de médicaments s'enchaînent en ce début 2013…

Dans ces débats publics, la voix des jeunes médecins généralistes épris d'indépendance a été portée par le SNJMG et ses analyses ont été reprises dans l'un des éditos du journal "Le Monde" sur les pilules.

 

Au quotidien, le SNJMG poursuit son action d'information auprès des médecins généralistes en leur fournissant des aides utiles à leur pratique. Ainsi depuis deux ans, le syndicat met à leur disposition des informations concernant des médicaments utilisés en Médecine Générale faisant l'objet d'alertes de la part des agences sanitaires (françaises, européennes ou US) et/ou de revues de qualité (PLOS, Cochrane Collaboration, Revue Prescrire).

Ces informations, ainsi référencées, sont régulièrement mises à jour. Depuis le 1er février 2013, nous avons procédé aux actualisations concernant le diclofenac, l'allopurinol et bien sûr le Cytotec et les statines (avec la énième défausse de l'ANSM sur les médecins concernant les nouvelles règles de prescription des "pilules de 3e et 4e génération"). Libre ensuite à chacun(e) de les confronter à l'enseignement de sa formation (initiale et continue) et d'en tirer les conséquences qu'il juge utiles et/ou nécessaires dans sa pratique quotidienne. Les retours positifs des médecins généralistes nous encouragent à poursuivre dans cette voie.

 

Une mission d'autant plus importante que les doutes sont nombreux sur une véritable évolution du système de santé français vers plus d'indépendance et de transparence... Ainsi, l'ANSM vient de nommer une ancienne responsable de Sanofi (16 ans de carrière), directrice de l'évaluation au sein de l'Agence et le ministère de la Santé limite la portée des futurs décrets sur les conflits d'interets(transposition en France du "sunshine act" US). Même le sommet de l'Etat ne s'embarasse plus de cette question pour placer des hommes ou des femmes à des postes clés. Ainsi, parmi les six personnalités nommées par le Premier Ministre au comité des sages chargé de réfléchir à une stratégie nationale de Santé, deux au moins (soit un tiers du comité) présentent des liens d'intérêt avec l’industrie pharmaceutique : Mr Emmanuel Hirsch a été impliqué dans la "proximologie" soutenue par le laboratoire Norvartis et le Pr Perrotin, doyen de la faculté de Tours, a imposé à ses internes de médecine une journée de formation organisée par ce même laboratoire Novartis !  

 

L' action du SNJMG en faveur d'une formation médicale indépendante et de qualité mais aussi les actions du syndicat pour de meilleures conditions d'exercice des internes, des remplaçants et des installés en Médecine Générale seront débattues lors de l'AG du syndicat qui se tiendra ce samedi après midi (02 mars 2013) dans les locaux de la revue Prescrire à Paris.

Tous les membres du syndicat et tous les jeunes médecins généralistes intéressés sont invités à y participer !

 

Parmi les petites annonces de notre site Internet (où sont inscrits gratuitement plus de 40% des remplaçants de Médecine Générale), nous tenons à vous informer des propositions suivantes :

- Une MSP est en projet à Limay (78), si vous êtes interessé(e) par ce projet, merci de vous manifester à l'adresse : info@snjmg.org

LE DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE du CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE LA SARTHE (72) recrute UN MEDECIN GENERALISTE (Statut: P.H. temps plein ou temps partiel, Attaché, Contractuel ou Assistant) pour compléter UNE EQUIPE DE NEUF MEDECINS GENERALISTES.

Pour tous renseignements, veuillez contacter:

Dr. CABUS, Chef du Pôle Transversal Interne (poste 5635; mail: b.cabus@chs-sarthe.fr)

Dr. VERITE, Chef du Département de Médecine Générale (poste 3756; mail: f.verite@chs-sarthe.fr)

CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE LA SARTHE

20 Avenue du 19 mars 1962

BP 50004

72703 ALLONNES Cedex

Tél: 02.43.43.51.51

www.chs-sarthe.fr

 

Par ailleurs, nous vous proposons d'apporter votre contribution à deux thèses de Médecine Générale :

- Une remplaçante généraliste s'intéresse à l'exercice d'activités médicales hors cabinet par les médecins généralistes des Hauts-De-Seine. Elle souhaite étudier le recours à cette pratique souvent inconnue des étudiants en médecine, les avantages à avoir une activité médicale extérieure au cabinet et les inconvénients. Tous les médecins généralistes sont invités à y répondre car ceux qui n'en exercent pas peuvent donner leurs raisons. Son questionnaire est en ligne, sur Google.

