Santé et environnement
Santé planétaire et environnementale
Plan :
I. Santé et environnement, étroites intéractions.
1. Conséquences sur la santé.
2. Impact du secteur de la santé sur l'environnement.
II. Comment réduire l’impact du secteur de la santé sur l’environnement ?
III. Comment réduire l'impact au sein du cabinet ?
IV. Comment réduire l’impact au bloc opératoire ?
V. Comment réduire l’impact en réanimation
- Santé et environnement, étroites intéractions
- Conséquences sur la santé
- Maladies vectorielles, pandémies, zoonoses.
- Famines, manque d'eau potable, de nourriture.
- Conséquences sur la faune et la flore
- "catastrophes naturelles " : Canicules, inondations, ouragans, tempêtes, séismes, incendies +++
- Maladies chroniques, asthme, maladies respiratoires, cancers, maladies cardio-vasculaires, maladies auto-immunes, maladies métaboliques, troubles de la fertilité, maladies inflammatoires chroniques, maladies neurodégénératives, dégradation de la santé mentale, malformations foetales.
- Impact du secteur de la santé sur l’environnement
L'empreinte carbone du secteur de la santé comprend tout le parcours médical des patient-es, le transport, les soins à domicile, la fabrication des médicaments, dispositifs médicaux, le déplacement des soignant-es, les infrastructures, le traitement des déchets, etc.....
Le secteur de la santé représente environ 47 mégatones de CO2 équivalent (probablement sous estimé), ce qui correspond à 8% de l'empreinte nationale.
54% de cette empreinte correspond aux achats et fabrication de médicaments et dispositifs médicaux.
Les transports correspondent à 16% de l'empreinte carbone du secteur de la santé.
Néanmoins, ces chiffres ne sont que des approximations au vue du défaut d'évaluation de l'empreinte carbone par les établissements qu'ils soient privés (15% seulement) ou publics (40%)
II. Comment réduire l’impact du secteur de la santé sur l’environnement ?
- transport de personnel : limiter l'utilisation de la voiture si possible.
- rénovation des infrastructures : améliorer l'isolation des locaux.
- utiliser les fontaines à eau, remplir sa gourde, carafe, plutôt que des bouteilles en plastique ou des verres à usage unique.
- éteindre les lumières lorsque l'on sort d'une pièce, éteindre les ordinateurs en fin de journée au lieu de le mettre juste en veille
- relocalisation de notre production de médicaments, principes actifs.
- trier les déchets
- éviter d'imprimer tous les comptes -rendus, biologie etc... Qui sont disponibles sur les logiciels médicaux.
- faire évoluer notre système de demandes d'examen. Demandes informatisées pour éviter les documents à faxer, imprimer, ainsi que l'impression de l'accusé de réception.
- imprimer en recto verso
- utiliser du matériel recyclable, biodégradable.
- adapter la production et donc les commandes de matériaux, dispositifs médicaux et médicaments en fonction des besoins, éviter le gaspillage
Par rapport à l'alimentation, il est important de
- développer une alimentation plus équilibrée et respectueuse de l'environnement.
- Privilégier les assiettes réutilisables, lavables, les couvercles en métal, au lieu des assiettes et autres contenants en plastique ainsi que les couvercles.
- Calculer les besoins des patient-es et du personnel pour éviter le gaspillage de nourriture.
- Éviter les emballages inutiles et non recyclables.
III. Comment réduire l'impact au sein du cabinet ?
Cf http://www.snjmg.org/blog/post/sante-planetaire/1898
IV Comment réduire l’impact du secteur de la santé au bloc opératoire ?
Le bloc opératoire constitue 30% de l'impact du secteur de la santé
- éviter les gazs halogénés les plus polluants (1% de GES dans le secteur de la santé)
Desflurane 20 x + polluant que le sévoflurane. Le N20 est très polluant également.
- réduire les matériaux à usage unique. (capteur de saturation collant à usage unique)
- éviter de préparer trop de médicaments en avance (risque de gâchis).
- privilégier des boîtes d'instruments adaptables à chaque centre, habitude de service. Souvent, une bonne partie d'instruments non utilisés
- triage, recyclage (Papier, plastique (seringue, bouchon etc), métal)
- réduire le suremballage
- Bonne utilisation de la poubelle DASRI (les indications sont très rares, uniquement liquides biologiques, matériel humain). Son parcours est particulier et a une empreinte carbone plus élevée que les déchets classiques.
- Le problème du verre "médical" avec un cycle compliqué de recyclage (uniquement par filière blanche de pharmacie) et donc la plupart du temps non recyclé.
- matériel de bloc plus écoresponsable possible.
