Depuis le 10 décembre 2019, les internes de médecine et de pharmacie ont entamé, à l’appel de trois organisations nationales (FNSIP, ISNI et SNJMG), un mouvement de mobilisation et de grèves concernant leur statut et leurs conditions d’exercice.
Comme les autres organisations, le Syndicat National des jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) demande en premier lieu le respect par tous les lieux de stage du droit du travail (temps de travail, repos de sécurité, astreintes, etc…) et l'utilisation effective de sanctions par les tutelles pour ceux ne respectant pas ce cadre légal. En revanche, Le SNJMG ne souhaite pas la rémunération d'heures effectuées au-delà de la limite du temps de travail réglementaire puisque cela consisterait à acheter une dérogation à la limite légale au détriment de la santé des internes et de la qualité des soins.
Le SNJMG demande pour les FFI les mêmes droits que ceux garantis aux internes et une rémunération à la hauteur des responsabilités réelles des uns et des autres avec un cadre de réévaluation programmée dans le temps.
Le SNJMG souhaite une action concrète contre les comportements sexistes, racistes, abusifs, etc. dont sont victimes ou témoins les internes en créant un dispositif de collecte et d'accompagnement des internes exposés, avec l’assurance de la mise en œuvre d'actions correctrices (médiations, avertissements, formations, retraits d'agréments) par les responsables pédagogiques ou hiérarchiques.
De façon plus large, et en lien avec les mobilisations des personnels hospitaliers, nous souhaitons un cadre de soin sécurisant pour les internes et les patient-e-s (effectifs, personnels d'encadrement, formation pédagogique, etc...) et une formation des internes de qualité, indemne de toute influence de l’industrie pharmaceutique.
Si le SNJMG accueille favorablement les précisions que le ministère lui a confirmé (*) la semaine dernière (ex : pas d'appel de cotisation retraite/prevoyance en 2020 pour les internes et remplaçants non thésés, extension et amélioration des indemnisations des internes en stages ambulatoires, travail de la DGOS pour l’application de la limitation du temps de travail des internes), il attend de savoir comment le ministère organisera les suites pratiques à donner à ces annonces et comment l’ensemble des organisations d’internes pourront y participer. Enfin, le SNJMG se désole que les autres revendications du syndicat n’aient absolument pas été prises en compte par le gouvernement.
Contact Presse : Benoit Blaes - webmaster@snjmg.org – 06.26.25.54.57
(*) : Discussion entre le SNJMG et le ministère de la Santé (Janvier 2020)
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