Choix d’internat en médecine : Un nouvel exemple de désinvolture à l’égard des étudiants !

 

Mardi 3 septembre 2019, suite à une phase de simulation officielle débutée le 1er aout, la procédure de choix des spécialités médicales et des subdivisions d’internat a débuté pour les futurs internes en Novembre 2019.

 

La veille, lundi 2 septembre, des étudiants se sont étonnés de la modification sensible des simulations de choix suite à une modification des postes proposés par le Centre National de Gestion (CNG), établissement public administratif sous tutelle du ministère de la santé, chargé de l’organisation de cette procédure.

 

L’explication a été donnée, pour partie (1), avec la publication au Journal Officiel le 4 septembre 2019 d’un arrêté rectificatif sur la répartition des postes d’internat proposés aux étudiants : si le nombre total de postes par spécialité et par subdivision est inchangé, il y a eu une modification de la répartition entre postes classiques et postes CESP (2), modification à la marge au niveau national mais avec parfois un impact local (3).

 

Si elle est  globalement marginale d’un point de vue comptable (faisant le bonheur de quelques un-e-s au prix du malheur de quelques autres), cette modification de postes, instituée la veille de la procédure de choix (c’est-à-dire, au dernier moment possible), sans avertir les étudiants, est humainement inacceptable.

 

Pour le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) qui accompagne les futurs internes de Médecine Générale pendant leurs choix (4), tout ceci n’est pas sans rappeler la publication le vendredi 28 juin 2019 du nombre restreint et de la répartition non homogène des postes de FST/options proposés aux internes de la promotion 2017 alors que la date limite du dépôt de candidature était fixée au dimanche 30 juin 2019 (5)…

 

Le SNJMG interpelle donc les ministères concernés (Santé et Enseignement Supérieur) : il faut en finir avec la gestion à la dernière minute des affaires concernant étudiants et internes !

 

 

Contact presse : Dr Sayaka Oguchi presidente@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

  1.  Au moment de la publication de ce communiqué, les ministères concernés n’ont toujours pas donné d’explication  officielle aux modifications de postes
  2.  Créé en 2010 suite à la loi HPST de 2009, le CESP vise à lutter contre la désertification médicale, en offrant des postes fléchés lors des choix et une allocation de 1 200 euros bruts par mois aux étudiants et internes à partir de la 2e année d'étude, contre l'engagement à exercer dans une zone sous-dotée pendant une durée équivalente à la durée de versement de l'allocation.
  3.  Par exemple, la subdivision de Tours gagne trois postes classiques (non CESP) d'ophtalmologie et perd trois postes classiques de médecine générale. Mais pour les postes CESP, il y aura trois postes de moins en ophtalmologie (NB : il y en avait quatre précédemment) et trois postes supplémentaires en médecine générale.
  4.  Le SNJMG organise une réunion d’accueil des nouveaux internes de Médecine Générale le 26 septembre 2019 dans les locaux de la revue Prescrire (inscriptions).
  5.  Voir le communiqué de presse du SNJMG de Juillet 2019