- Un Interne de Médecine Générale prépare sa thèse sur le rôle du Médecin Généraliste vis à vis de l'aptitude au permis de conduire en Europe. Dans l'optique de l'arrivée du nouveau permis de conduire unique en 2013, la Directive Européenne a prôné pour une uniformisation des contrôles médicaux en Europe. Le but de sa thèse est de faire une synthèse de comment s'organise les examens médicaux pour la conduite dans l'ensemble des pays de l'Europe. Merci de renvoyer le questionnaire joint à ce message, dûment rempli, à l'adresse : xavierddl@yahoo.fr

Stratégie Nationale de Santé ou erreur stratégique de santé ?

 

Un professeur de médecine ouvrant sa faculté à l'industrie pharmaceutique est nommé au comité des sages! 

 

Accompagné des ministres de la Santé et de la Recherche, le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, a présenté, vendredi à Grenoble, les bases "d'une réforme structurelle du système de santé".

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) qui s'est toujours battu pour un accès de tous à des soins de qualité ne peut qu'approuver la volonté du chef du gouvernement de remettre de l'égalité dans un système de santé consolidé.

 

Toutefois, en pleine crise autour des pilules de 3/4e génération, le Premier Ministre nomme dans "le comité des sages", chargé de conseiller le gouvernement dans cette réforme, le Pr Perrotin, un doyen de faculté de médecine qui sous traite la formation de ses internes à l'industrie pharmaceutique !

 

Alors que depuis l'affaire du Mediator, on sait à quel point la formation des médecins est sous l'influence de l'industrie pharmaceutique, est ce la volonté du gouvernement d'officialiser et de pérenniser cette situation ?

Par ailleurs, si le Premier Ministre annonce qu'au travers de cette réforme, il veut promouvoir "une médecine de proximité", le SNJMG constate que paradoxalement, dans le comité des sages, 4 des 6 membres sont issus du milieu hospitalo universitaire ; il n'y a qu'un seul médecin généraliste et aucun représentant de paramédicaux ni de patients.

 

Le SNJMG, syndicat indépendant de l'industrie pharmaceutique, se félicite que notre gouvernement projette une stratégie nationale pour notre système de santé, mais regrette qu'elle soit ainsi confié à un groupe de personnalités majoritairement éloignées de la réalité du quotidien des patients et des professionnels de la santé.

 

Le SNJMG souhaite une réaction du gouvernement avec une révision de la composition du comité des sages actuellement inadaptée et discréditée par la présence d'une personnalité compromise avec l'industrie pharmaceutique.

 

Contact Presse : Alexandre Husson (06.43.00.37.82)

Médicaments posant problèmes en Médecine Générale

 

Bonjour

 

Le 31 janvier 2011, en pleine crise du Mediator, l' AFSSAPS a publié, sans donner de véritable explication, une liste de 77 produits et de 12 classes médicamenteuses soumis à une surveillance particulière.

Devant le déficit d’information de l’agence sanitaire, le SNJMG a décidé de proposer une grille de lecture aux médecins généralistes en croisant cette liste avec des informations fournies par les sites Internet de l’AFSSAPS elle-même, de la HAS et de la revue Prescrire. Une liste de produits pouvant poser problème dans la pratique courante d’un médecin généraliste a été ainsi établie et diffusée par le SNJMG, moins de 4 jours après la publication de la liste de l’AFSSAPS. Depuis cette date, la liste a été plusieurs fois actualisée.

Le 01 février 2013 (hasard du calendrier, en pleine crise sur Diane 35 et les contraceptifs oraux), la revue Prescrire a publié, en accès libre sur son site Internet, une liste de "médicaments à écarter" pour "mieux soigner". Le SNJMG complète cette action citoyenne de la revue indépendante en diffusant depuis hier une nouvelle mise à jour de sa propre liste, incluant les dernières mises en garde des agences sanitaires et les informations données par "Prescrire".

