L’avenir de la santé en questions … et en réponses

 

Communiqué de presse ISNIH, ANEMF, ISNAR ET SNJMG


Après un mouvement fort des étudiants en médecine, des internes, et des jeunes médecins, l’automne dernier, ayant provoqué la conduite des Etats Généraux de l’organisation de la santé, nous voici arrivés à un moment crucial : celui des premières orientations livrées au débat public.
Les attentes sont fortes, pour les acteurs de santé désireux d’exercer au sein d’un système mieux organisé, et pour les patients qui revendiquent un accès aux soins sans faille. A n’en pas douter, le chantier amorcé est complexe, et la traduction dans les faits de la réelle volonté d’engagement des différents acteurs du système devra s’accorder le temps d’une concertation et d’une réflexion partagées, tout en sachant que le devoir de résultat est de mise.
À la veille de la séance publique des états généraux, concernant la phase 1 relative à l’accès aux soins médicaux de premiers recours, on peut se féliciter d’avoir pu réunir autour d’une table les différentes générations de médecins avec les patients, l’administration, et la société civile.
De cette concertation sont nées des orientations fortes :
- la nécessité de réorganiser le système de santé autour du médecin généraliste, médecin de premiers recours et de la prise en charge globale du patient.
- la nécessité d’une véritable formation à la médecine générale ambulatoire, dès le second cycle, dans le cadre d’une filière universitaire de médecine générale disposant de moyens humains et financiers adaptés.
- la nécessité de favoriser l’installation des jeunes médecins et de conforter l’offre existante en améliorant les conditions d’exercice, au moyen notamment de structures pluridisplinaires, mais également par une diversification des  modes de rémunérations.
Les étudiants et les jeunes médecins s’en  veulent les porteurs vivants, pour un système de soins performant, dans sa qualité, son accès, et son coût.
Les solutions les plus efficaces, donc les plus durables, ne passeront que par des mesures structurantes, globales et cohérentes répondant aux attentes partagées des professionnels et des patients, adaptées aux contraintes du système.
La tentation, face à un sujet aussi complexe et d‘une telle envergure, de mettre en place des solutions simplistes,  serait extrêmement préjudiciable pour l’avenir de la santé en France, que ce soit du point de vue de l’accès aux soins, du point de vue économique, et in fine en termes d’organisation.
A l’heure où la valorisation sous toutes ses formes de la médecine de premier recours doit venir encourager un certain nombre d’engagements professionnels, il faut se garder de recourir à des mesures désincitatives venant sanctionner par anticipation des acteurs motivés. La responsabilité est le premier mot d’ordre des étudiants et jeunes médecins : l’organisation de ces états généraux et notre implication forte en sont les meilleures traductions.