Le SNJMG a participé ce mercredi 8 juin 2016 aux négociations avec la UNCAM, à titre de simple observateur. Notre sentiment est, que malgré sa marge de manœuvre, l'Assurance Maladie n'a aucunement l'intention de remédier à l’inéquité tarifaire - et donc statutaire - qui touche la Médecine Générale.
Les médecins généralistes seraient, ainsi, toujours privés des majorations que les autres spécialistes pourraient appliquer, sans aucun rapport avec la réalité ou la complexité de leur activité. L’exemple le plus flagrant est la nouvelle proposition d’autoriser les autres spécialistes à coter une majoration de 15 euros s’ils consultent un patient en urgence à la demande du médecin généraliste. Or il passe un temps non négligeable et également imprévu à rédiger un courrier et à chercher un correspondant qui puisse recevoir son patient dans les 48 heures, sans qu'aucune majoration ne lui soit concédée.
Nous nous interrogeons sur les raisons qui poussent la UNCAM à renforcer ces inégalités de traitement entre médecins généralistes et autres spécialistes.
Il apparaît en tout cas clairement que les priorités annoncées par les politiques ("renforcer la médecine ambulatoire", "médecin traitant pivot du système de santé") ne correspondent pas aux orientations actuellement proposées par l'Assurance Maladie. Si les négociations persistent dans cette voie, nous pourrions douter de l'intention sincère de limiter l'ampleur de la pénurie de médecins généralistes...
Nous posons donc directement la question au Ministère de la Santé et à l'UNCAM : Pourquoi une enveloppe budgétaire aussi restreinte pour la Médecine Générale et des propositions aussi inconséquentes à une époque où l'on devrait fortement renforcer les moyens et l'attrait de la médecine ambulatoire de qualité dont, on le sait, le coût est largement compensé par la limitation de dépenses ultérieures évitables ?
Contacts Presse :
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