- problème des déchets de médicaments ouverts non consommés (médicaments toxiques pour l'environnement et notamment aquatique)
V. Comment réduire l’impact du secteur de la santé en réanimation ?
Bein, T. & McGain, F. Climate responsibilities in intensive care medicine—let’s go green! An introduction to a new series in Intensive Care Medicine. Intensive Care Med 49, 62–64 (2023).
6 mesures pour réduire l’impact environnemental de la réanimation :
- présence de "green teams" impulsant les projets et les changements dans tout le service voire l'hôpital
- réduire la consommation d'énergie, de chauffage, ventilation pour les pièces inoccupées.
- évaluer le cycle de vie de chaque élément de la réanimation, ainsi que son impact carbone.
- recyclage des déchets. Méthode des 3 R : réduire, réutiliser, recycler.
- utiliser le matériel de façon plus raisonnable, durable
- soigner de façon raisonnée et raisonnable.
“1. Green teams. Examines how multifaceted, collegial ICU/hospital ‘green teams’ are integral to sustainability. Such initiatives—like all movements, best start where an individual clinician has agency (e.g. gloves worn per shift, safe cessation of intravenous antibiotics), expanding to ICU teams, and up to intensive care directors, hospital administrations, and thus to health departments (“bottom up”). All of physicians, nurses, allied health, et al. can be ‘champions of change’.
2. Reduction of energy use from heating, lighting, ventilation and air-conditioning. ICUs as individual hospital’s departments can be provided with regular information on their energy expenditure, quantifying their power-saving initiatives the objective of reducing energy (and water) use, and of discussing corresponding strategies with technicians and administrators [10]. Is it reasonable to power-up and down ICU air exchange rates according to difering ICU patient numbers, and to power down unoccupied single use/negative pressure rooms?
3. Life cycle assessments as important tools for ICU procurement, including reusable versus single-use equipment, medications, etc. Life cycle assessments (LCAs) or ‘cradle to grave’ analyses are a scientifc method to analyse the environmental and fnancial footprints of
products and processes [11]. LCAs exist for several ICU devices, e.g. face masks, breathing circuits, linens, and for several ICU medications. However, such analyses are always infuenced by regional factors (e.g. local carbon intensity of energy or transportation, level of salaries, etc.) and thus their generalizability needs to be scrutinised.
4. Introducing ICU recycling. Quantifcation of ICU waste has not been systematically investigated, though approximately 50% could be recyclable [12].
Always be cognizant though of the waste management ‘mantra’: ‘Reduce waste frst, reuse if possible, and then recycle (if all else is impossible!)’.
5. Less is more for sustainability—tests, drugs, consumables, equipment. After an era of unlimited (and often imprudent) use of the intensivist’s ‘armamentarium’, in recent years a ‘choose wisely’ initiative or the promotion of a ‘less is more’ philosophy has become visible, including daily consideration of useful measures often in concordance with guidelines, sensible therapeutic goals, and with the patient’s will [13]. We can now add a ‘sustainability lens’ to careful and prudent care of the critically ill.
6. Medical and environmental ethics forgather—avoidance of futility is climate protective. Critical care interventions that prolong life without achieving efective patient-centred care are futile. Futile treatment brings harm for patients and their caregivers, for the payer/taxpayer, and for our environment. Indication-based and ecological ethical principles are often synonymous, and can be achieved if there is careful collaboration between well trained ICU staf with a strong interprofessional teamwork. By avoiding futility we are alert to human dignity and ecological ethics.”
Sources et documents pour en savoir plus :
Shift project
WEARE2021 Shift project
Dossier ressources Fabrique Territoires et Santé : inégalités environnementales et santé
https://www.fabrique-territoires-sante.org/wp-content/uploads/2022/08/DR-ENVIR-VF.pdf
Comment réduire l’impact environnemental au bloc opératoire ?
https://sfar.org/download/reduction-de-limpact-environnemental-de-lanesthesie-generale/
https://sfar.org/comites/developpement-durable/fiches-pratiques/sfar-green/
https://sfar.org/comites/developpement-durable/fiches-pratiques/guides/
“Green ICU” Soins intensifs et environnement
Circular material fow in the intensive care unit—environmental efects and identifcation of hotspots
https://doi.org/10.1007/s00134-022-06940-6 (mesure des effets de chaque élement du circuit en soins intensifs)
Climate responsibilities in intensive care medicine—let’s go green!
An introduction to a new series in Intensive Care Medicine
6 mesures pour réduire l’impact environnemental des soins intensifs
https://doi.org/10.1007/s00134-022-06930-8
Introduction to an intensive care recycling program
Federico Barbariol and Heather Baid
https://link.springer.com/article/10.1007/s00134-023-06983-3
VIH/SIDA, VPH, HERPÈS
HÉPATITE, DIABÉTITE, CANCER,
CANDIDOSE, PROBLEMES SEXUELS, GROSSESSE et plus
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