Publié le Mardi, 29 Mars 2016, dans la catégorie
Communiqués de Presse
Réunis le mercredi 23 mars, les syndicats de médecins libéraux et l’UNCAM se sont rencontrés sans la participation indépendante des structures représentatives des étudiants en médecine, internes, remplaçants, chefs de clinique, assistants et jeunes installés. Malgré les demandes répétées et la volonté de concertation affichée, les portes de la négociation restent belles et bien fermées. Un an presque jour pour jour après la mobilisation unitaire d’une profession unie pour dire son inquiétude face à l’avenir, les partenaires conventionnels ont fait un choix simple : garder les mêmes recettes, pour arriver aux mêmes conclusions.
La mise à l’écart progressive des structures jeunes dans l’élaboration de la convention médicale n’est pas un épiphénomène : elle est un marqueur de la déconnexion totale entre la pratique médicale vécue et la réglementation qui l’entoure. Alors que l’âge d’installation recule, alors que l’exercice libéral séduit toujours moins, et alors que les futurs et jeunes médecins aspirent à bouleverser profondément leurs modes de pratiques, la convention paraît bloquée, constatant le monde qui change sans jamais l’accompagner. Pour les jeunes que nous représentons, cette situation n’est plus acceptable. Notre présence à la séance du 16 mars, rendue obligatoire par la loi, ne peut être la seule.
Si nous ne remettons pas en cause la légitimité des syndicats de médecins libéraux à négocier la convention pour leurs mandants, nous sommes les seuls à pouvoir porter la voix des remplaçants, des futurs et des jeunes installés, c’est à dire de la majorité des médecins à l’horizon 2030.
En 2013 déjà l’IGAS proposait, dans un rapport, d’associer plus fortement les structures jeunes au mécanisme conventionnel, la situation actuelle surprend autant qu’elle révolte. Nous demandons à pouvoir négocier directement avec l’UNCAM, et en dehors du cadre conventionnel, de dispositions spécifiques applicables à nos mandants.
La ré-ouverture immédiate du dialogue est un préalable nécessaire à l’élaboration d’une convention ambitieuse, tournée vers les évolutions nécessaires de la pratique médicale et les attentes légitimes des médecins déjà installés. Le malaise profond de la profession, largement exprimé depuis plusieurs années, n’autorise ni la légèreté des manoeuvres de couloir, ni l’inconséquence d’un document négocié au bout de la ficelle.
Dans ces conditions, les structures représentant les futurs et jeunes médecins demandent à être reçues dans les plus brefs délais par Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, pour explorer les pistes qui permettraient de prendre en compte de façon pleine et entière les aspirations professionnelles de notre génération.
Pour l’ANEMF, Sébastien FOUCHER, Président.
Pour l’ISNAR-IMG, Yves-Marie VINCENT, Président.
Pour l’ISNCCA, Dr. Julien LENGLET, Président.
Pour l’ISNI, Baptiste BOUKEBOUS, Président.
Pour ReAGJIR, Dr. Jacques Olivier DAUBERTON, Président.
Pour le SNJMG, Dr. Émilie FRELAT, Présidente.
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