S’il y a bien sûr de nombreuses reprises de la liste de "Prescrire" dans la liste établie par le SNJMG, il existe une volonté de complémentarité car la liste proposée par le SNJMG ne concerne que les médicaments rencontrés dans la pratique quotidienne des médecins généralistes (des médicaments présents dans la liste Prescrire, des médicaments présents dans la liste de l'AFSSAPS et des médicaments ayant fait l'objet d'alertes).

Il est donc conseillé de disposer des 2 listes (liste Prescrire et liste SNJMG) pour sa pratique !

NB : une version "statique" (non mise à jour) de la liste du SNJMG est disponible en 3 parties dans la rubrique "Pages" du blog.

 

Le SNJMG signale aussi qu’une autre de ses revues "amies", la revue "Pratiques", organise le 15 février 2013, dans les locaux de "Prescrire", une rencontre débat autour d’auteurs du numero 59 consacré à « L’Erreur en Médecine ».

 

Enfin, l’Assemblée Générale ordinaire du SNJMG se tiendra à Paris le samedi après midi 02 mars 2013. Les membres du syndicat qui souhaitent être élu(e)s au Bureau National doivent adresser au plus tôt leur lettre de candidature au secrétariat du syndicat.

 

A bientôt !

"Pilules de 3e génération" : le SNJMG propose d'aller au delà des annonces de la ministre de la Santé

 

Mme Marisol Touraine, ministre de la santé, a tenu une conférence de presse ce matin à propos des pilules de 3e génération. Sans attendre les évaluations qu'elle a demandées en 2012 à l'ANSM et à la HAS, elle a annoncé :

- la saisie par l'ANSM des instances européennes en vue de restreindre les indications des autorisations de mise sur le marché (AMM),

- la place un dispositif permettant de limiter la prescription de ces pilules, aux seules situations dans lesquelles elles sont médicalement requises, en associant tous les professionnels de santé,

- une étude rétrospective pharmaco-épidémiologique soit réalisée chargée d'évaluer le nombre de complications vasculaires chez les femmes sous contraceptif oral et l'ouverture d'un travail d'analyse en continu des comportements collectifs de prescription

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) estime que si ces annonces vont dans le bon sens, elles demandent à être complétées par des mesures de plus grande ampleur. D'ailleurs, à peine la ministre avait elle fini son discours que l'Agence européenne du Médicament (EMA), dont le Formindep a décrit les liens avec l'industrie pharmaceutique, faisait savoir qu'elle ne modifiait en rien son avis sur les pilules de 3e génération.

 

Pour le SNJMG, Mme Marisol Touraine, en tant que ministre de la Santé, se doit de dénoncer les interventions médiatiques sans déclaration publique d'interet (DPI) des gynécologues qui, en tant que soit disant experts, ont pris position en faveur des pilules de 3e génération. De même, elle se doit de sanctionner le Pr Joseph Emmerich, qui invité sur France Culture en tant que responsable de l'ANSM, a menti par omission concernant sa déclaration d'interêt.

 

Surtout, le SNJMG a montré comment l'affaire des "pilules de 3e génération" relevait des mêmes mécanismes déjà dénoncés dans les précédentes affaires de médicaments (vioxx, accomplia, avandia, anti alzeihmer, mediator).

Il s'avère donc indispensable d'améliorer substentiellement la récente réforme du médicament. 

 

Aussi, le SNJMG, syndicat regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, renouvelle ses propositions :

  • l'indépendance de l'expertise
  • la parité spécialistes/généralistes parmi les experts 
  • la comparaison des nouveaux médicaments aux traitements de référence,
  • le financement public d'essais cliniques,
  • l'efficience de la pharmacovigilence,
  • l'indépendance de la formation des médecins
  • la suppression de la réserve totale ou partielle à des spécialistes de la prescrition de médicaments disponibles en ambulatoire (système qui permet à l'industrie pharmaceutique de cibler son marketing et qui de facto considére les médecins généralistes comme des moins capables de résister à cette pression alors que c'est bien souvent le contraire)

 

Contact presse : Alexandre HUSSON : 06 43 00 37 82