Les jeunes médecins généralistes ont appris avec consternation les propos de Christian Saout, Président du Collectif Inter-associatif Sur la Santé (CISS), accusant les médecins d’avoir acheté, avec l’argent de l’aide à l’informatisation, des « sacs à main pour leurs femmes ou des Playmobil pour leurs enfants ».
Ces propos sont diffamatoires, humiliants pour notre profession, mais hélas révélateurs d'une stratégie des pouvoirs publics pour enfermer les médecins dans une situation de nantis qu'il conviendrait de mettre au pas.
Rappelons que Christian Saout est aussi président de la Conférence Nationale de Santé et qu'il a été un ardent défenseur de la Loi Hôpital, Patient, Santé et Territoire (HPST). Cette loi présentée par la ministre de la Santé soumet l'hôpital à la logique commerciale via la T2A, place les médecins généralistes sous le contrôle de structures technocratiques et détourne des actions de santé publique au profit de divers lobbies industriels. Ce rôle de soutien de la ministre lui avait ainsi valu la critique de diverses organisations de patients...
Il n'est donc pas innocent qu'assuré de l'amitié de la ministre de la Santé, Christian Saout multiplie les provocations contre les médecins. Voici deux semaines, il attaquait grossièrement les jeunes médecins (qui sont en grande majorité des femmes) en pronant la fin de la liberté d'installation : «On peut très bien exercer à la campagne et avoir trois enfants polytechniciens. Certes, on n´aura pas de boutique Vuitton à chaque coin de rue »...
Le SNJMG - syndicat d' internes, de remplaçants et de jeunes installés en Médecine Générale – n'est pas dupe de ces déclarations aux vieux relents machistes et, bien plus que la personne de Christian Saout, c'est l'inconscient politique qu'il révèle, qu'il combattra avec détermination.
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